09/09/2017
LA NOTE 1
LA NOTE
1
Mais où peut-être bien être passée ?
Ce n'est pas possible tout de même !
Pas plus tard que tout à l'heure elle était encore là, et d'un seul coup, pouf, disparue.
Je ne suis pourtant pas fou, car je l'ai entendue plus souvent qu'à mon tour.
La note je saurais la reconnaître, de ça je suis sûr, parmi cent, parmi mille autres.
Rigoureusement immanquable, elle a sa manière bien à elle de s'annoncer.
Forte jusqu'à être puissante, légèrement appuyée et un peu aigrelette en même temps.
Précise, rapide mais pas trop pressée toutefois.
Pour tout dire, elle vivait à l’intérieur d'un long solo, au cœur d'un opus d'Hendrix.
Et maintenant, à sa place : un stupéfiant silence, une brève petite abstraction avec rien mais alors rien à entendre.
Comment une telle note peut-elle ainsi disparaître ?
A-t-on jamais entendu parler d'une si étrange chose ?
D'ailleurs, on me prendrait probablement pour un fieffé benêt si je racontais cela à quiconque.
Ce serait bien mérité, car je dois tout de même être un sacré naïf pour avaler sans rechigner la couleuvre démesurée de telles bizarreries.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
10:12 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, violence, bon dieu, pleurer dans la rue, argent, cul, caméra, pisser, pantoufles, faire sa valise, crevure, coin, contestation, bouquiner, restaurer, enchainer, cravate à pois, larme, compagne, soleil, bagne, avoir froid, enfant, douleur, mépriser, écouter son coeur, refroidir, dégommer, frustration, salaire, macchabée, pâlir, étouffer, sursauter
22/04/2017
FULGURANCE INOUÏE
FULGURANCE INOUÏE
Dans l'ombre dense de la mort
Scintillent, étonnées, des leçons de vie.
Chacun se ment, jusqu'à la toute dernière seconde,
Mais cette vie est un leurre grossier, abject,
Dont on ne peut toujours que redouter le pire.
C'est un naturel et incontournable piège mortel
Aux mâchoires acérées et avidement sinistres.
Son Père s'en est allé sans gémir, silencieux,
Comme une poussière balayée de la surface de la Terre,
Strates intemporelles au noir absolu d'un silence.
Depuis, il ne tente même plus de refouler ses larmes
Tant ce cauchemar prévisible qui l'étouffe et le ronge,
Le strie, le lacère de plaies pour toujours suppurantes.
Comment s'extirper de cette infernale horreur,
De cet effroi saisissant qui déclenche autant
D'interminables et tenaces réactions de panique?
Aussi, à ne plus connaître que le chaos de sa lâche survie
Immergée, vaincue, au cœur d'une désolation infinie,
Il éprouve la certitude indéterminée d'être sale pour toujours.
A travers l'expérience de la disparition d'un être aimé,
Le temps fait que la douleur, sourde et insistante,
S'immisce, aiguë, en une fulgurance inouïe
Qui le laisse trop exténuer pour encore vivre vraiment.
P. MILIQUE
07:10 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, fulgurance, inouï, l'ombre dense, scintiller, étonnement, des leçons de vie, chacun se ment, jusqu'à la dernière seconde, leurre grossier, abjection, redouter le pire, naturel, incontournable, piège mortel, mâchoire acérée, avidité, sinistre, le père, la mort, gémissement, silencieux, poussière balayée, la surface de la terre, trates intemporelles, noirceur, silence absolu, tentation, refouler ses larmes, cauchemar prévisible, étouffer, ronger, strier, lacérer, plaie suppurante, s'extirper, enfer, horreur, infernal, saisi d'effroi, déclencher, interminable, tenace, réaction de panique, méconnaissance, chaos, lâcheté, survie, immersion, vaincu
31/12/2016
BONHEUR MAJUSCULE
BONHEUR MAJUSCULE
J'entends les vifs échos d'une inaltérable complicité,
Et des rires échappés qu'il convient de ne pas étouffer
Répandre en mille éclats d'allégresse ininterrompus,
Cette informulable partition qui brode leur histoire.
C'est tel un résumé de tout, de douceur et de tendresse,
Qui, dans la langoureuse moiteur des regards adressés,
Cristallise l'instant au creux d'un bonheur majuscule.
P. MILIQUE
09:01 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, bonheur, majuscule, intention, pérou, vif, écho, inaltérable, complicité, rire, échapper, conditionner, étouffer, répandre, torturer, lille, éclat, allégresse, ininterrompre, informulable, partition, brodure, historien, résumé, égérie, douceur, tendresse, langoureuse, moiteur, regard, adresse, cristal, prudence, brouillard, golfe du lion, brie, bergerac;ouessant, capuchon
07/11/2016
ÉPUISANT CAUCHEMAR 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
ÉPUISANT CAUCHEMAR
2
Mauvaises vibrations tout au long de cette nuit.
Situation étrange et inconfortable qui cerne tout.
Mon regard glisse sur un brouillard récalcitrant
Qui m'interdit toute possibilité de capter les reflets
D'une tangibilité codifiée, complexe et fluctuante.
Mauvaises vibrations tout au long de cette nuit.
Tout passer sous silence se révèle vite impossible.
Offre-moi tes confidences, tes joies, tes douleurs.
Partage avec moi! Explique-moi! Réconforte-moi
Pour m'assister à mieux maîtriser mon angoisse,
Pour étouffer au mieux les mauvaises vibrations.
A moins que tout n'est été qu'un épuisant cauchemar?
Si tel est vraiment le cas, pardonne-moi de tout cela.
(FIN)
P. MILIQUE
10:03 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, situation, étrange, savoureuse, inconfortable, cerneau, regard, glisser, brouillard, récalcitrant, interdiction, possibilité, discriminatoire, capter, reflet, tangibilité, codifier, complexe, fluctant, passer sous silence, dédier, révélation, vitesse, offrir, confidence, joie, douleur, partage, expliquer, réconforter, assistanat, miteux, maîtrise, angoisse, étouffer, pardonner, oxygénation, scléroser
22/07/2016
DELIT DE FEMMES
(Si vous avez eu la belle idée d'écouter l'intense mis en musique par Valhère, concentré d'intense que j'ai partagé avec vous il y a peu, peut-être aurez-vous la curiosité de lire ce que je lui ai écrit pour lui exprimer ma perception de ses magnifiques mots.)
http://valhere.blogspot.com/
DÉLIT DE FEMMES
Dans le petit matin, aux heures où la ville fait sa toilette.
C'est le moment où l'homme se soustrait à l'autre Dame
Pour revenir, un peu piteux, auprès de la sienne.
Il se sait un peu usurpateur
Et de ce fait n'est pas fier de son délit.
Mais enfin...
«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»
Les lèvres qui reconnaissent sa peau l'enlace et l'étreint.
Irrépressible élan qui offre l'intimité fougueuse
De baisers non soustraient à l'autre, pense-t-il.
Baisers voraces et terriblement charnels.
De là naît la musique lumineuse de jours à venir
Où l'existence, revigorée, se farde de beauté.
L'homme s'était fondu à sa Dame.
Après avoir humé une dernière fois
Le parfum unique exhalé des corps repus,
Il consent à revenir auprès de celle
Qui aura passer la nuit sans lui.
La porte s'est fermée, étouffant ainsi
Le dernier cri du corps qui l'aurait fait rester.
Il songe à toutes ces heures déployées dans l'infini nocturne,
Au voile épais de la lune en deuil des étoiles.
Au pli de sa mémoire à vif, il s'invente
D'autres routes de braises où s'incendient les sens.
«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»
Il tourne le dos et s'en va là où il doit aller.
Il le fait doucement, avec précaution.
Il ne faudrait pas que ses rêves se brisent
Dans les spasmes de l'obscurité qui s'éteint.
Cependant l'homme, dans sa faiblesse,
Ne résiste pas aux remords qui pointent.
Au sortir de la nuit trop blanche,
Le regard incertain confirme l'aube blafarde.
Et il comprend soudain, avec netteté,
Que le sens n'existe jamais qu'au travers de la quête.
Il n'est pas fier de son délit,
Car il se sait misérable imposteur.
Il s'allonge auprès de la femme,
La légitime. La sienne. Du moins le croit-il.
Au vrai, mais bien sûr il l'ignore,
Il vient de trouver une place encore chaude
Auprès de la maîtresse d'un autre
Qui, dans la fusion des corps
Savait si bien, avec délicatesse, la redessiner.
«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»
P. MILIQUE
11:30 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, valhère, délit de femmes, faire sa toilette, se soustraire, revenir, piteux, usurpateur, fier, le cri, râle, aube, amant, chasser, heures mortes, lit, lèvre, peau, enlacer, étreint, irrpressible, élancer, intimité, fougueuse, baiser, soustraire, voracité, terrible, charnel, musique, lumière, revigoré, farder, humer, parfum, corps repu, étouffer, deuil, braise
17/12/2015
VACARME FAMILIER 3
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
VACARME FAMILIER
3
De quel droit lui inflige-t-il des tourments de cette nature?
Il faudra bien qu'un jour il s'apprenne à devenir grand!
Fragilité totale à ce moment-là, et elle n'y est pour rien:
Elle doit lui promettre d'en être la première persuadée.
Rapidement, il s'est senti comme aspiré par l'irrépressible,
Spirale qui souvent l’accompagne qu'il ne connaît que trop.
Il a trébuché aux commissures accueillantes de l'infatuation.
Il s'est retrouvé tout désemparé, en partance pour ses abysses,
Vaincu une fois encore par la virulence folle de ses perplexités.
Étouffé, muselé d'affres. Furieuse passe d'arme entre lui et lui.
(A SUIVRE)
P. MILIQUE
17:03 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, droit, infliger, tourment, nature, falloir, jouxter, apréhension, devenir, grandir, fragilité, totaliser, moment, rien, devoir, promesse, premier, persuader, rapidité, sentir, aspiration, irrépressible, spirale, soutenir, accompagner, connaissance, tropisme, trébucher, commissures, accuillir, infatuation, retrouver, désemparé, en partance, abysses, vaincre, virulence, folle, perplexité, étouffer, muselière, affres, furieuse, passe d'arme
12/02/2015
L'ANGOISSE DE DÉCEVOIR 3
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
L'ANGOISSE DE DÉCEVOIR
3
Parfois, dans l’absurde quotidien, dans l’éternelle insomnie de la vie,
Je perçois ma présence devenir peu à peu telle une ombre inopportune.
Je me laisse alors couler jusqu’en bas dès la moindre pente entrevue.
Je sombre et cela m’étouffe. C’est la crise de blues, désastre douloureux.
Et, dans chaque seconde comme vidée de son sang, j’écoute la pluie.
Dans le silence trompeur de la nuit, tout s’exacerbe de mots sonores.
La solitude crée les fantômes, spectres que je refuse d’abandonner.
L’esprit se tourmente, la béance conne se révèle soudain essentielle
Et je vis dans un embrasé de douleur l’impossible partage du manque.
Il ne reste plus à voir que le vide prévisible, l’absence et la désolation.
Les yeux rougis et prisonnier d’un engrenage, je me fais statue de silence,
Incapable de communiquer en de tels moments avec le reste du monde.
Et il me faut pourtant survivre jour après jour à cette désagrégation.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
10:07 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, parfaire, absurdité, quotidien, éternel, insoumission, insoumus, insomniaque, vie, percevoir, présence, devinette, peu, taler, ombre, inopportune, laisser, alors, couler, bas, moindre, pente, entrevue, sombrer, étouffer, crise, blues, désatre, douloureux, seconde, vider, sang, écouter, pluie, silence, trompeur, nuit, exacerber, mort, sonore, solitude, création, fantôme, spectre, reuser, abandonner, esprit, tourmenter, béance
24/10/2014
ÉLOIGNEMENT SALUTAIRE
ÉLOIGNEMENT SALUTAIRE
Le désordre s'installe tandis que le désert progresse
Qui donne corps à une ambiance lourde et pesante.
Univers implacable qui maltraite, étouffe et soustrait
Dans l'extrême accumulé d'une souffrance en colère.
Comment apprendre à peu à peu s'éloigner de l'autre?
A échapper de ces bras de vie qui serrent trop fort?
Quelle part de soi doit-on laisser à ceux qui restent?
Une pluie tenace, froide et déloyale,
Donne à entendre l'absence à venir
Qui se tait déjà avec une belle éloquence.
P. MILIQUE
09:53 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, éloignement, salutaire, désordre, installation, désert, progression, donation, corporel, ambiance lourde, pesant, universel, implacable, maltraitance, étouffer, soustraire, extrémiste, accumulation, souffrance, colère, commencement, apprentissage, peureux, autruche, échapper, bras, vie, serrer, fortification, question, particule, soie, laisser, rester, pluie tenace, froid, déloyal, donneur, entendre, absence, venir, taire, belle, éloquence
02/10/2014
DÉNUEMENT COMPLET
En lieu et place de cette symbolique noirceur Qui, je l'espère n'est la propriété de personne) était affichée une œuvre (magnifique) de Colette PETRISOT.
Après intervention outrée de l'artiste outragée de retrouver ici, en ce lieu de peu, une œuvre que j'avais, c'est vrai, utilisée sans lui en avoir formuler une demande préalable (en prenant bien soin toutefois d'en signaler l'artiste propriétaire), j'ai choisi de m'en dispenser.
Et j'en suis désolé!
Pas pour moi qui ne suis rien.
Pour elle plutôt, qui s'imagine que...
DÉNUEMENT COMPLET
C'est la vie qui, insoumise et opiniâtre, donne des leçons.
Cela tient souvent à rien, ou alors à bien peu de choses.
Pour se retrouver au vif d'un dénuement complet,
Éperdu de la peur, du silence et de la solitude
Enfermé dans de saisissants engrenages angoissés,
L'homme tourne toujours autour d'un puits de ténèbres
Tendues sur des affres étouffés
Qu'il persiste à considérer comme de la lumière.
Il lui faudrait des clés pour comprendre
Sa naïveté et son aveuglement lénifiants...
Un chassé-croisé commencerait alors
Entre le refus et l'interrogation,
Entre le mutisme lourd et le regard inquiet,
Entre la confiance et la fuite qui délivre !
P. MILIQUE
11:00 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dénuement, insoumis, complet, insoumission, donneur de leçons, tenir, assouvir, retrouver, vif, éperdu, peur, silence, solitude, enfermement, saisissant, engrenage, angoisse, hommage, tournoyer, puit, ténèbres, tendre, affres, étouffer, persistance, considérer, lumière, cléncomprendre, naïveté, aveuglement, lénifiant, chassé-croisé, commencement, refus, interrogation, mutisme, lourd, regard inquiet, confiance, fuite, délivrance, symbolique, noirceur, propriété, afficher, oeuvre, intervention, artistique, outrage, demande
05/08/2014
NE PAS CÉDER 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
NE PAS CÉDER
2
Il reste qu'il faut étouffer sans relâche l'attrait qu'il y a à ne penser qu'à soi. La peur est le pressentiment du réel. Et si on ne parvient pas à faire face, il faut savoir neutraliser toute velléité d'amour-propre. Lâche ? Certes, la lâcheté sait toujours se trouver de bonnes raisons d'être. C'est une sagesse irréfléchie. Et il ne sert à rien de tenter de la justifier puisque aussi bien le vrai courage se situe peut-être dans l'acceptation spontanée. Avoir le courage de ne pas l'être !
Le courage c'est d'avoir, à l'instant précis où le banal bascule dans l'insolite, des actes courageux que rien de rationnel ne peut expliquer.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
11:03 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, restaurer, foudre, étouffer, sans relâche, attrait, penser, peur, pressentiment, réaliser, parvenir, faire face, aviser, neutraliser, velléité, amour-propre, lâcheté, certifier, lâche, trouver de bonne raisons, sagesse, irréfléchi, servante, tenter, justifier, situer, acceptation, spontané, instant précis, banal, basculer, insolite, acte courageux, raréfier, rationnel, expliquer
19/12/2013
DANSE IMMOBILE
DANSE IMMOBILE
De quel poids pèse la solitude ?
On use d'artifices qui donnent l'illusion,
Prompts à nous répandre
Dans la basse célébration des apparences.
Cependant, quelques difficultés dans la réflexion,
Génèrent aussitôt un léger changement de perception.
Apparaît alors une lente dissolution des énergies
Qui soumet une volonté à l'ordinaire
Peu assujettie aux faiblesses .
Et nous habitons désormais une étonnante zone d'ambiguïté,
Où nos gesticulations résolument grotesques
S'évanouissent progressivement dans une étouffante danse immobile.
Un espace hasardeux où l'on doute des vérités les mieux établies,
Simplement parce que, rebelles encore,
Les voilà échappées de leur terreau d'origine.
Voilà que nous inventons, acharnés,
De longues nuits troubles qui traquent l'aléatoire,
Ouvrent des fissures qui dévoilent obscènes,
Un néant peut-être primordial,
L’endroit mal déterminé
Et pourtant séduisant d'une autre vie
Somptueuse de richesse.
La solitude est grand isolement certes,
Mais tellement préférable à l'intolérable compromis !
P . MILIQUE
09:34 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, danse, immobilité, poids, peser, solitude, user d'artifices, donner l'illusion, prompt, proptitude, répandre, basse, célébratin, apparence, difficultueux, réflexion, génération, léger, chargement, percepteur, apparaître, lente dissolution, énergie, soumettre à sa volonté, à l'ordinaire, frême esquif, assujettir, faiblard, habiter, étonnant, zone, ambigu, gesticulation, résolution, grotesque, s'évanouir, progressif, étouffer, espace se hasarder, douter, vérité, établissement, simple, rebelle, échappatoire, terreau, orignal, inventeur, acharnement, court
16/12/2013
YVES BOMMENEL: "VIVRE (TO LIVE)"
YVES BOMMENEL:
"VIVRE (TO LIVE)"
L'effluve est rouge et le corps mourant. La viande est putride et l'esprit s'écoule comme du sable sous le vent. Dans un baquet jeté à même le sol, une éponge éponyme. Dans l'eau, de sombres mystères et des fluides visqueux. Quelques grains d'épices amères, un chandelier éteint. Volutes des chuchotis. Clameurs étouffées des rites qu'on prépare. Là un chapelet, ici un encensoir. Sur un établi, les planches rabotés d'un cercueil tout neuf. Martèlement des clous à venir. Catafalque catacombe, encore de ce monde mais déjà presque au-delà... L'instinct guette l'instant où des limbes d'outre-tombe viendra le passeur proposer ses services. Paupières closes prêtes à accueillir la monnaie. Marbres du tombeau l'on vous grave que trop tôt. Lierres gardez nous sous vos manteaux telle la pierre qui s'érode lentement. Ni demain ni même dans un an, presque éternellement...
12:36 Publié dans GOUTTES d'ÂME, POESIES DITES EN IMAGES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, yves bommenel, effluve, rouge, corps, mourant, viande, putride, esprit, s'écoulersable, vent, baquet, jeter, sol, éponge, éponyme, eau, sombre, mystère, fluide, visqueux, grain, épice, amère, chandelier, éteindre, volutes, chuchotis, clameur, étouffer, rite, préparer, chapelet, encensoir, établir, planche, raboter, cercueil, neuf, marteler, clou, à venir, catafalque, catacombe, instinct, guetter, limbes, outre-tombe, passeur, proposer ses services