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22/10/2017

BRUITS D’ÉCRITS 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur... 

 

 

BRUITS D’ÉCRITS

2

 

Il me faudrait posséder cette intelligence vive

Que rien ne disperse, refuge de courants d'air,

De flux de chair vernaculaire que tout traverse.

Mise en absence têtue d'une apostrophe enflammée

Qui me laisse éploré et, pour toujours, hors du temps.

 

Il serait bienvenu et apaisant de n'être que virtuose!

Au contraire, la blessure des mots insoumis m'épuise

Et s'acharne avec virulence à me déposséder de moi.

Cela me subjugue, me bouleverse et me désagrège

Jusqu’à mal lutter contre sa captieuse progression.

 

 

Dès lors, ne rien tenter de comprendre,

Ne pas s'abaisser à juger, s'appliquer à n'être

Qu'au plus juste de quelques fragments de soi,

Et arpenter le monde habité de fièvre à l'âme

Dans l'attente insensée de l'ultime perforation.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

02/03/2016

FÉLIN POUR ELLE 28

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

28

 

Ta complice et maîtresse Chrysalide est une femme, ce n'est pas à toi que je vais l'apprendre, éminemment atypique. Littéralement extra-ordinaire. Dans les marges infréquentées la vie, dans un premier temps, n'a pas été tendre envers elle. Malgré cela, elle a su s'extirper d'un redoutable chaos amoureux avec, à l'esprit, le refus rageur de ce qui la laisserait couler jusqu'à la glaciation. Une vie morne et grise, sans grandeur, sans relief et sans horizon. Grâce à l'immense force insoupçonnée blottie au cœur même de ses faiblesses, une flamme rebelle est parvenue à jaillir du sol mouvant. Éreintée de furieuses interrogations, il lui allait expulser sans ménagement la charge négative qui encombrait sa conscience.


Dis-donc l'Ours, tu fais dans la psychologie de comptoir maintenant? C’est pour le moins décevant. Mais mon pauvre vieux...


Ah s'il te plaît! Ne m'interromps pas veux-tu? Malpoli va! C'est sûrement pas comme ça que ta maîtresse t'a éduqué! Permets-moi au moins de terminer ce que j'avais commencé à dire. C'est bien toi qui est l'initiateur de ça, j'ai pas faux? Il ne fallait pas réclamer! Je poursuis donc. Et dans le silence s'il te plaît!

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

26/12/2014

L'INSIGNIFIANT 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

L'INSIGNIFIANT

2

L’unique responsable de cette engeance, c’est moi.
A force de m’abandonner de manière systémique
Au flux et au reflux de mes ressassements divers,
A force de ruminer sans répit les mêmes noires pensées,
A force de me torturer l’esprit de questions inutiles,
A force de n’alimenter l’insoluble que d’invérifiable,
A force de ne toujours offrir aux autres qu’un moi enténébré,
Comment serais-je devenu autre chose qu’infréquentable?

Depuis, je m’enfonce davantage encore dans la solitude.
Je ne suis plus qu’une grande entreprise de destruction
Et beaucoup se protègent à me tourner définitivement le dos.
Et la sanction tombe, lourde: je suis bien plus seul encore.
C’est bien fait pour moi. Mon égoïsme n’en mérite pas plus.

C’est d’une violence inouïe que d’être un jour confronté ainsi
Sans aucun ménagement protecteur, à son extrême insignifiance!

(FIN)

P. MILIQUE

18/10/2012

CHARLY 8

PHOTO CHARLY.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

CHARLY

8


(CHARLY)

--Bienheureux de t'entendre l'admettre! Mais moi tu sais, cela fait bien longtemps que je suis plus que méfiant envers les idées des hommes!

Aussi, exprime-toi largement, sans crainte et sans haine, je tenterai de ne pas me départir de mon calme, quoi que tu en dises, légendaire!



(MOI)

 

--Bien! Alors voilà la raison pour laquelle tu me trouves régulièrement installé devant une page, crayon à la main, à cette heure avancée de la nuit.

C'est parce que la nuit, vois-tu, c'est mon refuge, mon lieu de consolation quotidien, et aussi, celui de mon ressourcement. Mon lieu de vie en quelque sorte.
Et je voudrais la coucher sur le papier la vie, tu comprends?

 

Je sais bien: elle est confusion et souffrance. Elle est aussi solitude. Tout cela je le sais! Mais j'éprouve l'irrépressible besoin de communiquer par l'écriture afin d'exprimer le fracas des silences, espérer un sens à l'inexprimable ou fixer les vertiges.

 

Certes, il s'agit là d'une vision plutôt utopique que de croire être capable de le faire, moi qui ne possède aucun don d'exception! Mais je prétends, moi, que même la normalité est utopique, alors...

Alors je m'essaie, tout en dérivant sans discontinuer sur le fleuve du temps, à défricher de nouveaux espaces, à ouvrir des volumes non encore fréquentés. C'est viscéral, oui, et passionnant d'être ainsi une sorte de naufragé de la réalité.


 

(CHARLY)

-- Hou-la la, qu'est-ce que tu peux être alambiqué quand tu t'y mets! Tu dis dériver? Je confirme, et même que c'en est limite inquiétant. Tu pourrais peut-être choisir entre le cynisme et la futilité, non?

(A suivre...)