10/04/2017
MARRONNIER ROUGE 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
MARRONNIER ROUGE
2
Il sait qu'il lui faudra certainement parcourir la durée,
Pour commettre le tour d'elle, pour l'explorer toute entière,
Pour qu'elle se divulgue à lui dans toute son exacte minutie
Et qu'elle le discerne dans ce temps n'appartenant qu'à eux.
Il l'aime. Il aime son regard qui s'allume lorsque, souverain,
Il se love dans le sien, jardinier d'un ineffable semé d'étoiles.
Puis il ferme les paupières pour y recevoir ses baisers-caresse.
Et il pleure en silence sa joie exultante de tant de délicatesse.
Il aime son corps accueillant qui, surpris, sourit à ses mains.
Il aime le façonner de ses doigts, l’enfiévrer, le faire tanguer.
Il aime boire à la source de son ventre qui ruisselle pour lui.
Tout son être ne revendique que cette évidence: il aime l'aimer!
Le temps a filé, et la nuit en a profité pour se faire une beauté.
Il est heureux: une étoile prend soin de lui et un ange le préserve.
On perçoit bien qu'il n'en finira jamais de l'aimer n'est-il pas?
(FIN)
P. MILIQUE
09:43 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, parcourir, durée, commettre, explorer, divulgation, minutie, regard, otis redding, allumage, souverain, lover, jardinerie, ineffable, semeur d'étoiles, fermer les paupières, baiser, caresse, pleurer en sikence, exulter, corps, doux, généreux, enfiévrer, boire à la source, biopic, ventre, ruisseler, revendiquer, prendre soin, chaud, seigneur météo
13/04/2013
GEORGES FOUREST : " BALLADE POUR FAIRE CONNAITRE MES OCCUPATIONS ORDINAIRES "
GEORGES FOUREST
" BALLADE POUR FAIRE CONNAITRE MES OCCUPATIONS ORDINAIRES "
Poème de Georges FOUREST
Lu par Nicolas LORMEAU
La Négresse blonde, 1909 © José Corti
Né le 6 avril 1867 à Limoges, Georges FOUREST suit des études de droit. Il se qualifie ensuite d’"avocat loin de la cour d’appel", comme il aime à se nommer. Il vient à Paris, où il fréquente les milieux littéraires symbolistes et décadents, collabore à plusieurs revues (La Connaissance, Le Décadent) et se rend célèbre avec La Négresse blonde (Messein, 1909, rééd. Corti 1986), préfacé par Willy, et placé sous le patronage de Rabelais. Georges Fourest fera encore paraître Contes pour les satyres (Messein, 1923, rééd. Corti, 1990) et le Géranium ovipare (Corti, 1935, réé. 1984), qui respirent une même atmosphère ludique et lubrique. Il meurt à Paris le 25 janvier 1945. Après une période de désaffection, il est peu à peu redécouvert à mesure que se manifeste un regain d’intérêt pour la littérature 1900.
« Georges Fourest était un poète français à la verve parodique et irrévérencieuse, jouant avec truculence de mots rares ou cocasses, des dissonances de ton, de l’imprévu verbal et métrique, des effets burlesques.
Quand j’ai connu Georges Fourest, il était dans la soixantaine et déjà célèbre. Il ne ressemblait pas plus à l’idée qu’un lecteur de La Négresse blonde pouvait se faire de lui que le Gracq qu’on imaginait au moment de la publication du Château d’Argol ne ressemblait au Gracq réel. Le poète, qui époustouflait les foules et rêvait d’un enterrement délirant, était un homme tout à fait posé et – sauf quand à Deauville il portait veste blanche et casquette de yachtman – vêtu de la classique et déjà désuète jaquette et coiffé du melon dont le règne touchait aussi à sa fin. Il avait l’air bonhomme d’un chef de bureau de ministère. Il n’en avait pas moins écrit La Négresse blonde pour son plaisir et le nôtre. Littérairement, ce livre singulier n’appartient à aucune école, sauf la fourestière, comme dit l’à-peu-près de Willy. Il y a des gens qui deviennent célèbres à force de travail, ou de constance, ou d’acharnement ; qui entassent Pélion sur Ossa jusqu’à forcer l’attention. À Fourest, la célébrité était venue, d’un coup, après une incubation et maturation des plus lentes, le jour où il avait fait paraître sa Négresse. Il y aura bientôt soixante ans que le succès de ce petit livre se maintient avec une aimable régularité, et trente qu’elle est entré chez moi, après des années de vagabondage, tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre. »
José CORTI, Souvenirs désordonnés
23:23 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, hervé pierre, : au magma present de l'ecriture, petitesse, laponie, finlande, norvège, suède;arracher, jardin, tintininbuller, mettre en cage, froisser, meurtrir, rendre la vie, crier, litanie, solo de batterie, georges fourest, josé corti, limoges, symboliste, décadent, regain d'intérêt, truculence, dissonance, désuétude, conception, finition, théorie, jardinerie, sans conséquence, judicieux, pourri, disperser
26/01/2013
ANNIE GIRARDOT EN AVIGNON
ANNIE GIRARDOT EN AVIGNON
Sorties en Avignon
13/07/2002 - 03min14s
Reportage. La comédienne Annie GIARDOT joue la pièce "Madame Marguerite" au festival d'Avignon.
Production
Générique
23:59 Publié dans GOUTTES d'ÂME, LES ARCHIVES DE LYNA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, annie girardot, avignon, sortir, sortie de route, reportage, comédienne, jouer la pièce, madame marguerite, festival d'avignon, satyre, sorcière, marine vignes, jardiner, jardinerie, revenir, indien, s'écrouler, du sang aux genous, baiser sur la bouche, la colère du torrent