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07/12/2016

TANT D'HEURES INUTILES

au magma présent de l'écriture,

 

TANT D'HEURES INUTILES



Un an déjà. C'est beaucoup. C'est si peu.
Et comment dire la densité des instants?

Ce qui résiste à l'évanescence du temps.
Ce qui demeure des fulgurances de la vie,
De l’entrelacs des chemins et des hasards,
Du fourmillement des réalités humaines.
Ce qui reste des mots après les avoir dits.

Des lieux inconnus et des visages peut-être.
Des lieux égrenés au trouble des souvenirs,
Des visages au filigrane de nos mémoires,
Immuables comme la folle poésie du monde.

Nous sommes dans une rue de la mégapole,
Proches des luxueux bureaux d'un ministère
Ou sur les trottoirs d'un quartier branché,
Peut-être défaits par un petit matin blafard.
La vision est fugitive qui repère ta silhouette,
Au cartable trop plein d'écolière buissonnière.

C'est un lieu triste où sont venus des écrivains
Pour y désespérer encore tant d'heures inutiles
Dans l'attente de quelqu'un qui ne viendra pas.


P. MILIQUE

23/11/2016

GÂTEAU DE SOLEIL

au magma présent de l'écriture,

 

GÂTEAU DE SOLEIL



Ce sont d'inépuisables évidences
Qu'il n'est pas utile de formuler.
C'est ainsi que les mot perdurent,
Opiniâtres, allant jusqu'à s'anéantir
Dans l'abîme lancinant des non-dits.

L'état d'évanescence en cours chez certains êtres,
Faite d'émouvante naïveté et de candeur ravageuse,
Provoque certaines turbulences d'une force inouïe,
Jusqu'à leur infliger des stigmates d'une puissance
Authentique, aussi étrange qu'intime et inattendue.


Il est alors une observation qui s'impose à l'immédiat:
Quand l'essentiel vient à manquer, il devint écrasant
Et infiniment douloureux de désapprendre le présent!

En dépit de l'éblouissement absolu induit par les souvenirs,
Il faut mettre beaucoup de détermination à se rappeler
Ces temps tenus au-delà du comblé, d'une justesse méritée,
Tels une existence circulaire et pleine, à la puissance ailée,
Une sorte de gâteau de soleil à l'enluminure somptueuse.

A partir de là, chaque infime de l'instant se fera enchanteur.
Forcément enchanteur!


P. MILIQUE

14/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 11

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

11

Eliott rit souvent. Mais à ce dernier propos qui lui était précisément adressé, ses yeux se sont étirés, mis-clos, et, dans la retenue d'un sourire plus franc à venir, est passée comme une rapide évanescence d'énigme.

Je disais donc: elle a mis le temps sous surveillance et à projeté a dense légitimité de son orgueil à l'assaut la forteresse désignée qu'elle considérait jusque-là comme imprenable.

La soudaine prise de conscience d'un état d'allégresse venu d'on ne sait où, peut-être d'un mystérieux souffle cosmique et spirituel, lui a confirmé que, non, aucun contour fixe n'est à jamais immuable. Que oui, tout labyrinthe, même le plus savamment alambiqué, possède son issue propre.


Très vite, le changement considérable initié lui fut des plus salutaire. Certes elle a pu s'étonner de l'apparition d'un bonheur improbable en constatant à quel point le flux de vie parcourait ses veines. Il se trouve cependant que ce rail directif lui a ouvert en grand l'éventail infini dont elle avait oublié jusqu'à la possibilité: celui d'un optimisme transcendant parcouru de plaisir. De fait, elle a opté pour le chemin inconnu qui conduit jusqu'à soi.

Et il est peu de dire qu'une si extraordinaire obstination dans le suivi de la décision prise ne peut que susciter une respectueuse admiration.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

12/05/2015

RÊVE ÉVANESCENT 1

au magma présent de l'écriture,

 

RÊVE ÉVANESCENT

1



Il est extraordinaire de constater
A quel point tout cela explose en lui.
Combien tout est infiniment beau
Et prend la forme de l'inimaginable,
En tout cas inespéré, du merveilleux.

Pour se convaincre de cette réalité,
Il lit et relit ses mots qui le confient.
Qui disent l'amour éprouvé pour lui.
Qui disent sa force et son irrémédiable.
Et il consulte encore ces mots précieux,
L'infini des mots-phare, des mots-caresse.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

19/12/2014

AUX MARGES ÉMERVEILLÉES

au magma présent de l'écriture,

 

AUX MARGES ÉMERVEILLÉES



En regardant d'ailleurs, on voit le monde en plus grand...

Dans l'immatérialité lumineuse
D'un incessant renouvellement
Sur les bases établies d'une lointaine résistance,
Rien ne sert de se priver davantage
De sa propre jouissance d''écrire.

Au fil de quelques belles accélérations de la pensée,
Il s'agit désormais de pointer la mise à nu
D'une écriture résolument poétique
Dans l'évanescente subtilité,
Un peu maniérée peut-être,
Esquissées avec finesse aux marges émerveillées
Et obscures d'une saisie intensive du presque rien.

P. MILIQUE

20/11/2014

AUX MARGES ÉMERVEILLÉES

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AUX MARGES ÉMERVEILLÉES

En regardant loin vers l'ailleurs,
On voit le monde en plus grand...

Dans l'immatérialité lumineuse
D'un incessant renouvellement
Par les vagues lestées d'inertie,
Rien ne sert de se priver encore
De sa propre jouissance d'écrire.

Animé de belles accélérations de la pensée,
Il s'agit désormais de pointer la mise à nu
D'une écriture à l'âme résolument poétique
Dans l'évanescente subtilité teintée de manières
Esquissées avec finesse aux marges émerveillées
Et obscures d'une saisie intensive du presque rien.

P. MILIQUE

17/11/2013

AUX MARGES ÉMERVEILLÉES

EMERVEILLE.jpg 

 

AUX MARGES ÉMERVEILLÉES

 

En regardant d’ailleurs, on voit le monde en plus grand…

Dans l’immatérialité lumineuse d’un incessant renouvellement

Sur les bases établies d’une lointaine résistance,

Rien ne sert de se priver davantage

De sa propre jouissance d’écrire.

 

Au fil de quelques belles accélérations de pensée,

Il s’agit de marquer la mise à nu

D’une écriture pleinement poétique

Dans l’évanescente subtilité, un peu maniérée peut-être,

Esquissée finement aux marges émerveillées

Et obscures d’une saisie intensive du presque rien.

 

P. MILIQUE

19/07/2013

YVES BOMMENEL: "CALAVERA"

 

YVES BOMMENEL

"CALAVERA"

 

Un soir d'hiver caniculaire, j'ai vu de la lumière et je suis entré.

Entré en moi-même,
Derrière le rideau clos de mes paupières lourdes,
Cadenassées par mes craintes et mes peurs.

Le boyau tortueux qui menait à mes synapses n'était que d'ombre et de couleurs.
Une sensation tactile, plus qu'un état de conscience.

Au plus profond de moi, il me fallait me perdre, pousser par je ne sais quelle force impérieuse
à laquelle je ne pouvais me soustraire, mes humeurs sombres étant attirées vers le fond
Comme de la limaille de fer par un aimant puissant.

Pour ce voyage en introspection, je ne me sentais pas seul.

Il flottait autour de moi, l'infinie cohorte évanescente de mes morts.
Ces êtres chers, ces inconnus, ces faits divers, qu'au cour de ma vie j'avais croisé.

Nulle animosité, nulle empathie dans leur escorte,
Mais on devinait l'intense curiosité qui les animait.

Les morts n'ont pas d'yeux.
Ils vous fixent de leurs orbites creuses.
Mais vous n'en savez rien car ils ne sont que spectre, éther ou ectoplasme,
Plus proche pour nous d'un gaz que de l'être humain qu'ils furent à nos côtés.

Au terme de mon errance dans les couloirs de mon subconscient,
une grande paix m'envahit telle une chaleur électrique...

Je fus soudain dans une plaine cotonneuse. Un espace vallonné où la foule des défunts séjournait.
Cet agora, ce cimetière, voilà donc où leurs esprits reposaient en paix.

Peut-être n'est-il d'outre-tombe que dans nos souvenirs
Et d'au-delà que celui qui les maintient en vie dans nos mémoires ?

Capsule spatiale, nécropole de chair, voilà ce que nous sommes.

Il n'y a ainsi de meilleure Toussaint que le culte des siens en son propre sein.

08/03/2013

GÂTEAU DE SOLEIL

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GÂTEAU DE SOLEIL

 

Ce sont des évidences inépuisables inutiles à formuler

Et, pour cette raison, les mots impatients continuent

De s'anéantir dans l'abîme lancinant des non-dits.

 

L'évanescence de certains êtres émouvants de naïveté

Est telle, que leur candeur ouvertement ravageuse

Provoque des turbulences d'une puissance inouïe

Dépositaires de traces aussi étranges qu'inattendues.

 

L'essentiel trop éloigné vient soudain à manquer

Et il devient difficile de désapprendre la présence.

 

Un jour pourtant, malgré l'éblouissement répété

Des souvenirs d'un temps bienheureux mérité,

S'élèvera dans l'onde une pure musique de joie.

Celle d'une vie ronde et pleine à la belle enluminure

Tel un gâteau de soleil rêvé tout de puissance ailée.

 

P. MILIQUE

01/08/2012

AUX MARGES ÉMERVEILLÉES

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AUX MARGES ÉMERVEILLÉES

 

 

En regardant d'ailleurs, on voit le monde en plus grand...

 

Dans l'immatérialité lumineuse d'un incessant renouvellement

Sur les bases établies d'une lointaine résistance au formel,

Rien ne sert de se priver encore de sa propre jouissance d''écrire.

 

Au fil de quelques belles accélérations de la pensée,

Il s'agit désormais de pointer la mise à nu imminente

D'une écriture résolument parée de poésie

Dans l'évanescente subtilité convoquée,

Un peu trop maniérée sermonne l'évidence,

Mais néanmoins esquissées aux fines marges émerveillées

Et obscures d'une saisie ferme et intensive du presque rien.

 

P. MILIQUE