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24/09/2016

ÉCRIRE LUCIDE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ÉCRIRE LUCIDE
2

 

C'est une évidence qui court les crêtes de l'absolu.
Nul autre que lui saurait décrire avec tant de justesse
Les significations issues des voluptés primordiales,
Les sensations acides et lumineuses,
La merveilleuse complexité du réel,
Imaginant pour cela de courtes phrases
Resplendissantes de pureté cristalline.
Formuler aussi des réponses fines et cohérentes
A quelques questions essentielles et perturbatrices
Pour inciter chacun à fréquenter sa paix intérieure.

En ce qui me concerne, je n'ai pas l'écriture frénétique,
Ma déraison scripturale n'est empreinte que de sagesse.
Pourtant, intensément malheureux et frustré, il m'aura suffit,
Soutenu par une fraternité souterraine et un flot d'humilité,
De me cantonner dans mon simple rôle d'observateur extérieur
Et d'adopter une façon désespérément ordinaire d'écrire lucide.

(FIN)

 

P. MILIQUE

12/12/2015

S'AIMER C'EST SEMER

au magma présent de l'écriture,

 

S'AIMER C'EST SEMER

Comment aurais-je pu m'attendre à l'inattendu?
Comment aurais-je pu imaginer cet inimaginable?

Une ardente lueur s'est créée d'un océan de ténèbres,
Proposant ainsi la substance même d'un événement
Indéfinissable, affichant aussi l'éclatante confirmation
De ce postulat premier qui dit que s'aimer c'est semer.

La réponse proposée était-elle à ce point irraisonnable?
L'affirmation s'impose tant la raison n'y a pas sa place,
Et ce d'autant plus, qu'elle n'est que folie parmi d'autres.

Il est dit que le bonheur ne fréquente guère le monde
Cela induit le vif instinct de vivre là où on est heureux.

Ensemble nous vivrons comme ça, en ce lieu imprécis,
En ce lieu propice à déguster le présent, un lieu unique
Où nous habiterons avec intensité chaque part de nous,
Et chaque infime interstice de notre fol amour commun.


P. MILIQUE

21/12/2013

BALBUTIEMENT NÉCROSÉ

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BALBUTIEMENT NÉCROSÉ

 

Un lent travail s'accomplit, très diffus, à peine formulé,

Au décalage très peu perceptible d'un glissement

Dans l'espace homogène de cette déraison

Fruit résiduel d'un passé qu'on voudrait oublier.

 

Blême désolation, primitive déchéance

A se soustraire au pénible sentiment

Qui courtise la solitude et le secret

D'une signification essentielle au murmure trompeur,

Ténèbres fixes et persistantes au regard assombri.

 

Comment savoir ce qui se trame au-dedans

D'une rapide flambée de la peur attisée au temps de vie,

D'un amour vacillant qui brasille à petit feu,

De ce feu même, désormais, en cours d'extinction?

 

Il faudrait avoir de l'indulgence pour la fragilité humaine!

 

C'est juste un morceau de soir qui tombe

Obscurcissement progressif et momentané d'un soleil

Offrant la splendeur nocturne des matins suspendus.

 

On entend bien le bruit flamboyant du temps

Dans la nécrose balbutiée des trilles arrachées

A l'après immédiat de l'instant qui vieillit.

 

Et je me vois décliner au froncé de tes yeux

Qui affirment, noircis de cendres de cœur ou bien de déraison,

L'inexistence certaine d'une autre issue que celle envisagée.

 

P. MILIQUE

24/11/2013

IMPRÉVISIBLE CHAMBARDEMENT

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IMPRÉVISIBLE CHAMBARDEMENT


Cela a débuté par un imprévisible chambardement personnel.

Peu de temps après,
L’indifférence a entamé son lent et sournois travail d’érosion,
Le laissant épuisé par le trop long, démoralisant et inutile combat
Contre une existence de plus en plus végétative. Négative.

Alors son esprit s’aliène dans une songerie sombre et douloureuse.
Il n’a plus en fait la moindre parcelle d’énergie pour résister à ce naufrage,
Pour tenter une fois encore de renverser cette inéluctable tendance.

Rien n’y fait plus désormais !
Le goût de vivre s’est brisé sans retour.
Il n’est plus qu’une plaie à vif.
Et dans sa tête maintenant flottent des idées parasites.

Il a la vision folle et fugitive d’une délicieuse errance
Embarquée malgré elle dans l’enfer de sa déraison.
Le voilà envoûté par la probabilité d’un cataclysme phénoménal,
D’un grand carambolage cosmique au centre desquels il pourrait,
Dans un grand apaisement
Se désintégrer en un flash de particules invisibles.

La vie n’est décidément qu’une immense zone de turbulences.
Un désordre suscité par l’omniprésence
De son cortège de souffrances et de malheurs cumulés.
Nous vivons dans un monde de folie,
Un monde de hantises et de pulsions secrètes,
De plaisanteries vaniteuses et de pitreries même pas savantes,
Aveuglés que nous sommes par un véritable panel
De nuances plutôt contradictoires et tourmentées.

Il y a tellement de motivations étranges
Dans les infimes événements du quotidien.
Alors, on erre le long des images intérieures,
Dans un jeu terrible et fascinant.
Assujetti au malentendu permanent, au déphasage chronique.

C’est que les hommes sont animés de bien misérables passions,
Taraudés qu’ils sont sans cesse par un insidieux doute existentiel
Et, parce qu’ils refusent violemment la tyrannie de la norme,
Ils ressassent jusqu’à la nausée
Le passage du temps et les occasions manquées.
Ils souhaitent invariablement réaliser des choses remarquables.
Jamais faites par personne.
Des choses qui bousculent l’existence.

Pour dissimuler leurs faiblesses peut-être ?
Leur médiocrité sûrement !

Et encore ne savent-ils rien du futur…

P. MILIQUE

22/11/2013

LA VIE EST UN TORRENT QUI CHARRIE DE LA BOUE....

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LA VIE EST UN TORRENT QUI CHARRIE DE LA BOUE....


La vie est un torrent
Qui charrie de la boue.
Un univers où chacun dans sa misère
est seul à cristalliser ses souffrances.
Où ne s'exprime plus que le langage du désenchantement.
Et c'est la lente descente dans un puits signifié en toile de fond de nos errances,
vieilles complices taciturnes,
Jusqu'à l'embrasement inévitable au magma fusionnel
de nos haines et de nos rancœurs.

Voilà où nous mène, dans le cauchemardesque suppôt de nuits
parfaitement glaçantes,
L'outrance souveraine d'autres néants qui nous attendent,
Royaumes racoleurs d'une déraison optimiste.
L'aile de la folie passe, attirante, dans une espèce de flirt aguicheur,
Nous entraînant dans un élan infini vers des passions indéfinies.

Puis vient le temps de la sagesse, de la distance et de la lucidité envers la vie.
Il y a comme un rejet du noir et même parfois rejet de l'azur qui peut encore être du noir.
Le rire qui n'était que celui du désespoir, peu à peu s'éclipse.
Pour laisser place à un sourire timide.

Entre la ténèbres du noir et le premier frisson de lumière,
entre l'absence et la promesse d'une présence définitive cependant déjà évaporée,
apparaît la vérité d'une émotion.
Une émotion sublimée au contact d'amitiés éternellement fugitives
et d'enthousiasmes durablement éphémères.
Tout cela d'une richesse et d'une complexité exceptionnelles.

La vie est un torrent
Qui charrie de la boue.
Mais à savoir en capter les fragrances et les couleurs,
elle sait être d'une beauté confondante, nous invitant,
ultime privilège, dans les harmonies chatoyantes de son chant d'éblouissement.

Dès lors, dans la boue du torrent, seules les pépites respirent encore.

P. MILIQUE

 

18/03/2013

CONFLIT COSMIQUE

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CONFLIT COSMIQUE

 

Point de départ d'un mouvement décisif,

Le grand conflit cosmique des délires du cœur

Ouvre un dialogue insensé de l'amour avec la mort

Jusque-là contenue dans l'ombre d'une vie endormie.

 

L'étrange contradiction des appétits humains

Multiplie les plaintes d'une déraison admise

Dans l'abrupte présence au bord d'un déséquilibre

Qui, dans les délices flagrants de paysages obscurs,

Offre un sens nouveau au cadre spatio-temporel

Et entraîne l'esprit sur le chemin rieur de la rédemption.

 

P. MILIQUE

28/11/2012

LE PAROXYSME DISSIPÉ

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LE PAROXYSME DISSIPÉ

 

Pour s'initier à ce monde conforme à l'ordre cosmique,

Il convient de congédier toutes les illusions engrangées

Afin de resserrer autour de ce qu'il y a d'essentiel.

 

Les ruptures incessantes de la continuité

Anéantissent le non-être aliéné à lui-même.

 

Le songe alors s'efface devant la perception,

Dissipant pour toujours le paroxysme

D'une recherche profonde et véritable

Ouverte sur l'éblouissement acéré de la déraison.

 

P. MILIQUE

03/09/2012

ABSTRAITE DÉRAISON

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ABSTRAITE DÉRAISON

 

 

Voilà l'incompressible temps à nouveau aboli,

Lourd de ces monstres qu'il croyait engloutis

Dans la précarité d'une raison suspendue

Pouvant à chaque instant tout compromettre.

 

Plongée absolue dans l'abstraite déraison

Qui modifie l'irrationnel d'un comportement

En lui fournissant des réponses supportables

Sur les bords respectifs de chaque aspect de vie.

 

Voie alternative et source d'engouements répétés

Qui, dans le magma doré d'une réclusion magnifique,

Le transforme en un courant d'air volatil

Porteur d'odes obsessionnelles et lumineuses

Lui enjoignant de ne jamais cesser de sourire à demain.

 

 

P. MILIQUE

02/03/2012

PÈRE MYSTÈRE

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PÈRE MYSTÈRE

 

Incursions nostalgiques

Dans les méandres fantasmagoriques

De la déraison,

Afin d’y retrouver

La douleur irréfragable

Et la secrète admiration

Pour ce Père si mystérieux

Et si troublant

Qui hante mes nuits.

 

P. MILIQUE

17/02/2012

QUELQUES POEMES VENUS DE SYRIE: "AUX TROMPETTES DU REGIME"

Le HuffPost a pris connaissance d'une série de poésies écrites dans un français remarquable, par une Syrienne qui a réussi à les faire parvenir en France. Nous lui conservons bien entendu son anonymat pour des raisons évidentes. Ce sont ces poèmes, d'une force poignante, qui sont reproduits ici.  


AUX TROMPETTES DU REGIME


Aux trompettes du régime
Ces paroles sont vouées
Quelques phrases, quelques rimes
Pour mieux les désavouer
Ceux qui aboient qui s'escriment
A proférer des mensonges
Pour mieux justifier les crimes
Sans que la honte ne les ronge !
Tous ces zélés, tous ces sbires
En cynisme se répandent
Ils méritent à vrai dire
Que par leurs langues on les pende !
Des flagorneries infâmes
Vitupèrent à foison
Ils invectivent, proclament
Leur haine, leur déraison
Mais gardez donc vos œillères
Comme les bovins et les mules !
Gardez donc vos muselières
Couvrez-vous de ridicule !
Je vomis vos diatribes
Votre servile allégeance
Et condamne de bribe en bribe
Votre abjecte complaisance
Je vomis l'opportunisme
Qui vous aveugle le cœur
Je dénigre votre égoïsme
Trompettes, fieffés menteurs !
Et ne venez pas me dire
Qu'ils sont contraints et forcés
De falsifier leurs dires
Leurs calomnies annoncées :
Car la dignité des hommes
Passe aussi par le silence
Si l'on ne peut pas en somme
Clamer tout haut ce qu'on pense
Aux trompettes du régime
Ces paroles sont vouées
Quelques phrases, quelques rimes
Mon mépris est avoué