Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/09/2017

BOÎTE DE NUIT 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

BOÎTE DE NUIT

2

 

Il advient fréquemment que les cigarettes fassent office de mots.

Leur appel lumineux répond aux gestes incertains qui osent enfin parler à leur tour.

Leurs incandescences sont des phares que les yeux en mal de sensation ne peuvent quitter, tandis que les fumeurs sont ceux qui attirent à eux le maximum d'attention, de doléances aussi.

Ils servent, les fumeurs, à rapprocher les regards des corps que le vacarme et la liberté tendent à éloigner du véritable centre d'intérêt: le désir.

 

Il n'est pas sûr ici que le désir intervienne pour beaucoup.

En fait, on ne vient pas pour reconnaître son désir mais bien plutôt pour traquer celui de l'autre.

C'est un échange d'un mode nouveau, manifestement en marge de ce qui se pratique ordinairement dans les institutions.

Disons qu'il s'agit de curiosité.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

22/03/2014

JE M'ACCUSE 38

JE M'ACCUSE.jpg

 

JE M'ACCUSE 38

 

Je m'accuse

De me nourrir

D'évidences approximatives pour,

Dans leur texture même,Tenter d'échapper

Aux rapports de force

Qui caractérisent le monde,

M'exposant de fait

Aux affres obscurs

De leur négation totale.

24/11/2013

IMPRÉVISIBLE CHAMBARDEMENT

DEPRESSIF.jpg

 

 

IMPRÉVISIBLE CHAMBARDEMENT


Cela a débuté par un imprévisible chambardement personnel.

Peu de temps après,
L’indifférence a entamé son lent et sournois travail d’érosion,
Le laissant épuisé par le trop long, démoralisant et inutile combat
Contre une existence de plus en plus végétative. Négative.

Alors son esprit s’aliène dans une songerie sombre et douloureuse.
Il n’a plus en fait la moindre parcelle d’énergie pour résister à ce naufrage,
Pour tenter une fois encore de renverser cette inéluctable tendance.

Rien n’y fait plus désormais !
Le goût de vivre s’est brisé sans retour.
Il n’est plus qu’une plaie à vif.
Et dans sa tête maintenant flottent des idées parasites.

Il a la vision folle et fugitive d’une délicieuse errance
Embarquée malgré elle dans l’enfer de sa déraison.
Le voilà envoûté par la probabilité d’un cataclysme phénoménal,
D’un grand carambolage cosmique au centre desquels il pourrait,
Dans un grand apaisement
Se désintégrer en un flash de particules invisibles.

La vie n’est décidément qu’une immense zone de turbulences.
Un désordre suscité par l’omniprésence
De son cortège de souffrances et de malheurs cumulés.
Nous vivons dans un monde de folie,
Un monde de hantises et de pulsions secrètes,
De plaisanteries vaniteuses et de pitreries même pas savantes,
Aveuglés que nous sommes par un véritable panel
De nuances plutôt contradictoires et tourmentées.

Il y a tellement de motivations étranges
Dans les infimes événements du quotidien.
Alors, on erre le long des images intérieures,
Dans un jeu terrible et fascinant.
Assujetti au malentendu permanent, au déphasage chronique.

C’est que les hommes sont animés de bien misérables passions,
Taraudés qu’ils sont sans cesse par un insidieux doute existentiel
Et, parce qu’ils refusent violemment la tyrannie de la norme,
Ils ressassent jusqu’à la nausée
Le passage du temps et les occasions manquées.
Ils souhaitent invariablement réaliser des choses remarquables.
Jamais faites par personne.
Des choses qui bousculent l’existence.

Pour dissimuler leurs faiblesses peut-être ?
Leur médiocrité sûrement !

Et encore ne savent-ils rien du futur…

P. MILIQUE