Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31/03/2017

LES FLEURS NOIRES

FLEUR NOIRE.jpg

 

LES FLEURS NOIRES

 

C'est stimulé par une écriture bavarde

Que coule l'inépuisable source de l'épuisement.

 L'encre s'assèche ici, et elle sombre.

 

Dans un fouillis touffu de signes abscons,

 Il cherche un recours à l'accablement

 Et se tourne aux ombres avec colère.

 

Il est des souffrances qui interdisent

 D'être indéfiniment conjurées.

 

Alors, il s'arrache à la fixité de ses obsessions têtues,

 Pour scander, lancinant ,ce chemin de douleurs

 Au rythme de mots qui restent, toujours,

 

Très en-deçà des maux !

Sa plume tourmentée interroge ce qui est le mal

 Lorsque, nu devant l'immobile hautain,

 Il effeuille une à une les fleurs noires de l'inéluctable.

 

P. MILIQUE

25/11/2016

IL NE CRIERA PLUS

au magma présent de l'écriture,

 

IL NE CRIERA PLUS



C'est une comédie mortifère aux allures de religion:
Nommons la guerre. La stupide et horrible guerre
Qui n'offre toujours à voir que du déjà mille fois vu:
Ferrailles enchevêtrées, bris de verre, décombres.
Immeubles effondrés, villes violemment dévastées
Par l'abjecte déflagration des bombes meurtrières.

Un cri stupéfait hurle son incompréhension à l'infini,
Puis, peu à peu, s'amenuise dans un silence instable,
Contraint par le non-sens lancinant du martyr subi.

Gémit-il encore? Ne criera-t-il donc plus jamais? Non!
Il s'est éteint, martyr ordinaire de la folie des hommes.

Parviendra-t-on un jour à préserver l'humanité
De cette monstruosité sanguinaire et continue?
De cette guerre ou d'une autre? De toutes les autres?

Expression aveuglante de l'obstination brute à être,
D'un monde convulsé, éructant, barbare ancestral,
Asséché de tout sens véritable en sa violence ultime!


P. MILIQUE

23/11/2016

GÂTEAU DE SOLEIL

au magma présent de l'écriture,

 

GÂTEAU DE SOLEIL



Ce sont d'inépuisables évidences
Qu'il n'est pas utile de formuler.
C'est ainsi que les mot perdurent,
Opiniâtres, allant jusqu'à s'anéantir
Dans l'abîme lancinant des non-dits.

L'état d'évanescence en cours chez certains êtres,
Faite d'émouvante naïveté et de candeur ravageuse,
Provoque certaines turbulences d'une force inouïe,
Jusqu'à leur infliger des stigmates d'une puissance
Authentique, aussi étrange qu'intime et inattendue.


Il est alors une observation qui s'impose à l'immédiat:
Quand l'essentiel vient à manquer, il devint écrasant
Et infiniment douloureux de désapprendre le présent!

En dépit de l'éblouissement absolu induit par les souvenirs,
Il faut mettre beaucoup de détermination à se rappeler
Ces temps tenus au-delà du comblé, d'une justesse méritée,
Tels une existence circulaire et pleine, à la puissance ailée,
Une sorte de gâteau de soleil à l'enluminure somptueuse.

A partir de là, chaque infime de l'instant se fera enchanteur.
Forcément enchanteur!


P. MILIQUE

16/08/2016

IL EST DES REGARDS 1

au magma présent de l'écriture,

 

IL EST DES REGARDS
1



Il est des regards qu'il faut s'interdire de porter.

Afin de ne pas se laisser entraîner
Dans les remous de la désespérance,
Il doit s'opposer avec une vive fermeté
Aux miasmes destructeurs de l'existence,
Et refuser, au plus profond de ses viscères,
Le constat d'un présent muer en regrets.

Il est des regards qu'il faut s'interdire de porter.

Après l'altération puis le discrédit
De ses ancrages et de ses fixations,
Émerge l'apathique introspection
De son destin parfaitement immobile.
Dans son comportement assujetti
Aux frissons du moindre soubresaut,
La douleur s'engouffre dans l'ombre
Lancinante d'une improbable rencontre.

Il est des regards qu'il faut s'interdire de porter.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

23/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 20

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

20

 

C'est exactement cela l'Ours!

Et encore a-t-elle su, après avoir franchi dans dans le déchirement et avoir été ballottée de toutes part dans le cap de désespérance, trouvé la force axiale pour tourner le dos une fois encore à ses illusions perdues.
Mais perd-on réellement quelque chose à ne perdre qu'illusions?
Tu le sais, rien n'est jamais gagné dès lors que s'installe la lancinante et mélancolique ritournelle du désenchantement.

Elle n'a pourtant eu d'autre choix que de tirer une conclusion qui ne pouvait être qu'amère de cette perfidie affective. Après avoir arpenté en tout sens le chant d'exploration de l'introspection, résolution fut prise de ne pas abdiquer et de se rebeller contre l'absurde injustice de ce destin.
De cette révolte a germé la nécessité d'un retour rapide à l'énergie de vivre.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

07/08/2015

DISSIDENCE VERTE 6

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DISSIDENCE VERTE

6

Alors conseiller-moralisateur-donneur de leçon, qui que tu sois et d'où que tu viennes. Oublie-moi et passe ton chemin. Je ne t'ai rien demandé et je perçois mon futur aussi meilleur que le tien.

Et si toutefois, car nul ne peut s'affirmer à l'abri définitif n'est-il pas, je devenais moi-même un de ces doctes hurluberlus qui n'aiment rien tant que propager leur bonne parole, voici ce qu'elle serait: Fais comme moi petit! Bâti ton petit monde à toi. Pas celui des autres, non le tien propre. Autolâtrise-toi au maximum! Tu te sentiras mieux tu verras. Fais-toi ton petit jardin d’Éden. Fait l'amour à l'Humanité entière et regarde pousser les fleurs.
Écoute surtout le lancinant murmure de leur chant: ne te dit-il pas que tout est bien ainsi?

(FIN)

P. MILIQUE

31/07/2015

LE CHARME ENCHANTEUR DE LA MORT 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LE CHARME ENCHANTEUR DE LA MORT

3

L'évidence s'installe, il n'y aura pas d'autres tentatives.
L'épreuve à laquelle se confronte le solitaire est absolue
Et son vif épuisement s'aiguise en  lancinante douleur.
Le possible affiché aujourd'hui se pare d'intolérable
Aux confins sans limites d'une nuit questionneuse d'indéfini
Où se terrent tant de faiblesses aux accents d'irrévocable
Qui l'instaure agrégat de vide en mouvement vers le rien.

L'amplitude d'un désarroi exprime mieux qu'un cri
Le temps vain et démesuré trop difficultueux à vivre.
Qu'il est aisé dès lors le charme naturel de la mort!

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

07/02/2015

UNE APPÉTENCE MORTIFÈRE 5

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UNE APPÉTENCE MORTIFÈRE

5

Il suffit d'un formidable moment de lucidité pour qu'une subite inclinaison concupiscente et incontrôlée lui propose, en mode séduction, de basculer dans l'irréparable.
De fait, la suggestion est alléchante et enjôleuse.
A l'apogée de son délire auto-destructeur, il perçoit l'impératif assidu à s'affranchir maintenant de l'insoutenable.
Cette souffrance lancinante et obsessionnelle, il doit la faire taire.
Il lui faut tuer la douleur, l'urgence l'exige!

L'abysse est si profond dans lequel il bascule.
Ce pourrait être un acte libératoire et il le souhaite tel.
Mais quand on saute dans le vide, il faut n'être pas lié serré par l'élastique d'un amour incommensurable. Celui dispensé sans faiblir par une indispensable présence lumineuse. Pour ne pas se retrouver, au comble de l'hébétude mais ravi, à humer avec insistance l'exaltant fumet de la vie, précaire rescapé de son désastre intime.

(FIN)

P. MILIQUE

09/11/2014

ÉTRANGE FATALITÉ

au magma présent de l'écriture,

 

ÉTRANGE FATALITÉ

Il s'agit de l'écrire sobrement, de bien choisis ses mots,
En enchaînant des phrases répétitives et lancinantes
Qui incitent à venir voir d'un peu plus près cette détresse
Vécue au lent d'un quotidien d'êtres de chair et de sang.

Les rythmes épousent, scrupuleux, les illusions,
Les espérances déçues et, finalement, le désespoir.

Même l'amour provoque parfois une maladie définitive,
Une rage qui nous dévore dans ce psychisme soumis
Où manœuvrent en maîtresses la déchéance et la mort .

Peut-être ressort-on un peu plus humain
De cet étrange fatalité qu'est la vie hésitante
A l'aune du constat tombant comme un couperet.

Roulement de tambour sourd et lugubre,
Tocsin qui précède de peu la tombée de la lame...

P. MILIQUE

06/11/2014

CRÉPUSCULE FINAL 4

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CRÉPUSCULE FINAL

4

 

Il se lève avec difficulté. Il doit rentrer. Transporter à l’abri des regards le spectacle obscène de ses déchirements. S’enfermer derrière les barreaux protecteurs de sa pensée. Pour replonger une fois encore dans les images persistantes d’un passé lancinant, et se réfugier dans la pénombre nébuleuse des habituels et naïfs artifices de l’apparence. Retrouver, telle une parenthèse de calme et de quiétude le réconfort du silence. Ce silence qu’il sait exprimer la crainte des mots trop destructeurs. Et plus tard, sur la page complaisante, griffonner quelques mots pour, ultime tentative, exorciser enfin le désespoir ordinaire et poignant engendré par la vie. Des mots pour alléger l’insoutenable. Pour, esclave d’un anéantissement programmé, noircir la page d’une écriture humide et brûlante comme les larmes du cœur.

 

Les oiseaux se sont, avec une rare dignité, égaillés sur son passage. Ils sont devenus discrets. Muets.

 

Ils se comportent désormais en témoins fascinés par l’absolue vulnérabilité de l’Homme.

(FIN)

 

 

 

P. MILIQUE

 

 

 

10/05/2014

LE PRÉSENT RENOUVELÉ

au magma présent de l'écriture,

 

LE PRÉSENT RENOUVELÉ

 

En un goutte-à-goutte lancinant, le temps s'évapore dans l'immatériel.

 

Le vent de la vie nous pousse dans les marges installées de la durée.

Avec régularité l'implacable mécanisme assène un verdict sans appel

Qui s'éternise brièvement en un passage furtif au vertige anarchique.

 

La vérité suffoque dans le présent imparfait d'un monde distordu:

Une nouvelle année s’éveille, jetée en pâture à nos coupables nostalgies.

 

Ivre d'allégresse et affamée, l'âme entend bien s'affranchir du passé

Pour mordre l'instant et emprunter le chemin de lumière qui le borde.

On échange des promesses presque oubliées pour d'autres enchantées

Tandis que les pensées entament des trilles symphoniques et aériens.

 

Au refuge du spirituel, des tribulations aux parfums entêtants

Mettent en place une infinie connivence avec l'aventure féconde

De jours à marée haute, beauté révélée à faire respirer l'essentiel.

 

P. MILIQUE

19/04/2014

VOYAGE INITIATIQUE 2

au magma présent de l'écriture

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

VOYAGE INITIATIQUE

2

 

Dans la paix distendue d'un cœur de nuit, j'aime à la mettre en phrases.

Rien de magistrale non, mais des phrases chargées de la vie des mots

Et il me faut tout de même faire preuve d'une sacrée audace pour cela.

Car le risque lié au retour à la source est là qui guette, tapi dans la plume,

Tout comme celui d'en trop forcer le trait jusqu'à la désolante caricature

D'un homme fragilisé au cœur d'un quotidien qui n'a rien de quotidien.

 

Allusions corrosives et réitérées mettant en scène le monde contemporain?

Humanisme de pacotille qui ne fait qu'entretenir un romantisme d'illusion?

Faible luciole se frayant un chemin dans la noirceur nauséeuse des heures?

 

Et pourtant, toujours les mêmes pensées lancinantes et obsessionnelles

Prenant souvent au fil de l'accessoire la forme lasse de litanies et de clichés,

Improbables boutures d'infini extraites de l'effiloche du trop et du rien

Dans l'instinctive méprise à fixer les vertiges sensibles qui me heurtent.

 

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE