15/03/2015
LA BEAUTÉ 4
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
LA BEAUTÉ
4
Beauté honnie et désirée que l'on défigure ou qu'on encense.
Elle semble le plus souvent se dissimuler à elle-même.
Elle se pare de vertu et préfère arpenter la singularité du sensible qu'une quelconque généralité. Il serait dès lors incohérent de l'accuser d'indifférence.
A la vérité, tout en elle témoigne du contraire dans la magnificence et l'émerveillement.
Elle ne saurait non plus être souillée par la matière.
C'est ainsi, jamais la boue ne ternira la splendeur du marbre, car il se tient à distance, superbe de placidité.
Grâce à cela, même l'assombrissement n'est que lumière.
Et ce n'est pas là affaire d'esthétique mais de vie!
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:44 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, béatifier, honnir, désirer, défigurer, encenser, ensemble, soutenir, dissimuler, parure, vertu, préférence, arpenteur, singularité, sensibilité, quelconque, généralité, secret, incohérence, accusation, indifférence, vérification, témoignage, contrariété, magnificence, émerveillement, sauce, souillure, matière, jardiner, boue, ternir, splendeur, marbre, tenir, distance, superbe, placidité, grâce, cercle, assombrissement, lumière, affaire, esthétisme, naturalisme, vitrifie
20/01/2015
NUIT DE NEIGE 1
C'est dans le froid d'une nuit de neige peuplée d'ombres et de fantômes que, souvent, la vie charrie son lot de questions déclinant la précarité de l'existence.
Lorsque tout tangue dans une actualité proche, les événements eux-mêmes ne sont que des confirmations à la fois cruelles et contraignantes.
Dans l'universel combat mené contre l'enjeu existentiel, la responsabilité première impose un détachement nécessaire.
Mais tout est affaire de cohérence: la vie est décidément bien difficile et mouvementée.
Aussi, dans l'immense équivoque des postures tronquées, des doutes, des vanités et des échecs, tout sens commun s'égare dans l'irrémédiable.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:47 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, nuit, neige, froid, peuplade, ombre, fantôme, souvenance, charrier, lotissement, questionner, déclinaison, précarité, existence, tourbe, tanguage, actualiser, proche, événementiel, mérimée, confirmation, fiction, cruel, contrainte, universel, combat, menotte, contrariété, enjeu, existentiel, responsabiliser, premier, imposition, détachement, affaire, cohérence, décideur, diificile, mouvementé, immerger, équivoque, posture, tronquer, doute, vanité, echecs, sens commun, égarement, irrémédiable
07/03/2014
LE MICRO EST UNE ARME (7’10’’) « POUR QUE LA VÉRITÉ ÉCLATE »
LE MICRO EST UNE ARME (7’10’’)
« POUR QUE LA VÉRITÉ ÉCLATE »
Comment un simple dictaphone peut révéler un scandale, faire tomber un ministre et menacer la droite française. La cour de Cassation a validé en février 2012 les enregistrements clandestins de l'affaire Bettencourt. L'ancien ministre Eric Woerth a été mis en examen. Fabrice Arfi, l'un des journalistes de Mediapart qui a sorti l'affaire, commente ces enregistrements d'un point de vue politique, légal, éthique... et technique !
Enregistrements : 13 février 12
Mise en ondes & mix : Arnaud Forest
Réalisation : Jérôme Thorel
17:07 Publié dans SONARTE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, micro, arme, la vérité éclate, jérôme thorel, smple, dictaphone, révéler, scandale, révélation, majordome, faire tomber, ministre, menacer, droite française, affaire bettencourt, ancien, éric woerth, mis en examen, fabrice arfi, journaliste, médiapart, sortir, affaire, enregistrement, point de vue, politique, légal, éthique, technique, arnaud forest, pièce à conviction, enquête, espionner, antagoniste, domestique, acte déloyal, coercicion, assumer, inversion
19/11/2013
JE ME REPROCHE 5
Je me reproche de n'être que comme les autres,
Et d'avoir pendant trop longtemps négligé ce message
Que la société de chacun ne peut qu'être l'affaire de tous.
12:37 Publié dans JE ME REPROCHE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : reproche, négligence, message, société, collectif, virulent, virulence, se reprocher, idem, identique, parangon, zeugma, acrostiche, autrui, affaire, affairer, justifier, rapidité, précipitation, précipiter, urgence, délai, dépassement de soi, introspection, analyse, chimie, atomique, nucléaire, tsunami, cyclone, ouragan, mousson, mexique, mexico, yucatan, maya, cancun, excès, sexe, drogue, alcool
29/09/2013
VIEILLIR
VIEILLIR
Vieillir, cette inévitable ode à la déchéance physique !
Pourquoi tolérer à longueur de vie cet insurmontable,
Cet insondable infini dessiné aux flancs de l’inexorable ?
Combat douteux jusqu’à l’obscène puisque perdu d’avance.
Vieillir, étrange affaire qui enlaidit le regard d’ombres fanées.
Glissement qui fige en un attentisme aussi désabusé qu’inutile.
Soleil disloqué qui hurla à l’imposture d’un masque grimaçant
Au cœur d’un univers de gris sale seulement zébré de noirceurs
Dans lequel tout porte à l’incapacité d’offrir du bonheur encore.
Vieillir, et tous ces mots suspendus qui, déjà, interrogent le silence,
Alors qu’il ne reste plus rien à dire et tant à raconter pourtant !
P. MILIQUE
09:20 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, vieillir, inévitable, ode, déchéance physique, tolérer, longueur, temporiser, vie, insurmontable, insondable, infini, dessiner, flanc, inexorable, combat, douteux, obscène, perdre, avance, catheine ribeiro, étrange, affaire, enlaidi, regard, ombre, fané, glissement, figer, attentisme, désabusé, inutile, soleil, disloqué, hurler, impostur, masque, grimacer, coeur, univers, gris, sale, zébré, noirceur, porter, incapacité, offrir, bonheur, mot, suspendu
30/08/2013
LA BOÎTE A LETTRES: GUY DE MAUPASSANT A ROBERT PINCHON
LA BOÎTE A LETTRES
GUY DE MAUPASSANT A ROBERT PINCHON
BIBLIOTHÉCAIRE, JOURNALISTE, CRITIQUE DRAMATIQUE,
ET
AMI INTIME DE MAUPASSANT.
01:15 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, stendhal, sophie d'uvaucel, lettre, plaisir, revenir, saint-pierr, fête, paraesse, acte manqué, trouver, pavé, marbre, église, joncher, fleur, feuille, laurier, meurtrir, répandre, odeur, suave, fort, convenir, nerfs, jolie, femme, ^m, doux, dstinée, frapper, délicatesse, patriotisme, ardent, indigné, mépris, sincère, haine, estimer, se mêler, affaire, publique, expérienc, expérimenter, préfet, haile, rappeler, net, clair, budget
29/08/2013
LA BOÎTE A LETTRES: JEAN-MARIE SOTIN DE LA CONDIERE AUX CITOYENS DE LA LOIRE INTERIEURE
LA BOÎTE A LETTRES
JEAN-MARIE SOTIN DE LA CONDIERE
AUX
CITOYENS DE LA LOIRE INTÉRIEURE
01:17 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, stendhal, sophie d'uvaucel, lettre, plaisir, revenir, saint-pierr, fête, paraesse, acte manqué, trouver, pavé, marbre, église, joncher, fleur, feuille, laurier, meurtrir, répandre, odeur, suave, fort, convenir, nerfs, jolie, femme, ^m, doux, dstinée, frapper, délicatesse, patriotisme, ardent, indigné, mépris, sincère, haine, estimer, se mêler, affaire, publique, expérienc, expérimenter, préfet, haile, rappeler, net, clair, budget
28/08/2013
LA BOÎTE A LETTRES: STENDHAL A MADEMOISELLE SOPHIE D'UVAUCEL
LA BOÎTE A LETTRES
STENDHAL A MADEMOISELLE SOPHIE D'UVAUCEL
(© Musée des Lettres et Manuscrits)
Mademoiselle Sophie d'Uvaucel, chez
M. le Baron Cuvier, an Jardin du Roy, à Paris.
Rome, 28 Avril [1831].
Mademoiselle,
Votre lettre me fait le plus grand plaisir. Je reviens de Saint-Pierre où il y avait une fête. Ma paresse me l'a fait manquer. J'ai trouvé le pavé de marbre de l'église jonché de fleurs et de feuilles de laurier. Ces feuilles un peu meurtries répandaient l'odeur la plus suave, point trop forte, ce qui convient à mes nerfs de jolie femme. Mon âme était bien disposée. Votre lettre a paru comme un jour doux destiné à frapper des yeux délicats. Dans mes jours de patriotisme ardent, elle m'eût indigné. Je méprise sincèrement, et sans haine, la plupart des gens que vous estimez. Pour se mêler d'affaires publiques, il faut de l'expérience. Peut-être M. Dejean, ou tout autre jeune homme nommé préfet par M. Guizot, sera-t-il un homme habile en 1840. Mais rappelez-vous que l'œil du public voit nettement et clairement au bout de six mois ce qui se passe dans le cœur de tout homme qui reçoit plus de 20.000 francs du budget et le rôle de Pénélope est dangereux. Mais parlons de fadaises. Vous avez vu quelques très jeunes gens faire de grandes fortunes. Soyez convaincue que quelles que soient les phrases et les apparences, pendant deux ou trois mois de leur vie, ils ont été comme Julien. De 1806 à 1813, j'ai été à peu près aide de camp de M. le comte Daru. Il était très puissant à Berlin en 1806, 7, 8, à Vienne en 1809. J'étais dans une sorte de faveur à Saint-Cloud en 1811. Je vous assure que personne n'a fait une grande fortune sans être Julien. La forme de notre civilisation exclut les grands mouvements, tout ce qui ressemble à la passion.
De là, le rôle pitoyable des femmes. La société actuelle ne les emploie que comme intrigantes. Voyez MMmes Récamier, Pastoret, Rumfort. Il faut pour avancer être doux, humble, faire vingt visites en bas de soie par semaine. Un jour que le protecteur s'ennuiera, un jour de pluie à Saint-Cloud, au mois d'octobre, un trait de bassesse bien placé vous vaudra une préfecture. Je méprise les charges. Julien n'est pas si futé qu'il vous le paraît.
Le jeune homme de dix-huit ans est niais à Paris. Il songe toujours au modèle à imiter. Et quelques-fois il y a quatre règles contradictoires sur la façon dont il faut tirer son mouchoir de sa poche chez une duchesse. Cette perplexité au moment où il s'agit de choisir entre des règles contradictoires, aidée par les trois changements de tenue par 24 heures, qui ont lieu à Paris est cause de la niaiserie. Nos jeunes paysans du Dauphiné savent très bien suivre leur intérêt. J'aime à discuter sur le cœur humain, chose difficile avec les Françaises, qui presque toujours mentent pour se conformer à la règle 1451 qui régit leur conduite ou à la règle 8.600. Votre lettre est infiniment plus sincère qu'aucune que vous m'ayez écrite. Elle ne blâme pas assez le roman en question. Vous avez adouci. Il fallait m'écrire le premier jour. II y avait à Venise un homme qui, pour aimer sa femme, avait besoin qu'elle lui donnât des soumets. Je suis cet homme. Rien ne m'ennuie comme le compliment. Si j'en avais 10.000 comme cela, pense-je, on me ferait baron et académicien. Mais que faire d'un fagot ou deux? Cela ne suffit pas pour chauffer le four. Soyez donc, je vous en supplie, Mademoiselle, ultra-sincère avec moi plus le soufflet sera fort, plus je sentirai la vie.
Mme Az[ur] me croit l'original de Julien parce que pour être nommé Inspecteur du Mobilier, le général Duroc qui m'aimait (par parenthèse à cause de ma sincérité) voyant fils de noble chevalier Beyle dans mon extrait de baptême, me donna le De Beyle dans le projet de décret qui fut signé le 11 août 1810. Alors commença pour moi l'époque du plus grand bonheur. Pour en revenir, la lettre de Mme Az[ur] qui m'accable des plus grands mépris, a fait toute ma joie pendant un voyage que j'ai fait à Capo d'Istria et j'y songe encore après un mois. Si j'avais voulu faire le Julien dans le salon de M. Aubernon, chez M. Pastoret que je ne suis jamais allé voir au Luxembourg,' chez M. de Lafayette, etc., etc., je serais tout au moins préfet de Guéret. Mais je serais destitué, car certainement j'aurais administré comme M. Pons de l'Hérault, préfet du Jura. Gardez cette ligne pour vous. Elle me porterait dommage dans ma retraite. De 15.000 je suis tombé à 10.000.
Si je tombais plus bas, il n'y aurait pas moyen de vivre avec la dignité nécessaire. Ici, je veux dire au midi des Apennins, le public n'est dupe d'aucune affectation. Vous avez beau vous étaler avec une noble négligence sur quatre chaises à la promenade, la canaille ne vous estime qu'au prorata de la dépense que vous faites. Nous avons pour ennemis les libéraux depuis Bologne1, les ultras depuis 1789. Le rôle d'un agent français est difficile, très difficile. Il faudrait en avoir moins et les mieux payer. Autrement je me renfermerai dans une nullité complète comme mon prédécesseur, qui s'est mis cependant à danser dans l'unique café de ma ville en apprenant la nouvelle des ordonnances du 25 juillet 2. J'ai passé cinq jours à Florence sans trouver le temps de monter à la Galerie ou d'aller au Palais Pitti. J'ai cherché la vérité, j'ai écrit quatre dépêches à mon ministre. Celle qui décrit ce qui a failli se passer à Florence vous amuserait.
Comme vous êtres Française, il faut ici placer une petite batterie contre le ridicule, donc. vous amuserait, non certes à cause du talent du narrateur, mais par le caractère plaisant des acteurs. Ma dépêche étant sincère aura déplu. Je me le disais en l'écrivant.
Mais par le plus grand des hasards, il peut se trouver un homme de mérite, un Mérimée, dans les bureaux, et je serais bien aise qu'il se dise « Celui-là n'est pas si niais que les autres. » A seize ans, mon père m'a donné 150 fr. par mois pour venir me faire recevoir à l'École Polytechnique. Or cela se passait en 1799. Les nigauds à demi-hypocrites que vous estimez vous mènent tout droit à la Grande Colère du Père Duchêne. Le tigre se réveillera pour repousser l'étranger qui nous méprise et nous donnera tant de soufflets qu'il faudra finir par où il fallait commencer. L'opération n'eût pas duré plus de six mois. Dans l'état actuel du malade, elle durera trois ans. Je vous offre refuge dans une forêt à trois lieues de mon endroit. Ceci est sérieux. Faute de bonne foi, vous êtes flambés. Comprenez-vous l'admirable finesse de mon langage ? Rien de mieux établi que notre correspondance. Rien ne se perd. Daignez donc m'écrire plus souvent. Mes respects à M. et à Mme C[uvier] et à Mme Martial. Dites à tous les niais que je suis devenu très grave, très profond, très digne du docto corpore où je suis. Au fond quelques phrases plus ou moins piquantes me coûtent 5.000 fr. C'était tout le superflu, chose si nécessaire. Ce malheur doit m'ôter la colère et l'envie des sots. Au reste j'ai pitié d'eux ils vont avoir une belle venette d'ici à quelques mois. Voulez-vous le remède ?
Recipe: Sincérité et bonne foi.
01:43 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, stendhal, sophie d'uvaucel, lettre, plaisir, revenir, saint-pierr, fête, paraesse, acte manqué, trouver, pavé, marbre, église, joncher, fleur, feuille, laurier, meurtrir, répandre, odeur, suave, fort, convenir, nerfs, jolie, femme, ^m, doux, dstinée, frapper, délicatesse, patriotisme, ardent, indigné, mépris, sincère, haine, estimer, se mêler, affaire, publique, expérienc, expérimenter, préfet, haile, rappeler, net, clair, budget
27/08/2013
LA BOÎTE A LETTRES: ANDRE SUARES, LE 21 novembre 1915
LA BOÎTE A LETTRES
ANDRÉ SUARES,
LE
21 novembre 1915
01:19 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, au magma present de l'écriture, verlaine, rédacteur, masculin, dernier, antépénultième, paraître, mort, journeaux, permettre, permission, prendre, parole, qualiter, habiter, habitation, monde, affaire, sépulcrale, excellence, sépulture, de villiers, l'isle en dodon, adam et ève, souscription, produire, fond, nécessaire, décider, monument, élever, la tombe du poète, ensevelir, restes humains, enlever, cimetierre, batignolles, reposer en paix, transporter, père lachaise, confondre, banalité, nécropole, thiers, se pavaner, temple, ridicule, ridiculiser, alfred de musset
26/08/2013
LA BOÎTE A LETTRES: VAN GOGH, 29 JANVIER 1890
LA BOÎTE A LETTRES
VAN GOGH, 29 JANVIER 1890
01:16 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, au magma present de l'écriture, verlaine, rédacteur, masculin, dernier, antépénultième, paraître, mort, journeaux, permettre, permission, prendre, parole, qualiter, habiter, habitation, monde, affaire, sépulcrale, excellence, sépulture, de villiers, l'isle en dodon, adam et ève, souscription, produire, fond, nécessaire, décider, monument, élever, la tombe du poète, ensevelir, restes humains, enlever, cimetierre, batignolles, reposer en paix, transporter, père lachaise, confondre, banalité, nécropole, thiers, se pavaner, temple, ridicule, ridiculiser, alfred de musset
25/08/2013
LA BOÎTE A LETTRES: VERLAINE, LE 14 mars 1895
LA BOÎTE A LETTRES
VERLAINE
LE 14 mars 1895
Monsieur le Rédacteur,
On a tant dernièrement paraît-il, parlé de ma mort dans certains journaux, qu’il me sera peut-être permis de prendre pour un instant la parole, presque en qualité d’habitant de l’autre monde, dans une affaire sépulcrale par excellence.
Il s’agit de la sépulture de Villiers de l’Isle Adam. Une souscription ayant produit les fonds nécessaires, il a été décidé qu’un monument serait élevé sur la tombe du poète de qui les restes, enlevés du cimetière des Batignolles où ils reposent depuis sa mort seraient transportés au Père Lachaise ! Voilà qui me confond. Pourquoi le Père Lachaise, banale nécropole où M. Thiers se pavane en un temple d’ailleurs ridicule tandis que Musset, croirait-on, grelotte sous un saule dérisoire « Obtenu par prière » en place, pour le créateur d’Akédysséril et de L’Eve future, de ce petit, un peu sauvage cimetière hors murs, tout plein de vieux officiers, dont quelques-uns chevaliers de Saint Louis, dignes compagnons de repos du catholique et du royaliste... dans l’idéal que fut Villiers.
Et puis laissez-moi pour conclure exprimer un gros regret tout égoïste si vous voulez, mais je crois, par exception, égoïste bien. J’ai dans ce même cimetière des Batignolles mon tombeau de famille où dorment déjà mon père et ma mère : j’y ai ma place... avec une place encore par-dessus. Pour qui ? Sans doute le plus tard possible – pour un fils que j’ai.Il me serait donc douloureux de penser que mon cher ami de si longtemps, que mon grand Villiers qui me fut fidèle et doux en cette vie ne restât pas mon compagnon de l’au-delà. Et c’est pourquoi cette lettre qui est comme une protestation.
Si vous pouviez l’insérer dans un de vos prochains numéros, vous combleriez d’aise votre Paul Verlaine (16 rue St Victor).
01:13 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'écriture, verlaine, rédacteur, masculin, dernier, antépénultième, paraître, mort, journeaux, permettre, permission, prendre, parole, qualiter, habiter, habitation, monde, affaire, sépulcrale, excellence, sépulture, de villiers, l'isle en dodon, adam et ève, souscription, produire, fond, nécessaire, décider, monument, élever, la tombe du poète, ensevelir, restes humains, enlever, cimetierre, batignolles, reposer en paix, transporter, père lachaise, confondre, banalité, nécropole, thiers, se pavaner, temple, ridicule, ridiculiser, alfred de musset, croire
03/08/2013
LEO FERRE - ARAGON: "EST-AINSI QUE LES HOMMES VIVENT?"
LEO FERRE
ARAGON
"EST-AINSI QUE LES HOMMES VIVENT?"
Tout est affaire de décor
Changer de lit changer de corps
À quoi bon puisque c'est encore
Moi qui moi-même me trahis
Moi qui me traîne et m'éparpille
Et mon ombre se déshabille
Dans les bras semblables des filles
Où j'ai cru trouver un pays.
17:10 Publié dans GOUTTES d'ÂME, LEO FERRE, MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, léo ferré, aragon, vivre, affaire, décor, changer, literie, corps, corporel, trahir, traîner, éparpiller, ombre, déshabiller, bras, semblable, similaire, synonyme, fille, croire, trouver, pays, ciel, hypnose, bête, atteindre, seconder, fin du monde, seuil, mémoire, respirer, oublier, rendez-vous, rainer maria rilke, amour, demeurer, rumeur, bruit, mort, château de sable, drôle, chien, quartier, caserne, luzerne, seins, bordel