Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

14/06/2017

DES LENDEMAINS QUI DÉCHANTENT 5

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



DES LENDEMAINS QUI DÉCHANTENT

5

 

L’adversité possède en elle le besoin instinctif d'un précieux adoucissant.

Celui-ci se présentera, peut-être, sous la forme singulière de ce rire lucide et jubilatoire qu'il oppose toujours, avec beaucoup d'à-propos, à la douleur lancinante qui pourtant s’amplifie.

 

Le petit du plus âgé qui s'exprime là est depuis devenu un homme jeune, ballotté par une déferlante aussi belliqueuse qu'imprévisible.

Longue glissade irrévocable qui semble avoir impitoyablement réduit son potentiel en attente et, ce faisant, ses éventualités de détermination réelle.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

22/04/2015

LUEURS IRIDESCENTES 1

au magma présent de l'écriture,

 

LUEURS IRIDESCENTES

1



Les dates ne sont jamais là que pour identifier les repères, n'est-il pas?
De la même façon, l'âge ne participe que des mathématiques de la vie.

En son sein, les échos du vécu s'entrechoquent, s'interpellent et se bousculent pour se succéder. Chapitres bien connus du trajet à effectuer. Images rassurantes des voix et des visages qui imposent leur présence de tout leur éclat. Entrelacée serrée dans les mailles du souvenir, la réalité reste bien ancrée. C'est ce qui en fait la toute richesse définitive et la complexité. Pour cela, un hommage doit sans nul doute être rendu à l’existence.

Si l'on veut bien considérer la pensée comme encore intensément active, chaque vue d'avenir ne peut qu'ouvrir des perspectives qui en vantent les merveilles. perspectives nouvelles à soi-même. Pour cela, elle ne manque pas d'allant pour appréhender le monde d'aujourd'hui. Le regard s'y promène et jalonne le cheminement. Et, dans l'alchimie fine de l'instant, les paroles se mêlent au vent pour tenir en activité ce mystère toujours renouvelé.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

24/02/2012

QUELQUES POEMES VENUS DE SYRIE: HAMZA

Le HuffPost a pris connaissance d'une série de poésies écrites dans un français remarquable, par une Syrienne qui a réussi à les faire parvenir en France. Nous lui conservons bien entendu son anonymat pour des raisons évidentes. Ce sont ces poèmes, d'une force poignante, qui sont reproduits ici . 


HAMZA

Sur le pas de la porte, il se tenait tout droit.
Le visage poupin de rondeurs enfantines
Un regard à faire fondre la Vierge Célestine
En larmes... de tendresse, de pitié ou d'effroi...

Dans les champs de Horane poussent les mimosas...
Il n'avait que treize ans...et s'appelait Hamza...


Puis il s'est élancé, parmi les barricades
Aux hommes en colère porter des victuailles
Elle était inégale, injuste la bataille,
L'armée les pilonnait à coups de canonnades

Dans les rues de Deraa, par les champs de colza
Débordant de bravoure, se faufilait Hamza...


Était-il de ceux-là, parmi ses camarades
Qui firent ce qu'en quarante années nul n'osât ?
« C'est à ton tour, Docteur ! » Et la PEUR se brisa
Contre ce mur de pierre pour presque une charade... !

Et de cette étincelle, un volcan s'embrasa !
Aux confins du pays, là où vivait Hamza...


Mais la pieuvre exécrable prît dans ses tentacules
L'enfant, son innocence, les fleurs de l'avenir...
Et pour l'Humanité, son vivant souvenir
Demeurera gravé en lettres majuscules

Et soudain le soleil de ton sang s'irisa !
De tes larmes, tes cris, ta souffrance Hamza...


Comment peut-on décrire ce crime abominable ?
J'ai épuisé les mots des livres de grammaire....
Comment imaginer sa pauvre, pauvre mère
Découvrir son cadavre rendu méconnaissable ?

Mon ange, mon bel ange on te martyrisa !
Paix à la pureté de ton âme Hamza...


MAIS OU ÊTES-VOUS DONC, LES JUSTES DE LA TERRE ?
LES DÉFENSEURS DES DROITS DE L'HOMME, DE L'ENFANCE ?
SOUS VOS YEUX MEURT UN PEUPLE DANS INDIFFÉRENCE !
JUSQU'À QUAND ALLEZ-VOUS REGARDER ET VOUS TAIRE ?

Et comme un oiseau libre lance à travers les airs
Des notes cristallines vibrant de sa luette
Il me semble entendre ta voix encore fluette
Répéter un refrain, bien sûr imaginaire... :

Je suis tombé par terre
C'est la faute à Maher
Je crache sur les chars
Tu tomberas Bachar...