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18/12/2013

PALESTINE 1, ISRAËL 0: A SOCCER GAME IN OCCUPIED PALESTINE « NO ONE WILL STOP YOU FOREVER »

 

PALESTINE 1, ISRAËL 0
A SOCCER GAME IN OCCUPIED PALESTINE

(2’58’’)
« NO ONE WILL STOP YOU FOREVER »


A football (soccer) match in Palestine. One of the "True Stories" ("Histoires vraies") told to writer François Beaune around the Mediterranean sea.
Quand je rencontre Zleikha nous sommes au coeur du vieil Hébron, dans ce qui était le marché aux poulets avant l'installation d'une centaine de familles de colons. Zleikha Mohtaseb vit dans ce quartier barricadé de toute part pour s'occuper des jeunes palestiniens. Et souvent elle raconte cette histoire (en anglais).
"Histoires vraies" : des récits authentiques forts comme des fictions, recueillis en Méditerranée par l'écrivain François Beaune pour Marseille-Provence 2013. Ils sont rassemblés dans le livre "La lune dans le puits (éditions Verticales) et présentés ici comme des contes modernes.


Enregistrement : janvier 13
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : François Beaune

26/07/2013

LA BOÎTE A LETTRES: Romain GARY "A CHRISTEL"

 

LA BOÎTE A LETTRES

Romain GARY

"A CHRISTEL"

(© Musée des Lettres et Manuscrits)

 

Nice 14 IV 38

 

Ma petite fille, douce, mauvaise, bonne, unique...

 

Je me sens si affreusement triste et seul, que ta lettre, au lieu de m'égayer, m'a fait presque mal, m'a rendu plus triste encore et j'ai envie de pleurer comme un idiot. Si seulement je pouvais savoir que tu es à moi, à moi seul, à moi, rien qu'à moi, des pieds à la tête, de tout ton corps que je vois, comme si tu étais là couchée prés de moi, comme si je le caressais encore, partout, fillette, partout, de mes lèvres, de mes dents, de mes doigts...

Christel, dix jours sont passés depuis que tu es partie et maintenant, peut-être, tu sais mieux tu vois mieux si vraiment tu es à moi, à moi seul, comprends-tu, si toi et moi, c'est vraiment ça ou si seulement, c'était autre chose...

Je sais que tu es égoïste et que tu m'aimes dans la mesure ou ça te fait plaisir, mais je voudrais savoir si c'est quelque chose de plus fort que toi, si tu peux, vraiment, tout quitter pour être à moi, ou s’il s’agit seulement de ce genre d’amour dérisoire et charmant  auquel " il est agréable de céder de temps à autre" comme Goethe ne l’a pas écrit.

C'est très beau, Christel, le chocolat de luxe et avec moi, je le crains, il y aura fort peu de chocolat, fillette, et encore moins de luxe...

Christel, souviens-toi que les choses au monde que je respecte le plus sont l'honneur et la droiture, souviens toi que si je t'aime comme femme c'est aussi parce que je t'aime comme homme et qu'un de nos deux amours n'ira, jamais, pour moi, sans l'autre... Il est très difficile d'être un homme. Mais s'il y a quelque chose qui compte, dans la vie, s'il y a quelque chose de vraiment sacré, c'est ça : être un homme. C'est dans la mesure où tu le seras, où que tu t'efforceras de l'être (car c'est peut-être impossible) que tu seras toujours toute proche de, moi, même si des milliers de kilomètres nous séparent, c'est par cette volonté dure d'arriver à être un homme que tu seras toujours au sens le plus beau de ce mot, ma femme ...J'ai peur, Christel, que tu ne comprendras pas ces quelques mots qui ont pour moi une si grande importance. J'ai peur, aussi, que ces mots soient impossibles à comprendre, en ce moment, à Vienne...

Si je te les écris, c'est parce-que, désespérément, je cherche quelque chose qui pourrait te rapprocher de moi...   Et rien, jamais, ni le mariage, ni l'amour ni les enfants ne te rapprocheront de moi plus que ça : l'effort d'être un homme. C'est par cet effort, par cette volonté dure, par cette aspiration à la dignité humaine, à la condition humaine, que ton sang, Christel, sera dans mon sang, ta pensée dans ma pensée, et ta main fillette, dans ma main. Il y a peut-être trop de grandes lettres, trop de majuscules, dans ce que je te dis là. Mais ce ne sont pas des grandes lettres, des grands mots : ce sont, de grands sentiments et il ne faut pas avoir honte. Et puis, nous sommes seuls, en ce moment, toi et moi, personne ne nous écoute, nous pouvons parler tranquillement. Il y a bien cette horrible musique... mais je te parlerai dans l'oreille... comme ça... Il faut vivre pour cela, Christel.

Il faut travailler, lutter pour cela. Il faut aimer pour cela. Je dis « aimer » et non pas « faire l'amour ». Je voudrais être cet amour et que cet amour pour moi t'aide dans l'effort. Mais peut-être trouveras-tu un autre homme, qui t'aide mieux, plus que moi. J'en serais heureux... quoique malheureux... En tout cas, Christel, n'oublie jamais cela : rejette loin de toi l'amour qui n'enrichit pas, qui ne t'aide pas à être, à devenir homme. Je serais tellement heureux si je pouvais t'aider ! Mais il faut d'abord voir clair en toi même. Ce que je te conseille la demande beaucoup, beaucoup plus de courage que tu ne le crois. Ça n'a rien à voir avec le plaisir, et presque rien avec le bonheur... en tout cas, pas pour les gens qui croient- les malheureux ! Que le bonheur, c'est seulement le maximum de plaisir. Le bonheur - mon bonheur- c'est un chemin très dur. Sur ce chemin, il n'y a pas Sachs, il n'y a pas Bincens, il n'y a pas Lilliebro - il n'y a personne. Il faut du courage pour marcher seule sur ce chemin là, mais je te propose de marcher à deux : avec moi. Je crois que tu seras capable, un jour, de marcher sur ce chemin. Je l'ai pensé, quand je t'ai vu marcher dans la montagne, pieds nus... te souviens-tu ? Dans quelques jours, je t'enverrai une photo : toi et moi sur ce chemin là... Oui... Ne t'étonne pas ! Il faut travailler, ma lointaine, il faut étudier, être seule, lutter, souffrir beaucoup, dans l'effort et mépriser les hommes qui envoient des chocolats de luxe... Mon Dieu, je suis bête. Je t'ennuie. Non, peut-être...je ne sais pas. Quelque fois, je doute, je pense que je ne serai pas entendu... tu es tellement blonde ! J'ai parlé beaucoup trop... et je n'ai pas envie de m'arrêter... j'ai envie de continuer... je suis un imbécile ! Mais un imbécile qui t'aime.

Romain

03/01/2013

LE TOURNAGE A SAINT TROPEZ DU FILM " LES GENDARMES ET LES GENDARMETTES "

 

 

LE TOURNAGE A SAINT TROPEZ DU FILM

" LES GENDARMES ET LES GENDARMETTES "

Côte d'Azur Actualités 

06/05/1982 - 03min44s

 

Tournage du sixième Gendarme "les gendarmes et les gendarmettes" de Jean GIRAULT avec dans les principaux rôles Louis de FUNES et Michel GALABRU. Interview de ces deux acteurs, d'Elisabeth (Babeth) ETIENNE et de Jean GIRAULT. Divers plans du tournage à Saint Tropez avec Louis de FUNES, Michel GALABRU et Jacques FRANCOIS.

 

Production

France Régions 3 Nice

Générique

Lux, Marie Christine
 

17/11/2012

LES PRIX LITTERAIRES: "Procès VAUTRIN"

 

Procès VAUTRIN

Soir 3 

12/03/1990 - 02min10s

 

Jean VAUTRIN, lauréat du Prix GONCOURT 1989 pour son roman "Un grand pas vers le bon dieu", a été assigné en justice par un universitaire, Patrick GRIOLET, qui l'accuse d'avoir abondamment puisé dans ses études sur la langue cajun pour la rédaction de son roman. - Interview en studio de Patrick GRIOLET : "C'est une première dans l'histoire du plagiat. Un professeur de Nice, Etienne BRUNET, a mis les deux livres sur ordinateur pour comparaison. Il est clair que la moitié du livre de VAUTRIN est pompée directement dans mes deux ouvrages. Le livre de VAUTRIN est le plus riche en vocabulaire depuis RABELAIS. Il y a le vocabulaire de VAUTRIN et le vocabulaire cajun des français de Louisiane, qui lui aurait sans doute échappé sans mes travaux. Je réclame 50% des droits d'auteur". - Interview, dans son bureau, de Georges KIEJMAN, avocat de Jean VAUTRIN : "Je ne prends pas cette accusation au tragique (..) Faire d'un universitaire dont on a utilisé les travaux un coauteur me paraît peu sérieux. J'espère que je pourrai faire partager ce point de vue au tribunal..".

 

Production

 

France Régions 3 Nice

Générique

 

Bonnet, Véronique