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22/10/2017

BRUITS D’ÉCRITS 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur... 

 

 

BRUITS D’ÉCRITS

2

 

Il me faudrait posséder cette intelligence vive

Que rien ne disperse, refuge de courants d'air,

De flux de chair vernaculaire que tout traverse.

Mise en absence têtue d'une apostrophe enflammée

Qui me laisse éploré et, pour toujours, hors du temps.

 

Il serait bienvenu et apaisant de n'être que virtuose!

Au contraire, la blessure des mots insoumis m'épuise

Et s'acharne avec virulence à me déposséder de moi.

Cela me subjugue, me bouleverse et me désagrège

Jusqu’à mal lutter contre sa captieuse progression.

 

 

Dès lors, ne rien tenter de comprendre,

Ne pas s'abaisser à juger, s'appliquer à n'être

Qu'au plus juste de quelques fragments de soi,

Et arpenter le monde habité de fièvre à l'âme

Dans l'attente insensée de l'ultime perforation.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

14/12/2014

LES DÉCHIRURES DU TEMPS 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LES DÉCHIRURES DU TEMPS

2

Il faut bien, c’est ainsi et c’est vital, prendre son destin en main
Et s’attacher, avec obstination, à l’espoir qui existe forcément.
Il s’agit de venir à bout de l’amertume, renouer avec l’énergie et,
A l’affût de chacun des signes entrevus, s’agripper au moindre détail
Et d’archiver, au creux de la mémoire d’un instant, même insignifiant,
Pragmatisme cependant lesté d’attirance folle pour le déraisonnable.

Une fois l’apaisement nécessaire, indispensable même, retrouvé,
D’aveuglantes évidences s’affichent de manière fortement différente
Parce qu’à repriser avec tant d’obstination les déchirures du temps,
La lumière se faufile jusqu’à forcément retrouver le fil de l’essentiel.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

30/05/2014

LE CHAPELET ÉGRENÉ 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LE CHAPELET ÉGRENÉ

2

 

Arrive un jour ce moment imprévisible où l’on se retrouve

Tiraillé entre l’énergique nécessité d’aller de l’avant

Et l’impérieux besoin de se poser pour faire le point,

Pour prendre le temps d’observer les tourbillons du ballet

Chorégraphiant avec frénésie l’opacité du monde alentour.

 

Toutes ces années passées à égrener le chapelet ostentatoire

Et grave de l’angoisse de vivre, à tenter, avec maladresse,

De cautériser quelques estafilades au cœur impromptues,

A chercher sans discontinuer une vérité par nature introuvable.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

30/03/2014

INTERVIEW DE LA BOITE # 33 : GÉNÉRAL ALCAZAR

 

INTERVIEW DE LA BOITE

# 33 

  GÉNÉRAL ALCAZAR

Vous ne resterez pas indifférents aux propos de cet artiste singulier, représentant factice et immensément talentueux d'une hiérarchie militaire qui ne m'a jamais soumis!

Plus que la ligne claire d'Hergé, la gueule grêlée de Patrick Chenière évoque les bourlingueurs chers aux crayons charbonneux d'Hugo Pratt.

Lanceur de couteaux, dictateur de pacotille, guérillero dérisoire et cousin éloigné de Corto Maltese, le Général Alcazar est aussi un aventurier de la "chanson rastaquouère" et du"rock métèque".

Sa musique s'est façonnée en marge, au rythme accidenté d'albums rugueux et fragiles, noirs et fantaisistes, à écouter comme on feuillette un livre de bord imaginaire ou le carnet de campagne d'un blues-man excentrique.
Après des années en cale sèche à Montpellier, l'ancien routard des mers du Sud a enfin retrouvé une île. Ou presque.

Le général Chenière a emménagé à Sète. (...) "Avec une mère née à Angers, un père martiniquais et militaire de carrière, envoyé aux quatre coins du monde, je n'ai jamais eu d'attaches. Je me suis construit une culture des
voyages."

Les premiers voyages sont synonymes d'insouciance et de décors de rêve. Au gré des mutations du père -- Nouvelle-Calédonie,Tahiti,Madagascar --, le garçon se gave de lagons bleus, découvre la musique à travers la valeur festive et fonctionnelle des traditions.Guitare et ukulélé sont ses premiers instruments.

Tout juste commence-t-on à noter une certaine allergie à l'autorité. (...)
Rentrée en France au milieu des années 60, la famille s'installe Montpellier. Perce alors une prise de conscience.

"J'avais vécu une enfance heureuse,mais je m’apercevais que ces paradis avaient leur revers de médaille. Je mesurais ce que la présence de la France dans le monde avait parfois entraîné comme désastre. Ma musique est marquée à la fois par ces souvenirs radieux et un désenchantement profond. Pourtant, c'est une nonchalance ironique qui prévaut. (...)"


Au service militaire, Patrick Chenière préféra une passion nouvelle pour les musiques noires et Bob Dylan. (...) Il sillonne entre autres l'Afrique de l'Ouest, croise Fela, s'identifie à la simplicité des bluesmen ghanéens. (...) Patrick Chenière mettra du temps à affirmer son propre répertoire. (...) D'abord sous l'emprise de l'anglais du rock, pour un maxi, "Hunting Dogs" (1992), et un premier album,"No Comment" (1995), passés inaperçus,
Général Alcazar trouve finalement sa voie (les disques "La Position du tirailleur"et "Des sirènes et des hommes") dans une utilisation du français qui détourne vers l'abstraction la langue de bois journalistique et administrative. (...)


© Stéphane Davet pour "Le Monde"