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13/11/2016

SUR LES AILES DU RÊVE 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

SUR LES AILES DU RÊVE

3

 

Alors, se fier aux apparences, naïveté ou stratégie?

Car cela flirte parfois avec la provocation!

On pourrait presque assimiler cela à une sorte de violence instinctive, un débordement physiologique dans une époque où il n'y a plus grand chose à transgresser.

Et puis, la question s'impose: les apparences sont-elles l'incarnation représentative d'une opposition radicale, ou d'une quelconque autre raison encore moins avouable?

Il faut aussi songer qu'elles sont peut-être à l'origine d'une perte de confiance discursive dans la fiction du réel.

Si encore il suffisait de se méfier d'elles pour n'être dupe de rien!

Nous savons que ça n'est que rarement le cas: il est si difficile, pour tout un chacun, d'admettre ce qu'on sait déjà!

Et c'est ainsi que, drapée de scepticismes divers, une ample déferlante de dérision pénètre en nous avec l'évidence insolente de la fatalité.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

03/02/2016

ÉBAUCHE ABSTRAITE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

ÉBAUCHE ABSTRAITE

2

 

Songer à l'assourdissant silence
D'une ville alanguie par la neige,
Imaginer l'affolante quiétude d'un miroir
Reflétant l'eau apaisée d'un ample frisson.

Peut-être viendra-t-il ce temps où il ne restera plus
Qu'à fêter, dans l'allégresse, le fait d'être juste vivant?

Mais pour ce faire, il va se révéler impératif de disposer,
Afin de dire l'autre et le précis, de mots qui n'existent pas.
Pour l'heure ça n'existe encore, dans mon tréfonds en colère,
Qu'à l'état d'ébauche abstraite et de lente éclosion en devenir.

(FIN)


P. MILIQUE

30/10/2015

L'AMPLITUDE DE MA LÂCHETÉ 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

L'AMPLITUDE DE MA LÂCHETÉ

2


Une fois l'onde passée, le liquide se referme.
Il y avait, il n'y aura plus. Quelle paix soudaine.

Alors, ça sert à quoi de méditer longtemps
Face aux remous tumultueux du Rhône,
Ou à la masse des psychotropes libérateurs?
L'idée d'une cessation totale et immédiate
Du pesant traitement vital qui est le mien
Me fait miroiter combien il est aisé d'en finir.

Ça sert à quoi d'y songer? A rien bien sûr!
A part à me confronter rudement
A l'âcre amplitude de ma lâcheté.

(FIN)

P. MILIQUE

31/03/2014

LE JOURNAL DE PERSONNE: "REMANIEMENT: LE NOM DE LA ROSE"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

"REMANIEMENT: LE NOM DE LA ROSE"

 

Alors chéri?
Oui, moi aussi je t’aime, mais là n’est pas le problème. Dis-moi comment tu comptes réagir maintenant…. oui je sais, tu me l’as déjà dit que l’inaction, dans certaines situations est une espèce de réaction… je le sais, mais je t’ai aussi expliqué qu’avec les français, tout est compliqué. C’est un peuple ingouvernable…. raison de plus pour songer à quelque chose d’inattendu. Un truc évident pour surprendre les détraqués et les détracteurs…
Ah! Tu y as déjà pensé? Je n’en doute pas, alors ce sera quoi?
Mais si tu peux me le dire au téléphone, tu ne crois tout de même pas que nous soyons sur écoute. Closer, c’était ton idée, pas la mienne, tu voulais qu’on nous surprenne en flagrant délit pour te débarrasser de toutes les vieilles peaux. Je sais que ça t’amuse, ça t’excite même d’être ta propre victime, de faire le con pour qu’on ne mesure jamais jusqu’à quel point tu es sur-intelligent… je dirais même trop intelligent.
Alors, qu’est-ce que tu vas encore inventer pour les faire marcher? Oui je brule de curiosité.
Ah! J’ai failli oublier, je t’ai acheté une cravate sublime avec les 15 000 euros versés par Closer.
Non, ce n’est pas cher payé… elle est brodée avec des fils d’or… 24 carats, s’il te plaît… pour que l’idée de me remplacer ne t’effleure jamais…
Comme je te l’ai déjà dit : on gagnera à deux ou on perdra à deux… Bonnie and Clyde. Alors chéri, qu’est-ce que tu as décidé ? oui tu as du mal à trouver des remplaçants pour tes inhibés? Je te comprends. Mais n’oublie pas que tu as tout fait pour qu’il ne puisse pas en être autrement. Tu as choisi le plus inhibé des premiers ministrables… idem pour le ministre de l’intérieur. Et idem pour la justice. Oui je reconnais qu’un tiercé aussi perdant, c’est du jamais vu… trois tocards juste pour te payer la tête du parti socialiste qui t’a jadis humilié, cocufié et traité de haut… alors que tu étais le seul surdoué de cette basse-cour.
Oui, mais ça ne me dit pas quel autre revers tu comptes leur faire subir… la débâcle des municipales, c’est une bagatelle, nous sommes d’accord… maintenant que tu les as désarmé, il faut qu’ils rendent l’âme… oui, y compris la vilaine Ségolène. N’oublie pas que c’est la mère de tes enfants. Je sais que tu n’as aucun scrupule.
Et dire qu’on te soupçonne de ne rien avoir en dessous de la ceinture!
Un pantalon, c’est ça… ne fais pas l’idiot… tu es ignoble quand tu veux.
Alors, dis-moi seulement le nom du prochain premier ministre…
Quoi! Tu es un vrai salaud, je t’adore.
Tu reprends les mêmes et tu recommences. C’est pour ça que je t’aime… mon héros! Parce que tous ceux que tu baises, ne s’en rendent même pas compte… moi, la première… Non je me fous de ma gueule… pas de la tienne, parc que des fois je me dis que je ne t’excite pas assez. je raccroche… à tout de suite

16/03/2014

LE JOURNAL DE PERSONNE: "LA POLLUTION"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

  "LA POLLUTION"

 

Une chose est l’abandon.
Une autre chose : la solitude.
Je dis pardon…
À chaque fois que je songe à ma finitude.
Je suis l’étranger épris de sa condition étrangère.
Je n’ai pas brûlé un livre, mais toute l’étagère!
Je déménage… je ne veux pas être ménagée… ni épargnée par vos caisses d’épargne.
Parce que j’aime le danger, vivre dangereusement… donc joyeusement.
La joie n’est pas le bonheur … heureusement.
Parce qu’il n’y a que le malheur pour indiquer l’heure… l’heure des leurres.
Prendre, ne donne-t-il pas plus de bonheur que donner ?
Et voler encore plus que prendre ?
Qu’ai-je volé ? Maintenant je le sais, j’ai volé le sel à la terre. La cuisse à Jupiter.
Voler c’est tout ce que je sais faire, rien que pour purifier l’air, le grand air.
Je dis non : à la pollution des esprits…
Voler parce que je n’ai jamais supporté avoir les pieds sur terre !
Fendre le ciel : qui dit mieux pour fuir les superficiels?
Oui, je suis un oiseau de proie.
Qui l’eut cru? Qui le croit ?
Le chat qui moutonne ou le mouton qui ronronne ?
Personne ne l’a vu. Personne ne le voit… parce qu’il a l’œil pour crever les yeux à tous les curieux.
Puisque c’est le soleil… le seul œil du ciel.
Tu n’aimes pas Nietzsche… parce que Nietzsche ne t’aime pas.

Ainsi aurait parlé Zarathoustra

07/09/2013

SI NOUS VIVIONS EN 1913: LA BOURGEOISIE

 

SI NOUS VIVIONS EN 1913

LA BOURGEOISIE

 

Retour dans la France de 1913. Aujourd’hui, l’historien Antoine PROST nous raconte la bourgeoisie de la belle époque…

Antoine PROST préside la mission du centenaire de la première guerre mondiale, dont France Inter est partenaire.


La bourgeoisie n'a pas disparu depuis la grande guerre mais elle c'est beaucoup transformée. Pour elle 1913 c'était vraiment la belle époque. La bourgeoisie est un ensemble de familles qui occupe certaines positions sociales et transmette une fortune. La fortune est essentielle. Songez que pour marier sa fille à un officier il faut lui donner 50.000 francs de dot. Ce n'est pas rien. A l'époque un instituteur en fin de carrière gagne 2.400 francs par an....


Ascenseur de la gare, Monte-Carlo © Eugène Trutat - Commons - Flickr - 2013

07/02/2013

TOUT LE MONDE Y SONGE

INTERROGATION.jpeg

 

TOUT LE MONDE Y SONGE

 

 

Tout le monde y songe

Les hommes, les anges, les vautours…

 

Les hommes suffoquent d’angoisses rances et cherchent des réponses

A toutes ces initiatives malheureuses qu’ils n’expliquent pas

Et dont ils empoisonnent l’univers, au fil abyssal de leurs bassesses.

Eux qui prétendaient avoir soif à pleurer d’un monde moral

Se sont toujours employés à ne vivre que de refus réitérés.

Leur patente sottise qui a nourri de cruauté les jours chagrins

Les a incité à se hisser au sommet de la montagne obscure

Pour qu’enfin, dansant sur le bord béant d’un gouffre d’avenir,

Ils perçoivent l’évidence d’avoir déjà perdu ce qu’il n’avait pas encore trouvé.

 

Les anges eux, n’habitent qu’un agréable oubli du corps

Et semblent, dans leur défi à l’être même, ne souffrir de nulle part.

Ils sont d’énergies différentes, on les discerne sans vraiment les situer,

Beaux minéraux éthérés sur le blond d’une plage

Ou fragments d’émeraudes au cœur de grands espaces arborés.

Tout ce qui les transporte est halo de lumière vive

Permettant d’espérer encore à l’existence vraie d’un palais de l’amour.

Où trouvent-ils la force de chanter encore à l’oreille du mal

Que tout ce qui n’est pas bien n’est pas foncièrement désespérant ?

 

Les vautours enfin, s’avèrent écrasés par la fatigue du temps

Après avoir longuement tournoyé dans le vent asséché de poussières.

Les pattes agriffées sur les reliefs acérés du sol lunaire,

Ils paraissent s’être absentés dans d’infimes strates de perceptions,

Le regard figé, scrutant nous devinons trop bien quoi.

Ils observent avec acuité les dégâts indignes de l’intelligence,

Et leur immobilité est celle d’un bien compréhensible mépris

Lorsque d’obscures flammes animent l’impossible mystère

Qui suinte de la mort. Et déjà s’esquisse en creux le sourire du diable.

 

Tout le monde y songe

Les hommes, les anges, les vautours…

Triade d’entités parfaitement dissemblables d’une même galaxie

Avec cependant, ancrée au tréfonds de chacun, la même taraudeuse interrogation:

Se peut-il qu’il y ait vraiment quelqu’un qui m’aime… quelque part ?

 

 

P. MILIQUE