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12/05/2017

A L'AURORE IRISÉE

au magma présent de l'écriture,

 

 

A L'AURORE IRISÉE

1

 

Comme une lueur étincelant dans un écrin d'étoiles

Quelque part arrimées au tréfonds de l'espace-temps

D'un nulle part de partout présent au cœur de l'ailleurs,

Coule dans ses veines un sang lourd, carminé de lumière.

 

De ce vide au centre de lui où résonne l'écho de son cœur,

De ces partitions escomptées aux accents de sincérité,

Se creusent les scissures incertaines d'un éternel mystère

Que même le silence cadenassé ne parvient plus à réprimer.

 

A l'ombre des mots immergés dans l'éternité,

A l'encre de feu transmetteuse de ses espoirs,

A l'aurore irisé des premiers sourires naissant,

Siège, exacerbée, la douceur des écrits échangés.

 

Aux aubes taciturnes, aux foudres incrédules,

Tandis que la lueur du jour déjà féconde la vie,

Brûle dans ses artères en attente, le feu embrasé

D'un cœur et d'une âme secrètement enchaînés.

(FIN)

 

P. MILIQUE

26/01/2017

BLEU FRATERNEL

au magma présent de l'écriture,

 

BLEU FRATERNEL



Une présence pure dans la vie confuse
Qui délaye d'azur les chagrins pluvieux.

Il est des phrases tournées comme celle-ci
Qui parviennent à dire ce qu'elles ont à dire!
Il est des phrases troussées comme-celle-ci
Qui s'autorisent à être tellement davantage.

Son plaisir fut total d'avoir entre ses doigts,
Dans son œil, cette page inespérée et si belle.
D'un bleu intense, si intimidé, si intimidant.
Un bleu céruléen qui protège le sens des mots,
Qui les enveloppe dans la chaleur apaisante
De ses grandes ailes protectrices, qui les dissimule,
Les soustraits presque, afin qu'ils ne risquent pas
D'être agressés par l'éclat d'un éclair trop violent,
Trop cru, aux marges d'une œillade non autorisée.

Une présence pure dans la vie confuse
Qui délaye d'azur les chagrins pluvieux
D'un regard complice, d'un bleu fraternel.

P. MILIQUE

17/10/2015

LE CŒUR EN LARMES 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LE CŒUR EN LARMES

3

Vous êtes cette part de lumière qui affirme
Que nul ne peut faire du présent sans passé!
Certes, rien ne saurait jamais être définitif,
Mais dans l'instant, je suis tellement mieux.
Acceptez le fait de n'y être pas pour rien:
C'est le très probant résultat de votre dévouement titanesque
Qui s'est attaché à me fournir à chaque fois de quoi vivre encore
Qui m'offre désormais un regain d'appétit à exister malgré tout,
Grâce à ce lien que vous tissez pour qu'il me retienne au peut-être.

(FIN)

P. MILIQUE

16/09/2015

EN MÈCHES DE SOUVENIRS 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

EN MÈCHES DE SOUVENIRS

2


Je me souviens de ces enivrantes senteurs de l'été,
Les teintes changeantes à l'horizon sans fin de la plaine,
Les frondaisons des arbres ployés au souffle du vent léger
Et les bains dans le fleuve ponctués de nos rires démesurés.
Tout, avec une belle complicité, exaltait un même idéal.
Nous nous prélassions avec langueur dans l'incandescence
Obtenue de manière aussi coruscante que vertigineuse,
Sa beauté fragile irriguait tout de sensualité paradisiaque.
Visage rayonnant, jolie moue lascive et formes désirables.
Puis, perte d'innocence dans un passage à l'acte fantasmé.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

26/07/2013

LA BOÎTE A LETTRES: Romain GARY "A CHRISTEL"

 

LA BOÎTE A LETTRES

Romain GARY

"A CHRISTEL"

(© Musée des Lettres et Manuscrits)

 

Nice 14 IV 38

 

Ma petite fille, douce, mauvaise, bonne, unique...

 

Je me sens si affreusement triste et seul, que ta lettre, au lieu de m'égayer, m'a fait presque mal, m'a rendu plus triste encore et j'ai envie de pleurer comme un idiot. Si seulement je pouvais savoir que tu es à moi, à moi seul, à moi, rien qu'à moi, des pieds à la tête, de tout ton corps que je vois, comme si tu étais là couchée prés de moi, comme si je le caressais encore, partout, fillette, partout, de mes lèvres, de mes dents, de mes doigts...

Christel, dix jours sont passés depuis que tu es partie et maintenant, peut-être, tu sais mieux tu vois mieux si vraiment tu es à moi, à moi seul, comprends-tu, si toi et moi, c'est vraiment ça ou si seulement, c'était autre chose...

Je sais que tu es égoïste et que tu m'aimes dans la mesure ou ça te fait plaisir, mais je voudrais savoir si c'est quelque chose de plus fort que toi, si tu peux, vraiment, tout quitter pour être à moi, ou s’il s’agit seulement de ce genre d’amour dérisoire et charmant  auquel " il est agréable de céder de temps à autre" comme Goethe ne l’a pas écrit.

C'est très beau, Christel, le chocolat de luxe et avec moi, je le crains, il y aura fort peu de chocolat, fillette, et encore moins de luxe...

Christel, souviens-toi que les choses au monde que je respecte le plus sont l'honneur et la droiture, souviens toi que si je t'aime comme femme c'est aussi parce que je t'aime comme homme et qu'un de nos deux amours n'ira, jamais, pour moi, sans l'autre... Il est très difficile d'être un homme. Mais s'il y a quelque chose qui compte, dans la vie, s'il y a quelque chose de vraiment sacré, c'est ça : être un homme. C'est dans la mesure où tu le seras, où que tu t'efforceras de l'être (car c'est peut-être impossible) que tu seras toujours toute proche de, moi, même si des milliers de kilomètres nous séparent, c'est par cette volonté dure d'arriver à être un homme que tu seras toujours au sens le plus beau de ce mot, ma femme ...J'ai peur, Christel, que tu ne comprendras pas ces quelques mots qui ont pour moi une si grande importance. J'ai peur, aussi, que ces mots soient impossibles à comprendre, en ce moment, à Vienne...

Si je te les écris, c'est parce-que, désespérément, je cherche quelque chose qui pourrait te rapprocher de moi...   Et rien, jamais, ni le mariage, ni l'amour ni les enfants ne te rapprocheront de moi plus que ça : l'effort d'être un homme. C'est par cet effort, par cette volonté dure, par cette aspiration à la dignité humaine, à la condition humaine, que ton sang, Christel, sera dans mon sang, ta pensée dans ma pensée, et ta main fillette, dans ma main. Il y a peut-être trop de grandes lettres, trop de majuscules, dans ce que je te dis là. Mais ce ne sont pas des grandes lettres, des grands mots : ce sont, de grands sentiments et il ne faut pas avoir honte. Et puis, nous sommes seuls, en ce moment, toi et moi, personne ne nous écoute, nous pouvons parler tranquillement. Il y a bien cette horrible musique... mais je te parlerai dans l'oreille... comme ça... Il faut vivre pour cela, Christel.

Il faut travailler, lutter pour cela. Il faut aimer pour cela. Je dis « aimer » et non pas « faire l'amour ». Je voudrais être cet amour et que cet amour pour moi t'aide dans l'effort. Mais peut-être trouveras-tu un autre homme, qui t'aide mieux, plus que moi. J'en serais heureux... quoique malheureux... En tout cas, Christel, n'oublie jamais cela : rejette loin de toi l'amour qui n'enrichit pas, qui ne t'aide pas à être, à devenir homme. Je serais tellement heureux si je pouvais t'aider ! Mais il faut d'abord voir clair en toi même. Ce que je te conseille la demande beaucoup, beaucoup plus de courage que tu ne le crois. Ça n'a rien à voir avec le plaisir, et presque rien avec le bonheur... en tout cas, pas pour les gens qui croient- les malheureux ! Que le bonheur, c'est seulement le maximum de plaisir. Le bonheur - mon bonheur- c'est un chemin très dur. Sur ce chemin, il n'y a pas Sachs, il n'y a pas Bincens, il n'y a pas Lilliebro - il n'y a personne. Il faut du courage pour marcher seule sur ce chemin là, mais je te propose de marcher à deux : avec moi. Je crois que tu seras capable, un jour, de marcher sur ce chemin. Je l'ai pensé, quand je t'ai vu marcher dans la montagne, pieds nus... te souviens-tu ? Dans quelques jours, je t'enverrai une photo : toi et moi sur ce chemin là... Oui... Ne t'étonne pas ! Il faut travailler, ma lointaine, il faut étudier, être seule, lutter, souffrir beaucoup, dans l'effort et mépriser les hommes qui envoient des chocolats de luxe... Mon Dieu, je suis bête. Je t'ennuie. Non, peut-être...je ne sais pas. Quelque fois, je doute, je pense que je ne serai pas entendu... tu es tellement blonde ! J'ai parlé beaucoup trop... et je n'ai pas envie de m'arrêter... j'ai envie de continuer... je suis un imbécile ! Mais un imbécile qui t'aime.

Romain

22/07/2013

LES DESCHIENS: "LE GOÛTER AU PÂTE"

 

LES DESCHIENS

"LE GOÛTER AU PÂTE"

17/06/2013

CESAR VALLEJO : "HIVER PENDANT LA BATAILLE DE TERUEL"

 

CESAR VALLEJO 

"HIVER PENDANT LA BATAILLE DE TERUEL"

Lu par Thierry Hancisse


Extrait de Poèmes humains, éditions du Seuil, 2011

Traduit de l’espagnol par François Maspero

Extraits choisis par Philippe Garnier

 

Cesar Vallejo est né à 3000 mètres d’altitude dans les Andes péruviennes en 1892, onzième enfant d’une famille pauvre où se mêlent les sangs espagnol et indien. Il a connu les plantations sucrières et le travail des mines, il a vu de très près l’exploitation qui confine à l’esclavage. Très vite il met le langage sous tension et invente un humanisme violent, sans aucune trace de sentimentalité, parsemé d’images à la force hermétique. Ses premiers recueils le situent d’emblée dans l’avant-garde des années 20. Communiste, fuyant la police péruvienne, il vivra et mourra dans le dénuement à Paris en 1938. Les plus intenses de ses textes ont été écrits pendant la Guerre d’Espagne, dans le recueil Espagne, éloigne de moi ce calice.

 

Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet

Réalisation : Michel Sidoroff

26/02/2013

LE JOURNAL DE PERSONNE: " DES ACCORDS "

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

 Superbe et talentueuse... 

  A l'écriture riche et précise.

  Il est important de ne pas passer à côté

  Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine! 

  http://www.lejournaldepersonne.com/  Ou sur sa chaine Youtube:
http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U


Pour produire un son nouveau sans prendre en considération le sang qui coule dans nos veines,
j'ai réuni tous mes violonistes pour voir et savoir dans quelle mesure ils pourront accorder leurs violons entre eux pour que je puisse orchestrer sans peine.

16/01/2013

LA TOTALE : Coup de malchance à Marseille « J'ai du shit à vendre » (3’39’’)

 

LA TOTALE

Coup de malchance à Marseille
« J'ai du shit à vendre »

(3’39’’)

 

L'histoire vraie d'un Marocain du Rif, débarqué à Marseille avec deux kilos de cannabis et des rêves de fortune... "Histoires vraies" : des récits authentiques aussi forts que des fictions. Des histoires drôles ou terribles où le quotidien bascule dans l'extraordinaire. Sans exotisme parfumé à l'huile d'olive, des récits recueillis dans treize ports de Méditerranée par l'écrivain François Beaune pour Marseille 2013.


Enregistrements : Mai 12
Mise en ondes & mix : Charlie Marcelet
Réalisation : François Beaune