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30/11/2017

SUR LA POINTE DE L'ÂME 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

SUR LA POINTE DE L'ÂME

2

 

D'autorité, on s'arroge donc de fait la possibilité de se débarrasser des affaires courantes du monde.

Cette détermination dans la prise de recul, vivifiante et salvatrice, est propice à toutes sortes de considérations nouvelles.

A scrupuleusement ensemencer le terreau du silence, tout semble adopter une perspective différente.

Constatons-le, l'expérience muette du réel est à même de déconstruire sans faillir chaque évidence frelatée.

Comme transformé en éponge sous influence au simple contact des choses, voilà que l'on jette tout son être au-devant de soi-même.

On regagne les eaux dormantes, on retient son souffle jusqu'à ce que, connecté au grand-ordre des sensibilités, des sentiments et des effervescences multiples, on s'étonne soi-même d'avoir eu cette fois, cela arrive si peu souvent, le dernier mot.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

05/10/2016

DUPES DE RIEN 6

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DUPES DE RIEN

6

 

   Puisque l'univers est une énigme, on peut bien admettre, là, sous nos yeux, le surgissement inopiné du nouveau et du possible, et accepter l'extraordinaire aventure de la transformation.

Une de celle qui complète sans s'acharner à contredire. L'illusion nous installe dans la présence abreuvée d'un autre ici et maintenant avec lequel on se sent, à l'immédiat, en totale résonance dont on apprécie l'harmonie d'ensemble et la singulière beauté.

Cet moment-là est pur d'instantanée connivente.

Parce que l'on s'est proposé accessible à l'éblouissement. Position nouvelle et privilégiée.

Il a suffi de lui laisser la bride sur le cou pour que l'imagination gambade et bouleverse la raison.

Pour qu'elle disperse nos certitudes.

Sous nos yeux maintenant, quelque chose de magique distille l'étonnement dans notre décor familier, imposant le respect. Formes similaires dans leurs différences qui, d'un coup, étonnent la vie.

Une illusion peut-être...

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

21/04/2016

VENIMEUSE PROXIMITÉ 1

au magma présent de l'écriture,

 

VENIMEUSE PROXIMITÉ

1



Il se croit désigné.
Guide inspiré détenteur d'un savoir unique.

D'ailleurs, exalté par des bouffées d'audace, il ne prétend rien de moins que jeter vers d'autres passerelles incertaines des fragments d'expérience mystique.
Il invente un substitut, déifie un artifice et assure, du moins le pense-t-il, une appréciable position de surplomb intellectuel.

Ainsi revendique-t-il la glose de ce qu'est le bien.
Mais, dans son univers en trompe-l’œil, la présence signalée reste problématique.
Du haut de sa suffisance, il ne se rend pas compte de l'inanité de ses propos si ouvertement prévisibles et, de plus, déjà si souvent entendus.
Alors, pour aller jusqu'au bout du paradoxe, il use et abuse de références compassées, de nouvelles et ridicules préciosités.
Il veut ressembler à sa définition.
Donc, pour étoffer plus encore son propos, il altère subtiles digressions et fines exégèses.
Bien entendu, la tentative d'endoctrinement avorte parce qu'il n'a rien pour étayer ses hypothèses de base et qu'il ne dispose que d'argumentations trop peu crédibles.
Et que tout cela souffre à l'excès d'un déficit d'altitude et de sublime.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

26/05/2015

ARCHAÏSMES ET PRIVILÈGES 2

PAYSAGE.jpg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

ARCHAÏSMES ET PRIVILÈGES

2

Cela se fait au détriment progressif du plus grand nombre qui, enfin à pris la mesure, sous la violence des assauts, de l’ignominie de sa position.
A force de flirter sournoisement avec l'usurpation, l'imposture ne pouvait que se révéler.
Cette société n'est décidément animée que de veulerie, boursoufflée d'archaïsmes et de privilèges éhontés.
Mascarades sociales fatalement vouées au un changement radical.
Il est tout à fait certain en effet que les plus démunis ne laisseront pas plus longtemps les puissants leur parler une langue aussi étrangère.
Il est seulement dommage que la misère et le désespoir ne se décident à s'exprimer que face à l'intolérable.
(A SUIVRE...)
 
P. MILIQUE

21/04/2015

INÉVITABLE DÉCLARATION

au magma présent de l'écriture,

 

INÉVITABLE DÉCLARATION



Advient l'incontournable moment où se pose la question
De cet incompréhensible point particulièrement brûlant.

C'est une image de vie dénuée de toute tricherie
Qui du balcon de son cœur avec vue sur son ciel
Expose sans douceur ce discours au propos défendu:
Le faste solennel d’aimer ne peut que rendre prisonnier.

P. MILIQUE

06/08/2014

NE PAS CÉDER 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

NE PAS CÉDER

3

Fabuleuse mécanique qui ne camoufle en rien l'étendue de ses incohérences. L'acte est ainsi posé : au commencement était le courage. Mais il est, par essence, en péril constant sous l'effet d'une trop grande tension. Tout un chacun possède en soi cette faille fascinante, en majeure partie imprévisible, à même de modifier cette caractéristique inaugurale. Là réside tout l'enjeu de courage.

C'est une décision radicale, une représentation héroïque sans précédent. Frayeur surmontée sitôt admis la peur et le refus d'amertume. Et même si le désir espéré augmente le courage, il serait bien aventureux de ne le réduire qu'à la bonne conscience ou à la vanité.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

02/03/2014

AU TRAVERS DE L'ABSENTE

absence.jpg 

 

AU TRAVERS DE L'ABSENTE

 

Est-il possible que la vie ne soit qu'un immense regret ?

 

Au terme d'une destinée tourmentée,

Après avoir essuyé toutes les tempêtes,

Il devient nécessaire d'adopter la position de replis des déçus.

Il s'obstine alors dans une fuite en avant encore plus désespérante.

 

La césure est progressive et,

Même en évitant les écueils obligés de l'amertume,

La rupture imposée par la fusion des contraires

Se révèle atrocement lente et douloureuse.

Le chemin de la délivrance est là qui s'offre à lui....

Un passage lumineux d'une intense lumière blanche,

Reposante et douce pastel.

 

Ce qui les a rapprochés est aussi ce qui les a,

A force de partager un univers peuplé de semblables

Tellement différents, séparé.

Parce que l'harmonie des contraires peut-être n'existe pas.

Ou alors dans le bref de l'éphémère seulement.

 

Leurs cœurs battent une mauvaise chamade.

C'est l'insupportable désamour.

Tout se noie dans l'usure d'un temps

Que personne ne sait dompter.

Les voilà condamnés à se déchirer aux pointes acérées

D'une éprouvante ronde d'amour et de haine.

 

Maintenant sa mémoire est encombrée

Par les pénibles souvenirs des divergences et des brouilles.

Et des non-dits qui aggravent tout jusqu'à rendre

Plus sombre encore les couleurs de ces instants de glace.

 

Alors désormais, il lui faut accepter l'inéluctable.

Il est confronté à l'indicible douleur

De l'insoutenable séparation.

Comment ne pas être submergé

Par le chaos dévastateur de cette détresse ?

Et toute cette honte qu'il lui faut surmonter pour exister encore !

 

Il ne promène plus qu'une ombre déchue.

Celle de sa passion meurtrie.

Et il s'applique à ne plus vivre

Qu'au travers de l'absente.

Mais le chagrin lui est si mordant,

Qu'il ne sait plus que pleurer

De ne plus pouvoir l'embrasser,

Ne serait-ce que du regard.

 

P. MILIQUE

10/10/2013

AU TRAVERS DE L'ABSENTE

 

absente.jpg 

(Oeuvre de Lydie Mahé)

 

 

AU TRAVERS DE L'ABSENTE

 

Est-il possible que la vie ne soit qu'un immense regret ?

 

Au terme d'une destinée tourmentée,

Après avoir essuyé toutes les tempêtes,

Il devient nécessaire d'adopter la position de replis des déçus.

Il s'obstine alors dans une fuite en avant encore plus désespérante.

 

La césure est progressive et,

Même en évitant les écueils obligés de l'amertume,

La rupture imposée par la fusion des contraires

Se révèle atrocement lente et douloureuse.

Le chemin de la délivrance est là qui s'offre à lui....

Un passage lumineux d'une intense lumière blanche,

Reposante et douce pastel.

 

Ce qui les a rapprochés est aussi ce qui les a,

A force de partager un univers peuplé de semblables

Tellement différents, séparé.

Parce que l'harmonie des contraires peut-être n'existe pas.

Ou alors dans le bref de l'éphémère seulement.

 

Leurs cœurs battent une mauvaise chamade.

C'est l'insupportable désamour.

Tout se noie dans l'usure d'un temps

Que personne ne sait dompter.

Les voilà condamnés à se déchirer aux pointes acérées

D'une éprouvante ronde d'amour et de haine.

 

Maintenant sa mémoire est encombrée

 

Par les pénibles souvenirs des divergences et des brouilles.

Et des non-dits qui aggravent tout jusqu'à rendre

Plus sombre encore les couleurs de ces instants de glace.

 

Alors désormais, il lui faut accepter l'inéluctable.

Il est confronté à l'indicible douleur

De l'insoutenable séparation.

Comment ne pas être submergé

Par le chaos dévastateur de cette détresse ?

Et toute cette honte qu'il lui faut surmonter pour exister encore !

 

Il ne promène plus qu'une ombre déchue.

Celle de sa passion meurtrie.

Et il s'applique à ne plus vivre

Qu'au travers de l'absente.

Mais le chagrin lui est si mordant,

Qu'il ne sait plus que pleurer

De ne plus pouvoir l'embrasser,

Ne serait-ce que du regard.

 

P. MILIQUE

10/09/2013

SI NOUS VIVIONS EN 1913: L'ARISTOCRATIE

 

SI NOUS VIVIONS EN 1913

L'ARISTOCRATIE

 

Retour dans la France du début du XXe siècle. Aujourd’hui, la vie de château …

Antoine PROST préside la mission du centenaire de la première guerre mondiale, dont France Inter est partenaire.


J’aimerais vous faire rencontrer aujourd’hui, chers auditeurs, quelques familles pas beaucoup qui constituaient à elles seules un autre monde dans le monde de 1913, l’aristocratie. Ce sont des familles car leur position au sommet des hiérarchies sociales et mondaines reposent sur un réseau de relations soigneusement entretenues par des mariages….


'Grande famille' en 1900 © Flickr - 2013

01/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: FERNAND LEGER A ADOLPHE BASLER

 

LA BOÎTE A LETTRES

FERNAND LEGER A ADOLPHE BASLER

 

Mon cher Basler

Merci pour votre aimable lettre, malheureusement je ne suis nullement en place pour répondre ni pour penser "art". Je suis sous le canon et ne vous étonnez pas d’une lettre correcte et avec plumes et encre dans cette position. On est arrivé à installer un confortable très relatif même à 50 mètres des Boches. Je suis sous une jolie tonnelle en pleine forêt d'Argonne et je vous écris ces mots pendant que les obus me passent au-dessus de la tête. Je suis tranquille les artilleurs m'ont appris que j'étais dans une "position d'angle" c'est-à-dire inviolable pour les obus boches. J'ai confiance en ces gens-là ils connaissent bien leur métier. Vous devez bien comprendre qu’après dix mois de ce truc, on en est arrivé à une habitude. Le flottement c’est fini. C’est une guerre sans « déchet », une guerre moderne. Tout vaut. Tout s’organise pour un maximum de rendement.

 

Cette guerre-là, c'est l'orchestration parfaite de tous les moyens de tuer, anciens et modernes. C'est intelligent jusqu'au bout des ongles. C'en est même emmerdant, il n'y a plus d'imprévu. Nous sommes dirigés d'un côté comme de l'autre par des gens de beaucoup de talent. C'est linéaire et sec comme un problème de géométrie. Tant d'obus en tant de temps sur une telle surface, tant d'hommes par mètre et à l'heure fixe en ordre. Tout cela se déclenche mécaniquement. J'ai cru assez longtemps à une rupture énorme entre la vie de paix et celle de guerre. Pas du tout. Une guerre comme celle-ci n'est possible que par les gens qui la font. C’est aussi vache que la lutte économique. Les temps de paix à cette seule différence qu’on tue du monde. Ca ne suffit pas pour renverser les facteurs. C’est la même chose. Ces gens là qui la font, nous autres nous sommes dressés à cette momerie-là. 

Du moment que le côté matériel est réalisé, à peu près. Du moment que le côté boulotage etc ne nous manque pas il reste la résistance morale. Tout tient dans cette valeur-là. C'est terrible une attaque, quand des bonhommes qui pendant des heures ont subi une préparation d'artillerie infernale aplatis dans des trous, réduits à l'état de pauvres petites choses, quand on donne l'ordre à ces hommes-là de sortir de leur abris, de franchir un parapet et d'aller sur des mitrailleuses avec leur baïonnette, il n'y a que des hommes modernes pour pouvoir encore un pareil effort. Une armée de métier ne tiendrait pas, mais un peuple qui a vécu la vie tendue et dure de ces 50 dernières années, peut le fournir. Une discipline aussi tendue soit-elle n'arriverait pas à ce résultat-là. On était prêt d'un côté comme de l'autre à cette situation. C'est pour cela que c'est long et que ce n'est pas encore fini. Aucun sentimentalisme dans tout cela. Ça c'est très bien. Il n'y a qu'à l'arrière où on est assez mou pour pleurnicher sur des histoires de cathédrale de Reims bombardée ou de femmes enfilées par les Boches. Ici ça ne mord pas du tout. Et monsieur Barrès n'a aucun succès. On n'a pas idée de demander à des gens qui s'octroient le droit de tuer de respecter des monuments plus moins historiques ou des femmes qui souvent n'ont sans doute pas demandé mieux. En septembre on faisait une guerre de primaire ridicule, mais maintenant c'est autre chose on les a pillé et supérieurement à notre tour, on a décidément plus de talent qu'eux et comme ils n'ont pas le génie, on les aura. Cher Monsieur Basler parlez moi de la peinture. Je pense bien à l'Amérique aussi mais quand tout cela sera fini.

Amicalement.

F. Léger

15/06/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : "LE GRAND MARCHE TRANSATLANTIQUE NE SE FERA PAS..."

 

LA PARISIENNE LIBEREE 

"LE GRAND MARCHE TRANSATLANTIQUE NE SE FERA PAS..." (Lettre au Président Obama)
Paroles et musique : la Parisienne Libérée

 

B. Obama
« Et ce soir, je vous annonce que nous allons lancer des discussions sur un partenariat global de libre-échange et d’investissement transatlantique avec l’Union européenne. Car favoriser un commerce juste et libre de part et d’autres de l’Atlantique, c’est soutenir des millions d’emplois américains bien rémunérés. »

J. Kerry
« Le Président Obama est persuadé qu’une opportunité réellement unique nous est offerte, celle de conclure un Accord de Partenariat Transatlantique pour favoriser les investissements et le commerce. »

J. M. Barroso
« Je suis enchanté de vous annoncer aujourd’hui que l’Union européenne et les États-Unis ont décidé d’entamer des procédures internes afin de lancer des négociations en vue de parvenir à un accord de libre-échange sans précédent : le Partenariat Transatlantique pour le commerce et l’investissement. »

J. Kerry
« Nous pensons que c’est quelque chose qui peut aider à stimuler l’économie de l’Europe, renforcer notre économie, créer des emplois pour les Américains, pour les Allemands, pour tous les Européens, et créer un des plus grands marchés alliés du monde. »

F. Hollande
« Ma position est la suivante. Je suis pour qu’il y ait une négociation qui s’ouvre pour lutter contre un certain nombre de barrières douanières ou de freins aux échanges de façon à favoriser la croissance. Mais il doit y avoir des garanties par rapport à certains domaines. »

Y. Jadot
« Nous avons entre la Commission et le Conseil un mandat de négociations qui évolue. Même les parlementaires européens n’ont pas accès à l’évolution de ce mandat de négociation. »

E. Joly
« Parce que vous savez que l’Union européenne, notre Commission, conduite par le libéral Barroso, a commencé les négociations d’un traité transatlantique, d’un traité de libre-échange avec les États-Unis. (…) La majorité aujourd’hui en Europe est très libérale, mais pour moi, ça, c’est la mort politique de l’Europe. »

J. M. Barroso
« Et je voudrais remercier les milieux d’affaires des deux côtés de l’Atlantique pour leur soutien. »


Cher Président des États-Unis,
Je t’écris pour t’annoncer que le grand marché transatlantique ne se fera pas. Oui, je sais, c’est une huge opportunity, sans doute pour toi, mais pas pour moi. Alors voilà, j’ai bien réfléchi et j’ai pris ma décision. Finalement, c’est non.
Le grand marché transatlantique ne se fera pas.

Cher et honoré Président des États-Unis,
La commission européenne malheureusement t’a menti. Voilà comment sont les petits sergents, quand à force d’ambition ils se prennent pour des grands. À jouer les partenaires dans le plus grand secret ils ont voulu te plaire et t’ont mal informé, crois-moi.
Le grand marché transatlantique ne se fera pas.

Cher, honoré, et très respecté Président des États-Unis,
Sincèrement merci pour ta belle proposition de croissance. Mais en fait j’ai surtout besoin ici d’un peu de relance. Ensuite, il faudra voir. Qui sait, peut-être que plus tard je rouvrirai les négociations ? En attendant, sans hésitation, je garde mon maïs, mes données, mes normes et mes lois et j’évite les grands procès que les sociétés privées feraient à nos États.
Tu vois, pour toutes ces raisons-là, le grand marché transatlantique ne se fera pas.

Cher, honoré, très respecté et puissant Président des États-Unis d’Amérique du Nord,
Bien sûr je déplore que mes dirigeants n’aient pas le courage de te parler franchement. Alors avant que l’un d’eux ne t’envoie un courrier maladroit ou ne laisse un message sur ton répondeur, j’aime autant te l’annoncer de vive voix.
Le grand marché transatlantique ne se fera pas.

29/04/2013

UNE SI BELLE INCONNUE 2

BELLE INCONNUE.jpeg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



UNE SI BELLE INCONNUE

2


Elle avait une peau de lait, d'une blancheur que seules l'ingénuité et la candeur permettent d'avoir dit-on. De tout son corps, artistiquement alangui malgré l'inconfort évident de la position adoptée, se dégageait un air de franchise, une sorte d'aura de tranquillité honnête. On aurait dit une madone zen, rien de moins. Et puis elle avait, comme on le voit souvent en pareille situation, déposé le berceau de ses mains réunies en conque entre ses genoux serrés. De longues mains aux doigts fuselés. Des mains délicatement belles.

(A SUIVRE...)


P.  MILIQUE