07/03/2014
IL PLEUT DES REGARDS SOURDS
IL PLEUT DES REGARDS SOURDS
Dans l'incessant travail de mon non-être,
Les éléments mouvants du cauchemar dérivent.
Visions tumultueuses et prémonitoires
Jusqu'à perdre toute trace de vraisemblance.
A l'intime de ce lourd martèlement de l'âme,
Perlent sur mon cœur des quartz de vie.
Sur le pavé en jachère une flamme s'envole
Et, aux vibrations immédiates de la sensibilité,
La lumière indécise ternit la fraîcheur.
Le silence est trop dense,
Il pleut des regards sourds.
Et chaque goutte de cette pluie d'automne
Chaque feuille qui tombe est l'une de mes larmes
Dans cet océan de plénitude dévastée
Maintenant que nous ne savons plus
Qui de nous deux est l'autre !
Alors, dans l'écho assourdissant de ce murmure,
J'entends nos corps frissonner de nos plaies...
Il pleut dès que je ne t'aime plus,
Redis-moi les mots qui brûlent,
Je suis si vieux de toi mon amour !
Obligeons, dans l'éperdue recherche des traits perdus,
L'incandescent soleil à redevenir jaloux de notre secret !
P. MILIQUE
05:45 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : travail, mouvance, cauchemar, dérive, vision, tumulte, prémonitoire, vraisemblance, intime, martèlement, âme, perle, coeur, quartz, pavé, jachère, flamme, envol, vibration, immédiat, sensibilité, lumière, indécis, ternir, fraîcheur, silence, densité, regard, sourd, pluie, goutte, automne, feuille, larme, océanplénitude, dévaster, écho, assourdissant, murmure, corps, frisson, plaie, aimer, mots, brûlure, viellesse, éperdu, perdu, incandescent, soleil
10/01/2013
SE RENCONTRER ENCORE
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
SE RENCONTRER ENCORE
Le martèlement syncopé de ses pas précipités résonne bruyamment dans l'escalier qu'il dévale maintenant quatre à quatre, hagard c'est vrai, et l'air absent. Ses yeux, son regard, semblent égarés dans un autre ailleurs. Une feuille de papier, banale de toute sa normalité anonyme, chargée pourtant d'une écriture fine et anguleuse et reconnaissable entre toutes tant elle lui est familière, lui brûle véritablement la main et lui embrase le cœur. Quelques lignes y sont griffonnées et comme jetées, tranchantes et lapidaires, mais denses dans leur énoncé précis: « Clément! Marre de ta passion si ambiguë. Trop. Je n'en peux plus.Tout est terminé maintenant. Dommage, c'était beau, si beau... au début. Adieu!...
Au pied de l'immeuble, il a rejoint la rue grouillante d'une monde quasi frénétique à cette heure-ci de la journée. Il a ralentit le pas et déambule maintenant la démarche hésitante, incertaine, tel celui d'un individu se débattant dans l'emprise évidente d'une alcoolémie avancée. C'est d'ailleurs probablement ainsi que ses congénères le perçoivent.
(A SUIVRE...)
09:13 Publié dans NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, se rencontrer, martèlement, syncope, pas précipités, resonner, bruyance, escalier, dévaler, quatre à quatre, hagard, l'air absent, yeux, regard, égarer, un autre ailleurs, feuille de papier, banalité, normalité, anonyme, charger, écriture, finesse, anguleuse, reconnaissance, familiarité, brûler, véritable, main, embraser, coeur, griffonner, ligne, jeter, trancher, lapidaire, densité, énoncer, précision, clément, se marrer, passion, ambiguité, terminer, maintenance, dommage, beauté, débuter, adieu, à pied