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13/09/2017

LA NOTE 5

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

LA NOTE

5

 

Combien de fois n'ai-je pas changer d'avis d'un coup, avec rage presque, au moment d'entrer dans ma pièce-musique ?

Mais c'est fini, je n'y rentrerai plus.

Je ne le veux plus.

Pas plus que je n'écouterai de musique d'ailleurs.

Car même si j'ai échappé jusque-là au disque maudit, le risque existe.

Aussi, dès qu'une musique quelconque se fait entendre, un long chapelet de frissons me parcourt l'échine.
Je deviens alors d'une nervosité folle.

A bien y réfléchir, c'est bien plutôt de ça dont il est question désormais : de folie !

Parce qu'enfin, une simple note, une toute petite note – j'allais dire une toute petite note de rien du tout, ce qui n'est évidemment pas le cas – a réussi, défiant en cela toute raison, à empoisonner dans ma tête toute la musique du monde.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

12/03/2017

HALTE AU BRUIT

au magma présent de l'écriture,

 

HALTE AU BRUIT



Quiconque a déjà eu à souffrir, un tant soit peu,,
Des affres querelleuses inhérentes à l'habitat collectif,
Est à même de reconnaître en chaque flash d'immédiat
Le redoutable rugissement au timbre incomparable
Déversé en spasmes par son étage, par son palier et,
Pour les plus malchanceux, par des redoutables voisins.

Néanmoins, faute de n'y jamais rien comprendre
Compatissons au moins à cette terrible engeance
Subie par les adeptes de cette philosophie sectaire.

Il faut avoir résidé dans cet imbroglio sonore
Pour savourer à sa juste valeur le plaisir de vivre
Enfin loin de ce cacophonique gerbage urbaniste.

Pourtant, à moins de savoir se comporter en ermite,
Il reste, constatons-le, quelques pollutions bruyantes
Assez incompressibles pour n'en être pas responsables.

Aussi, pour éprouver le bonheur en notre âme quémandeuse
D'un calme, d'une sérénité et d'une paix désormais retrouvés,
Assénons-le haut et fort, et sans ambages: Halte au bruit!


P. MILIQUE

18/01/2017

OPPOSITION

au magma présent de l'écriture,

 

OPPOSITION



Contre les choses terribles
Qui menacent tant la terre,
Et donc chaque individu...

Contre la haine et l'angoisse
Peut-être ne faut-il proposer
La paix suave de son silence?

P. MILIQUE

22/11/2016

FIÈVRES PERNICIEUSES

au magma présent de l'écriture,

 

FIÈVRES PERNICIEUSES



Espace radicalement saturé d'ondes immobiles
Dans la stupeur croissante d'images brouillées,

Dans les ruines inévitables du désastre annoncé
Fermente le souffle fugitif de fièvres pernicieuses
Qui, dans l'inéluctable d'une dérive maussade,
Désignée à l'initial pour la détresse mercenaire,
Considère l'enveloppe subtile et perverse offrant,
Dans l'indifférence terrible née d'une excoriation,
L'absolue souveraineté arborée par la souffrance.

P. MILIQUE

18/10/2016

MARASME 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MARASME

3

 

Lorsqu'il le fait, il sent s'installer en son tréfonds
Les bases d'une torturante et terrible frustration
Vision tellement navrante d'une existence sans but.
Les tendances aux accents négatifs sont si fortes
Et il est tourmenté par un tel amas d'idées noires...

Mais il s'attache à rester serein, autant qu'il le peut.
Aussi ne se laisse-t-il pas submerger par les soucis
Tant il considère que, ayant bien fait jusqu'à maintenant,
Il n'est aucune raison de ne pas faire jusqu'à dorénavant.


Parfois, cependant, la vie souffle en immenses majuscules.

FIN

 

P. MILIQUE

30/09/2016

DUPES DE RIEN 1

au magma présent de l'écriture,

 

DUPES DE RIEN

1

 

     Parfois on s'égare, d'autres fois on s'abandonne, et déjà elle est là, terriblement séduisante, qui s'impose à nous.

     L'illusion n'est pas juste un spectacle mis en scène par un œil d'humeur badaude! L'illusion est.

Il faut simplement accepter qu'elle réside dans la perception et ne lui donner sens, sur la pointe de la sensation, qu'en connaissance de cause.

Une fois rectifié le monde par ajustement de pensée, le réel va s'ouvrir au secret de l'ailleurs.

Grâce à l'illusion, il devient donc possible de faire de ses plaisirs une certitude aléatoire... et inversement.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

12/09/2016

UN AMOUR INACHEVÉ 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN AMOUR INACHEVÉ

3

 

Mais déjà le quotidien grince, gémit, et résonne de dissonances nouvelles.
Nos amoureux fébriles s'éprouvent progressivement comme désaccordés.
Le travail de décomposition du temps et la lente érosion qui en découle
Reflètent maintenant un impensable tendu de lassitude et de confusion.
De leur quotidien n'émanent plus qu’afféteries et plaisirs sporadiques.

Dès lors, l'univers ambiant devient de plus en plus conflictuels..
Ils sont ensemble certes, mais seuls parce que terriblement distants.
Ils ne le savent pas encore mais ils sont déjà en route pour le désastre.
Cette accablante révélation leur fait conscientiser l'irrémédiable.

(A SUITE...)

 

P. MILIQUE

30/07/2016

ZONE DE TURBULENCES

mediocre.jpg

 

ZONE DE TURBULENCES

 

La vie n'est décidément qu'une étrange zone de turbulences,

Un désordre suscité par l'omniprésence avérée

D'un cortège de souffrances et de malheurs cumulés.

 

Nous vivons dans un monde de folie,

Un monde de hantises et de pulsions secrètes,

De plaisanteries vaniteuses et de pitreries douteuses.

Nous sommes tellement aveuglés par un panel de nuances

Que l'on subit, tourmenté, au fil de leurs contradictions.

 

Il y a tellement de motivations saugrenues

Dans les infimes événements du quotidien.

 

Alors on erre le long des images intérieures

Animées d'un jeu fascinant et terrible,

Assujetti au malentendu permanent

Au déphasage chronique.

 

Il faut dire que les hommes sont mus parfois

Par de bien misérables passions,

Taraudés qu'ils sont sans cesse

Par un insidieux doute existentiel,

Et parce qu'ils refusent la tyrannie de la norme,

Ils ressassent jusqu'à la nausée

Le passage du temps, les occasions manquées

Ainsi que le souhait indéniable et obstiné

De réaliser enfin des choses remarquables.

Des choses insensées qui bousculeront

Peut-être, le cours de son existence.

 

Pour dissimuler leurs faiblesses?

Pour s'affranchir de leur médiocrité?

 

Et encore ne savent-ils rien du futur!...

 

P. MILIQUE

22/07/2016

DELIT DE FEMMES

 

006_valhere_delits_de_femmes.jpg

(Si vous avez eu la belle idée d'écouter l'intense  mis en musique par Valhère, concentré d'intense que j'ai partagé avec vous il y a peu, peut-être aurez-vous la curiosité de lire ce que je lui ai écrit pour lui exprimer ma perception de ses magnifiques mots.)

http://valhere.blogspot.com/ 

 

 

DÉLIT DE FEMMES

 

Dans le petit matin, aux heures où la ville fait sa toilette.

C'est le moment où l'homme se soustrait à l'autre Dame

Pour revenir, un peu piteux, auprès de la sienne.

Il se sait un peu usurpateur

Et de ce fait n'est pas fier de son délit.

Mais enfin...

 

«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»

 

Les lèvres qui reconnaissent sa peau l'enlace et l'étreint.

Irrépressible élan qui offre l'intimité fougueuse

De baisers non soustraient à l'autre, pense-t-il.

Baisers voraces et terriblement charnels.

De là naît la musique lumineuse de jours à venir

Où l'existence, revigorée, se farde de beauté.

 

L'homme s'était fondu à sa Dame.

Après avoir humé une dernière fois

Le parfum unique exhalé des corps repus,

Il consent à revenir auprès de celle

Qui aura passer la nuit sans lui.

La porte s'est fermée, étouffant ainsi

Le dernier cri du corps qui l'aurait fait rester.

Il songe à toutes ces heures déployées dans l'infini nocturne,

Au voile épais de la lune en deuil des étoiles.

Au pli de sa mémoire à vif, il s'invente

D'autres routes de braises où s'incendient les sens.

 

«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»

 

Il tourne le dos et s'en va là où il doit aller.

Il le fait doucement, avec précaution.

Il ne faudrait pas que ses rêves se brisent

Dans les spasmes de l'obscurité qui s'éteint.

Cependant l'homme, dans sa faiblesse,

Ne résiste pas aux remords qui pointent.

 

Au sortir de la nuit trop blanche,

Le regard incertain confirme l'aube blafarde.

Et il comprend soudain, avec netteté,

Que le sens n'existe jamais qu'au travers de la quête.

 

Il n'est pas fier de son délit,

Car il se sait misérable imposteur.

Il s'allonge auprès de la femme,

La légitime. La sienne. Du moins le croit-il.

Au vrai, mais bien sûr il l'ignore,

Il vient de trouver une place encore chaude

Auprès de la maîtresse d'un autre

Qui, dans la fusion des corps

Savait si bien, avec délicatesse, la redessiner.

 

«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»

 

 

P. MILIQUE

01/05/2016

CALAMITE DÉGRADANTE 5

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CALAMITE DÉGRADANTE

5

 

Face à lui, les autres se retrouvent confrontés à l'urgence de mettre en mots ce manifeste incompréhensible et terriblement perturbant.


Les premiers mots gouttent donc, prennent peu à peu forme, et se risquent enfin à poser les questions essentielles.
Mais il est des vides et des creux terriblement prégnants en chacun de nous et, dans la saisissante plaidoirie laborieusement constituée, l'effroi bousculent et déséquilibrent le sens des phrases en suspend.
Et cela détermine un mauvais goût au cœur.
Âcre.
Humiliant.

Chacun possède en lui une dose variable de dureté et de pulsion criminelle.
A disséquer sans discontinuer les séquelles morbides de la folie observée chez les autres, il est aisé de comprendre la peur sans fard qu'elle inspire.

On ne peut donc que s'incliner devant une telle nécessité destructrice.
Tout comme on finira par admettre ce jusque-là flou et insensé devenu évidence:
Le suicide n'est toujours qu'une invérifiable somme de mystères opaques et d'interrogations abyssales et objectivement destructrices.
Mortelles.

(FIN)


P. MILIQUE

21/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 18

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

18

 

Je trouve qu'il est bon qu'elle puisse ainsi s'abandonner à ton écoute!

Auprès de toi, je sens qu'elle peut relâcher un peu de la pression qui asphyxie parfois son quotidien.
Le jour où elle a compris qu'elle avait victime de la pire des trahisons, son approche de la vie à totalement bousculée. Être trahie, cela entraîne presque inéluctablement de la colère, mais pire encore et de manière plus insidieuse, une absolue incompréhension.
Subitement c'est toute la laideur, dont se charge en certaines circonstances l'âme humaine, qui lacère le cœur en profondeur. Il y à là toute une innocence bafouée qui se désintègre. C'est toute une conception de la relation amoureuse qui s’opacifie jusqu'à côtoyer l'ultime noirceur.

Le couple n'a bien sûr pu y résister. Et l'épreuve terriblement douloureuse de cette nouvelle situation n'a eu de cesse que d'en exacerber la dimension.
Comment pourrait-il en être différemment? Quoi de plus terrible que, lorsque la révélation fracasse le bonheur, l'instant jusque-là bienheureux se transforme en pétrification cauchemardesque?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

07/09/2015

QU'A-T-IL FAIT DE SES RÊVES 4

au magma présent de l'écriture,

 A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

QU'A-T-IL FAIT DE SES RÊVES

4

Et puis, choisir de se tenir à la confluence fertile et prometteuse
De tous les courants culturels et artistiques, lire beaucoup,
Avec gourmandise, une impressionnante quantité d'ouvrages
Au rôle majeur l'a durablement influencé en profondeur
Et poussé à s'auto-analyser riche de davantage d'application,
Avec pour projet de progresser plus loin dans le bel horizon.

Il a cependant atteint-là la partie peut-être la moins inspirée
Et la moins idéalement fantasmée que forme le cosmique.
Il lui arrive même, au fil du quotidien, de paraître quasi virtuelle
Tant il est parfois difficile de séparer le bon grain de l'ivraie
Dans un monde trop en proie à de terribles forces destructrices.
Perte d'admirations, de vibrations pour cet univers désenchanté.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE