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21/10/2017

BRUITS D’ÉCRITS 1

au magma présent de l'écriture,

 

 

BRUITS D’ÉCRITS

1

 

Peut-être qu'écrire c'est poser un acte,

Cet acte-là qui, en périphérie du corps,

Fabrique l'esprit qui bientôt le pensera.

 

Dès lors que j'ai appréhendé son impérative nécessité,

S'est imposé à moi le geste lyrique et révolutionnaire

D'une écriture au bruit fait pour choquer à voix haute.

 

Il est fréquent qu'en mon tréfonds tenaillé,

Tout ne soit que démenti instable de maux.

 

En de tels moments, je me laisse glisser

Dans une lénifiante zone d'abdication

Donnant naissance à une écriture vide,

Désertée de toutes tensions électriques,

Qui se considère plongée dans l'ivresse

Alors qu'elle n'est d'évidence que rabougrie

Par le bruyant silence d'une pensée sans orage.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

21/07/2016

RALENTI LÉNIFIANT

 

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RALENTI LÉNIFIANT

 

Est-ce bien là un endroit pour bousculer l’espace et le temps ,

Un endroit pour apprivoiser les angoisses?

Pour redresser les tuteurs hésitants de nos vies avachies?

 

En tout cas, ce n’est pas ici que l’on pourra

Se soustraire aux platitudes agaçantes de la norme.

D’ailleurs, il n’existe même pas ici

La présence rassurante d’autres différences,

Mais seulement une lumière aussi éclatante qu’absurde.

 

Alors, il ne reste plus qu’à s’annuler

Dans le ralenti lénifiant d’un coucher de soleil sur la mer.

Une mer d’un bleu cristallin aux promesses d’aubes marines.

 

P. MILIQUE

05/05/2015

CHAQUE MAIN TENDUE 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CHAQUE MAIN TENDUE

3

Rares sont donc ceux qui savent donner sans compter. Hormis peut-être les égoïstes inaliénables qui vivent avec la douteuse aptitude à ne pas souffrir des ronces de la vie dont ils sont épargnés, les généreux sont souvent persuadés avoir été désignés pour porter l'univers sur leurs épaules.
Il émane d'eux une espèce de fermeté de solidité qui leur permet de compatir sans prendre le risque de dépérir, affirmant souffrir pour le monde entier alors que, nous le savons maintenant, s'ils souffrent, c'est sans souffrir de souffrir.
Ainsi armés, les voilà qui entonnent le refrain, lénifiant et mensonger, de l'amour de l'autre. Mais nul n'est plus dupe de l'imposture et le détournement de ce bon sentiment. Car, c'est d'abord l'amour de soi qui permet d'aimer l'autre.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

02/10/2014

DÉNUEMENT COMPLET

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En lieu et place de cette symbolique noirceur Qui, je l'espère n'est la propriété de personne) était affichée une œuvre (magnifique) de Colette PETRISOT.

Après intervention outrée de l'artiste outragée de retrouver ici, en ce lieu de peu, une œuvre que j'avais, c'est vrai, utilisée sans lui en avoir formuler une demande préalable (en prenant bien soin toutefois d'en signaler l'artiste propriétaire), j'ai choisi de m'en dispenser.

Et j'en suis désolé!

Pas pour moi qui ne suis rien.

Pour elle plutôt, qui s'imagine que... 

 

 

DÉNUEMENT COMPLET

 

C'est la vie qui, insoumise et opiniâtre, donne des leçons.

Cela tient souvent à rien, ou alors à bien peu de choses.

 

Pour se retrouver au vif d'un dénuement complet,

Éperdu de la peur, du silence et de la solitude

Enfermé dans de saisissants engrenages angoissés,

L'homme tourne toujours autour d'un puits de ténèbres

Tendues sur des affres étouffés

Qu'il persiste à considérer comme de la lumière.

 

Il lui faudrait des clés pour comprendre

Sa naïveté et son aveuglement lénifiants...

 

Un chassé-croisé commencerait alors

Entre le refus et l'interrogation,

Entre le mutisme lourd et le regard inquiet,

Entre la confiance et la fuite qui délivre !

 

P. MILIQUE