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05/12/2016

RÉALITÉ MAQUILLÉE

au magma présent de l'écriture,

 

RÉALITÉ MAQUILLÉE



Qu'en est-il vraiment de cette ancestrale tradition
Du verre jugé à moitié vide plutôt qu'à demi plein
A moins que la formulation ne soit l'exact inverse?

Tout est là, regroupé dans cette dissemblable similitude
Portée en regard de turbulences usuellement admises.

Il existe une autre flagrante injustice de l'humanité,
Qui peint en bleu ce qui habite les strates du sombre...
Ainsi l'optimiste n'est-il qu'un pessimiste consentant.

Cette attitude se révèle apaisante une fois mise en pratique,
Même si l'évidence démontre sans mal qu'un optimiste avéré
N'est jamais qu'en état d'auto-persuasion forcément mineure.

Cet optimisme-là n'est que réalité outrancièrement maquillée.


P. MILIQUE

27/11/2016

LA MUSIQUE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LA MUSIQUE

2

 

Elle possède le visage extrême de l'étrangeté absolue
A laquelle je m'expose cependant sans retenue aucune,
Offert à la satisfaction tourmentée et au feu destructeur
Parcourus par le juste tempo de rythmes circonstanciés,
Me permettant de découvrir l'inconnu de l'hallucination
Et de me retrouver submergé de pulsations vertigineuses,
D'intonations sauvages exprimées en ondes pulsionnelles.

Le son fait tressaillir la lumière et je cesse d'être aveugle.
Je voyage dans un troublant vide aux résonances fugitives.

La musique par sa présence repose de l'ennui.
En sa compagnie, la notion de temps s'estompe.
Je m'ajuste du mieux que je peux à ce sentiment
De paix centrale qui, à bout d'éther, déjà s'esquive
Tandis que je me perds, serein, dans l'oubli de moi.

(FIN)

P. MILIQUE

19/09/2016

CELUI QUI SAVAIT 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CELUI QUI SAVAIT

3

Jules aussi, parfois, croyait avoir une opinion.
Les cailloux du sentier ramenaient à sa mémoire une autre de leur longue promenade en montagne d'où ils étaient revenus ensemble, bien sûr, cette fois-là.
Mais c'est en silence qu'ils avaient parcourus la distance ce jour-là, prisonniers qu'ils étaient de cette gêne où les consignait, à chaque fois, l'amer constat du vide immense installé entre eux.

Car Jules, en la circonstance, pensait détenir cette fois une opinion personnelle bien fondée.
Il pensait donc pouvoir s'en ouvrir librement à son frère sans que celui-ci, tout à coup, se met à chercher ses mots, à les bredouiller, embarrassé comme si, pour discuter avec Gilles, ceux qui se présentaient à lui étaient toujours trop compliqués, trop érudits.
Jules observait alors sa volonté se concentrer pour ne pas juger.

Et surtout, il percevait sourdre en lui une fureur inavouée.
Contre qui?
Contre quoi?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

14/08/2016

GRIS ARDOISE

au magma présent de l'écriture,

 

GRIS ARDOISE

Son univers relationnel actuel ressemble au néant.
Ou plus exactement, à du rien avec du vide autour.
Rien d'anormal, il a tant fait pour qu'il en soit ainsi,
Créant sans discontinuer des barbelés autour de lui,
Espérant qu'ils se révèlent suffisamment dissuasifs.

Il a, enfouie au tréfonds, la mémoire écorchée vive
Et le vagabondage au pays de la douleur pathétique.

Il observe longuement les étoiles froides, organisées
Et se surprend, sans bien comprendre, à les envier.

Être libre, c'est savoir où est la sortie,
C'est avoir la possibilité de l'emprunter.

Si vous saviez à quel point il se sent libre!

P. MILIQUE

14/06/2016

DANS L'ESPOIR ENTREVU

au magma présent de l'écriture

 

DANS L'ESPOIR ENTREVU



Une pensée court sur le fil de l'incertain...

Une musique irréfutable rassemble en une boucle
Des mots isolés qui ne peuvent qu'être ensembles,
Emplis du miel exclusif des aurores consentantes,
Comme savent l'être les vagues brillantes des yeux
Lorsqu'ils ourlent de réponse les moments de vide.

Alors, je courbe les rêves presque invisibles de nous
Pour n'en faire qu'un, affranchi du poison du vrai,
Le laissant aborder à l'esquisse de l'espoir entrevu.


P. MILIQUE

01/05/2016

CALAMITE DÉGRADANTE 5

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CALAMITE DÉGRADANTE

5

 

Face à lui, les autres se retrouvent confrontés à l'urgence de mettre en mots ce manifeste incompréhensible et terriblement perturbant.


Les premiers mots gouttent donc, prennent peu à peu forme, et se risquent enfin à poser les questions essentielles.
Mais il est des vides et des creux terriblement prégnants en chacun de nous et, dans la saisissante plaidoirie laborieusement constituée, l'effroi bousculent et déséquilibrent le sens des phrases en suspend.
Et cela détermine un mauvais goût au cœur.
Âcre.
Humiliant.

Chacun possède en lui une dose variable de dureté et de pulsion criminelle.
A disséquer sans discontinuer les séquelles morbides de la folie observée chez les autres, il est aisé de comprendre la peur sans fard qu'elle inspire.

On ne peut donc que s'incliner devant une telle nécessité destructrice.
Tout comme on finira par admettre ce jusque-là flou et insensé devenu évidence:
Le suicide n'est toujours qu'une invérifiable somme de mystères opaques et d'interrogations abyssales et objectivement destructrices.
Mortelles.

(FIN)


P. MILIQUE

05/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

FÉLIN POUR ELLE

2

Perceptions sensorielles. L'appartement paraît vide. Il pourrait n'y avoir âme qui vive, mais tel n'est pas le cas! Une petite masse tricolore – grise, blanche et noire en habit de chat s'étire sur le sol avec une volupté non feinte. Peut-être est-il vaguement agacé par l'intrusion intempestive qui vient d'interrompre un de ces sommeils dont il n'est pas avare. Il avait probablement imaginé celui en cours plus conséquent.


La masse multicolore, il la connaît: c'est Eliott, le tout jeune chat de La gardienne, et il l'adore. Comment pourrait-il en être autrement? Il l'amuse follement par sa frivolité de caractère et son attitude toute d'insouciance. Ses pirouettes ludiques sont d'une drôlerie absolue. C'est un personnage, un spectacle vivant un peu fou et désordonné. Mais ça n'est pas que ça! Il possède aussi une manière qui lui est personnelle de transformer les choses les plus moches de la vie en de potentielles et subtiles beautés.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

01/10/2015

CRIANTE INUTILITÉ 1

au magma présent de l'écriture,

 

CRIANTE INUTILITÉ

1

Elle va mieux, c'est elle qui le lui dit,
Mais il n'en est pas vraiment certain.

Certes il s'en éprouve quelque peu soulagé
D'un soulagement égal à sa peur dilatée
Parce qu'il est toujours au cœur d'elle
Et que cette femme-là est celle qu'il aime.

Mais sa très tendre, il la perçoit accablée,
Éprouvée par cette mystérieuse descente
Au centre d'un vide résolument inconnu,
Aspirée par d'ingouvernables attractions.
La force vive des fantômes qui l'habitent,
Qu'elle prend garde de ne pas évoquer plus
Pour ne pas les rendre inutilement vociférants,
Est infinie et sature son intime d'exacerbations.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

19/07/2015

TRAUMATISME CONSIDÉRABLE 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

TRAUMATISME CONSIDÉRABLE

3

Elle va désormais emprunter un parcours de vie
Grand demandeur de réconfort, d'écoute, de temps,
De compréhension et surtout, d'acceptation du réel.
La perte du père est un traumatisme considérable,
Et même si bien sûr la vie continue de respirer,
C'est tout un pan de son monde, ses attaches,
Ses espérances et ses repères qui vont vaciller.

Immense vide. Intense fatigue. Tension émotionnelle.
Sentiment de folle impuissance et de vive culpabilité
Éprouvées face à tout ce que peut avoir d'unique
Et de poignant, l'achèvement d'un destin imposé.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

11/04/2015

POÉSIE BLANCHE ET RÔDEUSE 1

au magma présent de l'écriture,

 

POÉSIE BLANCHE ET RÔDEUSE

1

En parvenant à un équilibre entre exaltation et lâcher-prise, il se lance le défi solitaire, à la limite du vertige, d'un voyage chaotique au cœur du mal-être.
Cet état de fait enserre la justesse du vide et, alors que se lève comme un vent de désertion, rend vie et mouvement à ce qui se tait dans le tressaillement d'un geste.
Voilà la lumière convertie, ressentie jusqu'aux dangers résiduels présents dans les non-dits.

Il est important, alors même qu'en une vie de soleil les démons intérieurs s’entre-déchirent, de porter un regard différent sur la réalité.
Longue contemplation qui fond la mer dans la candeur du ciel.
Cristallisation d'une raison qui lutte contre la pulsion.
Certaines d'entre-elles recèlent une invitation au bonheur de construire.
Aura rayonnante et pleine d'émotions précieuses encore inassouvies.
Miroitements pourpres au tréfonds de la chair emblématique d'une souffrance rugueuse.
Il se défait au jour le jour dans l'embrasure constante de l'insondable tristesse qui l'habille.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

01/03/2015

RESPIRE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

RESPIRE

2

Respire!
Qu'un souffle exhalé du tréfonds
Ravive l'éclat des pétales de vie.
Respire!
Qu'encore se détournent tes pas
Du la camarde qui déjà trépigne.

Le vide s'accroît aux paupières fermées.
J'ai le cœur à fleur de sensible et réceptif
A la caresse de chaque seconde accordée.

J'émets un soupir en guettant ton retour.
L'amère réalité est que ce souffle absolu
Est vital pour pour que l'espérance demeure
D'un tendre baiser donner. Un baiser de Mère.

(FIN)

P. MILIQUE

31/10/2014

FINALEMENT MORTEL 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FINALEMENT MORTEL

3

Les années ont tassé sont corps et froissé son visage,
La peau s'est creusée de rides sur la main qui maintenant tremble.
Les yeux fixent le vide et en appelle au manque dans l'aride
Où elle l'évoque, gênée, de cette pudique tendresse
Qui incite à porter une attention toute particulière
A cette vieillesse comme ultime menace,
Comme un dernier combat à livrer a l'orgueil du temps
La nuit où n'en finissent pas de se crisper les rêves.

La vie blesse mais aussi grandit chaque infime d'un l'instant
Aux sanglots des heures qui s'écoulent, finalement mortelles.

(FIN)

P. MILIQUE