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15/03/2017

LA MUSIQUE DES MOTS

au magma présent de l'écriture,

 

LA MUSIQUE DES MOTS



Qu'il est bon de vous lire et doux de vous entendre,
De ressentir en son tréfonds l'émotion s'exacerber.
On écoute sonner vos mots comme on lit la musique,
On en ressent puissamment l'inspiration mélodique.

L'intensité évocatrice véhiculée par la musique des mots
Compose l'invraisemblable concerto, centre de référence.
Le texte se révèle pénétrant lui aussi, émouvant d'absolu
Au cœur de ces néophytes pour qui l'univers de l'exprimé
Met à disposition le sas protecteur d'un refuge bienfaisant.

Ces mots choisis décidés qui attirent et émeuvent tout autant
Parviennent en certaines occasions à provoquer le trouble
Tout comme savent le faire l'exaltation et la ferveur parfois.

Ces mots qui déclenchent dès l'impact
L'impérieux désir d'en savoir davantage.
Ces mots qui abolissent la solitude installée
Pour la restituer plus misanthrope encore.
Quelquefois, au détour d'un éclat de lucidité
Ils instillent désenchantements et déceptions.

Tout cela n'est pas très clair, alambiqué même,
Expression maladroite d'une pensée troublée,
Complexifiée par de paresseuses arabesques
Face à l'avidité profuse de faire juste simple.


P. MILIQUE

29/11/2016

MACHINE A FANTASMER

au magma présent de l'écriture,

 

MACHINE A FANTASMER



Ce sont des hommes vulgaires qui, depuis toujours,
Paraissent n'être plus considérés par ces dames
Que comme de primitives machines à fantasmer.

Cependant, il est pour le moins rassurant de constater
Qu'en certaines occasions qui viennent à se multiplier,
La gente féminine ne se prive d'aucunes circonstances
Pour arpenter fébrilement ce même terrain si vilipendé.

Il est magnifique et nécessaire le singulier certificat
Qui démontre combien, malgré la réticence latente,
L'entité humaine et sa substance ont réussi leur fusion.

Éprouvons le bon et l'indicible de ce moment rare où,
Souligné de l'âme pulpeuse qui en rehausse l'ensemble,
Est distincte l'onde d'un passé qui pourtant reste à venir.


P. MILIQUE

25/08/2015

ENRICHISSEMENT IRRÉFUTABLE

au magma présent de l'écriture,

 

ENRICHISSEMENT IRRÉFUTABLE



La période à venir s'annonce fructueuse
Et il est bon de l'observer avec exaltation.

L'amour y occupe toute la place et tient tous les rôles.
Il est un infini cosmos à lui seul, déroutant parce que saturé
De tant de mutations, d'extases, d'émotions et d'expériences.

Comment et pourquoi faudrait-il renoncer à cette fierté?
L'amour se doit d'être fort et s'exacerber dans la création
Pour ne jamais bloquer, ni même ralentir, l'intense désir d'avancer,
D'aller plus loin, plus profond dans l'enrichissement irréfutable
Afin de s'éprouver le plus semblable avec le portrait de soi-même.
Négation vaine à être ce que l'on est. Heureux tout simplement.

L'esprit ouvert et limpide transporte avec fidélité au royaume du rêve.
Et, parce que rien n'est réalisable sans arguer d'une confiance absolue,
Parce que rien, jamais, ne saura remplacer l'éclatante immensité céleste
De leurs radiances mutuelles qui leur dictent de vivre l'un pour l'autre...

P. MILIQUE

03/05/2014

ÊTRE AU PLUS PRES DE SOI 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ÊTRE AU PLUS PRES DE SOI

2

 

Épures discrètes et nourries d'improbables chimères

Qui supposent l'illusoire anticipation d'instants aléatoires

Enfin débarrassés de ce calamiteux mélange de facilités et de subtilités,

Générateur inattentif d'une vie toute d'effervescence et d'imprévus douteux.

 

Porté par une cohérence interne ouvertement contradictoire,

Il s'agit d'entrer au plus vite en résonance avec l'univers alternatif

En s'affranchissant pour de bon des craintes parasitaires

Imposées par l'incorrigible suspicion née de l'incompréhensible.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

09/03/2014

DISPARAITRE DANS LE PRÉVISIBLE 4

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DISPARAITRE DANS LE PRÉVISIBLE

4

 

Il n'est plus qu'à souhaiter de réelles, grosses et bonnes bouffées d'oxygène.

A espérer que la vie consente à passer encore des plats au fumet savoureux

Et qu'elle se mette à chanter, chaque jour et tous azimuts sa plus belle mélodie.

A travers l'avancée naturelle des jours, sa nature même sera toujours présente

Avec ses beautés concrètes afin qu'il ne reste plus qu'à savourer les doux échos,

Des reflets dans le devenir d'une existence exacte comme une tendre poésie.

Ce serait comme excès de vie salvateur, une gestuelle disponible et infinie, porteuse

De cette incertitude fusionnelle et immédiate, bénéficiaire des sentiments initiés.

 

Grâce à sa disponibilité sans limites, elle fera ressortir son impérieuse nécessité

Et poursuivra, de sa tendresse affectueuse, son chemin énigmatique et altier.

(FIN)

 

P. MILIQUE

24/02/2014

UNE NORIA DE PERSPECTIVES

au magma présent de l'écriture,

 

UNE NORIA DE PERSPECTIVES

 

Je ne suis pas inquiet, j’ai de bonnes vibrations pour toi.

Je sais que tu tant que circulera en toi ces flux d’intensité

Tu seras en mesure de donner forme à tes émotions, à tes désirs.

 

Pour toi le soleil répudiera son abri de nuages temporaires.

Chacune  de tes actions sera comme un jardin que tu cultives,

Et chacune de tes pensées apaisées s’y promènera, flâneuse.

 

Du temps à nouveau libéré fleurira les heures de rires irrépressibles

A chercher de l’ombre pour te protéger du soleil sournois de la raison.

A qui sert-elle lorsqu’on sait et que l’on agit conformément à ce savoir ?

 

Désormais l’à-venir, illuminé de sa noria d’étincelantes perspectives

Aura pour seul objectif d’accéder à cet impalpable bien-être définitif,

 A la source déconcertante riche d’émotions illimitées nommée Bonheur.

 

P. MILIQUE

26/07/2013

LA BOÎTE A LETTRES: Romain GARY "A CHRISTEL"

 

LA BOÎTE A LETTRES

Romain GARY

"A CHRISTEL"

(© Musée des Lettres et Manuscrits)

 

Nice 14 IV 38

 

Ma petite fille, douce, mauvaise, bonne, unique...

 

Je me sens si affreusement triste et seul, que ta lettre, au lieu de m'égayer, m'a fait presque mal, m'a rendu plus triste encore et j'ai envie de pleurer comme un idiot. Si seulement je pouvais savoir que tu es à moi, à moi seul, à moi, rien qu'à moi, des pieds à la tête, de tout ton corps que je vois, comme si tu étais là couchée prés de moi, comme si je le caressais encore, partout, fillette, partout, de mes lèvres, de mes dents, de mes doigts...

Christel, dix jours sont passés depuis que tu es partie et maintenant, peut-être, tu sais mieux tu vois mieux si vraiment tu es à moi, à moi seul, comprends-tu, si toi et moi, c'est vraiment ça ou si seulement, c'était autre chose...

Je sais que tu es égoïste et que tu m'aimes dans la mesure ou ça te fait plaisir, mais je voudrais savoir si c'est quelque chose de plus fort que toi, si tu peux, vraiment, tout quitter pour être à moi, ou s’il s’agit seulement de ce genre d’amour dérisoire et charmant  auquel " il est agréable de céder de temps à autre" comme Goethe ne l’a pas écrit.

C'est très beau, Christel, le chocolat de luxe et avec moi, je le crains, il y aura fort peu de chocolat, fillette, et encore moins de luxe...

Christel, souviens-toi que les choses au monde que je respecte le plus sont l'honneur et la droiture, souviens toi que si je t'aime comme femme c'est aussi parce que je t'aime comme homme et qu'un de nos deux amours n'ira, jamais, pour moi, sans l'autre... Il est très difficile d'être un homme. Mais s'il y a quelque chose qui compte, dans la vie, s'il y a quelque chose de vraiment sacré, c'est ça : être un homme. C'est dans la mesure où tu le seras, où que tu t'efforceras de l'être (car c'est peut-être impossible) que tu seras toujours toute proche de, moi, même si des milliers de kilomètres nous séparent, c'est par cette volonté dure d'arriver à être un homme que tu seras toujours au sens le plus beau de ce mot, ma femme ...J'ai peur, Christel, que tu ne comprendras pas ces quelques mots qui ont pour moi une si grande importance. J'ai peur, aussi, que ces mots soient impossibles à comprendre, en ce moment, à Vienne...

Si je te les écris, c'est parce-que, désespérément, je cherche quelque chose qui pourrait te rapprocher de moi...   Et rien, jamais, ni le mariage, ni l'amour ni les enfants ne te rapprocheront de moi plus que ça : l'effort d'être un homme. C'est par cet effort, par cette volonté dure, par cette aspiration à la dignité humaine, à la condition humaine, que ton sang, Christel, sera dans mon sang, ta pensée dans ma pensée, et ta main fillette, dans ma main. Il y a peut-être trop de grandes lettres, trop de majuscules, dans ce que je te dis là. Mais ce ne sont pas des grandes lettres, des grands mots : ce sont, de grands sentiments et il ne faut pas avoir honte. Et puis, nous sommes seuls, en ce moment, toi et moi, personne ne nous écoute, nous pouvons parler tranquillement. Il y a bien cette horrible musique... mais je te parlerai dans l'oreille... comme ça... Il faut vivre pour cela, Christel.

Il faut travailler, lutter pour cela. Il faut aimer pour cela. Je dis « aimer » et non pas « faire l'amour ». Je voudrais être cet amour et que cet amour pour moi t'aide dans l'effort. Mais peut-être trouveras-tu un autre homme, qui t'aide mieux, plus que moi. J'en serais heureux... quoique malheureux... En tout cas, Christel, n'oublie jamais cela : rejette loin de toi l'amour qui n'enrichit pas, qui ne t'aide pas à être, à devenir homme. Je serais tellement heureux si je pouvais t'aider ! Mais il faut d'abord voir clair en toi même. Ce que je te conseille la demande beaucoup, beaucoup plus de courage que tu ne le crois. Ça n'a rien à voir avec le plaisir, et presque rien avec le bonheur... en tout cas, pas pour les gens qui croient- les malheureux ! Que le bonheur, c'est seulement le maximum de plaisir. Le bonheur - mon bonheur- c'est un chemin très dur. Sur ce chemin, il n'y a pas Sachs, il n'y a pas Bincens, il n'y a pas Lilliebro - il n'y a personne. Il faut du courage pour marcher seule sur ce chemin là, mais je te propose de marcher à deux : avec moi. Je crois que tu seras capable, un jour, de marcher sur ce chemin. Je l'ai pensé, quand je t'ai vu marcher dans la montagne, pieds nus... te souviens-tu ? Dans quelques jours, je t'enverrai une photo : toi et moi sur ce chemin là... Oui... Ne t'étonne pas ! Il faut travailler, ma lointaine, il faut étudier, être seule, lutter, souffrir beaucoup, dans l'effort et mépriser les hommes qui envoient des chocolats de luxe... Mon Dieu, je suis bête. Je t'ennuie. Non, peut-être...je ne sais pas. Quelque fois, je doute, je pense que je ne serai pas entendu... tu es tellement blonde ! J'ai parlé beaucoup trop... et je n'ai pas envie de m'arrêter... j'ai envie de continuer... je suis un imbécile ! Mais un imbécile qui t'aime.

Romain

09/07/2012

MIROITEMENT DE SURFACE

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MIROITEMENT DE SURFACE

 

Le fondamental est que chaque individu

Pense être l'unique détenteur de la vérité.

Voilà ce qui est bon, voilà ce qui est mauvais!...

 

Dans la quintessence d'un temps sinistre,

Il subit une violent exclusion à se coltiner au réel

D'un quotidien injuste et nauséabond

Laissant transparaître la souffrance vive

D'humains assujettis en révolte contre le hideux.

 

Toute créativité doit affronter cette terreur-là

Avec pour seul destinataire identifié l'écho de sa propre voix.

 

Observateur silencieux d'un monde à l'obstiné de l'étroit,

Qui d'un gris ombré barre la route des merveilles,

Il découvre l'inaccessibilité prévisible à côtoyer

Le presque rien de la vie de tous les jours.

 

Alors, acceptant enfin le tragique illusoire

D'un miroitement de surface sous lequel gît un gouffre,

Il se réfugie confiant derrière ce qui lui reste d'enfance,

Au plus profond d'un silence protecteur,

Seul comportement qui communique encore...

 

P. MILIQUE