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09/04/2017

MARRONNIER ROUGE 1

au magma présent de l'écriture,

 

 

MARRONNIER ROUGE

1

 

 

L'évidence est là, irréfragable: il l’aime!

 

Combien de temps cela prendra-t-il

Pour l'arracher au demi-sommeil,

Pour l'extirper, d'un net contre-coeur,

A ce drap de langueur qui l'enveloppe?

 

Maintenant, le jour peu à peu s'organise.

Un jour d'un bleu cérulescent, diaphane.

Un jour offert, supplémentaire, à l'aimer.

Raison de plus pour le déguster et le chérir.

 

Elle doit savoir combien son amour l'éblouit.

Mais comment lui communiquer ses émotions?

Comment pourrait-il passer sous silence, entre autres,

De cet après-midi saturé d'elle passée à ses côtés

Sous les ombrages de ce parc où son regard à porté,

Guidé par le sien, s'est posé sur les feuilles réverbérantes

D'un majestueux marronnier rouge caressé de soleil?

Instant magique, lieu féerique où les paroles sont belles,

Où chacune des circonstances rencontrées se font douces.

 

Comment dire ces moments où le cœur à cœur s'accroît,

Où le corps à corps fantasmé exacerbe davantage encore

La saine et torrentueuse nécessité de ne plus faire qu'un?

De ne plus être, en ce bouleversement, qu'un eux singulier?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

14/01/2017

IMBROGLIO NEURONAL

au magma présent de l'écriture,

 

IMBROGLIO NEURONAL



Il faudrait que chaque être humain sache
Identifier la bête fauve embusquée en lui!

De l'errance au long parcours rouge épuisé,
Aux plus noires profondeurs de la conscience,
Il mesure combien le cauchemar s'amplifie.

L'irrépressible frisson derrière ses remparts fragiles
Laisse apparaître les questions jusque-là en suspend.

Le temps est désormais venu de parcourir le labyrinthe,
De s'attacher à disséquer les différentes manifestations
D'une folie qui n'existait encore qu'à l'état d'ébauche.

Il est terrifiant d'assigner le cerveau dans l'indésirable
Capable d'engendrer tant de stupéfiante monstruosité!

Le fantasme terminal peut-il vaincre
La réalité jusqu'à se substituer à elle?

Ce qui importe le plus dans cet imbroglio neuronal,
C'est de rester pleinement digne de la dépossession,
Car le fond détient une part importante de la vérité
Contenue dans l'insécable de l'essentiel et de l'initial.

P. MILIQUE

24/09/2015

L'ALLUMEUR D'ETOILES

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L'ALLUMEUR D’ÉTOILES

 

Dans le rouge vitrail de sa pensée,

Une paix ange de douceurs tombe, profonde.

 

Il est temps de rallumer les étoiles

Qui, sous ses paupières de marbre scellées,

Confinent les démons dans un passé de glace.

 

Le réveil, au soleil levant des étincelles de vie,

Brille de mille feux pleins de promesses inconnues

Aussi majestueuses et puissantes qu'aux cimes

Éternelles dans l'instant, d'un cèdre du Liban.

 

P. MILIQUE

03/07/2014

ANACHRONISME 2

au magma présent de l'écriture

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ANACHRONISME

2

 

J’argue, pour retarder un peu plus l’inéluctable évidence,

Qu’il me faut d’abord en finir avec mon stock de papiers!

Forcément ça fait sourire, d’une part parce que le stock est conséquent

Et d’autre part, je le recharge régulièrement. Malin l’homme, non?

 

Vois le rouge de la confusion qui barre mon front

Avec, je tiens à le préciser, une certaine jubilation,

Ce moyen éminemment moyenâgeux et anachronique

Que représente de nos jours le crayon et le papier.

 

Si tu ne le vois pas ce rouge, c’est normal: il n’existe pas!

Pourtant je sais la partie perdue, mais un Ours cohérent,

Çà n’abdique pas. Qu’elle paraisse obsolète la fait mienne.

(FIN)

 

P. MILIQUE

02/07/2014

ANACHRONISME 1

au magma présent de l'écriture

 

ANACHRONISME

1

 

Vois le rouge de la confusion qui barre mon front

Avec, je tiens à le préciser, une certaine jubilation,

Ce moyen éminemment moyenâgeux et anachronique

Que représente de nos jours le crayon et le papier.

 

D’aucuns s’en émeuvent, me passent sans grande discrétion,

Un message tendant à me culpabiliser de pseudo-rétention

De modernité. A ceux-là je réponds: de quoi je me mail!

 

Certes, cela pourrait se faire rapidement, mais je coopère peu.

Alors on m’observe d’un regard intrigué, et pire encore, inquiet.

On continue à s’étonner de ma graphomanie monomaniaque

Tracée tous azimuts de signes précis sans véritable signification.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

24/02/2014

MARIANNE MOORE: "AU PROGRÈS MILITAIRE"

 

MARIANNE MOORE

 

"AU PROGRÈS MILITAIRE"
LECTURE PAR

 

JENNIFER DECKER
RÉFÉRENCES:

 

MARIANNE MOORE, POÉSIE COMPLÈTE, LICORNES ET SABLIERS
édité et traduit par

 

Thierry GILLYBOEUF

 

© éditions José CORTI, 2004.  

 

 

Marianne Moore (1887-1972) professeur puis bibliothécaire, contemporaine et amie de William Carlos William et Wallace Stevens, elle participa au prestigieux journal The Dial dont elle assura même la responsabilité éditoriale entre 1925 et 1929.  Elle a obtenu pour son œuvre les prix les plus importants (National Book Award, Pulitzer Prize, etc).

 

 Prise de son Amandine Grévoz
Réalisation Gilles Davidas

16/12/2013

YVES BOMMENEL: "VIVRE (TO LIVE)"

 

YVES BOMMENEL:

"VIVRE (TO LIVE)"

 

L'effluve est rouge et le corps mourant. La viande est putride et l'esprit s'écoule comme du sable sous le vent. Dans un baquet jeté à même le sol, une éponge éponyme. Dans l'eau, de sombres mystères et des fluides visqueux. Quelques grains d'épices amères, un chandelier éteint. Volutes des chuchotis. Clameurs étouffées des rites qu'on prépare. Là un chapelet, ici un encensoir. Sur un établi, les planches rabotés d'un cercueil tout neuf. Martèlement des clous à venir. Catafalque catacombe, encore de ce monde mais déjà presque au-delà... L'instinct guette l'instant où des limbes d'outre-tombe viendra le passeur proposer ses services. Paupières closes prêtes à accueillir la monnaie. Marbres du tombeau l'on vous grave que trop tôt. Lierres gardez nous sous vos manteaux telle la pierre qui s'érode lentement. Ni demain ni même dans un an, presque éternellement...

12/08/2013

A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL

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A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL

 

L'intention du suicide est la conséquence d'une histoire personnelle.

D'un état de grand délabrement psychique. Ou physique. Ou les deux.

 

Pour n'avoir jamais été doué pour le bonheur et,

Parce que les jours implacables se font noirs autour de moi,

Je m'enfonce dans l'évidence du tourment.

Dans le désordre spectaculaire.

Le chaos soudain devient la règle.

Je me retrouve projeté, protagoniste majeur, dans un étrange cauchemar

Troué d'images rouges et noires.

 

En vieillissant je le sait bien,

On aspire quelquefois à extraire l'essence de soi-même.

Et à s'approcher d'une flamme en une volonté libératrice.

Pour être certain de disparaître dans l'embrasement final

De ce qu'on n'a jamais su être.

Acte ultime et définitif d'une non-existence.

 

La question maladive et obsédante de certains est de savoir

S'il existe une vie après la mort.

Mais, sommes-nous simplement sûrs qu'il y en ait une avant ?

 

Moi-même, si je me sens à l'instant tragiquement dépourvu,

Sais que son univers n'est pas vide.

Je connais les sources les plus secrètement dissimulées

De ses vagabondages toujours recommencés.

Parce que je croit que j écrit !

 

C'est ma souffrance secrète, présente, inaudible, indéchiffrable.

Je suis un montreur de mots qui brouille les images.

Au quotidien, je fréquente ce lieu de forte lumière intérieure.

Un espace de création personnelle, terre sublime et misérable,

Où se racontent le désespoir et le désarroi d'un homme

Qui se heurte à l'ancestrale brûlure du mystère.

 

Tous mes écrits sont dans la noirceur absolue,

Sans chaleur aucune, sans aucun avenir.

Ils sont la douleur d'une écriture qui se dégrade dans la solitude.

Jusqu'à la brisure.

Je possède en moi l'art l'art morbide de faire saigner le bleu du ciel,

Un ciel saturé de cris et de fureurs

Que rien ne sauvera jamais de l'oubli ni de l'indifférence.

Une écriture tendue, abrupte, torrentielle,

Arrachée aux entrailles d'une lucidité impitoyable.

 

Comme j'aimerais, dans une effervescence de tous les instants,

Savoir dire le charme énigmatique de certains mots transparents, cristallins et fugaces !

Posséder, même un peu seulement, la magie impérieuse de quelques mots mystérieux.

Refuser de céder aux tentations pourtant bien séduisantes de la facilité,

Et rester définitivement exigeant, intransigeant sur le choix des mots.

Connaître enfin le scintillant tourbillon de pensées que je saurait mettre en forme.

Comme des traits vivants, traits de plume, traits d'esprit.

Composer un véritable opéra des soupirs et de la solitude,

Avec la mélancolie peut-être, d'un désaccord avec moi,

Et savoir dire toute la tristesse du monde. Tous les soleils aussi.

Tout cela sans hâte, sans dissonance.

Par simple plaisir de la lenteur. Et de la précipitation.

 

Mais je sais aussi que les drames les plus crépusculaires

S'accordent de fait aux fastes les plus incongrus.

Et que tout est tout à fait perdu

Lorsque les perspectives quelles qu'elles soient, n'existent plus.

 

Alors, il me faut bien finir par m'affranchir de mes fantômes.

Aussi je cherche, avec une ferveur désespérée, la flamme libératrice.

Celle qui, au cœur vif de la terrifiante spirale,

Acceptera de m'embraser sans me poser de questions.

Dorénavant, je ne la cherche plus.

Je sait depuis peu que je l'ai trouvée.

 

Dehors est le soleil d'hiver, rond et pâle.

Et je m'y vois déjà !

 

P. MILIQUE

 

15/07/2013

PAUL ELUARD: "LIBERTE"

 

PAUL ELUARD

"LIBERTE"

Composition sur la célèbre poésie de Paul Eluard .

17/06/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : "LES CASSEROLES DE MONTREAL"

 

LA PARISIENNE LIBEREE 

"LES CASSEROLES DE MONTREAL"

Paroles et musique : la Parisienne Libérée


Je viens juste de m’endormir
Dans la tiédeur du printemps
Quand soudain j’entends retentir
Du tintamarre dans le vent
Un orchestre métallique
Une batterie de cuisine
Citoyenne et pacifique,
Mais qui joue sans sourdine

 

Les casseroles de Montréal
Font du bruit pour que ça bouge
Quand la loi devient « spéciale »
On est carrément dans le rouge
Les casseroles de Montréal
En ont ras-le-bol du frisé
Qui se prétend libéral
Mais brime les libertés

 

[citation J. Charest]

 

Leadership mon capitaine
Ou bien chefferie narcissique ?
Il contemple d’une mine hautaine
L’expression démocratique
Marches luminosilencieuses
Ou bien pirates et ninjas
Gratuité affectueuse
D’Anarchopanda

 

En face, un flic mâche une gomme

Sur son cheval à visière
Il y a des rangées de bibendums
Qui ne contrôlent plus trop leurs nerfs
22 v’là les néophytes !
Qui bombardent n’importe comment
Et qui poivrent à la va-vite
Presque à bout portant

 

Les casseroles de Montréal
Font du bruit pour que ça bouge
Quand la loi devient « spéciale »
On est carrément dans le rouge
Les casseroles de Montréal
En ont ras-le-bol du frisé
Qui se prétend libéral
Et brime les libertés

 

Manifester contre une loi
Qui interdit de manifester
Ça ne laisse pas vraiment le choix
Au sein de la légalité
Il faudrait protester de chez soi
Et faisant coucou du balcon
Du moment que ça ne gêne pas
La sainte circulation !

 

[citation G. Tremblay]

 

Alors voilà ils s’en calissent
De la loi matraque
Qui laisse face à la police
Un Québec en tabarnak…
Faudrait songer au retrait
Sinon toute la population
Va s’inscrire à la rentrée
En classe de percussion !

Les casseroles de Montréal
Font du bruit pour que ça bouge
Quand la loi devient « spéciale »
On est carrément dans le rouge
Les casseroles de Montréal
En ont ras-le-bol du frisé
Qui se prétend libéral
Et brime les libertés