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30/08/2017

RÈGLEMENT DE COMPTE 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

RÈGLEMENT DE COMPTE

3

 

Pourquoi ne parvient-il pas à contenir la douleur?

Pourquoi chaque goutte d'eau de celle-ci doit-elle,

Au gré du fatal, doit-elle nourrir son lac de souffrances?

Il renonce à comprendre, il se sait trop petit pour cela.

 

Mais, chaque fin de tempête laisse place au soleil levant.

Joie, il se trouve que ce soleil levant quotidien, c'est elle!

Il est bienheureux de vivre ainsi l'intensité dorée du soleil

Tandis que le ciel le drape de sa large cape brodée d'azur.

 

Elle l'accueille dans sa douceur, dans la force de son souffle,

Dans la tendresse infinie, dans la folle réalité de son amour.

Elle lui réapprend le goût d'être. Il a une grande confiance

En elle, elle saura lui inculquer ce qui jamais ne s'oubliera.

 

Il vit dans le ravissement permanent. Il se sent tel une bulle,

Une goutte d'eau désorientée dans la multitude cristalline,

Prisonnier volontaire des mailles du même filet. A jamais.

(FIN)

 

P. MILIQUE

 

19/02/2017

ENCHAÎNEMENT LEXICAL ET TENDANCIEUX.... UNION

Cet Enchaînement Lexical a été composé en révérencieuse référence à cet inégalable Poète qu'est Eric Ducelier. Un maitre!

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 (Comme il s'agit – cela ne vous aura pas échappé – d'un enchaînement lexical, il conviendra de remonter le fil des archives pour consulter les précédentes lettres de l'alphabet nous ayant conduits, non sans une ostentatoire désinvolture, jusque là...)

 

UNION

 

L'union est l'effectif avéré d'une symbiose provoquée par la fine combinaison, entre elles, des forces telluriques infiniment variées s'exhalant, telles des volutes éthérées, d'une tendre et prometteuse histoire d'amour.

C'est un moment à vrai dire formidable que cette communion puissamment, parce qu'elle écrit, dans la mouvance du présent, l'histoire d'un futur proche. Elle triomphe de la vie sauvage et instinctive installée tout en s'opposant, allons à l'essentiel, à la perspective d'une autre vie dans un temps, qui d'un coup ne passe plus, paresseux et stagnant comme il s'affiche.

Sphère neuve et grisante, l'union offre le luxe inouï de ce cadeau unique et irremplaçable qu'est l'apparition d'un inextinguible bonheur, animé de pulsions magiques et resplendissantes.

Naît alors un passage insoupçonné, tout entier flamboyant de couleurs chamarrées et de sensuelles beautés: celui qui mène de l'alliance profonde et ancestrale à l'unique vérité.

P. MILIQUE

 

VÉRITÉ

18/10/2016

MARASME 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MARASME

3

 

Lorsqu'il le fait, il sent s'installer en son tréfonds
Les bases d'une torturante et terrible frustration
Vision tellement navrante d'une existence sans but.
Les tendances aux accents négatifs sont si fortes
Et il est tourmenté par un tel amas d'idées noires...

Mais il s'attache à rester serein, autant qu'il le peut.
Aussi ne se laisse-t-il pas submerger par les soucis
Tant il considère que, ayant bien fait jusqu'à maintenant,
Il n'est aucune raison de ne pas faire jusqu'à dorénavant.


Parfois, cependant, la vie souffle en immenses majuscules.

FIN

 

P. MILIQUE

03/09/2016

QUI LE RONGE A L'ABSENCE...

au magma présent de l'écriture,

 

QUI LE RONGE A L'ABSENCE...



C'est la période de ces première révoltes flamboyantes
Qui traînent les êtres dans la seule spirale traumatique
D'une épreuve initiatique et quasi mimétique de la mort.

Tentative exploratoire qui passe au crible outrancier
La scène fondatrice et créatrice de ressources dérisoires,
Le regard définitivement hagard de l'irréel et de l'opaque
D'âmes et de corps empoisonnés par le chaos événementiel.
Ce qui s'installe se confronte au jugement de ses sentiments
Alimentés par le tourbillon du chemin qui reste à découvrir.

La cicatrice s’entrouvre et les masques tombent
Au regret enchevêtré de tragique et d'halluciné
Qui le ronge, à l'absence d'elle qu'il a tant aimé,
Seule capable d'exorciser la nostalgie de son passé
Dans l'attente d'un destin, d'une fatalité sensée
Indiquant le jusqu'au bout, et pimente l'étendue
D'une jolie suavité saillant de tendresse exquise.

P. MILIQUE

10/03/2016

L’ÉCRIN DES NOUVEAUX JOURS

au magma présent de l'écriture,

 

L’ÉCRIN DES NOUVEAUX JOURS
 
 
C'est ainsi: un temps s'en va et l'autre s'en vient,
Les années font de même qui toujours récidivent.

Que serions-nous sans l'espérance d'un avenir
Prêt à nous offrir l'aube d'une réponse neuve?

Le passé déjà s'éloigne en clignant des paupières,
Le présent s'embrase de ce qu'il n'est bientôt plus
Tandis que le destin ébroue ses ailes d'impatience.

Voilà les ondes batifolantes de notre espace temporel,
Feux-follets enjoués présageant les délices en devenir.
Déjà un rêve s'installe dans l'écrin des nouveaux jours
Éclairés d'une parure d'étoiles, perles providentielles.

Nous sommes au pays des songes et des vérités imaginées.
Des rubans de soie volent, distraits par un souffle poétique,
Des fragments de soleil déploient l'azur dans l'éther du ciel.

Chargé d'émotions l'horizon foisonne de papillons,
Pures promesses d'arcs-en-ciel et de rires joyeux,
Escale printanière au cœur d'histoires inachevées,
Pensées fugaces dissimulées au fleuve de l'énigme.

C'est ainsi: un temps s'en va et l'autre s'en vient,
Les années font de même qui toujours récidivent.

P. MILIQUE

08/03/2016

GLACIATION

au magma présent de l'écriture,

 

GLACIATION


Une térébrante période de glaciation s'installe.
Le sang de l'amour, froid, coagule dans les veines.

Un bruit de cœur brisé craque sous les semelles,
Les lèvres de ce qui étaient se serrent, bleuies,
Gercées par la chaleur piquante d'un sentiment
Qui ne filtre plus que contrainte au travers d'elles.

La chair de la tempête intérieure se fait diaphane
Dans la blancheur neigeuse d'un silence dénudé
Qui, démesurément obstiné, se fixe au désarroi.

Ce silence à rendre sourd, se tourne vers le ciel
Comme pour, d'une muette parole, l'invectiver.
Et le vent polaire le fige dans ce qui ne sera pas.

Dans ce théâtre du rien, entends-tu les balalaïkas
Alors qu'un renard de glace décompose le destin
Tandis qu'au plus profond des grottes oublieuses
Les stalagmites de cristal se jalousent, stupéfaits.

Une térébrante période de glaciation s'installe.
Le sang de l'amour, froid, coagule dans les veines
Que tout diffracte au sclérosé d'un présent minéral.

P. MILIQUE

16/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 13

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

13

Au cœur du Phare, le noyau protecteur s'est inséré dans les mailles immuables de l'instant. Tandis qu'à l'extérieur l'avenue régurgite avec difficulté le trop-plein d'automobiles prises au piège de la transhumance quotidienne, et que nous sommes l'un et l'autre retournés à la véhémence discrète de nos vies intérieures s'installe, sur la pointe du silence comme pour ne pas nous importuner, un calme de solitude dans la lumière affaiblie par le fléchissement du jour.

Monsieur Eliott?

Il ne manque pas d'air le félin! Monsieur, éprouvant peut-être l'irrépressible besoin de dégourdir ses pattes ankylosées, n'a pas trouvé plus amusante idée que d'emprunter le trajet habituel, qu'il sait pourtant parfaitement ne pas être autorisé à faire. A savoir, celui qui passe très précisément par le clavier d'ordinateur. Pourquoi considère-t-il cette endroit-là, justement celui-là, comme l'indéfectible sien? Mystère.
Pour me répondre, il adopte son bien connu air le plus ironiquement étonné puis, non sans une lourde pointe d'agaçante minauderie, s'adresse à moi.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

03/11/2015

A EN PERDRE LE SOUFFLE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

A EN PERDRE LE SOUFFLE

2

La journée s'installe, désespérément laide de son absence.
Peut-être n'est-il d'ailleurs uniquement malade que de ça?
Il voudrais tant se trouver à ses côtés. Le comprend-elle?
Mais le présent situationnel les maintient dans l'éloignement.
Leurs doigts ne peuvent se mêler serrés, s'affirmer entre eux.
Alors, son tréfonds lui parle. A perte de voix. A perte de souffle.

Elle est beaucoup trop loin de lui, mais pas suffisamment encore
Pour ne pas entendre ce rugissant cri d'amour qui sourd de lui.

Il se doit de rassurer son aimée, il n'est rien d'alarmant.
Il ne s'agit que des truismes triviaux au jour de chacun.
Juste: est-il vraiment possible à quelqu'un de trop aimer?

(FIN)

P. MILIQUE

 

20/08/2015

EN ROUTE POUR L'INEXORABLE 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

EN ROUTE POUR L'INEXORABLE

3

Le douteux spectacle de la vieillesse en cours d'installation réinvente le regard des autres. Pourtant, on s'était bien promis de n'avoir jamais la faiblesse de subir l'âge, pas plus que  le reproche d'autrui. Mais cette éclosion d'automne pourvoyeuse de stigmates irréversibles, exalte dans le même temps le naufrage en cours. L'inéluctable tentation du déni protecteur se fait jour, mais il ne saurait cependant dispenser d'appréhender la réalité! Une lente mais inexorable dissolution nous assaille, faisant de nous des spectateurs abasourdis par ce qui est. Le corps ne se meut plus qu'avec des semelles de plomb, et le moral déprime. Toutefois, il serait bien inutile et, stérile même, de s'épuiser davantage dans les dégâts occasionnés. Et, tandis que le physique entame sa lente dissolution, le visage lui, déjà empâté, se farde d'ingratitude jusqu'à se fermer aux autres.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

31/07/2015

LE CHARME ENCHANTEUR DE LA MORT 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LE CHARME ENCHANTEUR DE LA MORT

3

L'évidence s'installe, il n'y aura pas d'autres tentatives.
L'épreuve à laquelle se confronte le solitaire est absolue
Et son vif épuisement s'aiguise en  lancinante douleur.
Le possible affiché aujourd'hui se pare d'intolérable
Aux confins sans limites d'une nuit questionneuse d'indéfini
Où se terrent tant de faiblesses aux accents d'irrévocable
Qui l'instaure agrégat de vide en mouvement vers le rien.

L'amplitude d'un désarroi exprime mieux qu'un cri
Le temps vain et démesuré trop difficultueux à vivre.
Qu'il est aisé dès lors le charme naturel de la mort!

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

21/06/2015

UN CIEL LOURD D’HYPOTHÈSES 1

au magma présent de l'écriture

 

UN CIEL LOURD D’HYPOTHÈSES

1

On connaît le printemps étiolé depuis longtemps.
Inséré au souffle, le temps est désormais installé.
L'addition des jours teints aux couleurs du présent
S'applique à laisser venir ce qui vient en gestes immuables
En tricotant la durée d'un air détaché qui ne trompe pas.

Lasse, la signature générationnelle parachève son œuvre.
Entré en coïncidence au cœur de l'instant, le désormais titube
Dans l'animé des lieux qui voyagent au-delà de l'horizon.
Un cortège de pensées insomniaques, aiguisées de fatigue,
Heurtent de plein fouet l'espérance d'une immensité résumée.
Nous ne savons rien du futur, c'est pourtant le moment choisi
Par de lointains ouragans pour laisser transparaître un passé
Qui s'éloigne avec la force du destin sur la pointe des jours.
Une fine chiffonnade de regrets érafle le cœur qui s'interroge,
Inquiet, mais au décompte des saisons le corps ne ment jamais.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

03/02/2015

UNE APPÉTENCE MORTIFÈRE 1

au magma présent de l'écriture,

 

UNE APPÉTENCE MORTIFÈRE

1

L'abysse est si profond dans lequel il bascule.

Au sortir d'éprouvants voyages au centre de sa tête,
Il s'englue dans la désespérance d'aubes glauques aux relents marécageux.
Depuis longtemps déjà, il s'est installé dans la routine d'un perpétuel chagrin.
Depuis, il habite les ténèbres de l'avilissement de soi, à la recherche d'impossibles repères.

Lorsque la plus infime vétille peut prendre de si considérables proportions
Alors qu'une lassitude envahissante lui renvoie l'impitoyable image de sa médiocrité,
Tout devient insurmontable et se conjugue pour tenir la paix intérieure éloignée de lui.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE