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15/01/2017

LA CHARGE EXPLOSIVE

au magma présent de l'écriture,

 

LA CHARGE EXPLOSIVE



Où se situe le point limite,
L'impossible réceptacle,
Ne secrète plus déjà
Entre le blâmable et le digne?
Entre la complicité de leurs mots
Et la force de leur charge explosive?

Reste que la mystérieuse évidence,
Exaltée par l'éblouissante lumière
Ne sécrète plus qu'ombre trompeuse,
Qu'il nous faut, notons-le, homologuer.

Dommage! Je cadenasse donc ma mémoire.
Les brûlures pourtant resteront chargées
De fièvres, de tendresses et de quasi-sourires!

P. MILIQUE

06/12/2016

SAUVE PAR LA CAMARDE

au magma présent de l'écriture,

 

SAUVE PAR LA CAMARDE



Tout un chacun est à même de comprendre
Ce fléau nocturne chargé de drogues-poison,
Ces nuits qu'aucun jour ne peut jamais guérir
De l'amitié surhumaine que revendique la mort
Dans l'infini transparence qui sert d'horizon
Avant d'ouvrir, exaspérée, les portes de l'enfer.

P. MILIQUE

19/04/2015

LA PARENTHÈSE RÉVOLUE

au magma présent de l'écriture,

 

LA PARENTHÈSE RÉVOLUE



Dans la chronologie de ton instant, le temps se désaccorde,
Soudain assujetti à la terrible soumission d'une fièvre tragique,
Ton corps révolté se perd dans ses arcanes labyrinthiques.

Là où les interférences se chevauchent se renverse la perspective
Tandis que d'actes prodiges en élans vitaux, tu gravis les peut-être.
Le temps régénéré est contraint de renouer avec les commencements,
Tandis que l'inéluctable structuration en cours terrasse l'inaudible silence.

Ton soleil secret a restitué le plaisir des bonheurs majuscules,
Espace chargé de toi où s'éclaire, prélude embrasé de l'à-venir,
Un héritage de lendemains riches de quartz à la beauté farouche.

P. MILIQUE

21/09/2014

LE RIRE AU CŒUR

au magma présent de l'écriture,

 

LE RIRE AU CŒUR



On a beau battre les cartes, les retourner en tous sens
Et contempler toutes les improbables boules de cristal,
Dans ce monde hirsute il apparaîtra toujours marginal
D'imaginer l'horizon seulement coloré de pessimisme.

La perte de chaque instant vécu aux armes qui agonisent
Investit le chant tragique d'une marque indélébile
Qui ne laisse jamais de répit que de courte durée.

A constater combien nous bâtissons aujourd'hui
Les conditions de notre propre disparition,
Se mute dans la permanence le désespoir lassé
En goût acharné à ne plus être au demain ébloui.

Il lui est inutile de se laisser aller à redouter davantage
Le moment proche ou plus aucun ciel ne sera visible
Car il sait qu'a l'instant d'exécuter son apothéose,
Il trouvera la force d'y succomber le rire au cœur.

P. MILIQUE

19/04/2014

VOYAGE INITIATIQUE 2

au magma présent de l'écriture

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

VOYAGE INITIATIQUE

2

 

Dans la paix distendue d'un cœur de nuit, j'aime à la mettre en phrases.

Rien de magistrale non, mais des phrases chargées de la vie des mots

Et il me faut tout de même faire preuve d'une sacrée audace pour cela.

Car le risque lié au retour à la source est là qui guette, tapi dans la plume,

Tout comme celui d'en trop forcer le trait jusqu'à la désolante caricature

D'un homme fragilisé au cœur d'un quotidien qui n'a rien de quotidien.

 

Allusions corrosives et réitérées mettant en scène le monde contemporain?

Humanisme de pacotille qui ne fait qu'entretenir un romantisme d'illusion?

Faible luciole se frayant un chemin dans la noirceur nauséeuse des heures?

 

Et pourtant, toujours les mêmes pensées lancinantes et obsessionnelles

Prenant souvent au fil de l'accessoire la forme lasse de litanies et de clichés,

Improbables boutures d'infini extraites de l'effiloche du trop et du rien

Dans l'instinctive méprise à fixer les vertiges sensibles qui me heurtent.

 

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

19/03/2014

VIVRE L'INABOUTI

au magma présent de l'écriture,

 

VIVRE L'INABOUTI

 

Un accident de vie l’a un jour projeté dans la marge.

Nul n’y peut rien et la réfutation subie est rarement maîtrisée,

Mais lorsque c’est le corps qui, usé, défaille et s’en charge,

Il se lève alors comme un immense sentiment d’injuste gâchis

Qui envahit chaque infime du jour et plus encore de la nuit.

 

L’étape est décisive qui déjà lui signifie la sombre place du pire.

Comment vivre avec cette évidence du partiel et de l’inabouti?

Comment accepter ce dépouillement, cette dépossession de soi?

Comment ranger à jamais ses humbles mais réelles ambitions?

Comment dissimuler son amertume lorsque l’on prend conscience

Que ce que la vie nous a fait connaître ne pourra plus être connu?

Comment faire pour que le tout nouvel espace urgemment défini

S’extirpe du monde pour ne pas se déliter dans le vil obscène?

 

Force est de constater que son rapport à la vie a peu à peu changé.

Son corps en souffrance ne fait que traduire sa douleur de vaincu

Par un échec imprévisible qui exaspère l’âme d’inacceptable faillite.

 

P. MILIQUE

04/02/2014

A L'APPROCHE DE TOI 2

CARESSES FEMMES.jpg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

A L'APPROCHE DE TOI

2


Ainsi femme aimée, tu es l’exacte et unique qui a submergé le frêle de ma vie.

Tu es si douce à aimer. Jamais je n’ai eu à connaître d’heures plus précieuses

Et à chaque souffle de mon cœur chargé de toi je me sens tissé de tes fibres.

Tu es l’exaltante et inespérée empreinte de lumière poinçonnée sur l’éternité.

 

Lorsqu’un chapitre de l’existence m’isole de toi, c’est  l’obscurité qui s’abat.

La séparation me fragmente. Je m’éloigne de la vie en m’éloignant de toi.

Quand je pense à toi, je pense à une femme débordante d’indispensables.

Vois ce regard attendri que je pose sur toi lorsque mes yeux se caressent à toi.

Écoute ce que chante ma main posée sur toi lors de nos silences arc-en-ciel.

Éprouve mes lèvres glissant de ta joue pour se poser à l’embrasure de ta bouche,

Sur tes lèvres où les miennes fébriles retrouvent, ta douce intensité condensée.

 

Les mots n’ont pas grand pouvoir en de telles circonstances, je t’aime si au-delà.

Ainsi te dire que je t’aime ne suffit pas, la transe réelle tellement beaucoup plus.

Le temps qui passe me rapproche de toi. Me rapproche de nous à l’inéluctable.

(FIN)

 

P. MILIQUE

15/08/2013

COMME UN BLANC QUI DERANGE

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Maciej-Bodek

 

COMME UN BLANC QUI DERANGE

 

Il y a cette part d'ombre que nul ne peut raisonner

Et qui de ce fait, n'en finit pas de troubler.

 

De vagabondages en errances assumées

Dont il aimerait avoir la pudeur de ne pas faire étalage,

Afin de n'imposer à personne ce qui est devenu une obsession

Non exempte d'incertitudes et de périls multiples,

A force d'infimes dérapages imparfaitement contrôlés,

Il met d'emblée en place la réalité d'un lieu vide

Comme un blanc qui dérange dans la conversation.

 

La vie s'est chargée de briser

La naïveté de ses rêves d'enfant.

Dans l'accomplissement des désirs majeurs

Qui en constituaient le fondement véritable.

 

Désormais, il n'accepte plus de se montrer,

Que pour surtout ne jamais se montrer,

Et faire naître aux lèvres de certains visages

L'ébauche annoncée d'un sourire triomphant et libérateur.

 

P. MILIQUE

15/07/2013

GALIM "RIEN N'EST PERDU" AU THÉÂTRE DU GRAND ROND TOULOUSE

 

GALIM

"RIEN N'EST PERDU"

AU THÉÂTRE DU GRAND ROND

TOULOUSE

LE 12 JUILLET 2012

Voilà qu'insérés au souffle grondent de lointains ouragans échappés d'un ciel d'hypothèses
Tandis qu'un trait de voix tremblée épice la durée et fait coïncider la chair de l'instant à un désormais qui titube.
Ton écho s'éloigne et la vie qui reprend s'est chargée grâce à toi d'un vertige de possibles.

D'un pollen d'amour vibrant et propagé naissent déjà d'autres fleurs perlées d'émotion, lourdes de sourires à cueillir....

14/07/2013

GALIM "ON A QU'UNE VIE" AU THÉÂTRE DU GRAND ROND TOULOUSE

 

GALIM

"ON A QU'UNE VIE"

AU THÉÂTRE DU GRAND ROND

TOULOUSE

LE 12 JUILLET 2012

 

Voilà qu'insérés au souffle grondent de lointains ouragans échappés d'un ciel d'hypothèses
Tandis qu'un trait de voix tremblée épice la durée et fait coïncider la chair de l'instant à un désormais qui titube.
Ton écho s'éloigne et la vie qui reprend s'est chargée grâce à toi d'un vertige de possibles.

D'un pollen d'amour vibrant et propagé naissent déjà d'autres fleurs perlées d'émotion, lourdes de sourires à cueillir....

15/06/2013

SAUVE PAR LA CAMARDE

LA CAMARDE.jpg

 

SAUVE PAR LA CAMARDE 

 

Qui peut juste comprendre

Ce malheur nocturne chargé de drogues-poisons,

Ces nuits que tout le jour ne saurait guérir

De l’amitié surhumaine de la mort

Dans l’infini transparent qui sert d’horizon

Et accède, exaspéré, aux portes

Apaisantes de l’autre univers.

 

P.  MILIQUE

10/01/2013

SE RENCONTRER ENCORE

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


SE RENCONTRER ENCORE


 

Le martèlement syncopé de ses pas précipités résonne bruyamment dans l'escalier qu'il dévale maintenant quatre à quatre, hagard c'est vrai, et l'air absent. Ses yeux, son regard, semblent égarés dans un autre ailleurs. Une feuille de papier, banale de toute sa normalité anonyme, chargée pourtant d'une écriture fine et anguleuse et reconnaissable entre toutes tant elle lui est familière, lui brûle véritablement la main et lui embrase le cœur. Quelques lignes y sont griffonnées et comme jetées, tranchantes et lapidaires, mais denses dans leur énoncé précis: « Clément! Marre de ta passion si ambiguë. Trop. Je n'en peux plus.Tout est terminé maintenant. Dommage, c'était beau, si beau... au début. Adieu!...

 

Au pied de l'immeuble, il a rejoint la rue grouillante d'une monde quasi frénétique à cette heure-ci de la journée. Il a ralentit le pas et déambule maintenant la démarche hésitante, incertaine, tel celui d'un individu se débattant dans l'emprise évidente d'une alcoolémie avancée. C'est d'ailleurs probablement ainsi que ses congénères le perçoivent.


(A SUIVRE...)