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21/07/2016

RALENTI LÉNIFIANT

 

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RALENTI LÉNIFIANT

 

Est-ce bien là un endroit pour bousculer l’espace et le temps ,

Un endroit pour apprivoiser les angoisses?

Pour redresser les tuteurs hésitants de nos vies avachies?

 

En tout cas, ce n’est pas ici que l’on pourra

Se soustraire aux platitudes agaçantes de la norme.

D’ailleurs, il n’existe même pas ici

La présence rassurante d’autres différences,

Mais seulement une lumière aussi éclatante qu’absurde.

 

Alors, il ne reste plus qu’à s’annuler

Dans le ralenti lénifiant d’un coucher de soleil sur la mer.

Une mer d’un bleu cristallin aux promesses d’aubes marines.

 

P. MILIQUE

29/05/2016

BADINER AVEC L'HUMOUR 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

BADINER AVEC L'HUMOUR

2

Tout au long de ses vagabondages ambigus, l'humour s'applique à repriser les plaies du quotidien avec du fil de rire. Grâce à lui, il arrive parfois que le grotesque vire au transcendant.

Il est cet univers vertigineux, absurde et inexplicable, qui tourne en dérision et se moque du monde en mouvement, décrypte de bien douteuses saillies et qui, d'un mot d'esprit espiègle et aiguisé, ridiculise l'absurdité récurrente de certains.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

26/03/2015

CONCISION FRAGMENTAIRE 40

concision fragmentaire.jpg

 

CONCISION FRAGMENTAIRE

40

 

Quand le temps commence à se fissurer,

La débâcle progressive du motif en cours

Ouvre au labyrinthe hirsute de l'absurde.

 

P. MILIQUE

03/03/2014

FUSIONNEL IMPROMPTU

posiedumonde.jpg

 

FUSIONNEL IMPROMPTU

 

Tour à tour noir ou agréablement léger

S'établit un rapport de dépendance de plus en plus fort

A certaines saveurs anciennes dans leur noble simplicité.

 

On peut parvenir à une vraie joie de vivre

Au travers le mordant, l'absurde et le malheur,

A peine gêné par l'intérêt particulier

Porté aux hasards et aux coïncidences

D'une effervescence un peu baroque.

 

Reste à broder en gestes de patience de subtiles variations

Qui diront notre attachement vif et notre proximité

Sous-tendue au fusionnel impromptu

D'une lecture poétique du monde.

 

P. MILIQUE

27/01/2014

LA BÊTE IMMONDE

au magma présent de l'écriture,

 

LA  BÊTE  IMMONDE

 

Il est de la responsabilité personnelle de chacun

De veiller à ne pas céder à ces vilaines pulsions

Qui portent à proférer des mots trop aisément proches

D'expressions injurieuses à fort potentiel dégradant.

 

Nous devons y prendre garde et nous préserver du mal

Qui traite l'Autre en inférieur et rend la vie absurde,

Na pas tolérer ces propos qu'aucune démocratie ne saurait tolérer,

Jeux de mots odieux qui ne servent qu'à humilier cyniquement,

A s'acharner un peu plus encore envers ceux qui déjà subissent,

Ombre d'horreur projetée sur une fraternité qui cependant s'impose.

 

Épris d'universalité en nos esprits soucieux de douceurs,

L'exigence est là d'indispensables rapprochements

Dont le désir de chacun relayera le puissant écho

Afin que l'immonde bête ne puisse renaître de ses cendres.

Jamais!

 

P.  MILIQUE 

03/01/2014

DU SOUFFLE JAILLISSANT DES MARGES

au magma présent de l'écriture.

 

DU  SOUFFLE  JAILLISSANT  DES  MARGES

1

 

Sur la peau mince des mots s'égrène, aux instants tannés,

Un mélange de quotidien, d'absurde et d'onirique

Contribuant à faire de lui cet être hébété qui,

Dans la croûte obscure d'un monde de cendre et de rosée,

Hésite encore à perdre l'équilibre jusqu'à la connaissance de l'autre.

 

La danse du réel avec l'imaginaire fait durer l'impossible

D'une écriture fragmentaire au chant mélancolique,

Mère de l'inutile dans son vibrato le plus dérisoire.

 

Quand la fatigue excédée s'affirme lieu d'unique inspiration,

Le constat s'impose et assèche les mots maîtres de l'ultime échec.

Il ne peut que s'effondrer et accéder soudain au surplomb de l'abîme.

(A SUIVRE)


P. MILIQUE

26/12/2013

BLESSURE NARCISSIQUE

HOMME DECU.jpg  

 

BLESSURE NARCISSIQUE

 

Sa personnalité tranchante a taillé dans le vif,

Entraînant la dévastation de son univers de vie.

 

Il comprend qu'il sera long de compenser l'absence,

Et qu'il devra accepter l'érosion du temps qui passe

En effaçant sans précaution tout derrière lui.

 

Ce qui est au vrai d'une portée considérable,

C'est la réalité de sa blessure narcissique.

Ce n'était pourtant qu'une idylle

Presque désuète dans sa forme,

Une amourette au fond un peu bancale.

 

Il doit s'interroger sur l'opportunité réelle

Que représente cet espace réinvesti par des singularités

Stimulant l'authentique harmonieux d'un royaume spontané.

 

En plein désarroi perce une lueur d'espoir pourtant!

Subir à chaque infime de l'instant cette proximité était absurde

Tant était advenue l'évidence d'une affectivité réelle impossible.

 

Après tout ce temps passé en cellule de dégrisement amoureux,

Il ne peut plus faire semblant d'ignorer encore

Combien la Femme est la plupart du temps

Un être particulièrement redoutable.

 

P. MILIQUE

25/11/2013

RÉALITÉ SOUFFRANTE

NIQUAB.jpg  

 

RÉALITÉ SOUFFRANTE


Au mur, les portraits de ces femmes enfermées avec,
Aux abords de la composante apparente de leurs visages,
La sinistre cache imposée qui semble les avoir dépouillées de toute personnalité.
Frontière surréaliste avec une humanité
Que l’on croirait définitivement promise à l’aridité.

Nous nous retenons trop souvent de hurler nos doutes.
Ceux, si indiciblement troublants et dérangeants qu’ils devraient,
Véhémence en fusion,
Allumer des incendies d’inquiétude et exacerber l’exacte sensation
De la lourde menace qui pèse sur nous tous.

Au mur, les portraits de ces femmes enfermées.
En comprenons-nous vraiment toute la signification ?
Il y a là, nous le savons, de quoi nourrir de nombreuses et intarissables réflexions.
Et nous rendons fréquemment compte d’injustifiables comportements.
Mais peut-on se satisfaire en de telles extrémités de nos faibles objections
Obscures, et parfois même cachées ?
Non! Alors nous devons, pour le moins, garder cet œil intransigeant
Qui cristallise toute la réalité souffrante.

Chacun se lasse inévitablement à naviguer dans le foisonnement
Souvent confus et agaçant d’une mauvaise conscience
Placée d’abord sous le signe du non accomplissement.
Dans la quête rassembleuse et pourtant solitaire,
Chaque individu avance à tâtons
Le long des franges accidentées de ses abîmes intérieurs.
Dans l’horreur intime de s’éprouver, souffrance ultime,

Étranger parmi les hommes.



Nous savons cependant avoir hérité d’irréfragables devoirs.
Alors, pourquoi ne nous éveiller que lorsque l’absurde exacerbé
Dans lequel nous vivons devient trop révoltant ?
Où quand s’exposent trop de manques, trop de fêlures,

Pour respirer encore avec légitimité dans une telle société,
Et que dans ces fissures trop connues de tous se glisse l’inéluctable du silence,
De l’errance et du traumatisme qui installe la mort.

Au mur, les portraits de ces femmes enfermées avec,
Aux abords de la composante apparente de leurs visages,
La sinistre cache imposée qui semble vouloir les dépouiller de toute personnalité.

Et, fixés dans les vôtres, leurs yeux suffocants de désespérance
Qui implorent d’attentes à devenir libres.
Comme ces mots là...



P. MILIQUE


22/11/2013

DEVOIR D'URGENCE

FOLIE.jpg 

Peuvre créée par le "Peintre de l'extrême": IBARA


 

DEVOIR D'URGENCE


On est celui que l'on a décidé d'être.

Il a choisi d'être un agitateur,
Immobile.

Son absence de structures culturelles
Justifie s'il le faut, l'injustifiable.

La banalité du quotidien
Vue sous un prisme provocateur,

Sollicite sans cesse
Une foule d'images interchangeables,
Petits repères visuels
Stimulant ce perpétuel errant
Nourri de terribles colères.

Pour lui pourtant,
Il y a devoir d'urgence
A modifier ses mécanismes mentaux
A aller à la rencontre de certitudes définitives
A faire flèche de toutes ses folies
A fabriquer des phrases lapidaires
A ne plus être cet homme
De la solitude, du silence, du secret,
A disséquer ses inavouables mélancolies
A se débarrasser de cet intérêt infatigable
Pour les faiblesses humaines
A cesser d'écrire ces phrases absurdes
Gribouillées dans une agitation extrême
A exister enfin dans le rythme frénétique d'échappées fantastiques.

Mais il a appris à jouer avec le passé,
A rejouer avec le présent,
Quand dans le plus profond sensible de son cœur
Vivent rencontres brûlantes,
Passions éphémères,
Amours déçus,
Sans lendemains possibles.

Quand le jeu habituel de l'histoire immédiate est faussé
Par d'angoissantes questions,
Quand l'absence de la ligne pure
D'un ardent enthousiasme amoureux
Susceptible d'interprétations contradictoires
Le dessèche
En une preuve incontournable,

Il lui devient urgent de guérir de toutes ses failles,
De tous ses gouffres,
De toutes ses atmosphères sinistres,
Et de résilier son abonnement à blessure-hebdo.

Faire en sorte que l'horrible trou noir
Devienne soleil d'images,
Un réservoir d'allègres pensées
Pour un jour être foudroyé par la joie.

Devenir ainsi locataire de phosphorescentes étoiles,
Propriétaire de riches connaissances,
De cœurs multidimensionnels
Et de plaisirs flamboyants.

Au silence de la nuit,
A l'intérieur du désordre
Où vivent les mots :
Arrêt sur sentiment.

Sous les clichés, l'énigme !

Renier ses cicatrices,
Chercher les mots de l'insoumission
Pour maudire ce pitoyable résultat d'une vie,
Pour rester un homme debout,
Pour que devienne obsolète la nostalgie d'un ailleurs.

Et dans le vacarme silencieux
D'un chaos délirant
Devenir fou
Et ne pas le regretter

 

P. MILIQUE

 

 

 

17/11/2013

COMME UNE LAMPE D’ORGUEIL

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L'orgueil  Acrylique sur toile, 70 x 70 cm Février 2009.  (Oeuvre de Pierre MARCEL)
Pour le péché capital Orgueil, cet arbre envahit avec arrogance toute la toile, il n'y a ni ciel ni terre pour ses racines qui ne tiennent d'ailleurs plus à rien, tout va vers le haut, et se noie dans son propre feuillage 

 

COMME UNE LAMPE D’ORGUEIL

 

Après avoir pris en compte l’immaculé de la page

Qui semble adopter de façon délibérée

Une tonalité profonde au fil du temps,

Il espère proposer une forme alternative, mais déroutante,

A ce mode d’expression devenu minoritaire,

Absolu fragile constamment menacé.

 

Dans ce monde chaotique auquel il ne comprend plus rien,

Il ose prendre l’étrange chemin naissant

Qu’il lui faudra poursuivre, attentif, par la suite.

 

Au magma de ce lieu d’expérimentation, une part de sens échappe,

Faisant éclater la conspiration du mensonge de la vie.

 

A l’infime de cette intimité dont il ne faut pas parler,

Celle qui, dans sa cohérence interne ôte du discernement à l’absurde.

Le simple respect de ces émerveillements rares expose alors

L’humilité comme lampe d’orgueil dans sa propre nuit.

 

P. MILIQUE

16/11/2013

FUSIONNEL IMPROMPTU

fusionnel.jpg

FUSIONNEL IMPROMPTU

 

Tour à tour noir ou agréablement léger

S'établit un rapport de dépendance de plus en plus fort

A certaines saveurs anciennes dans leur noble simplicité.

 

On peut parvenir à une vraie joie de vivre

Au travers le mordant, l'absurde et le malheur,

A peine gêné par l'intérêt particulier

Porté aux hasards et aux coïncidences

D'une effervescence un peu baroque

Et broder en gestes de patience de subtiles variations

Qui diront notre attachement vif et notre proximité

Sous tendue au fusionnel impromptu

D'une lecture poétique du monde.

 

P. MILIQUE

14/11/2013

AFFICHER AUX DÉRIVES

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AFFICHER AUX DÉRIVES

 

Ce sont autant de lignes de fuite qui disent la confusion

A tisser, à l'ourlet de nos yeux l’écheveau sensible

D'ombres fantomatiques et entêtées,

Figées au sublime d'une perte anticipée.

 

Vie-violence comme happée par une spirale

Qui brouille toute frontière entre le bien et le mal,

Dans l'exploration sombre d'une folie

Prise dans la brume opaque de l'oubli relatif.

 

Mieux saisir enfin la complexité des pulsions

Pour afficher aux dérives de nous-mêmes

Combien est outrancière l'absurdité de l'énigme !...

 

P. MILIQUE