06/09/2012
JE M'ACCUSE 20
Je m'accuse
De me complaire
Dans les ruptures régulières
De mes dissonances intérieures,
Celle-là mêmes qui me déchirent
En menus morceaux et m'abandonnent,
Tel un puzzle éclaté aux pièces éparses,
Dans la vérité larmoyante
D'un destin soudain disloqué.
05:42 Publié dans JE M'ACCUSE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, je m'accuse, se complaire, rupture, régularité, dissonance, intériorité, déchirure, menus morceaux, abandonner, puzzle, éclater, pièces éparses, vérité larmoyante, destinée, dislocation
19/06/2012
A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL
A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL
L'intention du suicide est la conséquence d'une histoire personnelle.
D'un état de grand délabrement psychique. Ou physique. Ou les deux.
Pour n'avoir jamais été doué pour le bonheur et,
Parce que les jours implacables se font noirs autour de moi,
Je m'enfonce dans l'évidence du tourment.
Dans le désordre spectaculaire.
Le chaos soudain devient la règle.
Je me retrouve projeté, protagoniste majeur, dans un étrange cauchemar
Troué d'images rouges et noires.
En vieillissant je le sais bien,
On aspire quelquefois à extraire l'essence de soi-même.
Et à s'approcher d'une flamme en une volonté libératrice
Pour être certain de disparaître dans l'embrasement final
De ce qu'on n'a jamais su être.
Acte ultime et définitif d'une non-existence.
La question maladivement obsédante de certains est de savoir
S'il existe une vie après la mort.
Mais, sommes-nous simplement sûrs qu'il y en ait une avant ?
Moi-même qui me sens à l'instant tragiquement dépourvu,
Sais que son univers n'est pas vide.
Je connais les sources les plus secrètement dissimulées
De ses vagabondages toujours recommencés.
Parce que je crois que j écris !
C'est ma souffrance secrète, présente, inaudible, indéchiffrable.
Je suis un montreur de mots qui brouille les images.
Au quotidien, je fréquente ce lieu de forte lumière intérieure.
Un espace de création personnelle, terre sublime et misérable,
Où se racontent le désespoir et le désarroi d'un homme
Qui se heurte à l'ancestrale brûlure du mystère.
Tous mes écrits sont dans la noirceur absolue,
Sans chaleur aucune, sans aucun avenir.
Ils sont la douleur d'une écriture qui se dégrade dans la solitude.
Jusqu'à la brisure.
Je possède en moi l'art l'art morbide de faire saigner le bleu du ciel,
Un ciel saturé de cris et de fureurs
Que rien ne sauvera jamais de l'oubli ni de l’indifférence.
Une écriture tendue, abrupte, torrentielle,
Arrachée aux entrailles d'une lucidité impitoyable.
Comme j'aimerais, dans une effervescence de tous les instants,
Savoir dire le charme énigmatique de certains mots transparents, cristallins et fugaces !
Posséder, même un peu seulement, la magie impérieuse de quelques mots mystérieux.
Refuser de céder aux tentations pourtant bien séduisantes de la facilité,
Et rester définitivement exigeant, intransigeant sur le choix des mots.
Connaître enfin le scintillant tourbillon de pensées que je saurait mettre en forme.
Comme des traits vivants, traits de plume, traits d'esprit.
Composer un véritable opéra des soupirs et de la solitude,
Avec la mélancolie peut-être, d'un désaccord avec moi,
Et savoir dire toute la tristesse du monde. Tous les soleils aussi.
Tout cela sans hâte, sans dissonance.
Par simple plaisir de la lenteur. Et de la précipitation.
Mais je sais aussi que les drames les plus crépusculaires
S'accordent de fait aux fastes les plus incongrus.
Et que tout est tout à fait perdu
Lorsque les perspectives quelles qu'elles soient, n'existent plus.
Alors, il me faut bien finir par m'affranchir de mes fantômes.
Aussi je cherche, avec une ferveur désespérée, la flamme libératrice.
Celle qui, au cœur vif de la terrifiante spirale,
Acceptera de m'embraser sans me poser de questions.
Dorénavant, je ne la cherche plus.
Je sais depuis peu que je l'ai trouvée.
Dehors est le soleil d'hiver, rond et pâle.
Et je m'y vois déjà !
P. MILIQUE
06:07 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, soleil d'hiver, libérateur, coeur vif, terrifiante spirale, accepter, embraser, sans se poser de questions, perspectives, existence, s'affranchir, fantôme, ferveur, désespéré, flammêche, sans hâte, dissonance, simple plaisir, éloge de la lenteur, précipitation, drame crépusculaire, s'accorder, fastes, incongruité, scintillement, tourbillon, pensées, mettre en forme, trait, vivant, trait de plume, trait d'esprit, opéra, soupir, solitude, mélancolie, désaccord, toute la tristesse du monde, soleil, mystérieux, tentation, intransigence
27/05/2012
FISSURES SOURNOISES
FISSURES SOURNOISES
Pourquoi écrit-on ce qu'on ne dit pas ?
Il faut être attentif à toutes les dissonances,
A toutes les cassures potentielles.
Ce sont elles qui constituent, inépuisables,
Les sources du désenchantement
Et contribuent à emmêler un peu plus encore
L'écheveau tumultueux de ce grand naufrage qu'est la vie.
Il serait inconsidéré,
Même par immense lassitude,
De banaliser le cheminement qui nous mène
Jusqu'au désastre final,
Jusqu'à l'inéluctable.
Qu'il est donc douloureux d'éprouver à ce point
Le sentiment trop présent de ce qui fuit,
De ce qui passe, de ce qui meurt !
Et vaine la tentative de calfatage
Des fissures sournoises de la vie.
Il faut pourtant bien s'attacher à sauvegarder l'essentiel.
Et crever un jour l'abcès obsédant du désespoir.
Celui de nos existences démontées.
Certes nos échecs sont criants, nos réussites sont invisibles,
Aussi invisibles que les ténèbres durant l'éclat du jour.
Alors, il s'agit d'entrer en dissidence,
Ne plus être du nombre des égarés.
Et s'obstiner à creuser un autre sillon
Pour aller encore d'étonnements en éblouissements.
Pour que la couleur de l'inquiétude
Se soumette enfin à celle de l'espoir.
Et l'on se mure dans un silence qui ne sert
Qu'à masquer nos angoisses.
Cela nous sert aussi à oublier le temps qui enterre nos rêves.
Car il y a tant d'autres choses derrière nos illusions
Que l'on ne dit pas !
Alors, on l'écrit...
P. MILIQUE
05:24 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, fissure, sournois, être attentif, dissonance, constitution, inépuisable, source, désenchantement, cpntribution, emmêler, écheveau, tumultueux, naufrage, inconsidération, immensité, lassitude, banaliser, cheminement, désastre final, inéluctable, douloureux, éprouver, sentiment trop présent, fuir, passer, mourir, vanité, tentative, calfatage, s'attacher, sauvegarder, l'essentiel, crever l'abcès, obsession, désespoir, existence, démonter, échec, craint, réussite, invisible, ténèbres, entrer en dissidence, égarer, creuser son sillon, étonnement, éblouissement, inquiétude, se soumettre
16/01/2012
CIPOLLINA-GRAVENITES BAND
Who Do You Love - Cobra - Mona (1980)
John CIPOLLINA (24 Août 1943 -- 29 Mai 1989).
Encore un des très grands qui manque terriblement à la musique! Il est, pour ma part, celui avec qui j'ai éprouvé les premiers émois de la guitare rock-psychédélique...
Bon sang, écoutez-le, entendez cette dissonance reconnaissable dès les premiers accords. Impossible par ailleurs de ne pas se caler le "Quicksilver Messenger Service" entre les oreilles!
D'aucuns prétendent qu'il avait pour lui la spécificité d'un son "Crunchy" J'affirme pour ma part qu'il possédait en propre celui que nul autre n'avait -- et n'aura jamais -- le son ... Cipollina!
22:38 Publié dans MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, john cipollina, quicksilver messenger service, nick gravenites, who do you love, manquer terriblement, guitare électrique, guitare psychédélique, premiers émois, bon sang, dissonance, premiers accords, entre les oreilles, spécificitéaffirmation, posséder en propre, guitare héroe