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02/12/2016

OPALESCENCE

au magma présent de l'écriture,

 

OPALESCENCE



Si sa plume parvenait
A faire chanter les mots,
Peut-être se révéleraient-ils
A la mesure de l’événement,
Et de sa fiévreuse beauté.

Et puis, découverte troublante
D'un quartz de temps circulaire.
Multitudes d'instants imminents
Aux allures de traque souriante
Qui se proposent à notre présent,
Confondants de jeunesse encore
Et nimbés d'opalescence rêvée.

Entre la parole jaillissant d'un cœur
Tapissé de larges tranches d'amitié
Entremêlées d'authentique tendresse,
Il la perçoit continuer à regarder la vie
Avec ses yeux de Chat couleur éternité,
Avec ses yeux de Loup grands ouverts
Pour la faire résonner d'autre manière.

Alors, dans le foisonnement des choses,
Trouver de multiples raisons d'espérer
Dans l'évidence que demain il fera beau.

P. MILIQUE

20/09/2014

EXPÉRIENCES HALLUCINOGÈNES 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

EXPÉRIENCES HALLUCINOGÈNES

2

La beauté et la complexité du monde artificiel émerveillent
De fulgurances, qui pourtant exposent déjà
En résonances les silences aiguisés en deux
Qui prospèrent et font écho dans l'aridité désertique.

Dans cette errance au fil d'un blanc de parole
C'est à peine perceptible et même pas audible,
Cependant, il n'est pas de silence sans son contrefort le cri
Saturant la vérité intime qui le transperce d'inexorable
Jusqu'à ce que cette noire dérive soit brutalement interrompue
Par le bruissement évocateur d'une espérance bientôt anéantie.

(FIN)

P. MILIQUE

22/01/2014

LE JOURNAL DE PERSONNE "L’ALTERNANCE"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

"L’ALTERNANCE"

Un homme croyant rêva d’une femme d’une incroyable beauté…
Quand elle leva sur lui ses yeux, il a failli renier son Dieu…
Au bout de quelques secondes, il lui posa la question :
- Quel est le secret de cette divine beauté ?
Elle lui répondit
- Tu as pleuré et je me suis lavé le visage avec tes larmes.

20/01/2014

LE JOURNAL DE PERSONNE: "LA FRANCE: TU LA POMPES OU TU LA TROMPES?"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

"LA FRANCE: TU LA POMPES OU TU LA TROMPES?"

 

Plaignante
Salut… j’ai tourné, retourné toute la galerie … mais je n’ai pas réussi à trouver les lunettes qu’il faut pour passer inaperçue.

Avocate
Vous finirez par trouver ou alors vous opterez pour le casque !

Plaignante :
Merci d’avoir répondu si vite

Avocate
Je n’ai pas encore répondu… vous avez trois minutes pour me dire de quoi il s’agit

Plaignante
Me défendre pour un délit que je n’ai pas encore commis

Avocate
Que vous comptez commettre ?

Plaignante
Exactement

Avocate
Et vous faites appel à moi pour un conseil ?

Plaignante
Pas besoin de conseil… je voudrais juste vous donner le temps de préparer ma défense

Avocate
Pour un délit ?

Plaignante
Pas n’importe lequel. C’est un délit de lèse-majesté

Avocate
Vous comptez publier un brûlot pour mettre le feu à la baraque ?

Plaignante
Disons que je voudrais les empêcher de tirer les marrons du feu.

Avocate
Attendez, je vais prendre des notes… Première proposition ?

Plaignante
Première déposition: parce que je dépose plainte contre le président de la république pour atteinte à la dignité de ses électeurs en incarnant le parfait contre-exemple.

Avocate
Parce qu’il s’est avéré qu’il a une maîtresse ? Vous êtes tombée sur la tête ? Et la sacro-sainte vie privée, qu’est-ce que vous en faites ?

Plaignante
Du pipi de chat! Le pervers aussi a une vie privée, n’empêche qu’on le traduit devant les tribunaux rien que pour donner l’exemple!

Avocate
Vous êtes sérieuse ?

Plaignante
Plus que jamais. Je ne parle pas de famille dissolue, ni de foyer révolu mais de rapports tordus au plus haut niveau de l’État.

Avocate
C’est votre opinion et elle vaut ce qu’elle vaut… vous êtes libre. Mais les autres le sont aussi… ça ne vous a pas échappé j’espère ?

Plaignante
C’est le scénario que j’exècre, l’imbroglio, le méli-mélo
A – il renonce à la mère de ses enfants
B – il nous présente sa remplaçante comme étant la femme de sa vie
C- On apprend aujourd’hui qu’il nous trompe avec une troisième

Avocate
Ce sont les choses de la vie

Plaignante
Il avait 5 ans pour tenir sa braguette fermée. Non, ce n’est pas la vie qui l’a ouverte mais sa liberté qu’il a cru illimitée.
Je le tiens pour unique responsable de ses écarts qui font mal à tous ceux qui payent ses pots cassés, en termes d’images, et de valeurs à faire valoir.

Avocate
Chacun est libre d’aimer qui bon lui semble.

Plaignante
Je vais vous la faire plus courte : et si tout le monde en faisait autant ?

Avocate
Mais c’est ce que tout le monde fait

Plaignante
Vous voulez dire que tout le monde entube tout le monde et dans le dos ?

Avocate
N’exagérons rien… disons que les amours sont toutes passagères.

Plaignante
Et qu’est-ce qu’on fait de l’honneur, de la fidélité, de la parole donnée : « Moi Président … je serais exemplaire »… pour quoi faire ? Pour plaire… foutaise! Je dis non à une politique privée d’éthique.

Avocate
Vous prenez fait et cause contre un état de fait et non contre un état de droit contre lequel vous ne pouvez rien formellement.

Plaignante
Je répète que l’enjeu est gravissime; il s’agit de la dignité des hommes et des femmes, de leur intégrité morale… il jette le discrédit sur notre manière de vivre et d’élever nos enfants. Un amant pour chaque femme, une maîtresse pour chaque homme et mariage pour personne : voilà son credo !
Citoyens… citoyennes… baisez-vous les uns, les autres… même douloureusement… c’est le prix à payer pour votre liberté!

Avocate
Retour de la morale…

Plaignante
Les parjures… voilà ce qu’il faut punir au lieu de démolir les murs!

07/01/2014

COMME UNE DÉFERLANTE

au magma présent de l'écriture,

 

COMME UNE  DÉFERLANTE

 

Dans l'intimité et l'isolement que l'on se créé

Se cherche une sincérité et une violence qui fige.

 

La matière presque charnelle des mots

Compose une langue riche de sonorités

En harmonie rythmée de musicalité.

 

Ne pas interpréter le texte, mais le révéler.

Donner naissance comme par enchantement

A quelques rares et précieuses découvertes.

 

Et, en fin de souffle, proposée la déferlante

Entrevue dès la première impulsion,

Au cœur de l'émotion primitive nourrie

Des silences bavards et de paroles pudiques.

 

P.  MILIQUE 

18/11/2013

MILIEU INHOSPITALIER

Sombre-brume-a23078563.jpg

Prise sur le Net.

Crédit photo: LOËLA

 

MILIEU INHOSPITALIER


Esseulé dans un milieu inhospitalier,
Toile de fond menaçante et triste à l'immensité aride
Qui marque de noir les choses et les êtres.

Comment supprimer la solitude de ces espaces glacés
Et noyer sa douleur dans l'infinitude de ce microcosme ?

Comment faire pour que les eaux rugissantes de la colère
Ne se laissent volontairement submerger par le désir de révolte ?

Économie de mots, de gestes, de paroles et de sentiments
Dans une poussée intime inscrite
Au tréfonds expérimental qui endurcit.

Au dehors, c'est la nuit sombre,
Monde de brumes et de pluies arrogantes
Qui cache mal son secret brûlant.

 

P. MILIQUE

30/05/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 29/05/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

29/05/2013

16/05/2013

UNE SI BELLE INCONNUE 15

BELLE INCONNUE.jpeg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



UNE SI BELLE INCONNUE

15


J'en ai tant entendu de ces phrases sidérantes de beauté qui s'épanchaient en interminables confessions dépourvues de toutes réserves. Et ces mots m'ont si souvent jetée dans les griffes accueillantes d'un amour qui déjà s'échappait. Pour l'unique raison que ces mots-là, toujours, ne sont que miroitements illusoires et contiennent l'intégrale de nos vies. On se retrouve alors assujettis à la dérive lascive de songes palpitants d'émotion. C'est précisément de cette douleur-là que je veux désormais me préserver. Vous comprenez ? La vie m'a appris ça : il faut toujours se méfier des évidences parce que la vérité, à un moment où à un autre, finit invariablement à pointer à travers le voile des mensonges.

Une vérité vraie, une qui ne masque ni ne travestit rien, en voici une : vos paroles m'ont procurée un bien fou. Même votre geste ébauché, en une sorte d'esquisse légère qui aurait caressé mes cheveux qu'il ne vous est pas venue à l'idée d'effectuer, m'eut été un réel plaisir. Cela tient à ce que j'ai, à vous entendre, ressenti à l'immédiat une grande affinité de cœur et d'esprit avec vous. Je me suis à un moment sentie très proche, c'est vrai. Vous êtes même parvenu à faire souffler sur moi une brève mais intense brise de bonheur. De ce bonheur vital arraché à la mélancolie ordinaire. En d'autres temps, cela aurait suffi à vous aimer voyez-vous. Mais je m'interdit cela désormais, vous saisissez ? Je me l'autoriserai plus jamais ! Aussi resterai-je à jamais celle qui ne s'est pas autorisé à vous aimer. Laissez-moi maintenant, car je sens déjà en mon tréfonds la fouine prédatrice de l'amour aiguiser de son malentendu la lame du souvenir. »

(A SUIVRE)


P. MILIQUE

20/10/2012

CHARLY 10

PHOTO CHARLY.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

CHARLY

10



(MOI)

-- Non mais je le crois pas ça! Tu le fais exprès ou tu es vraiment, et pour toujours, réfractaire à toute forme de communication?

Oh, et puis arrête tes simagrées, tu m'agaces trop quand tu fais dans le snob comme ça!


 

(CHARLY)

 

-- Bon, si ça peut te faire plaisir...

Mais avoue tout de même que nous vivons une époque bien singulière, non? Les hommes sont vraiment animés de bien pauvres passions. Tu es là à tirer de toutes tes forces sur la corde d'un misérabilisme désabusé! Et ça t'amuses ça? Tu te débats à chaque infime d'instant entre le sain et le malsain, et tu finis sans trop t'en rendre compte par ne plus arborer qu'un pathétisme plutôt malheureux. Et moi ça m'énerve, je ne te le cache pas, ce désordre de ton esprit.

 

Monsieur fait le beau tout gonflé d'un bien vilain orgueil! Quelle force d'évocation je possède! Quelle confondante virtuosité est la mienne! Admire-moi surtout. Ben voyons donc, pourquoi pas.
Incontestablement tu as le cortex en permanente ébullition. Comme si l’écriture qui tarde tant à te pisser du bras était ta source ultime.
Alors, puisque tu me l'as si élégamment suggéré tout à l'heure, je vais m'autoriser à te formuler ce que j'en pense moi de tes états de grâce. Écoute bien ces paroles, qui ne sont certes pas d'évangile mais tout de même. Il m'étonnerait qu'elle te fasse du mal et comme, à moi, elles feront du bien...

 

Nous avons toi et moi une approche nuancée, une conception assez différente de ce que peut être le quotidien. Tu n'a de cesse que de me reprocher ma soi disant nervosité, mais que crois-tu donc qui t'anime toi?

En vérité, tu veux que je te dises: tu es calme tourmenté. Parce qu'enfin tu pourrais prendre le temps, ne serait-ce qu'une fois de temps à autre, d'ouvrir une fenêtre côté bonheur simple, et ce bonheur-là t'ingénier à le peindre avec des couleurs qui n'existent pas encore sur cette terre. Des couleurs inventées parce qu'imaginées si tu veux.
Tu ne peux vivre ainsi, et avec une telle constance, dans la mélancolie quand ce n'est pas le désespoir! C'est l'évidence même.

 

Tu sais, on devrait toujours se créer du soleil, même et surtout quand il pleut! C'est si important le soleil. Et moi, j'aimerais tant que du soleil tu en aies plein la tête, tu comprends?

Alors essaie! Tu ne risques rien et puis, qui ne tente rien...! Tu verras, tu seras surpris de constater à quel point l'impossible est souvent d'une grande simplicité.

(A suivre...)