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21/10/2017

BRUITS D’ÉCRITS 1

au magma présent de l'écriture,

 

 

BRUITS D’ÉCRITS

1

 

Peut-être qu'écrire c'est poser un acte,

Cet acte-là qui, en périphérie du corps,

Fabrique l'esprit qui bientôt le pensera.

 

Dès lors que j'ai appréhendé son impérative nécessité,

S'est imposé à moi le geste lyrique et révolutionnaire

D'une écriture au bruit fait pour choquer à voix haute.

 

Il est fréquent qu'en mon tréfonds tenaillé,

Tout ne soit que démenti instable de maux.

 

En de tels moments, je me laisse glisser

Dans une lénifiante zone d'abdication

Donnant naissance à une écriture vide,

Désertée de toutes tensions électriques,

Qui se considère plongée dans l'ivresse

Alors qu'elle n'est d'évidence que rabougrie

Par le bruyant silence d'une pensée sans orage.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

12/03/2017

HALTE AU BRUIT

au magma présent de l'écriture,

 

HALTE AU BRUIT



Quiconque a déjà eu à souffrir, un tant soit peu,,
Des affres querelleuses inhérentes à l'habitat collectif,
Est à même de reconnaître en chaque flash d'immédiat
Le redoutable rugissement au timbre incomparable
Déversé en spasmes par son étage, par son palier et,
Pour les plus malchanceux, par des redoutables voisins.

Néanmoins, faute de n'y jamais rien comprendre
Compatissons au moins à cette terrible engeance
Subie par les adeptes de cette philosophie sectaire.

Il faut avoir résidé dans cet imbroglio sonore
Pour savourer à sa juste valeur le plaisir de vivre
Enfin loin de ce cacophonique gerbage urbaniste.

Pourtant, à moins de savoir se comporter en ermite,
Il reste, constatons-le, quelques pollutions bruyantes
Assez incompressibles pour n'en être pas responsables.

Aussi, pour éprouver le bonheur en notre âme quémandeuse
D'un calme, d'une sérénité et d'une paix désormais retrouvés,
Assénons-le haut et fort, et sans ambages: Halte au bruit!


P. MILIQUE

08/11/2016

DÉCHIRANTE GLACIATION

au magma présent de l'écriture,

 

DÉCHIRANTE GLACIATION



Le sang de l'amour coagule, froid dans les veines,
Le bruit du cœur brisé craque sous les semelles,
Les lèvres de ce qui existait se resserrent, bleuies,
Gercées par la chaleur d'un sentiment ravageur
Qui ne s'adoucit plus désormais au travers d'elles.

Entends-tu, dans ce théâtre du rien,
Résonner la fougue des balalaïkas?

Un regard pétrifié décompose sa destinée scellée
Dans les grottes oublieuses de stalagmites jaloux.
La pulpe du tiraillement s'exacerbe, diaphane,
Dans la blancheur neigeuse d'un silence dénudé
Qui se fige aux parois délitées du désarroi.

Ce silence hautain, hostile à en rendre sourd,
Se tourne vers le ciel comme pour l'invectiver,
Et le vent l'arrime dans ce qui ne cessera pas.

Voilà que se diffracte la folie d'un présent minéral
Et de sa cruelle glaciation en cours d'instauration.

P. MILIQUE

01/10/2016

DUPES DE RIEN 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DUPES DE RIEN

2

 

     Une fois déstructurés, et sous les assauts ravageurs de la réalité, les convictions absolues lentement se dissolvent.

Et nous restons cois devant l'inexistence des métamorphoses. Car enfin, quelque chose vient-il soudainement de changer? Non!

Le ciel n'est toujours pas rose, tout comme l'horizon est encore rectiligne et que le soleil s'obstine à se lever.

Du coup, c'est beaucoup moins drôle qu'espéré.

L'illusion autorise au moins, elle, à quelques frasques du meilleur aloi: les étoiles se désagrèges, comètes filantes, dans le cosmos brûlant, les feuillages verdoyants chantent à tue-tête, les bruits du soir s’élèvent, inspirés, en subtiles symphonies, sans oublier les poètes subitement devenus, éberlués, les princes de la cité.

C'est dire si l'illusion est une belle et bonne chose, indéniable d'utilité publique.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

28/06/2016

OBSERVATEUR STUPÉFAIT 1

au magma présent de l'écriture,

 

OBSERVATEUR STUPÉFAIT

1

Je n'ai jamais été un technicien de la nature,
Il s'en faut même de beaucoup, il n'empêche
Qu'un long cheminement dans l'infinité du ciel
M'apaise bien au-delà d'un quelconque supposé.
De fait, on dirait l’intense ineffable d'une fable,
Un conte au fol intérêt, un ruban de rêve éveillé.

Dès lors, on ne peut être que durablement fasciné
Par le vif éclat et l'éminente force de son imagerie.
C'est une promenade intime qui murmure en secret.
Dans notre monde de bruits et de d'éparpillements,
Sourd une poésie envoûtante d'une splendeur rare.

Il y a la sublime fantasmagorie proposée par la nature,
Et tous ces paysages d'où surgissent des émotions fortes.
Il y a les nuances multiples diffractées par la luminosité,
Nobles d'étrangeté, semblent n'être là que pour le mystère.
Il y a ces lueurs polaires dilatées en arcs d'absolue pureté.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

08/03/2016

GLACIATION

au magma présent de l'écriture,

 

GLACIATION


Une térébrante période de glaciation s'installe.
Le sang de l'amour, froid, coagule dans les veines.

Un bruit de cœur brisé craque sous les semelles,
Les lèvres de ce qui étaient se serrent, bleuies,
Gercées par la chaleur piquante d'un sentiment
Qui ne filtre plus que contrainte au travers d'elles.

La chair de la tempête intérieure se fait diaphane
Dans la blancheur neigeuse d'un silence dénudé
Qui, démesurément obstiné, se fixe au désarroi.

Ce silence à rendre sourd, se tourne vers le ciel
Comme pour, d'une muette parole, l'invectiver.
Et le vent polaire le fige dans ce qui ne sera pas.

Dans ce théâtre du rien, entends-tu les balalaïkas
Alors qu'un renard de glace décompose le destin
Tandis qu'au plus profond des grottes oublieuses
Les stalagmites de cristal se jalousent, stupéfaits.

Une térébrante période de glaciation s'installe.
Le sang de l'amour, froid, coagule dans les veines
Que tout diffracte au sclérosé d'un présent minéral.

P. MILIQUE

06/03/2016

FÉLIN POUR ELLE 32

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

32

J'ai perçu que mes derniers mots, emprunts de maladresse, avaient semblé mettre en doute ses facultés de raisonnement. Et que ça l'avait intensément indisposé. Dans l'instant, son impassibilité placide s'est fragmentée, et des flèches acérées et menaçantes ont zébré la douceur de son regard interloqué. Il s’apprêtait à rétorquer lorsque....

Nous n'avions rien vu passer du temps passé à converser. Un peu comme si nous l'avions supposé comme suspendu. Dehors, le crépuscule avait subrepticement entamé ses manœuvres nocturnes.
A ce moment, le bruit si caractéristique de la porte d'entrée actionnée nous a subitement réinstallé dans le présent. L'instant n'était autre que celui de notre attente initiale. La porte du Phare s'est ouverte sans précaution aucune sur une Gardienne pour le moins interloquée de nous trouver là.


Mais quelle surprise! Quel bonheur! Vous êtes là tous les deux?


Évidemment, la réponse faisait partie intégrante de la question.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

17/09/2015

EN MÈCHES DE SOUVENIRS 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

EN MÈCHES DE SOUVENIRS

3

Mais il y avait aussi cette ambiguïté lestée de jalousie trouble.
Je me suis exposé dans les flots virulents d'un rêve mouvant.
Rêve d'un amour idyllique qui a, tout est devenu clair ensuite,
Cruellement souffert des affres d'un désir ponctuel non partagé.
Ensuite?

Elle est complexe la conquête de soi dans sa relation à autrui.
Cette femme inespérée à été l'instrument actif de mon aliénation.
Depuis notre rencontre, tout est devenu de bruit et de fureur
Et cet instant m'a jeté sans ménagement dans le vif de la douleur.
Glissement progressif et inévitable basculement dans la marge.
Irrépressible descente au fond de moi et mise à jour de ce qu'il y a,
De plus visible, de plus intime, de plus inconscient, de plus implacable.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

09/08/2015

C'EST AINSI... 1

au magma présent de l'écriture,

 

C'EST AINSI...

1



Il sait qu'elle ne dispose pas
D'un seul instant dispos pour elle.
Il sait qu'elle se multiplie
Bien au-delà du raisonnable.

Il sait que sa présence prochaine auprès de lui
N'est pas pour rien dans ces devoirs infligés.
Il sait que cet incontournable impératif
Nécessite, pour consentir au dispendieux,
D'une certitude en la proximité commune.

Il sait
L'exil proche dans ce réel d'aujourd'hui
Dont il s éprouve quelque peu responsable,
Il sait
Qu'éclabousse à l'infini ce silence
Qui au fil du temps se fait bruit,
Il sait
Que jamais dans ce vaste espace
Elle vibrera en onde inachevée.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

19/06/2015

S’ACCOMMODER DE L'INCONTOURNABLE 1

au magma présent de l'écriture,

 

S’ACCOMMODER DE L'INCONTOURNABLE

1



Le temps s'accélère au fur et à mesure que l'âge progresse:
C'est un phénomène temporel en même temps que biologique
Qui, c'est naturel, change pas mal de choses dans le bruit du monde.

Il faudrait savoir ralentir le temps, mais c'est trop tôt pour le faire.
Ce serait prendre le risque inconsidéré de se retrouver opposé
A un mélange d'ennui et d'oppressante perception de se traîner.

Il y a là des antagonismes qui s'affrontent dans l'indéniable sentiment
Que chacun de nous est traversé par une même complexité humaine.
On s'interroge beaucoup à ce sujet, et l'on s'éprouve bien désarçonné,
Mais on retire toujours quelques notions avérées majeures pour la suite.

Nous sommes ennemis déclarés de ces artifices qui ne sont que faux-semblants
Et, entre le doute frémissant et la conviction assénée, il y aura eu la totalité
D'un cheminement pour aboutir à une sorte de ras le bol plus que justifié.
Tout le reste n'est, somme toute, qu’accommodements avec l’incontournable.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

07/01/2015

LA HOULE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LA HOULE

2

Allongée, elle a laissé dériver ses pensées
Jusqu'à sa réserve de rêveries en devenir,
Là où naissent des bourgeons d'existence.
Il faut bien rejoindre le pays des songes
Lorsque l'observation du proche horizon
Annule de fait l'inconciliable perspective.
Elle écoute le bruit sourd du temps qui passe,
De toute son âme en alerte elle le discerne,
Murmure onirique vibrant d'un sang lascif.

Elle perçoit l'eau salée de sa grise amertume
Venue s'échouer en vagues lentes sur le sable.
A se fier à ses désirs plutôt qu'à ses intuitions,
Elle confierait l'infinie plage de grains dorés,
Les cocotiers et les enivrants arômes d'algues.
Mais le ressac est en elle qui lui dit sans parler,
Que nul ne peut faire durablement abstraction
Du souffle prépondérant qui parcourt l'univers.
Dès lors il y a la houle … et le poing qui se dresse.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

11/09/2014

EN MÈCHES DE SOUVENIRS 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

EN MÈCHES DE SOUVENIRS

3


Mais il y avait aussi cette ambiguïté lestée de jalousie trouble.
Je me suis exposé dans les flots virulents d'un rêve mouvant.
Rêve d'un amour idyllique qui a, tout est devenu clair ensuite,
Cruellement souffert des affres d'un désir ponctuel non partagé.
Ensuite?

Elle est complexe la conquête de soi dans sa relation à autrui.
Cette femme inespérée à été l'instrument actif de mon aliénation.
Depuis notre rencontre, tout est devenu de bruit et de fureur
Et cet instant m'a jeté sans ménagement dans le vif de la douleur.
Glissement progressif et inévitable basculement dans la marge.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE