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04/03/2016

FÉLIN POUR ELLE 30

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

30

 

Pour faire court, je crois que nous partageons, Chrysalide et moi, une certaine forme d'intelligence de cœur et de sensibilité commune. D'elle, je sais son exubérance teintée de délicieuse douceur. C'est une belle étoile en apesanteur sais-tu?

Son cœur, si violemment martyrisé, n'a pas pris une ride. De fait, elle n'aime rien tant que rire aux levers de soleil en fête. Alors vois-tu, tout cela a fini par se loger, comme par inadvertance, dans l'âme de chacun de nous.
Ainsi oui, et cela ne fait aucun doute pour moi, j'éprouve pour ta bienfaitrice toute une belle palette de nuances d'Amitié, de Tendresse et d'Affection. J'ajoute, avant que tu ne me poses la question ridicule qui, je le vois bien, te titille et te picote le bout de la langue: ces mots que je viens d'énoncer n'expriment leur puissante valeur que lestés du respect illimité et absolu que je lui porte...

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

29/11/2015

UN BRÛLANT MAL D'EXISTER

au magma présent de l'écriture,

 

UN BRÛLANT MAL D'EXISTER



Elle concentrait ses blessures
En son tréfonds, bien cachées,
Arrosant ses atroces brûlures
De whiskies chevaleresques.

Et si ces étranges estafilades
La déterminaient excentrique,
C'est que de secrètes tortures
Trop souvent la déchiquetaient.
Elle transpirait le mal de vivre!
Elle transpirait le mal d'exister!

L'avez-vous un jour comprise?
Avez-vous essayé de le faire
Avant que tout cela ne finisse
Par faire d'être cet être brisé?

Pour ma part, je me reprocherai
Toujours de ne pas m'y être aventuré!
Si ton âme nous chaperonne Janis,
Pourras-tu jamais nous pardonner?

Tu n'étais pas vraiment belle, non,
Mais tu étais tellement plus que ça!
Tu étais l'exceptionnelle, l'unique,
Simplement parce que tu étais toi.

P. MILIQUE

08/03/2015

MÉTEMPSYCHOSE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MÉTEMPSYCHOSE

2

Pièce égarée dans l’irrésistible complexité du puzzle humain,
On s’accroche avec obstination au féroce viscéral du vivre.
Le front ceint d’une tresse de braises vives aux quêtes erratiques,
On se prend néanmoins à croire encore à l’imprévisible tendresse.
A ce moment, des pas résonnent dans le couloir où l’espoir balance,
Et le cœur révélé retrouve ce que les yeux avaient un temps perdu.

La vie, inépuisable et têtue, finit par reprendre le dessus
Et, même s’il n’est pas facile d’être ce qu’en soit on rêve,
Il arrive parfois que le fil du quotidien de ce qui s’écrit
Frôle de manière surprenante ce qui s’apprêtait à se dire.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

27/01/2015

AVEC DES GRAINES D'UTOPIE 5

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

AVEC DES GRAINES D'UTOPIE
5

Alors secouons-nous pour le tenir éveillé.

Il ne s'agit rien de moins que de décerner à l'espoir la considérable faculté de faire halluciner l'idéal!

Tout est tellement moins dur... le temps que ça dure.

Est-ce si important que l'on ne sache pas où se situe sa source exacte?

Sa raison d'être est de fertiliser le présent avec des graines d'utopie afin que germent des lendemains qui chantent.

Prenons donc enfin nos désirs pour unique réalité, et spéculons sur un avenir qui ne manquera pas de s'ensoleiller.

Et si c'était là la forme première de la sagesse?

(FIN)

 

P. MILIQUE

14/11/2014

EN MODE SURVIE 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

EN MODE SURVIE

3

 

Une petite lueur existe toujours quand la déprime se déploie

Et profite de l'occurrence pour faire de cette tristesse

Un pont insoupçonné autorisant à l'autre rive,

Et à certaines réalités de prime abord opposées,

De tout de même cohabiter sur les vagues d'opiniâtreté.

 

Faisant fi des préoccupations de chacun,

Il convient alors de s'autoriser à lâcher les armes.

Finie l'oppressante contrainte des nostalgies !

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

10/08/2014

AU LENT TRAVAIL DU PEU

au magma présent de l'écriture,

 

 

AU LENT TRAVAIL DU PEU

 
 

La poésie doit être libre d'accès, ou ne pas être !

 

C'est la forme de prose la plus musicalement exigeante.

Elle est l'ouverture béante d'innombrables possibles,

Accroissement ambitieux du champ de la sensibilité.

 
 

A travailler le stade premier de la révolte,

A s'attacher à cerner la trace la plus secrète

De tout ce qui induit, exaspère ou mobilise,

On parvient parfois à la saisir, dans le lent travail du peu.

La poésie se situe toujours au plus ras du vivre et,
A tâcher de rendre lisible la transparence du muet
Dans l'intensité maximale de ce qui vagit à l'intime,
Il finit par naître, dans l'efficacité du rien ou du pire,
L'initial tâtonnement intuitif imputable au mot venu.

 
 

P. MILIQUE

27/04/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 24.04.2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

24.04.2013

13/04/2013

GEORGES FOUREST : " BALLADE POUR FAIRE CONNAITRE MES OCCUPATIONS ORDINAIRES "

 

GEORGES FOUREST 

" BALLADE POUR FAIRE CONNAITRE MES OCCUPATIONS ORDINAIRES "

 

Poème de Georges FOUREST

Lu par Nicolas LORMEAU

 

La Négresse blonde, 1909 © José Corti

 

Né le 6 avril 1867 à Limoges, Georges FOUREST suit des études de droit. Il se qualifie ensuite d’"avocat loin de la cour d’appel", comme il aime à se nommer. Il vient à Paris, où il fréquente les milieux littéraires symbolistes et décadents, collabore à plusieurs revues (La Connaissance, Le Décadent) et se rend célèbre avec La Négresse blonde (Messein, 1909, rééd. Corti 1986), préfacé par Willy, et placé sous le patronage de Rabelais. Georges Fourest fera encore paraître Contes pour les satyres (Messein, 1923, rééd. Corti, 1990) et le Géranium ovipare (Corti, 1935, réé. 1984), qui respirent une même atmosphère ludique et lubrique. Il meurt à Paris le 25 janvier 1945. Après une période de désaffection, il est peu à peu redécouvert à mesure que se manifeste un regain d’intérêt pour la littérature 1900.    


« Georges Fourest était un poète français à la verve parodique et irrévérencieuse, jouant avec truculence de mots rares ou cocasses, des dissonances de ton, de l’imprévu verbal et métrique, des effets burlesques.

Quand j’ai connu Georges Fourest, il était dans la soixantaine et déjà célèbre. Il ne ressemblait pas plus à l’idée qu’un lecteur de La Négresse blonde pouvait se faire de lui que le Gracq qu’on imaginait au moment de la publication du Château d’Argol ne ressemblait au Gracq réel. Le poète, qui époustouflait les foules et rêvait d’un enterrement délirant, était un homme tout à fait posé et – sauf quand à Deauville il portait veste blanche et casquette de yachtman – vêtu de la classique et déjà désuète jaquette et coiffé du melon dont le règne touchait aussi à sa fin. Il avait l’air bonhomme d’un chef de bureau de ministère. Il n’en avait pas moins écrit La Négresse blonde pour son plaisir et le nôtre. Littérairement, ce livre singulier n’appartient à aucune école, sauf la fourestière, comme dit l’à-peu-près de Willy. Il y a des gens qui deviennent célèbres à force de travail, ou de constance, ou d’acharnement ; qui entassent Pélion sur Ossa jusqu’à forcer l’attention. À Fourest, la célébrité était venue, d’un coup, après une incubation et maturation des plus lentes, le jour où il avait fait paraître sa Négresse. Il y aura bientôt soixante ans que le succès de ce petit livre se maintient avec une aimable régularité, et trente qu’elle est entré chez moi, après des années de vagabondage, tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre. »

 

José CORTI, Souvenirs désordonnés