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07/04/2016

SUBTIL ÉQUILIBRE

au magma présent de l'écriture,

 

SUBTIL ÉQUILIBRE

Simplement s'extraire de l'indifférence
Habituelle quand on utilise les mots,
Alors que chacun à conscience que le mot
Est une arme particulièrement efficace
Avec laquelle il s'éprouve judicieux
De garder un minimum de distance.

Nul ne peut cependant ignorer qu'il s'agit-là
D'une façon généreuse de parvenir à l'autre.

La jubilation est intense et délicieuse d'y arriver parfois,
Même s'il est rare d'accéder au but d'une seule tentative.
Réflexion profonde et fructueuse si l'on veut bien considérer
La difficulté réelle à débusquer chez l'autre la part du silence
Dissimulée dans l'imperceptible lumière qui pourtant fait signe.

Elle est inflexible cette lucidité qui permet d'aborder à l'émotion
Limpide, enfantine presque, lorsque s'ébauche le subtil équilibre
Nimbé à l'aube d'un soleil de grande espérance prêt à fluidifier
N'importe quelle atmosphère délictuelle, aussi épaisse soit-elle.

Il est muré dans une révolte aux exigences contraires.
Tout cela sans la moindre once de ridicule subalterne
Au cœur d'un essentiel restant indéfiniment à définir.

P. MILIQUE

24/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 21

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

21

Cela me rassure Eliott de constater à quel point tu occupes une place rare: celle qui a pignon sur son cœur et fenêtre sur le soleil de son âme.

Tu sais, je n'ai guère à m'enorgueillir de cet état de fait. A part celui de posséder en moi un atout décisif: je ne suis qu'un chat! Il lui est donc plus aisé de s'affranchir auprès de moi des œillères, rigides et parfois obtuses, qui déforment la vision déjà embryonnaire de la perception. Les mêmes, à l'exact, dont semblent dotés certains de ses congénères humains.


Ton analyse est de fait habile et judicieuse. Tu es bien placé pour savoir que moi-même je suis ours. Alors forcément...
Il n'empêche, cela se confirme, qu'elle a enfin accepté l'évidence.

Et elle a bien du mérite à cela ta maîtresse. Elle naviguait à vue, troublée, décontenancée, ne comprenant plus rien à cet amour de vivre qui peu à peu s'estompait. Pendant longtemps, elle a perçu ses vibrations au plus profond de ses palpitations viscérales. Cela remettait violemment en cause les fondements même d'une existence bâtie au coup par coup.
Il faut dire qu'en amour, les conséquences d'une perfidie, méprisable toujours, ne s'affichent souvent qu'au regard de l'irréversible.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

06/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

3

Libéré des œillères de la perception parfois obtuses qui peuvent être les nôtres, il est détenteur de ce discernement pragmatique du quotidien qui fait le souffle de l'ordinaire.

Grande est en effet sa capacité à saisir l'essence inqualifiable et complexe de l'espèce humaine. Fréquemment ses questions, aussi judicieuses que passionnantes, allument des lanternes de fulgurance. C'est au long de chemins de travers inattendus qu’apparaissent au jour le pur authentique.

Et le voilà empêtré dans le parasitaire artificiel qui semble servir de laide signature à notre époque.

Le chaton, véritable patchwork de mystérieuse attirance et modèle de ce que peut-être la grâce incarnée, tourne la tête vers lui comme s'il venait seulement, à cet instant précis, prendre conscience de sa présence.

Bien entendu, il est détendu, souriant même. Et, ne lui répétez surtout pas , il est... magnifique.

Déraisonnablement beau.

(A SUIVRE...)

P. MILIQUE

15/02/2015

Jérémie BOSSONE "DEUX AMIS"


Grâce à l'intervention efficace et judicieuse de l'amie Claude FEVRE, cette vidéo initialement -- et faussement -- nommée "Pierrot" a retrouvé son véritable titre: "Deux Amis"..


Jérémie BOSSONE "DEUX AMIS" THÉÂTRE DU GRAND ROND A TOULOUSE
MILIQUE

05/04/2014

CENDRINE

au magma présent de l'écriture,

 

CENDRINE

 

Sappliquer à s’extraire de l’indifférence ordinaire en utilisant l’ample source tangentielle des mots

 

Alors que chacun sait qu’ils sont une arme redoutable avec laquelle il s’avère judicieux de garder ses distances.

 

Nul ne peut ignorer qu’il s’agit-là d’une manière

Aussi généreuse qu’exigeante d’atteindre l’autre.

 

Délicieuse vague jubilatoire à y parvenir parfois tant il est peu fréquent d’accéder à ce but précis.

 

Réflexion profonde lestée d’intérêts à considérer la fulgurante difficulté à débusquer chez autrui l’épais silence tapi dans l’éthéré qui déjà fait signe.

 

Impitoyable lucidité autorisant l’accès bienveillant aux émotions enfantines nées d’un subtil équilibre

 

Nimbé à l’aube allègre d’un astre de grande espérance disposé à fluidifier n’importe quelle dense atmosphère,

 

Emmuré qu’il est dans ses accès de vives contradictions avec, au souffle de l’inaccompli, l’essentiel arc-bouté.

 

 

P. MILIQUE

24/10/2013

UNE PART DE SILENCE

au magma présent de l'écriture

 

UNE PART DE SILENCE

 

Simplement sortir de l'indifférence habituelle en utilisant le verbe

Alors que chacun sait que le mot est souvent l'arme indispensable

Avec laquelle il serait judicieux de prendre quelques distances.

 

C'est une bien délicieuse jubilation que d'y parvenir parfois,

Même s'il reste rare de parvenir au but du premier coup.

Dès lors se met en place une réflexion profonde et pleine d'intérêt

A considérer, au détour d'un partage, la difficulté à débusquer

Chez l'autre la part de silence tapie dans l'imperceptible qui fait signe.

 

Elle est impitoyable cette lucidité  feutrée qui permet d'accéder

A l'émotion pure, enfantine presque lorsque naît le subtil équilibre,

Nimbée à l'aube d'un soleil d'espérance prêt à fluidifier l'atmosphère.

 

Depuis, emmuré dans une révolte murmurée aux impératifs contradictoires,

Je me tiens, dans l'ombre du ridicule, au cœur d'un essentiel restant à définir.

 

P. MILIQUE

22/06/2013

LENTEURS PASTEL

FLOU LUMINEUX.jpg

 

LENTEURS PASTEL 

 

Les mots ne portent plus rien que la haine des autres,

Entremêlant les crises stridentes de la vie intérieure

En un glissement vers l'introversion, puis l'aphasie.


Cela traduit de lui l'inflexible témoin partiel

D'une douleur entretenue au brasier sans cesse alimenté

Par le lourd secret du présent pour l'heure inconciliable.

 

Face à cet absolu qu'est l'abomination,

Il se retrouve piégé par l'écrasement de l'esprit.

 

Au regard de l'extrême, aucune échappatoire possible,

L'inquiétude dessinée en creux d'une ultime situation

Conjugue l'expérience métaphysique et la splendeur du terrible

Dans le judicieux et le flou radieux d'un lumineux en devenir,

Riche enfin d'épures fertiles aux fines lenteurs pastel.

 

P.  MILIQUE

13/04/2013

GEORGES FOUREST : " BALLADE POUR FAIRE CONNAITRE MES OCCUPATIONS ORDINAIRES "

 

GEORGES FOUREST 

" BALLADE POUR FAIRE CONNAITRE MES OCCUPATIONS ORDINAIRES "

 

Poème de Georges FOUREST

Lu par Nicolas LORMEAU

 

La Négresse blonde, 1909 © José Corti

 

Né le 6 avril 1867 à Limoges, Georges FOUREST suit des études de droit. Il se qualifie ensuite d’"avocat loin de la cour d’appel", comme il aime à se nommer. Il vient à Paris, où il fréquente les milieux littéraires symbolistes et décadents, collabore à plusieurs revues (La Connaissance, Le Décadent) et se rend célèbre avec La Négresse blonde (Messein, 1909, rééd. Corti 1986), préfacé par Willy, et placé sous le patronage de Rabelais. Georges Fourest fera encore paraître Contes pour les satyres (Messein, 1923, rééd. Corti, 1990) et le Géranium ovipare (Corti, 1935, réé. 1984), qui respirent une même atmosphère ludique et lubrique. Il meurt à Paris le 25 janvier 1945. Après une période de désaffection, il est peu à peu redécouvert à mesure que se manifeste un regain d’intérêt pour la littérature 1900.    


« Georges Fourest était un poète français à la verve parodique et irrévérencieuse, jouant avec truculence de mots rares ou cocasses, des dissonances de ton, de l’imprévu verbal et métrique, des effets burlesques.

Quand j’ai connu Georges Fourest, il était dans la soixantaine et déjà célèbre. Il ne ressemblait pas plus à l’idée qu’un lecteur de La Négresse blonde pouvait se faire de lui que le Gracq qu’on imaginait au moment de la publication du Château d’Argol ne ressemblait au Gracq réel. Le poète, qui époustouflait les foules et rêvait d’un enterrement délirant, était un homme tout à fait posé et – sauf quand à Deauville il portait veste blanche et casquette de yachtman – vêtu de la classique et déjà désuète jaquette et coiffé du melon dont le règne touchait aussi à sa fin. Il avait l’air bonhomme d’un chef de bureau de ministère. Il n’en avait pas moins écrit La Négresse blonde pour son plaisir et le nôtre. Littérairement, ce livre singulier n’appartient à aucune école, sauf la fourestière, comme dit l’à-peu-près de Willy. Il y a des gens qui deviennent célèbres à force de travail, ou de constance, ou d’acharnement ; qui entassent Pélion sur Ossa jusqu’à forcer l’attention. À Fourest, la célébrité était venue, d’un coup, après une incubation et maturation des plus lentes, le jour où il avait fait paraître sa Négresse. Il y aura bientôt soixante ans que le succès de ce petit livre se maintient avec une aimable régularité, et trente qu’elle est entré chez moi, après des années de vagabondage, tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre. »

 

José CORTI, Souvenirs désordonnés