Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/04/2017

MARRONNIER ROUGE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

 

MARRONNIER ROUGE

2

 

Il sait qu'il lui faudra certainement parcourir la durée,

Pour commettre le tour d'elle, pour l'explorer toute entière,

Pour qu'elle se divulgue à lui dans toute son exacte minutie

Et qu'elle le discerne dans ce temps n'appartenant qu'à eux.

 

Il l'aime. Il aime son regard qui s'allume lorsque, souverain,

Il se love dans le sien, jardinier d'un ineffable semé d'étoiles.

Puis il ferme les paupières pour y recevoir ses baisers-caresse.

Et il pleure en silence sa joie exultante de tant de délicatesse.

 

Il aime son corps accueillant qui, surpris, sourit à ses mains.

Il aime le façonner de ses doigts, l’enfiévrer, le faire tanguer.

Il aime boire à la source de son ventre qui ruisselle pour lui.

Tout son être ne revendique que cette évidence: il aime l'aimer!

 

Le temps a filé, et la nuit en a profité pour se faire une beauté.

Il est heureux: une étoile prend soin de lui et un ange le préserve.

 

On perçoit bien qu'il n'en finira jamais de l'aimer n'est-il pas?

(FIN)

 

P. MILIQUE

27/11/2016

LA MUSIQUE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LA MUSIQUE

2

 

Elle possède le visage extrême de l'étrangeté absolue
A laquelle je m'expose cependant sans retenue aucune,
Offert à la satisfaction tourmentée et au feu destructeur
Parcourus par le juste tempo de rythmes circonstanciés,
Me permettant de découvrir l'inconnu de l'hallucination
Et de me retrouver submergé de pulsations vertigineuses,
D'intonations sauvages exprimées en ondes pulsionnelles.

Le son fait tressaillir la lumière et je cesse d'être aveugle.
Je voyage dans un troublant vide aux résonances fugitives.

La musique par sa présence repose de l'ennui.
En sa compagnie, la notion de temps s'estompe.
Je m'ajuste du mieux que je peux à ce sentiment
De paix centrale qui, à bout d'éther, déjà s'esquive
Tandis que je me perds, serein, dans l'oubli de moi.

(FIN)

P. MILIQUE

31/10/2016

TELLEMENT PLUS

au magma présent de l'écriture,

 

TELLEMENT PLUS



Pour te survivre peut-être encore,
Je pars à ta recherche dans ma tête.

Je poursuis mon chemin
Vers encore plus de ce toi
Dont le miel bouge encore.

Je te parle à travers les silences,
Je serre ta main dans la mienne,
Je te conjecture en mon tréfonds,
Tu inondes l'espace de ta présence:
Je ne peux être plus proche de toi.

De toi me vient encore le sourire
Qui illumine parfois mon visage,
Et chacun d'eux est un soleil de joie.

Alors le temps arrêté se laisse respirer
Dans l'intensité de mon amour pour toi.
Tu es tellement davantage que tu ne crois!...


P. MILIQUE

19/09/2016

CELUI QUI SAVAIT 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CELUI QUI SAVAIT

3

Jules aussi, parfois, croyait avoir une opinion.
Les cailloux du sentier ramenaient à sa mémoire une autre de leur longue promenade en montagne d'où ils étaient revenus ensemble, bien sûr, cette fois-là.
Mais c'est en silence qu'ils avaient parcourus la distance ce jour-là, prisonniers qu'ils étaient de cette gêne où les consignait, à chaque fois, l'amer constat du vide immense installé entre eux.

Car Jules, en la circonstance, pensait détenir cette fois une opinion personnelle bien fondée.
Il pensait donc pouvoir s'en ouvrir librement à son frère sans que celui-ci, tout à coup, se met à chercher ses mots, à les bredouiller, embarrassé comme si, pour discuter avec Gilles, ceux qui se présentaient à lui étaient toujours trop compliqués, trop érudits.
Jules observait alors sa volonté se concentrer pour ne pas juger.

Et surtout, il percevait sourdre en lui une fureur inavouée.
Contre qui?
Contre quoi?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

20/04/2016

CONCISION FRAGMENTAIRE 48

concision fragmentaire.jpg

 

CONCISION FRAGMENTAIRE

48

 

Immense soulagement éprouvé
Et formidable impression de liberté
Dans ce clair-obscur paresseux
Parcouru de silencieuse immortalité.

P. MILIQUE

 

13/03/2016

JE VOUDRAIS

au magma présent de l'écriture,

 

JE VOUDRAIS



je voudrais être un oiseau
Pour voltiger dans les airs,
Parcourir sans fin la terre
En découvrir les mystères.

Je voudrais être une goutte d'eau
Et tomber dans un flot de phrases
Où chaque mot s'apparenterait
A d'incontournables éclaboussures.

Sur cette page je serais oiseau
L'encre aurait sa transparence
Le papier l'argenté de ses ailes.

P. MILIQUE

20/01/2016

TAPIS ROULANT 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

TAPIS ROULANT

2

Ayant parcouru environ la moitié de la longueur de cet immense tapis, je reconnu un visage que je n'avais pas vu depuis dix ans au moins.
C'était Jean-Christophe, un ancien camarade.
Tandis que je m'arrêtais, il fit demi-tour et marcha aussitôt en sens inverse du tapis, afin de rester à mon niveau.
Tout naturellement, je m'assis sur la rampe de mon tapis qui restait immobilisé, pour converser avec lui.
Je m'offris même le plaisir de me rouler une cigarette tout en l'écoutant
Il m'expliqua qu'il était parti faire quelques emplettes aux grands magasins.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

04/10/2015

COMPRESSION D'HORREURS

au magma présent de l'écriture,

 

COMPRESSION D'HORREURS



Il y a cette paradoxale sensation éprouvée
D'un quelque chose aux relents de trouble.

Il est impératif de prendre forme pour être,
Lui qui se revendique turbulente mouvance
Dans l'affirmation plausible de ce qu'il est.

Comment rendre compte de la déflagration précise
Qui se manifeste parfois au plus profond des êtres?

L'apprentissage permanent proposé par la vie
Bouscule les bornes-frontière de sa conscience
Et lui impose d'exister à la marge de son temps.

En ce monde parcouru de transes inhumaines,
D'ombres furtives, de cauchemars nocturnes,
De mutisme assourdissant précédé de vacarme,
S'érige en sculpture une compression d'horreurs,
Hybride brumeuse de réminiscences cicatricielles.

P. MILIQUE

18/01/2015

AU MITAN 1

au magma présent de l'écriture

 

AU MITAN

1

La belle jeunesse s'est épuisée au fil de l'inexorable,
Mais la réalité d'une pensée tonique réjouit encore.
Voilà que se profile un mitan de présence potentielle:
Rien qui puisse dévier le cours ordinaire de l'existence.

Pour être parvenue à dominer son parcours de vie,
Pour avoir gardée intacte l'intégralité de sa force,
Pour avoir exalté l'immense majorité de son vif éclat,
Elle s'est offert le droit de parader en habit de lumière.
Et si elle faisait le point sur le chemin déjà parcouru?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

08/01/2015

LA HOULE 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LA HOULE

3

A la fenêtre du soir son visage pointe aux vents,
Et sa folle écume exacerbe davantage sa solitude.
Inexplicable exil au cœur même de la multiplicité.
La houle levée trace son parcours, et lui indique
Que le bien-être ne peut naître que de son tréfonds.

Réveille-toi! Tout allègue qu'il n'est pas trop tard
Pour contempler cette céruléenne masse liquide
Qui frise au bord  du sable et devient aussi lisse
Qu'une psyché complice à la réverbération paisible.
Accorde-toi l'extase de cette irrépressible houle qui,
Désormais saturée de gouttelettes d'amour cristallin:
Elle proposera à ton âme frémissante l'onde du secret.

(FIN)

P. MILIQUE

05/12/2014

L’ÉCOLE DU SENSIBLE

au magma présent de l'écriture,

 

L’ÉCOLE DU SENSIBLE


C’est un texte saturé de mots forts, de situations douloureuses
Parce qu’elles affrontent aux éclats d’un réel que l’on imagine mal,
Autant de raisons susceptibles de réveiller les souffrances endormies.

J’aimerais te faire partager cette école du sensible qui borde le précipice.
Je te connais davantage maintenant, assez pour percevoir que tu possèdes
En ton tréfonds la force de caractère nécessaire pour dépasser cette douleur-là
Et te laisser happer, émouvoir par celle qui suinte dans l’ombre ténue de la page.
Une douleur exacerbée qui pourrait t’aider à supporter une partie des tiennes.

Il est peu probable que tu parviennes à lire ce court livre d’une seule traite.
Il te faudra le reposer, souvent peut-être, tant les mots insurgés s’y bousculent,
Se chevauchent, tandis que dans le lourd silence advenu tu entendras leur cri
D’une souffrance communiquant au final l’essence de ce qui un jour fut beau.

P. MILIQUE

15/06/2014

CHIMÈRES EFFONDRÉES

au magma présent de l'écriture,

 

CHIMÈRES EFFONDRÉES

 

Être à l'affût d'un geste, aux aguets d'une attitude,

Qui restituera les lueurs crépusculaires

Dans la reddition des corps et l'amertume des cœurs

Parcourus d'un feu qui refuse de s'éteindre.

 

Mais la dalle des possibles doucement se lézarde,

Et l'obscure et folle terreur d'une fusion des extrêmes

Tisse serré une sorte d'intimité brève et singulière

A cet étourdi désœuvré au bord d'une folie

Déployant la nausée et les frissons.

 

Aux marges incertaines de la convulsion

C'est comme le testament d'un rêve déchu

Qui approche feutré sur la pointe de l'âme.

 

Dans l'incertitude requise au plus près d'une temporalité chaotique

Malgré les chimères effondrées en oripeaux

Exultant l'intenable l'arriéré d'espoir

L’être se nourri encore à la substance explosive de la vie

 

P.MILIQUE