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07/08/2015

DISSIDENCE VERTE 6

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DISSIDENCE VERTE

6

Alors conseiller-moralisateur-donneur de leçon, qui que tu sois et d'où que tu viennes. Oublie-moi et passe ton chemin. Je ne t'ai rien demandé et je perçois mon futur aussi meilleur que le tien.

Et si toutefois, car nul ne peut s'affirmer à l'abri définitif n'est-il pas, je devenais moi-même un de ces doctes hurluberlus qui n'aiment rien tant que propager leur bonne parole, voici ce qu'elle serait: Fais comme moi petit! Bâti ton petit monde à toi. Pas celui des autres, non le tien propre. Autolâtrise-toi au maximum! Tu te sentiras mieux tu verras. Fais-toi ton petit jardin d’Éden. Fait l'amour à l'Humanité entière et regarde pousser les fleurs.
Écoute surtout le lancinant murmure de leur chant: ne te dit-il pas que tout est bien ainsi?

(FIN)

P. MILIQUE

28/12/2013

LE MASQUE OBSCUR 1

au magma présent de l'écriture,

 

LE MASQUE OBSCUR

1

 

Je n’aime guère t’assujettir ainsi à mes moments de douleurs

Mais, puisque tu me dis que tu n’entends que ça dans ma voix.

Il serait donc inutile et vain de tenter de dissimuler cette réalité.

 

Lorsque j’affirme mon extrême lassitude de cette rude souffrance,

Ça n’est pas qu’une image instable traduisant une vue de mon esprit.

Et encore ces pics paroxystiques ne sont que dispersés dans le temps !

Comment font donc ceux qui endurent cela à l’infime de chaque jour ?

 

Si la vie a déjà prouvé ma probable incompatibilité avec le bonheur,

(Mais j’ai confiance, ton apprentissage fait de moi un élève prometteur)

Je ne possède pas davantage de folles prédispositions pour la douleur.

A cause de cela je suis honteux car l’irréductible présence des tiennes

Devrait suffire à relativiser comme il le faudrait mes bobos dérisoires.

Mais je me sais tellement désarmé, tellement peu fait pour affronter ça !

 

Rien ne m’insupporte plus que d’avoir à affronter toute cette férocité,

Tout ce tourment de masque obscur qui, dans son ampleur prodigieuse,

Me fait souffrir bien au-delà de mes mots qui me livrent, l’esprit hébété,

A un monde de pulsations anarchiques fragmenté en vifs éclats de logique.

(A SUIVRE)


P. MILIQUE