Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03/11/2017

MESSAGERIE

manuscrit_fleurs_prologue_1.jpg

(Sollers nous propose sept pages du manuscrit de son dernier livre Fleurs)

 

 

MESSAGERIE

 

J’ai transmis au centre d’élaboration des messages

 La fière pauvreté de mes mots.

 

 Manifestation non équivoque, évidente, décisive,

 Du constat de l’impossibilité flagrante existant

 Dans la transcription spontanée de ma pensée,

 Dans l’explosion illusoire d’une création poétique.

 

 Il ne me reste plus alors, contrarié,

 Qu’à exprimer avec la plus grande précision

 L’existence obstinée de mes marges discordantes.

 

 P. MILIQUE

26/07/2017

LE REPOS DE L’ESPRIT

 

REPOS DE L'ESPRIT.jpg 

 

LE REPOS DE L’ESPRIT

 

L’intelligence éclaire l’essentiel

Du rôle joué dans le phénomène

D’une attention acharnée qui rassemble

Et conserve la fragilité de l’acquis.

 

Il n’est aucun moyen de négliger

La part active d’un certain indiscutable

Qui, obstiné, porte à l’infini le point de repos de l’esprit

Dans le néant d’un destin absolu et dissous.

 

P. MILIQUE

08/01/2017

AMOUR OBSTINE

Jardin-de-Chaalis-(6).jpg

 

AMOUR OBSTINE

 

De son air le plus aimable paru le plaisir incomparable

D'un printemps sensible et parfumé comme un jardin de roses.

 

Don si généreux, si impossible à refuser

Où tournoient les images affamées

Des trajets impromptus d’un amour

Qu’il convient d’acquiescer une fois pour toutes.

 

P. MILIQUE

28/11/2016

SUR LA PIERRE DE SON CŒUR

coeur de pierre.jpg

 

SUR LA PIERRE DE SON CŒUR

 

Dans l'épuisante inexistence de chaque jour,

Il scrute l'infini qui le ronge du dedans.

 

En proie à un flux torrentiel de noirceurs,

Ses tentatives étant restées infructueuses

A éviter les pièges sensoriels et routiniers,

Il tombe, vaincu par une terrible détresse morale,

Dans la totale désespérance

D'une pure détestation de la vie.

 

Au vif de cet instant, plus rien ne bouge en lui,

Pas même l’éventuel du temps obstiné.

 

Le baiser est venu trop tard se poser

Sur la pierre de son cœur durci,

L'onde s'est égarée dans un vertige sans étoiles

Et il marche dans l'ailleurs d'un profil spectral,

Sillage écumant d'une voix aimée que la mort éteindra.

 

L'azur se prépare, linceul dans l'obscurité,

D'une camarde glacée par le feu tombé du soir,

Et le ciel bienveillant l'apaise d'un battement d'amour

Tel un drap protecteur le couvrant de nuages noirs.

 

P. MILIQUE

25/11/2016

IL NE CRIERA PLUS

au magma présent de l'écriture,

 

IL NE CRIERA PLUS



C'est une comédie mortifère aux allures de religion:
Nommons la guerre. La stupide et horrible guerre
Qui n'offre toujours à voir que du déjà mille fois vu:
Ferrailles enchevêtrées, bris de verre, décombres.
Immeubles effondrés, villes violemment dévastées
Par l'abjecte déflagration des bombes meurtrières.

Un cri stupéfait hurle son incompréhension à l'infini,
Puis, peu à peu, s'amenuise dans un silence instable,
Contraint par le non-sens lancinant du martyr subi.

Gémit-il encore? Ne criera-t-il donc plus jamais? Non!
Il s'est éteint, martyr ordinaire de la folie des hommes.

Parviendra-t-on un jour à préserver l'humanité
De cette monstruosité sanguinaire et continue?
De cette guerre ou d'une autre? De toutes les autres?

Expression aveuglante de l'obstination brute à être,
D'un monde convulsé, éructant, barbare ancestral,
Asséché de tout sens véritable en sa violence ultime!


P. MILIQUE

29/07/2016

JAMAIS DE PUR AMOUR

NEANT.jpg

 

JAMAIS DE PUR AMOUR

 

Je cherche un sens au néant:

Il est d'une si inquiétante étrangeté!

 

Je peux le penser beau parce qu'anonyme.

Mais si je le regarde avec les lunettes du malheur,

Je l'éprouve sombre lieu de solitude,

Mélange instable de beauté discrète

Et de silence puissamment douloureux.

 

Le néant est une passion:

Celle de mon amour,

Celle de ma haine.

Mais aux heures somnolentes,

Je me fortifie de son absence.

 

Il est dilatation cosmique

A échelle individuelle.

 

Peut-être peut-il m'apporter

Le bouillonnement fébrile d'idées insensées?

La finesse spirituelle d'un esprit inspiré?

Ou le bonheur simple d'une quelconque trouvaille!

Parce que je suis un incorrigible naïf.

 

Plus certainement m'entraîne-t-il

Dans les recoins les plus reculés de mon tréfonds,

Là où les mots sont acides, non conformes,

Là où les flashs aveuglants se multiplient,

Là où, obstinée, se lève la nuit dégoûtée.

 

Avec lui, jamais de grâce apaisante,

D'harmonie souveraine,

Ni d'absolue confiance.

Avec lui, jamais de pur amour.

 

Il restera plutôt une sorte de provocation rieuse

A la gueule de ce monde sournois

Où chacun est malade de ses mensonges,

Où les tièdes obscènes donnent la nausée.

 

L’analyse simpliste et dérisoire

Dit que la subversion volontaire

Est perpétuellement alimentée

Au feu d'un flux d'angoisse.

 

Ainsi, lorsque ma révolte en enfin endiguée,

Je me retrouve, c'est inéluctable,

En état d'indépendance absolue.

Sans issue à espérer.

 

Dans les entrailles du néant,

Aucune paix n'est possible.

 

P. MILIQUE

16/07/2016

AMOUR OBSTINE

Jardin-de-Chaalis-(6).jpg

 

AMOUR OBSTINE

 

De son air le plus aimable paru le plaisir incomparable

D'un printemps sensible et parfumé comme un jardin de roses.

 

Don si généreux, si impossible à refuser

Où tournoient les images affamées

Des trajets impromptus d’un amour

Qu’il convient d’acquiescer une fois pour toutes.

 

P. MILIQUE

11/11/2015

LE REPOS DE L’ESPRIT

REPOS.jpg 

 

LE REPOS DE L’ESPRIT

 

L’intelligence éclaire l’essentiel

Du rôle joué dans le phénomène

D’une attention acharnée qui rassemble

Et conserve la fragilité de l’acquis.

 

Il n’est aucun moyen de négliger

La part active d’un certain indiscutable

Qui, obstiné, porte à l’infini le point de repos de l’esprit

Dans le néant d’un destin absolu et dissous.

 

P. MILIQUE

08/03/2015

MÉTEMPSYCHOSE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MÉTEMPSYCHOSE

2

Pièce égarée dans l’irrésistible complexité du puzzle humain,
On s’accroche avec obstination au féroce viscéral du vivre.
Le front ceint d’une tresse de braises vives aux quêtes erratiques,
On se prend néanmoins à croire encore à l’imprévisible tendresse.
A ce moment, des pas résonnent dans le couloir où l’espoir balance,
Et le cœur révélé retrouve ce que les yeux avaient un temps perdu.

La vie, inépuisable et têtue, finit par reprendre le dessus
Et, même s’il n’est pas facile d’être ce qu’en soit on rêve,
Il arrive parfois que le fil du quotidien de ce qui s’écrit
Frôle de manière surprenante ce qui s’apprêtait à se dire.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

17/02/2015

DISPARAITRE DANS LE PRÉVISIBLE 4

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DISPARAITRE DANS LE PRÉVISIBLE

4


Rien n'est simple et il faut pouvoir compter sur une personnalité affirmée!
Il n'est qu'à voir comment, au gré de circonstances souvent contraires
Et tumultueuses, il est impératif de mener sa barque avec tempérament.
En de tels moments, seule l'obstination permet de garder le cap entrevu.

Il n'est plus qu'à souhaiter de réelles, grosses et bonnes bouffées d'oxygène.
A espérer que la vie consente à passer encore des plats au fumet savoureux
Et qu'elle se mette à chanter, chaque jour et tous azimuts sa plus belle mélodie.
A travers l'avancée naturelle des jours, sa nature même sera toujours présente
Avec ses beautés concrètes afin qu'il ne reste plus qu'à savourer les délicieux échos,
Les doux reflets dans le devenir d'une existence exacte comme une tendre poésie.
Ce serait comme excès de vie salvateur, une gestuelle disponible et infinie, porteuse
De cette incertitude fusionnelle et immédiate, bénéficiaire des sentiments initiés.

Grâce à sa disponibilité sans limites, elle fera ressortir son impérieuse nécessité
Et poursuivra, de sa tendresse affectueuse, son chemin énigmatique et altier.

(FIN)


P. MILIQUE

04/02/2015

UNE APPÉTENCE MORTIFÈRE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UNE APPÉTENCE MORTIFÈRE

2

Il est comme dévoré au tréfonds par la maladie et l'amour.
Cet amour inespéré que lui offre une femme d'exception dans un foisonnement fou de couleurs et de parfums.
Une femme qui le lie à elle par la grâce d'une profonde et fidèle affection.
Il est désormais avéré que l'obstination de leur liaison secrète n'est autre qu'une réponse qui claque, cinglante, à la gueule de l'oubli.

Quant à la maladie elle, la maladie...
Elle offre maintenant la soudaine évidence de paysages désertés de toute présence humaine.
Le traumatisme survenu est déterminant et participe à la lente et irrésistible recrudescence de son désespoir.
L'avenir, jadis tout sourire, ne lui semble plus qu'un danger qu'il lui faut désormais éviter.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

22/12/2014

CRÉPUSCULE FINAL 2

CREPUSCULE.jpg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CRÉPUSCULE FINAL

2

 

Il songe à l’opiniâtre sensation de malaise désormais quasi permanente qui est la sienne, inspirée par la fusion forcenée d’hallucinations cauchemardesques, aussi par la conscience évidente d’implacables lendemains. Il subit, en une sorte de chaos originel, le coup de fouet vif et cinglant des blessures qui se ravivent, déchirantes.

Au crépuscule de sa vie, il sait qu’il demande trop. Mais c’est un besoin. Alors, il exige.

Il exige l’absolu. Il le veut sublime. Jusqu’à, s’il le faut, l’apothéose mortelle et libératrice.

Mais le verdict de la vie lui reste obstinément hostile et défavorable et, il demeure un éternel errant malgré l’étonnante vitalité de ses cris de révolte et ce, en dépit de l’exorbitant privilège que lui octroie sa grande expérience de l’humanité, et trace avec obstination les frontières évidemment invisibles de son cœur maltraité.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE