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28/12/2016

COMME UNE MANIERE D'EXISTER

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Nuit de Léon Spillaert (1908) 

 

COMME UNE MANIÈRE D'EXISTER


La source et le fleuve de son théâtre secret
Se font ombre incertaine entre chaos et innocence
Dans la forme à donner à son silence brisé.

Les reflets de cette laideur qui le hante
Lui intime de creuser dans le noir à la recherche d'une issue.

D'autres errances obscures et solitaires
Qui traversent les fêlures de cette douleur
Habitent un inédit espace temps, hors du temps.

Alors l'ordre des choses, lesté de sensations intérieures
Cède, exténué, devant l'incomparable
D'une sorte d'extase mêlée d'éternité,
Qui défie le noir jusqu'à la transparence
D'une souffrance coquettement parée de lumière,
Comme une manière d'exister à l'imparfait.


P. MILIQUE

21/07/2016

RALENTI LÉNIFIANT

 

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RALENTI LÉNIFIANT

 

Est-ce bien là un endroit pour bousculer l’espace et le temps ,

Un endroit pour apprivoiser les angoisses?

Pour redresser les tuteurs hésitants de nos vies avachies?

 

En tout cas, ce n’est pas ici que l’on pourra

Se soustraire aux platitudes agaçantes de la norme.

D’ailleurs, il n’existe même pas ici

La présence rassurante d’autres différences,

Mais seulement une lumière aussi éclatante qu’absurde.

 

Alors, il ne reste plus qu’à s’annuler

Dans le ralenti lénifiant d’un coucher de soleil sur la mer.

Une mer d’un bleu cristallin aux promesses d’aubes marines.

 

P. MILIQUE

22/04/2013

LA CHAIR ÉCORCHÉE

au magma present de l'ecriture,frédéric nevchehirlian,

 

LA CHAIR ÉCORCHÉE

 

 

Le compte à rebours a commencé, mortellement épuisant.

 

L'individu n'est pas injuste parce qu'il a décidé de l'être,

Simplement il le devient parce qu'il a besoin de l'être.

 

Alors, il retrouve le chemin acéré de sa mémoire:

Ce n'est pas un endroit de chimères et de fantasmes

Où l'intime serait dépouillé de toute singularité,

Plutôt un couloir de somnambules séparés par d'intolérables distances

Au cœur même d'un espace occupé par des éclats de banal.

 

Il lui faut agir de manière quasi organique

Avec de petits espace-temps saturés de quotidien

Tourner autour de l'émotion avec pudeur.

 

Il s'agit là d'un engagement qu'il perçoit vital

Et le place abruptement face à des responsabilités.

Elles lui sont signifiées d'un regard stupéfait par le genre humain

Qui ravive l'encore exacerbé d'un fléau d'inquiétude.

 

Désormais le temps n'est plus rempli que de remords

A ne plus voir la chair écorchée pour atténuer ses tourments

Comme autant d'abris pour les marges extérieures.

 

P. MILIQUE