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11/06/2015

AMOUR FILIAL 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

AMOUR FILIAL

2

Il y a ces mots d'avant l'évocation de la détestation du Père
Qui précisent à cœur tout l'amour que tu éprouves pour lui.
Parce que c'est bien d'amour dont évidemment il s'agit,
Celui-là même qu'il ressent forcément à ton encontre.
Mais c'est difficile les relations filiales affectives que les dire...
Car elles naissent souvent d'un égoïsme superbe et exacerbé.
Alors le Père pour le bien de son fils, il en est plus que persuadé,
S'affranchit de toute velléité de sentimentalité excessive.
Il exige de toi du travail parce qu'il t'imagine tout dévorer.
Pour lui, c'est l'indispensable pour toute progression de vie.
Conçoit-il le mal que ses désirs t'infligent? L'ignore-il tant?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

04/05/2015

CHAQUE MAIN TENDUE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CHAQUE MAIN TENDUE

2

En certaines occurrences, il apparaît clairement que seule la possession d'un égoïsme avéré offre la condition première d'un heureux don de soi. Et que c'est peut-être même une disposition ambigüe tant il est périlleux, parfois, de penser à autrui avant de penser à soi. Dès lors, si cet égoïsme n'est pas, on peut considérer qu'il ne peut exister d’intentions réellement généreuses. Si tel était le cas, il ne resterait plus à chacun qu'à rejoindre son île muette, au milieu d'un océan d'une solitude aussi mélancolique qu'un linceul de désespérance.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

26/12/2014

L'INSIGNIFIANT 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

L'INSIGNIFIANT

2

L’unique responsable de cette engeance, c’est moi.
A force de m’abandonner de manière systémique
Au flux et au reflux de mes ressassements divers,
A force de ruminer sans répit les mêmes noires pensées,
A force de me torturer l’esprit de questions inutiles,
A force de n’alimenter l’insoluble que d’invérifiable,
A force de ne toujours offrir aux autres qu’un moi enténébré,
Comment serais-je devenu autre chose qu’infréquentable?

Depuis, je m’enfonce davantage encore dans la solitude.
Je ne suis plus qu’une grande entreprise de destruction
Et beaucoup se protègent à me tourner définitivement le dos.
Et la sanction tombe, lourde: je suis bien plus seul encore.
C’est bien fait pour moi. Mon égoïsme n’en mérite pas plus.

C’est d’une violence inouïe que d’être un jour confronté ainsi
Sans aucun ménagement protecteur, à son extrême insignifiance!

(FIN)

P. MILIQUE

17/07/2014

UN VOYAGE PARTAGE 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN VOYAGE PARTAGE

3

 

Peut-on désirer pour soi ce qui est refusé au plus grand nombre?

Parlant du bonheur, la réponse ne peut être autre qu'affirmative

Dans l'expression affichée d'un excès d'égoïsme à cœur ouvert.

 

S'il lui était donné de savoir un jour écrire des histoires,

Il aimerait que cela se fasse sous forme de conte moderne.

S'il lui était donné de savoir lui dire un jour combien il l'aime,

Il lui dirait à quel point il a conscience du privilège précieux

Qu'est une passion amoureuse portée à son point d'incandescence.

 

Son seul désir, irrépressible, est de l'aimer encore et encore.

Désormais, c'est à travers la justesse de son regard qu'il perçoit le monde.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

29/03/2014

L’ÉGOÏSME 1

 

BONSAÏ 1.jpg

 

L’ÉGOÏSME

1

 

C'est une gigantesque petitesse qui ose interpréter sa misérable ambition comme un moteur important. Et voilà qu'elle enfle jusqu'à la démesure, jusqu'à en recouvrir le reste.

En fait, cette cécité volontaire n'est rien d'autre qu'un aveuglement délétère d'autant plus rebelle qu'il ne trompe personne et le rictus enténébré d'une âme qui, suivant la farandole de ses multiples idées, se trouble de prendre au quotidien ses désirs pour la réalité. Quelque chose qui, une dernière fois, sollicite la vie avant qu'elle ne s'arrête.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

26/07/2013

LA BOÎTE A LETTRES: Romain GARY "A CHRISTEL"

 

LA BOÎTE A LETTRES

Romain GARY

"A CHRISTEL"

(© Musée des Lettres et Manuscrits)

 

Nice 14 IV 38

 

Ma petite fille, douce, mauvaise, bonne, unique...

 

Je me sens si affreusement triste et seul, que ta lettre, au lieu de m'égayer, m'a fait presque mal, m'a rendu plus triste encore et j'ai envie de pleurer comme un idiot. Si seulement je pouvais savoir que tu es à moi, à moi seul, à moi, rien qu'à moi, des pieds à la tête, de tout ton corps que je vois, comme si tu étais là couchée prés de moi, comme si je le caressais encore, partout, fillette, partout, de mes lèvres, de mes dents, de mes doigts...

Christel, dix jours sont passés depuis que tu es partie et maintenant, peut-être, tu sais mieux tu vois mieux si vraiment tu es à moi, à moi seul, comprends-tu, si toi et moi, c'est vraiment ça ou si seulement, c'était autre chose...

Je sais que tu es égoïste et que tu m'aimes dans la mesure ou ça te fait plaisir, mais je voudrais savoir si c'est quelque chose de plus fort que toi, si tu peux, vraiment, tout quitter pour être à moi, ou s’il s’agit seulement de ce genre d’amour dérisoire et charmant  auquel " il est agréable de céder de temps à autre" comme Goethe ne l’a pas écrit.

C'est très beau, Christel, le chocolat de luxe et avec moi, je le crains, il y aura fort peu de chocolat, fillette, et encore moins de luxe...

Christel, souviens-toi que les choses au monde que je respecte le plus sont l'honneur et la droiture, souviens toi que si je t'aime comme femme c'est aussi parce que je t'aime comme homme et qu'un de nos deux amours n'ira, jamais, pour moi, sans l'autre... Il est très difficile d'être un homme. Mais s'il y a quelque chose qui compte, dans la vie, s'il y a quelque chose de vraiment sacré, c'est ça : être un homme. C'est dans la mesure où tu le seras, où que tu t'efforceras de l'être (car c'est peut-être impossible) que tu seras toujours toute proche de, moi, même si des milliers de kilomètres nous séparent, c'est par cette volonté dure d'arriver à être un homme que tu seras toujours au sens le plus beau de ce mot, ma femme ...J'ai peur, Christel, que tu ne comprendras pas ces quelques mots qui ont pour moi une si grande importance. J'ai peur, aussi, que ces mots soient impossibles à comprendre, en ce moment, à Vienne...

Si je te les écris, c'est parce-que, désespérément, je cherche quelque chose qui pourrait te rapprocher de moi...   Et rien, jamais, ni le mariage, ni l'amour ni les enfants ne te rapprocheront de moi plus que ça : l'effort d'être un homme. C'est par cet effort, par cette volonté dure, par cette aspiration à la dignité humaine, à la condition humaine, que ton sang, Christel, sera dans mon sang, ta pensée dans ma pensée, et ta main fillette, dans ma main. Il y a peut-être trop de grandes lettres, trop de majuscules, dans ce que je te dis là. Mais ce ne sont pas des grandes lettres, des grands mots : ce sont, de grands sentiments et il ne faut pas avoir honte. Et puis, nous sommes seuls, en ce moment, toi et moi, personne ne nous écoute, nous pouvons parler tranquillement. Il y a bien cette horrible musique... mais je te parlerai dans l'oreille... comme ça... Il faut vivre pour cela, Christel.

Il faut travailler, lutter pour cela. Il faut aimer pour cela. Je dis « aimer » et non pas « faire l'amour ». Je voudrais être cet amour et que cet amour pour moi t'aide dans l'effort. Mais peut-être trouveras-tu un autre homme, qui t'aide mieux, plus que moi. J'en serais heureux... quoique malheureux... En tout cas, Christel, n'oublie jamais cela : rejette loin de toi l'amour qui n'enrichit pas, qui ne t'aide pas à être, à devenir homme. Je serais tellement heureux si je pouvais t'aider ! Mais il faut d'abord voir clair en toi même. Ce que je te conseille la demande beaucoup, beaucoup plus de courage que tu ne le crois. Ça n'a rien à voir avec le plaisir, et presque rien avec le bonheur... en tout cas, pas pour les gens qui croient- les malheureux ! Que le bonheur, c'est seulement le maximum de plaisir. Le bonheur - mon bonheur- c'est un chemin très dur. Sur ce chemin, il n'y a pas Sachs, il n'y a pas Bincens, il n'y a pas Lilliebro - il n'y a personne. Il faut du courage pour marcher seule sur ce chemin là, mais je te propose de marcher à deux : avec moi. Je crois que tu seras capable, un jour, de marcher sur ce chemin. Je l'ai pensé, quand je t'ai vu marcher dans la montagne, pieds nus... te souviens-tu ? Dans quelques jours, je t'enverrai une photo : toi et moi sur ce chemin là... Oui... Ne t'étonne pas ! Il faut travailler, ma lointaine, il faut étudier, être seule, lutter, souffrir beaucoup, dans l'effort et mépriser les hommes qui envoient des chocolats de luxe... Mon Dieu, je suis bête. Je t'ennuie. Non, peut-être...je ne sais pas. Quelque fois, je doute, je pense que je ne serai pas entendu... tu es tellement blonde ! J'ai parlé beaucoup trop... et je n'ai pas envie de m'arrêter... j'ai envie de continuer... je suis un imbécile ! Mais un imbécile qui t'aime.

Romain

07/03/2013

CIORAN 28

CIORAN.jpg

 

" Quand tu te prélasses

Dans l'éloignement

Comme chez toi

Et que tu fais

De l'infini un égoïsme ...

J'aime ces vibrations

Qui se manifestent

Après une grande tristesse. "


(E.M. CIORAN)

13/11/2012

PERCEPTIONS INADÉQUATES

SOURIRE.jpeg

 

 

PERCEPTIONS INADÉQUATES

 

A vivre dans une société où la vanité tient un tel rôle,

Sans laquelle chacun appréhende au vif

La nécessité d'y trouver sa petite place,

Il est de l'ordre de la tentation d'accepter l'incohérence.

 

Même à ne pas s'abandonner à l'obscurité,

L'irrigation est instante de ces infimes choses dissonantes

Où simplement déplacées au tréfonds qui résonne.

 

Par la faute d'une perception inadéquate au monde,

Il est difficile de se situer avec précision dans le flou ténu

Entre attachement harmonieux et détachement esthétique.

 

Cette sorte d'égoïsme instable ouvre le paradoxe

D'aimer et ne pas aimer dans un temps multiple

Jusqu'à embraser ce final destin individuel

Qui l'expose à l'évidence de la plus grande platitude,

Nichée au cœur même de l'insignifiant, du rien.

 

Chaque homme devrait savoir rayonner derrière son sourire.

Un sourire qui ne serait autre qu'un masque de timide

Et la marque lumineuse et romantique de son humilité.

 

P. MILIQUE

31/10/2012

LE JOURNAL DE PERSONNE: "DECLINAISON"

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

 

 Superbe et talentueuse...

 

  A l'écriture riche et précise.

 

  Il est important de ne pas passer à côté

 

  Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine!

 

  http://www.lejournaldepersonne.com/  Ou sur sa chaine Youtube:

 

  http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U


 

Que nous dit la juive Polonaise
La première à avoir vu la vie en rose
Et pour cause
Elle s’appelle… Rose, Rosa, Rosam
Non ce n’est pas une vanne
On ne l’a jamais vu sur les marches du festival de Cannes
Oui j’en suis une fan
De Rose, Rosa, Rosam… Son nom : Rosa Luxemburg
Celle qui nous a prié de croire que l’ascenseur social sera toujours en panne
Tant que l’homme se préoccupera davantage de son cul que de son crâne
En prenant sa vessie pour une lanterne et sa guenon pour Mariane
Non… je plane!
Plus sérieusement, que nous dit Rosa, Rosam
Que le capitalisme n’est pas l’œuvre de la pulsion de vie…
Mais le chef d’œuvre de la pulsion de mort…
À l’image du scorpion le capitalisme vit aux dépens de ceux qu’il asservit
Il se nourrit en pourrissant ceux qu’il prétend nourrir
C’est sur la tête des autres qu’il opère et prospère
Espèce de gangrène… il aliène toutes les natures saines
Il a besoin de sang neuf, pour s’étendre
De se répandre pour se vendre
Et dès qu’il a vidé une substance
Il en cherche une autre, puis une autre
Jusqu’à les vider de leur sang, de leur sens
Le capitalisme est un monstre vivant
Une sorte de Leviathan
Qui ruine à terme, tous les existants
De l’Amérique il n’en a fait qu’une bouchée
De l’Europe un marché… de dupes
Et de la Chine , un panaché
Un échec déguisé
Le capitalisme tue pour ne pas mourir
Donne la mort pour rester en vie
Il nous a persuadé tous
Et une fois pour toutes
Que c’est toujours le soi qui passe avant les autres
C’est son réalisme
Et qu’il faut être niais pour chercher à ce que les autres passent devant soi
Parce que ça ne s’invente pas : l’amour de soi.
Parce qu’il y a une nature humaine qui fait de l’égoïsme le premier et l’unique mobile
Avec le capitalisme
Il ne faut pas rêver
C’est toujours un constat d’huissier
Que dit Rose… Rosa… Rosam
Que le mondialisme permet au capitalisme , de relever encore la tête… et de se maintenir malgré ses vices et ses sévices.
Et tant qu’il n’a pas annexé toutes les régions du monde
Il continuera de sévir et de nuire
Une seule note d’espoir : le capitalisme périra dès qu’il aura achevé ses conquêtes, c’est à dire contaminé toute la planète…
Ce jour-là, on sera tous morts de réalisme

Je t’aime Rosa

04/09/2012

Alexandre SEPRE: "LE CHAT" (Charles BAUDELAIRE)

 

Alexandre SEPRE:

"LE CHAT" 

(Charles BAUDELAIRE)

 

Le slameur HDW et son groupe interprète de manière originale « Le chat » du poète Charles Baudelaire.

17/02/2012

QUELQUES POEMES VENUS DE SYRIE: "AUX TROMPETTES DU REGIME"

Le HuffPost a pris connaissance d'une série de poésies écrites dans un français remarquable, par une Syrienne qui a réussi à les faire parvenir en France. Nous lui conservons bien entendu son anonymat pour des raisons évidentes. Ce sont ces poèmes, d'une force poignante, qui sont reproduits ici.  


AUX TROMPETTES DU REGIME


Aux trompettes du régime
Ces paroles sont vouées
Quelques phrases, quelques rimes
Pour mieux les désavouer
Ceux qui aboient qui s'escriment
A proférer des mensonges
Pour mieux justifier les crimes
Sans que la honte ne les ronge !
Tous ces zélés, tous ces sbires
En cynisme se répandent
Ils méritent à vrai dire
Que par leurs langues on les pende !
Des flagorneries infâmes
Vitupèrent à foison
Ils invectivent, proclament
Leur haine, leur déraison
Mais gardez donc vos œillères
Comme les bovins et les mules !
Gardez donc vos muselières
Couvrez-vous de ridicule !
Je vomis vos diatribes
Votre servile allégeance
Et condamne de bribe en bribe
Votre abjecte complaisance
Je vomis l'opportunisme
Qui vous aveugle le cœur
Je dénigre votre égoïsme
Trompettes, fieffés menteurs !
Et ne venez pas me dire
Qu'ils sont contraints et forcés
De falsifier leurs dires
Leurs calomnies annoncées :
Car la dignité des hommes
Passe aussi par le silence
Si l'on ne peut pas en somme
Clamer tout haut ce qu'on pense
Aux trompettes du régime
Ces paroles sont vouées
Quelques phrases, quelques rimes
Mon mépris est avoué