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02/12/2016

OPALESCENCE

au magma présent de l'écriture,

 

OPALESCENCE



Si sa plume parvenait
A faire chanter les mots,
Peut-être se révéleraient-ils
A la mesure de l’événement,
Et de sa fiévreuse beauté.

Et puis, découverte troublante
D'un quartz de temps circulaire.
Multitudes d'instants imminents
Aux allures de traque souriante
Qui se proposent à notre présent,
Confondants de jeunesse encore
Et nimbés d'opalescence rêvée.

Entre la parole jaillissant d'un cœur
Tapissé de larges tranches d'amitié
Entremêlées d'authentique tendresse,
Il la perçoit continuer à regarder la vie
Avec ses yeux de Chat couleur éternité,
Avec ses yeux de Loup grands ouverts
Pour la faire résonner d'autre manière.

Alors, dans le foisonnement des choses,
Trouver de multiples raisons d'espérer
Dans l'évidence que demain il fera beau.

P. MILIQUE

04/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 1

au magma présent de l'écriture,

 

FÉLIN POUR ELLE

1

Il gravit d'un pas lent, et un peu dans la douleur, l'escalier embaumé des fragrances lourdes et capiteuses des lilas en fleur.
Il est surpris, une fois encore, de constater à quel point ces quelques marches escaladées suffisent à mettre à distance le rugissement ordinaire et ininterrompu de la ville. C'est que ces marches permettent d'accéder à un lieu de paix, de réflexion et de sérénité. Un endroit unique, exceptionnel de communions cérébrales incertaines et cependant avérées.
Pour y pénétrer, il utilise non sans un certain fier orgueil il doit bien l'admettre, les clefs offertes avec une générosité confondante de spontanéité de la main même de La Gardienne, hôtesse qui en est l'habituelle locataire.
Ainsi franchit-il le seuil de ce cocon transatlantique désormais tellement proche qu'il ne pourra plus jamais paraître loin.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

05/04/2015

LA VIE EST UN TORRENT QUI CHARRIE DE LA BOUE

BOUE.jpg

 

LA VIE EST UN TORRENT QUI CHARRIE DE LA BOUE


La vie est un torrent
Qui charrie de la boue.
Un univers où chacun dans sa misère
est seul à cristalliser ses souffrances.
Où ne s'exprime plus que le langage du désenchantement.
Et c'est la lente descente dans un puits signifié en toile de fond de nos errances,
vieilles complices taciturnes,
Jusqu'à l'embrasement inévitable au magma fusionnel
de nos haines et de nos rancœurs.

Voilà où nous mène, dans le cauchemardesque suppôt de nuits
parfaitement glaçantes,
L'outrance souveraine d'autres néants qui nous attendent,
Royaumes racoleurs d'une déraison optimiste.
L'aile de la folie passe, attirante, dans une espèce de flirt aguicheur,
Nous entraînant dans un élan infini vers des passions indéfinies.

Puis vient le temps de la sagesse, de la distance et de la lucidité envers la vie.
Il y a comme un rejet du noir et même parfois rejet de l'azur qui peut encore être du noir.
Le rire qui n'était que celui du désespoir, peu à peu s'éclipse.
Pour laisser place à un sourire timide.

Entre Les ténèbres du noir et le premier frisson de lumière,
entre l'absence et la promesse d'une présence définitive cependant déjà évaporée,
apparaît la vérité d'une émotion.
Une émotion sublimée au contact d'amitiés éternellement fugitives
et d'enthousiasmes durablement éphémères.
Tout cela d'une richesse et d'une complexité exceptionnelles.

La vie est un torrent
Qui charrie de la boue.
Mais à savoir en capter les fragrances et les couleurs,
elle sait être d'une beauté confondante, nous invitant,
ultime privilège, dans les harmonies chatoyantes de son chant d'éblouissement.

Dès lors, dans la boue du torrent, seules les pépites respirent encore.

 

P. MILIQUE

20/10/2012

CHARLY 10

PHOTO CHARLY.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

CHARLY

10



(MOI)

-- Non mais je le crois pas ça! Tu le fais exprès ou tu es vraiment, et pour toujours, réfractaire à toute forme de communication?

Oh, et puis arrête tes simagrées, tu m'agaces trop quand tu fais dans le snob comme ça!


 

(CHARLY)

 

-- Bon, si ça peut te faire plaisir...

Mais avoue tout de même que nous vivons une époque bien singulière, non? Les hommes sont vraiment animés de bien pauvres passions. Tu es là à tirer de toutes tes forces sur la corde d'un misérabilisme désabusé! Et ça t'amuses ça? Tu te débats à chaque infime d'instant entre le sain et le malsain, et tu finis sans trop t'en rendre compte par ne plus arborer qu'un pathétisme plutôt malheureux. Et moi ça m'énerve, je ne te le cache pas, ce désordre de ton esprit.

 

Monsieur fait le beau tout gonflé d'un bien vilain orgueil! Quelle force d'évocation je possède! Quelle confondante virtuosité est la mienne! Admire-moi surtout. Ben voyons donc, pourquoi pas.
Incontestablement tu as le cortex en permanente ébullition. Comme si l’écriture qui tarde tant à te pisser du bras était ta source ultime.
Alors, puisque tu me l'as si élégamment suggéré tout à l'heure, je vais m'autoriser à te formuler ce que j'en pense moi de tes états de grâce. Écoute bien ces paroles, qui ne sont certes pas d'évangile mais tout de même. Il m'étonnerait qu'elle te fasse du mal et comme, à moi, elles feront du bien...

 

Nous avons toi et moi une approche nuancée, une conception assez différente de ce que peut être le quotidien. Tu n'a de cesse que de me reprocher ma soi disant nervosité, mais que crois-tu donc qui t'anime toi?

En vérité, tu veux que je te dises: tu es calme tourmenté. Parce qu'enfin tu pourrais prendre le temps, ne serait-ce qu'une fois de temps à autre, d'ouvrir une fenêtre côté bonheur simple, et ce bonheur-là t'ingénier à le peindre avec des couleurs qui n'existent pas encore sur cette terre. Des couleurs inventées parce qu'imaginées si tu veux.
Tu ne peux vivre ainsi, et avec une telle constance, dans la mélancolie quand ce n'est pas le désespoir! C'est l'évidence même.

 

Tu sais, on devrait toujours se créer du soleil, même et surtout quand il pleut! C'est si important le soleil. Et moi, j'aimerais tant que du soleil tu en aies plein la tête, tu comprends?

Alors essaie! Tu ne risques rien et puis, qui ne tente rien...! Tu verras, tu seras surpris de constater à quel point l'impossible est souvent d'une grande simplicité.

(A suivre...)

19/06/2012

GIEDRE: En Concert au Bikini de Toulouse le 2 Février 2011

 

GIEDRE: En Concert au Bikini de Toulouse le 2 Février 2011

 

 

 

GiéDré fut ce soir là une découverte d'importance!

 

Cette jeune femme est un personnage tout à fait étonnant... Elle distille des "chansonnettes"  très politiquement incorrects, teintées d'humour noir, qui contrastent absolument -- là est le jeu -- avec son apparence physique et ses tenues de scènes d'une naïveté confondante.

 

Giedré estime que ses chansons -- résolument crues -- ne sont pas provocantes, elle dit retranscrire la réalité, qui est selon elle obscènement plus choquante.

Visionnez cet extrait qui vous en indiquera le ton général!

01/06/2012

GIEDRE: En Concert au Bikini de Toulouse le 2 Février 2011

GIEDRE: En Concert au Bikini de Toulouse le 2 Février 2011

 

GiéDré fut ce soir là une découverte d'importance!

Cette jeune femme est un personnage tout à fait étonnant... Elle distille des "chansonnettes"  très politiquement incorrects, teintées d'humour noir, qui contrastent absolument -- là est le jeu -- avec son apparence physique et ses tenues de scènes d'une naïveté confondante.

Giedré estime que ses chansons -- résolument crues -- ne sont pas provocantes, elle dit retranscrire la réalité, qui est selon elle obscènement plus choquante.

Visionnez cet extrait qui vous en indiquera le ton général!

27/03/2012

NARCISSE

Narcisse_Caravage.jpg

 

 

NARCISSE

 

Observer, même sommairement, la fragilité de nos discours,

Revient à exacerber la désagréable

Confusion qu'inspire sans discontinuer

La somme inépuisable de nos propos contradictoires.

 

En effet, ce ne sont très souvent

Qu'un mélange incohérent d'idées confuses.

 

Ramassis caricatural de différentes synthèses

A l'action dissolvante qui utilise un substitut de réalité

Pour aider à la déformation de l'universel.

Sans oublier quelques tentatives paradoxales

Pour énoncer avec une maladresse confondante

Un certain nombre de vérités absolues, éternelles,

Et en même temps terriblement superficielles.

 

On a beau savoir qu'il s'agit le plus souvent

D'arguties factices à la signification supposée secrète,

Il n'empêche que cela frôle parfois le délire!

 

Et puis, il y a au cœur de ces monologues surréalistes,

Un décalage permanent entre l'étroitesse de vue

Accompagnée de son alter égo de toujours le sectarisme,

Et la chaleur conviviale des comportements traditionnels.

 

Tout cela n'en doutons pas, fabrique de la discordance

Et implique l'indispensable renaissance de l'espoir.

D'ailleurs, tout ces lignes sont-elles autre chose

Qu'un bien dérisoire exercice d'auto-justification?

 

Jamais aucune situation n'est vraiment irréversible!

Nous en avons pour preuve que toutes ces pensées,

Parfaitement lisses et insipides, ne le sont

Que parce qu'elles sont définitivement

Aussi mal entendues qu'écoutées.

 

N'est-il pas lumineux alors, narcisse

Dans son bel habit de lumière?

 

P. MILIQUE