Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/11/2016

A BOUT D'ÂME

au magma présent de l'écriture,

 

A BOUT D'ÂME



La poésie est un brasier mal éteint
Qui parfois reprend vie imposant,
La nécessité de lui emboîter le pas.

Il n'est pas pour autant légitime
De se prétendre rimailleur inspiré,
Ce serait un peu comme se prendre,
Ridicule et boursouflé de suffisance
Dans l'outrecuidance la plus absolue,
Comme un égal aux maîtres existants.

Mieux vaut laisser s'exprimer ceux qui savent:
Leurs mots véhiculent de mystérieux concepts,
Fait de pensées invitant aux voyages immobiles.

Ils atteignent à bout d'âme l'infime fécond
Et, touchent de la plume l'indicible du monde
Dans la lumière-réceptacle au creux du possible.


P. MILIQUE

17/10/2016

MARASME 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MARASME

2

 

Maintenant, il n'en peut plus de se nourrir
De révoltes et de s'exténuer en altérations.
Tantôt il exulte sans trop savoir pourquoi
De cette exaltation et d'autres fois,
Surtout au cours de ses errances nocturnes,
Ce sont d'interminables méditations sur la mort.
Il se sait parvenu au cœur d'un marasme cérébral.

Il s'éprouve très souvent dérisoire et ridicule
Ce qui le rend trop souvent agressif, excessif.
En de tels moments, il se fond dans l'isolement.
Mais, pourquoi débauche-t-il ainsi tant d'énergie
A vouloir concéder un quelconque sens à la vie?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

21/04/2016

VENIMEUSE PROXIMITÉ 1

au magma présent de l'écriture,

 

VENIMEUSE PROXIMITÉ

1



Il se croit désigné.
Guide inspiré détenteur d'un savoir unique.

D'ailleurs, exalté par des bouffées d'audace, il ne prétend rien de moins que jeter vers d'autres passerelles incertaines des fragments d'expérience mystique.
Il invente un substitut, déifie un artifice et assure, du moins le pense-t-il, une appréciable position de surplomb intellectuel.

Ainsi revendique-t-il la glose de ce qu'est le bien.
Mais, dans son univers en trompe-l’œil, la présence signalée reste problématique.
Du haut de sa suffisance, il ne se rend pas compte de l'inanité de ses propos si ouvertement prévisibles et, de plus, déjà si souvent entendus.
Alors, pour aller jusqu'au bout du paradoxe, il use et abuse de références compassées, de nouvelles et ridicules préciosités.
Il veut ressembler à sa définition.
Donc, pour étoffer plus encore son propos, il altère subtiles digressions et fines exégèses.
Bien entendu, la tentative d'endoctrinement avorte parce qu'il n'a rien pour étayer ses hypothèses de base et qu'il ne dispose que d'argumentations trop peu crédibles.
Et que tout cela souffre à l'excès d'un déficit d'altitude et de sublime.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

04/03/2016

FÉLIN POUR ELLE 30

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

30

 

Pour faire court, je crois que nous partageons, Chrysalide et moi, une certaine forme d'intelligence de cœur et de sensibilité commune. D'elle, je sais son exubérance teintée de délicieuse douceur. C'est une belle étoile en apesanteur sais-tu?

Son cœur, si violemment martyrisé, n'a pas pris une ride. De fait, elle n'aime rien tant que rire aux levers de soleil en fête. Alors vois-tu, tout cela a fini par se loger, comme par inadvertance, dans l'âme de chacun de nous.
Ainsi oui, et cela ne fait aucun doute pour moi, j'éprouve pour ta bienfaitrice toute une belle palette de nuances d'Amitié, de Tendresse et d'Affection. J'ajoute, avant que tu ne me poses la question ridicule qui, je le vois bien, te titille et te picote le bout de la langue: ces mots que je viens d'énoncer n'expriment leur puissante valeur que lestés du respect illimité et absolu que je lui porte...

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

03/07/2014

ANACHRONISME 2

au magma présent de l'écriture

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ANACHRONISME

2

 

J’argue, pour retarder un peu plus l’inéluctable évidence,

Qu’il me faut d’abord en finir avec mon stock de papiers!

Forcément ça fait sourire, d’une part parce que le stock est conséquent

Et d’autre part, je le recharge régulièrement. Malin l’homme, non?

 

Vois le rouge de la confusion qui barre mon front

Avec, je tiens à le préciser, une certaine jubilation,

Ce moyen éminemment moyenâgeux et anachronique

Que représente de nos jours le crayon et le papier.

 

Si tu ne le vois pas ce rouge, c’est normal: il n’existe pas!

Pourtant je sais la partie perdue, mais un Ours cohérent,

Çà n’abdique pas. Qu’elle paraisse obsolète la fait mienne.

(FIN)

 

P. MILIQUE

25/03/2014

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER: 12/03/2014

 

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER

  12/03/2014

05/03/2014

ÉMOTIONS PRÉSUMÉES

EMOTION.jpg

 

ÉMOTIONS PRÉSUMÉES

 

Il arrive qu'un état, exacerbé d'inquiétude et de curiosité,

Génère ses textes tout d'à peu près et d'imperfections

Qui, pour un temps cependant, portent en eux

L'imposant pouvoir d'enchainer la douleur au murmure.

 

Au plein de ce constat aussi imprévu qu'affectif,

Pérore le sentiment ambigu du ridicule évident

Affiché par de niaises prétentions intellectuelles exhibées

Dans cette écriture, authentique gourmandise de temps.

 

Il existe un tel décalage entre sa vie et ce qu'il écrit

Qu'il est impossible d'ignorer combien les mots le trahissent.

 

Mais écrire créé l'incontournable pulsion d'écrire

Jusqu'au centre de l'acte où se tient la sanguine exigence.

C'est ainsi que, dans la parturition laborieuse et multiple

De pages aux réminiscences sombres et lumineuses,

Il faudra à l'impératif protéger des bassesses paradoxales

Ainsi que des émotions présumées qui revendique la source.

 

P. MILIQUE

15/11/2013

LE PARFAIT RIDICULE

au magma présent de l'écriture,parfait,ridicule,difficulté,cautériser,amoindrir,blessure,éprouver,tellement,vulnérable,s'épuiser,incursion répétée,au coeur du ridicule,grotesque,foisonnant,érroné,concentré,orgueil,mal dissimulé,au centre,humilité,maladif,assujettir,insupportable,situation,délétère,affranchir,irrépressible,sentimental,inconfortable,vivre,sans discernement,écrire,tromper,absence,insatisfaction,dure réalité,humanoïde

 

LE PARFAIT RIDICULE

 

J’ai tant de difficultés à cautériser la moindre blessure !

 

Je n’en peux plus de m’éprouver tellement vulnérable,

Je m’épuise en incursion répétée au cœur du ridicule,

Je n’en peux plus, non, de mon grotesque foisonnant.

 

Qu’il est donc erroné en moi ce concentré d’orgueil

Si mal dissimulé au centre d’une humilité maladive.

 

Je suis assujetti à l’insupportable d’une situation délétère

Non affranchie d’un irrépressible sentiment d’inconfort,

Et je vis sans discernement ma dure réalité d’humanoïde.

 

Pour le médiocre que je suis, écrire c’est tromper l’absence.

Alors, au cœur tourbillonnant de mon insatisfaction, j’écris !

 

P. MILIQUE

27/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: ANDRE SUARES, LE 21 novembre 1915

 

LA BOÎTE A LETTRES

  ANDRÉ SUARES,

LE

21 novembre 1915

26/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: VAN GOGH, 29 JANVIER 1890

 

LA BOÎTE A LETTRES

VAN GOGH, 29 JANVIER 1890

25/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: VERLAINE, LE 14 mars 1895

 

LA BOÎTE A LETTRES

VERLAINE

LE 14 mars 1895


Monsieur le Rédacteur,

 

On a tant dernièrement paraît-il, parlé de ma mort dans certains journaux, qu’il me sera peut-être permis de prendre pour un instant la parole, presque en qualité d’habitant de l’autre monde, dans une affaire sépulcrale par excellence.

Il s’agit de la sépulture de Villiers de l’Isle Adam. Une souscription ayant produit les fonds nécessaires, il a été décidé qu’un monument serait élevé sur la tombe du poète de qui les restes, enlevés du cimetière des Batignolles où ils reposent depuis sa mort seraient transportés au Père Lachaise ! Voilà qui me confond. Pourquoi le Père Lachaise, banale nécropole où M. Thiers se pavane en un temple d’ailleurs ridicule tandis que Musset, croirait-on, grelotte sous un saule dérisoire « Obtenu par prière » en place, pour le créateur d’Akédysséril et de L’Eve future, de ce petit, un peu sauvage cimetière hors murs, tout plein de vieux officiers, dont quelques-uns chevaliers de Saint Louis, dignes compagnons de repos du catholique et du royaliste... dans l’idéal que fut Villiers.

Et puis laissez-moi pour conclure exprimer un gros regret tout égoïste si vous voulez, mais je crois, par exception, égoïste bien. J’ai dans ce même cimetière des Batignolles mon tombeau de famille où dorment déjà mon père et ma mère : j’y ai ma place... avec une place encore par-dessus. Pour qui ? Sans doute le plus tard possible – pour un fils que j’ai.Il me serait donc douloureux de penser que mon cher ami de si longtemps, que mon grand Villiers qui me fut fidèle et doux en cette vie ne restât pas mon compagnon de l’au-delà. Et c’est pourquoi cette lettre qui est comme une protestation.

Si vous pouviez l’insérer dans un de vos prochains numéros, vous combleriez d’aise votre Paul Verlaine (16 rue St Victor).

09/05/2013

UNE SI BELLE INCONNUE 10

BELLE INCONNUE.jpeg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



UNE SI BELLE INCONNUE

9


Je me jetais à l'eau. Je pris la parole. Pour lui dire combien je la trouvais belle. Évidemment, c'était d'un ridicule désespérant de banalité tant elle avait du entendre cet éculé poncif à d'innombrables reprises. Il me fallait dare-dare me projeter plus loin que ces plates considérations sous peine de me voir éjecté ipso-facto de ce début de conversation. Pire, elle ne semblait aucunement prête à entamer un quelconque dialogue avec moi. Tout au plus à afficher une écoute feinte à la limite de la condescendance. Comme il était prévisible, l'affaire ne se présentait pas au mieux. Il me fallait faire vite pour trouver le bon ton, celui qui ne lui suggérerait pas à l'immédiat de se fermer à moi.