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09/05/2016

GRÉSILLEMENT D’ÉTOILES

au magma présent de l'écriture,

 

GRÉSILLEMENT D’ÉTOILES



Jamais il n'aurait osé le rêver:
Elle lui a confié qu'elle l'aime!

La vie est pleine de petites musiques,
Elle l'est tout autant d'ardents soleils.

Depuis ce jour aux parfum inespéré,
Il est dans le fiévreux vertige d'aimer.
Il vit avec cet amour au fond du cœur,
Avec la multitude qui le transporte,
Et ce que chaque jour il voit et entend.

Il est riche de ce qu'elle lui accorde
Du coup, il perçoit qu'il l'est infiniment.
Chacune de ses pensées adressées à elle
Trace une indélébile marque temporelle,
Il est si bon d'être avec elle à partager le jour.

Il a tellement confiance à son amour.
Cet amour puissant qui transforme
Chaque grisaille quotidienne en jour doré.

C'est amour est une flambée savoureuse,
C'est le bleu intense et pur d'un ciel d'été,
C'est le clin d’œil du printemps qui renaît,
C'est un majestueux grésillement d'étoiles
Adressé à l'inopiné soleil qui encore mûrit.
C'est un amour ardent qui, tendu de naturel,
Endosse avec fierté le possible d'un eux-deux.

P. MILIQUE

 

 

01/12/2013

AU CLAIR DE L'OMBRE

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AU CLAIR DE L'OMBRE


Ce sont de brusques déchirures d'instants

Qui volent dans l'invisible d'un soleil distant.

 

Reflets dans l'ambre présente au clair de l'ombre,

Passés en lianes d'amour et de mots

Au vif d'un temps qui cesse de passer vite

Pour adopter la pulsation d'un rebrousse regard,

Crevant au passage un ciel aveuglé d'images.

 

P. MILIQUE

19/07/2013

YVES BOMMENEL: "CALAVERA"

 

YVES BOMMENEL

"CALAVERA"

 

Un soir d'hiver caniculaire, j'ai vu de la lumière et je suis entré.

Entré en moi-même,
Derrière le rideau clos de mes paupières lourdes,
Cadenassées par mes craintes et mes peurs.

Le boyau tortueux qui menait à mes synapses n'était que d'ombre et de couleurs.
Une sensation tactile, plus qu'un état de conscience.

Au plus profond de moi, il me fallait me perdre, pousser par je ne sais quelle force impérieuse
à laquelle je ne pouvais me soustraire, mes humeurs sombres étant attirées vers le fond
Comme de la limaille de fer par un aimant puissant.

Pour ce voyage en introspection, je ne me sentais pas seul.

Il flottait autour de moi, l'infinie cohorte évanescente de mes morts.
Ces êtres chers, ces inconnus, ces faits divers, qu'au cour de ma vie j'avais croisé.

Nulle animosité, nulle empathie dans leur escorte,
Mais on devinait l'intense curiosité qui les animait.

Les morts n'ont pas d'yeux.
Ils vous fixent de leurs orbites creuses.
Mais vous n'en savez rien car ils ne sont que spectre, éther ou ectoplasme,
Plus proche pour nous d'un gaz que de l'être humain qu'ils furent à nos côtés.

Au terme de mon errance dans les couloirs de mon subconscient,
une grande paix m'envahit telle une chaleur électrique...

Je fus soudain dans une plaine cotonneuse. Un espace vallonné où la foule des défunts séjournait.
Cet agora, ce cimetière, voilà donc où leurs esprits reposaient en paix.

Peut-être n'est-il d'outre-tombe que dans nos souvenirs
Et d'au-delà que celui qui les maintient en vie dans nos mémoires ?

Capsule spatiale, nécropole de chair, voilà ce que nous sommes.

Il n'y a ainsi de meilleure Toussaint que le culte des siens en son propre sein.