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24/09/2017

SÉMAPHORE NOCTURNE 1

 magma present de l'ecriture,

 

SÉMAPHORE NOCTURNE

1

 

Mon regard glisse avec paresse sur la façade de l'immeuble. Il est d'emblée attiré, puis stoppé par le halo lumineux de la seule fenêtre encore éclairée à cette heure avancée de la nuit. La seule à proposer au sans sommeil qui passe une quelconque indication de présence. La seule à émettre quelques signaux de vie concrets.

 

Penché sur la table, dans l'attitude caractéristique de celui qui se mesure à l'exercice délicat de l'intense réflexion, une silhouette émaciée, anguleuse presque, se distingue à peine dans la lueur volontairement approximative qui tient la pièce éveillée avec beaucoup de retenue cependant.

(A SUIVRE...)

P.MILIQUE

19/09/2017

EN MARGE DES RÉALITÉS

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EN MARGE DES RÉALITÉS

 

Le monde va très vite et développe trop de superficialités

Mettant ainsi en place la lourdeur d’un quotidien

Au fumet par trop mortifiant pour les irrésolus.

 

La colère gronde et s’amplifie à l’envi

De manques de respect et de crachats mesquins.

 

Dans le chemin touffus en marge des réalités,

Seules les belles rencontres savent encore offrir de la joie.

 

Doit-on qualifier de magique et d’intemporel,

Cette merveilleuse liberté que donne soudain

L’impression radieuse que tout redevient cadeau

Au beau d’un esprit ouvert comme rarement?

 

Dans l’ondulé vibrant des rêves qui habitent

Certains de ses souvenirs chauds et caressants,

Il reste l’incrédulité d’enfin reconnaître

L’énigme de tout cet enchanteur qu’il perçoit

A l’insidieux certain de ne l’avoir jamais vu.

 

P. MILIQUE

07/05/2017

ELEGANT A L’ENIGME

elegant1.jpg

 

ÉLÉGANT A L’ÉNIGME

 

Allure bien élevée et racée, chevelure cendrée,

Regard ardoise-volcanique caché des verres ronds.

Costume anthracite de belle facture

Qui enrichit chaque jour de simplicité.

 

Et sur son visage, ponctué d’un demi-sourire,

Se perçoit à chaque instant ce qu’il ne dira jamais,

Douce amertume du très profond, du très secret.

 

P. MILIQUE

23/03/2017

LE RIRE CLAQUE COMME UNE GIFLE...

rire.jpeg

 

LE RIRE CLAQUE COMME UNE GIFLE...


Le rire claque comme une gifle...
Et relègue tous mes codes si rigidement définis
Au rang d'accessoires désuets.

Je suis homme de soleil et de nuit.
Je suis homme limité,
Repoussant aveuglément l'échéance
Au-delà des bornes du possible
Sans jamais atteindre les lieux extrêmes de l'excès.
Oscillation perpétuelle entre ombre et lumière.
Refus et embrasement.
Avec la capacité quand même
De percevoir à nouveau l'amitié du temps.

Le rire claque comme une gifle...
Dans l'impalpable hésitation de l'absence.
C'est toujours une souffrance sans nom
Que de vivre dans l'appréhension de ses faiblesses,
De chercher des étincelles entre les mots
Dans l'irrémédiable conscience de leurs mystères.
Et croire en leur pouvoir total
Au moment où ils favorisent l'irruption du merveilleux,
Et qu'ils deviennent simplement colporteurs de bonheur,
Diffuseurs d'embrasements
Dans l'évidence d'un feu qui couve sous la glace,
Le regard fixé sur la ligne céruléenne de ma rêverie.

Le rire claque comme une gifle...
Et c'est la décomposition progressive
D'un destin pourtant librement assumé.
Le poids de la déchéance me prive
Des délices jouissifs du repentir.
Ma difficulté d'être séjourne dans un vide central,
Parangon de mes ombres d'antan,
Et je sombre dans le drame prédateur de mes illusions
Au sein de mon désespoir,
Dans l'impossible reconquête
Des paradis de l'enfance et de l'innocence perdues.

Le rire claque comme une gifle...
Brûlure incroyablement douloureuse.

 

P. MILIQUE

24/12/2016

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX 17

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX

17

 

Le ciel à le sourire au cœur.
Je te vois revivre, vivre enfin.
Te voilà à nouveau cette femme singulière et sensible drapée de folles audaces et de désinvoltures, toute entière rayonnante de bonheur sensoriel et sensuel.
Tu es ce que tu étais, éperdument investie de cette grâce bouleversante et de cette harmonie sans pareille qui t'appartiennent en propre.
Je te perçois pleine de tendresse débordante, et je ploie sous la vérité nue de mes sentiments à toi.
Ils se déploient avec orgueil en autant de bouquets saisissants et indéniables.
Et j'éprouve en mon tréfonds à mesurer l’extraordinaire limpidité, ainsi que l'intensité toute particulière de nos regards échangés en toute complicité.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

01/12/2016

NUITS COMMUNES 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

NUITS COMMUNES

2

 

Mais vient la douleur quotidienne d'être arraché à elle.
Parce que parfois sa présence se révèle nécessité, là,
Tout de suite, maintenant, il s'instille une rage sourde
A ne pas l'éprouver à ses côtés, charnellement réceptive.

Avec la femme aimée, il leur faut enrichir leur amour
De toute la force recueillie dans l'absence de l'Autre,
Et dans la volonté affirmée de leur patience décrétée.

Amour, peux-tu percevoir à quel point je te souhaite?
Entends-tu ce que mon cœur et mon corps invoquent?

(FIN)

P. MILIQUE

14/11/2016

SUR LES AILES DU RÊVE 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

SUR LES AILES DU RÊVE

4

 

Le sentiment d'être trompé par les apparences est un leurre.

La perception de cela peut certes se révéler confuse, elle en est néanmoins largement suffisante pour susciter un début de défiance.

C'est pour cela qu'il convient de ne pas verser dans l'irrationnel et de percevoir les choses telles qu'elles sont, pas plus, pas moins.

 

Il convient aussi de conserver par-devers soi un minimum de lucidité pour repousser la toute-puissance revendiquée des situations dont on a objectivement  le plus grand mal à discerner l'essence originelle.

Il est inutile de rester figé plus que ça sur l'attente illusoire d'une construction robuste puisqu'elle n'est que fragmentée par l'insaisissable roi.

L'attitude à adopter tient de celle-ci: il faut se refuser à croire ce qui est dit puisque cela n'aboutit aucunement à découvrir ce qu'on ignore.

Les apparences ne font, on le voit bien, que détourner de ce qu'elles prétendent énoncer et révéler.

Par conséquent elles sont, au final, beaucoup moins trompeuses parce que vite démasquées, que peut l'être le légitime sentiment d'être trompé par elles.

Car elles ne peuvent induire une erreur qu'en renseignant ouvertement sur le subterfuge proposé. Aussi n'ont-elles pas pour exact souci de rester évasives, quitte à revendiquer même un goût certain pour l'exagération.

Et c'est peut-être cette démesure-là qui nous sauve de quelques mortels conformismes ambiants.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

20/10/2016

NUITS COMMUNES 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

NUITS COMMUNES

2

 

Mais vit la douleur quotidienne d'être arraché à elle.
Parce que parfois sa présence se révèle nécessité, là,
Tout de suite, maintenant, il s'instille une rage sourde
A ne pas l'éprouver à ses côtés, charnellement réceptive.

Avec la femme aimée, il leur faut enrichir leur amour
De toute la force recueillie dans l'absence de l'Autre,
Et dans la volonté affirmée de leur patience décrétée.

Amour, peux-tu percevoir à quel point je te souhaite?
Entends-tu ce que mon cœur et mon corps invoquent?

(FIN)

 

P. MILIQUE

19/09/2016

CELUI QUI SAVAIT 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CELUI QUI SAVAIT

3

Jules aussi, parfois, croyait avoir une opinion.
Les cailloux du sentier ramenaient à sa mémoire une autre de leur longue promenade en montagne d'où ils étaient revenus ensemble, bien sûr, cette fois-là.
Mais c'est en silence qu'ils avaient parcourus la distance ce jour-là, prisonniers qu'ils étaient de cette gêne où les consignait, à chaque fois, l'amer constat du vide immense installé entre eux.

Car Jules, en la circonstance, pensait détenir cette fois une opinion personnelle bien fondée.
Il pensait donc pouvoir s'en ouvrir librement à son frère sans que celui-ci, tout à coup, se met à chercher ses mots, à les bredouiller, embarrassé comme si, pour discuter avec Gilles, ceux qui se présentaient à lui étaient toujours trop compliqués, trop érudits.
Jules observait alors sa volonté se concentrer pour ne pas juger.

Et surtout, il percevait sourdre en lui une fureur inavouée.
Contre qui?
Contre quoi?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

02/09/2016

UNE LUEUR DE FIN DU MONDE

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UNE LUEUR DE FIN DU MONDE

 

C'est un univers parfaitement incohérent,

Une atmosphère lourde, difficilement descriptible.

Comme derrière tout masque authentique,

S'exprime la part de doute

Et les égarements dangereux de la pensée.

 

Il possède, caché en lui, des forces qu'il ne soupçonne même pas.

Des forces susceptibles de dynamiter les certitudes accumulées.

On peut parfois percevoir de stridentes marques de douleurs

Sur son visage brûlant et décomposé,

Secoué d'irrépressibles tremblements.

 

On le comprend alors niché au cœur d'un désastre général.

En lui la violence surgit, impromptue,

Dans le déchaînement terrifiant d'éléments

Soudainement devenus incontrôlables.

De lourds nuages noirâtres pleurent une pluie de sang,

Des comètes effrayantes zèbrent sa conscience

Éclairant son tréfonds d'une lueur de fin du monde.

 

De cette lueur-là, il trouvera la force

De renaître à la vie certes, mais avec quel dégoût

Humide à la commissure des lèvres?

 

P. MILIQUE

07/06/2016

VERTIGE ENFLAMME

au magma présent de l'écriture,

 

VERTIGE ENFLAMME



Abysse spectrale, houleuse agonie
Dans l'instinct exalté qui se meurt,
Défait par la folle violence du refus.

En ces abysses-là, n'existerait-il vraiment
Qu'obscène pestilence au silence du cœur?

Flottent soudain et le sens et la valeur
De tout ce qui s'est vu, lu et entendu
Dans l'agrippé rageur des souvenirs.

Percevez l'amer aux mots que j'abandonne.
Mon ami l'a saigné me réservant la douleur,
La honte, la tristesse, la pluie dans le cœur,
Et le poids du tribut au pardon que je donne.

Infamie contrainte qui enflamme le vertige,
Flot qui s'exaspère dans le dense qui soupire
L'âme et la chair criblées d'échardes répétées,
Neurones muselés par la déchirure maléfique.

Comment se dégager des monstrueuses serres
Que la nuit dissimule en ses recoins méconnus,
Et des mensonges éhontés infiltrés dans la plaie?

La souffrance, le désespoir, l'humiliation parfois,
Alimentent l'indicible qu'affame l'urgence de dire.


P. MILIQUE

18/05/2016

OBJECTIF SÉRÉNITÉ

au magma présent de l'écriture,

 

OBJECTIF SÉRÉNITÉ



Affectionner de se percevoir pressenti,
Matière vivante traversée par du vivant
Au long de la nouvelle création du monde.

Puis, à la recherche d'autres lieux de vie,
Conquérir d'audacieux espaces de liberté
Au gré de l'embarquement immédiat
A destination d'un voyage plébiscité.

Et désormais rassasié par l'existence,
Parvenir enfin à l'épanouissement serein.

P. MILIQUE