25/11/2017
FIN DE SOIRÉE ACHEVÉE 4
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
FIN DE SOIRÉE ACHEVÉE
4
Une voix-velours qui, ce matin, était proche du murmure.
Elle propageait une humeur de paix précieuse, douloureuse aussi.
Elle distillait avec une certaine obstination des mots porteurs de germes, quand chacun de ces mots se pare de la clarté proposée par une étincelle d'évidence.
Ainsi, dans le bouillonnant mouvement de la vie, mon chemin personnel se propose plus confortable.
Tu sais, je crois posséder en moi une capacité démesurée à la joie et à la tristesse.
Ce matin, seule la joie s'imposait, légitime.
Aussi, il ne m'est guère compliqué de t'avouer que ce message là, précisément, à brouillé mes yeux d'émotion.
Et de ça, je te l'assure, je n'ai même pas honte.
Absolument pas.
(FIN)
P. MILIQUE
11:08 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, bateau ivre, crayon magique, épreuve, casting, casquette, accordéon, bureautique, doute, villageois, suicidaire, tom villa, humour noir, salle d'attente, autobiographique, comédienne, pantomime, stress, capote, odieux, dépasser, poster, accroche-coeur, short, mignonne
12/08/2013
A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL
A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL
L'intention du suicide est la conséquence d'une histoire personnelle.
D'un état de grand délabrement psychique. Ou physique. Ou les deux.
Pour n'avoir jamais été doué pour le bonheur et,
Parce que les jours implacables se font noirs autour de moi,
Je m'enfonce dans l'évidence du tourment.
Dans le désordre spectaculaire.
Le chaos soudain devient la règle.
Je me retrouve projeté, protagoniste majeur, dans un étrange cauchemar
Troué d'images rouges et noires.
En vieillissant je le sait bien,
On aspire quelquefois à extraire l'essence de soi-même.
Et à s'approcher d'une flamme en une volonté libératrice.
Pour être certain de disparaître dans l'embrasement final
De ce qu'on n'a jamais su être.
Acte ultime et définitif d'une non-existence.
La question maladive et obsédante de certains est de savoir
S'il existe une vie après la mort.
Mais, sommes-nous simplement sûrs qu'il y en ait une avant ?
Moi-même, si je me sens à l'instant tragiquement dépourvu,
Sais que son univers n'est pas vide.
Je connais les sources les plus secrètement dissimulées
De ses vagabondages toujours recommencés.
Parce que je croit que j écrit !
C'est ma souffrance secrète, présente, inaudible, indéchiffrable.
Je suis un montreur de mots qui brouille les images.
Au quotidien, je fréquente ce lieu de forte lumière intérieure.
Un espace de création personnelle, terre sublime et misérable,
Où se racontent le désespoir et le désarroi d'un homme
Qui se heurte à l'ancestrale brûlure du mystère.
Tous mes écrits sont dans la noirceur absolue,
Sans chaleur aucune, sans aucun avenir.
Ils sont la douleur d'une écriture qui se dégrade dans la solitude.
Jusqu'à la brisure.
Je possède en moi l'art l'art morbide de faire saigner le bleu du ciel,
Un ciel saturé de cris et de fureurs
Que rien ne sauvera jamais de l'oubli ni de l'indifférence.
Une écriture tendue, abrupte, torrentielle,
Arrachée aux entrailles d'une lucidité impitoyable.
Comme j'aimerais, dans une effervescence de tous les instants,
Savoir dire le charme énigmatique de certains mots transparents, cristallins et fugaces !
Posséder, même un peu seulement, la magie impérieuse de quelques mots mystérieux.
Refuser de céder aux tentations pourtant bien séduisantes de la facilité,
Et rester définitivement exigeant, intransigeant sur le choix des mots.
Connaître enfin le scintillant tourbillon de pensées que je saurait mettre en forme.
Comme des traits vivants, traits de plume, traits d'esprit.
Composer un véritable opéra des soupirs et de la solitude,
Avec la mélancolie peut-être, d'un désaccord avec moi,
Et savoir dire toute la tristesse du monde. Tous les soleils aussi.
Tout cela sans hâte, sans dissonance.
Par simple plaisir de la lenteur. Et de la précipitation.
Mais je sais aussi que les drames les plus crépusculaires
S'accordent de fait aux fastes les plus incongrus.
Et que tout est tout à fait perdu
Lorsque les perspectives quelles qu'elles soient, n'existent plus.
Alors, il me faut bien finir par m'affranchir de mes fantômes.
Aussi je cherche, avec une ferveur désespérée, la flamme libératrice.
Celle qui, au cœur vif de la terrifiante spirale,
Acceptera de m'embraser sans me poser de questions.
Dorénavant, je ne la cherche plus.
Je sait depuis peu que je l'ai trouvée.
Dehors est le soleil d'hiver, rond et pâle.
Et je m'y vois déjà !
P. MILIQUE
05:00 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, saigner, bleuet, ciel, intention, suicidaire, conséquence, histoire, persdonnel, étatique, délabrement, psychique, physique, doué, bonheur, journée, implacable, noir, s'enfoncer, évider, tourment, désordre, spectaculaire, chaos, devenir, règle, retrouver, projeter, protagoniste, majeur, étrange, cauchemar, trouer, image, rouge, vieillir, savoir, aspirer, extraire, essence, s'approcher, flamme, volonté, libérateur, disparaître, embrasement, fial, acte, ultime
03/07/2012
CIORAN 21
"Entretenir artificiellement
La haine contre tout,
C'est faire de l'illusion
Un système obsolète."
(E. M. CIORAN)
05:52 Publié dans CIORANESQUERIES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, cioran, philosophe, suicidaire, mélancolie, le bréviaire des vaincus, entretenir, artificiel, la haine, envers et contre tout, affairé, illusion, système, obsolescence
29/06/2012
COURT-CIRCUIT
COURT-CIRCUIT
La défaite programmée du rêve
Impose la nécessité d’un silence initial.
Le cerveau se trouve comme anesthésié
Par des situations en rupture de prévisible.
Surgit alors, la tentation morbide
D’apprivoiser enfin de si néfastes alternatives.
P. MILIQUE
06:14 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, idées noires, court-circuit, défaite programmée, rêve, imposer, nécessité, silence, initial, cervau, anesthésier, situation, rupture, prévisible, surgissement, l'inattendu, tentation morbide, apprivoiser, néfaste, alternative, suicie, suicidaire, suicidant