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15/02/2017

ENCHAÎNEMENT LEXICAL ET TENDANCIEUX.... PASSION

Cet Enchaînement Lexical a été composé en révérencieuse référence à cet inégalable Poète qu'est Eric Ducelier. Un maitre!

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 (Comme il s'agit – cela ne vous aura pas échappé – d'un enchaînement lexical, il conviendra de remonter le fil des archives pour consulter les précédentes lettres de l'alphabet nous ayant conduits, non sans une ostentatoire désinvolture, jusque là...)

 

 

PASSION

 

Sourd mugissement d'un état d'exaspération spécialement complexe, fréquemment démesuré mais néanmoins enrichissant, en tout état de cause, toujours accessible bien que rarement définissable.

La passion reste en effet – jusqu'à ce jour et, semble-t-il, pour un moment encore – un sentiment rien moins que tout à fait énigmatique.

Elle s'évertue parfois, sans discontinuer et de manière souvent impromptue, à découler du grand n'importe quoi généré à l'aune d'une auto-mystification tendue de puissance calme et volatile.

Ce qui par ailleurs ne l'empêche pas, en d'autres occasions, de prendre sa source au cœur d'une inaltérable capacité d'émerveillement.
Il faut aussi prendre en compte que cet émerveillement singulier soit, parfois mais pas toujours, issu de l'imaginaire effervescent et débridé de quelques fantasques quinquagénaires.

 

P. MILIQUE

 

QUINQUAGÉNAIRE

 

19/05/2016

PAR CRAINTE DE DÉCEVOIR

au magma présent de l'écriture,

 

PAR CRAINTE DE DÉCEVOIR



Il prend forme en lui telle une évidence,
Une angoisse aveuglante, assourdissante,
Qu'il lui faut daigner nommer: il a peur!

Peur de la désenchanter
Tant elle sait discerner
De rais de lumière en lui.
Peur de ne pas le mériter.

Peur aussi de son insondable fragilité,
Peur de son existence détériorée déjà.
Peur enfin de son propre feu intérieur,
Et peur de trop revendiquer l'illusoire.

Que son fier amour lui pardonne,
Lui qui a tant fait pour lui offrir
L'intégralité de ce qu'il constitue.
Lui qui lui propose grand ouvert
Le chemin d'un bonheur indicible.
Lui qui insuffle sa force impétueuse,
Qui l'enjôle de son immuable sourire.
Lui qui l'aime tellement et le lui dit.

Si elle savait combien il s'apprécie peu,
Si elle savait à quel point elle lui et tout.

Dans quelques minutes l'heure sera venue:
Elle va vouloir lui offrir le baiser du soir.
Moment tant attendu où, pour clore le jour,
L'amour affolé s'exacerbe davantage encore:
A tout de suite si douce, si amoureuse aimée.

P. MILIQUE

07/11/2015

ÉBLOUISSEMENT

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ÉBLOUISSEMENT



Te dire l'exact amour que tu as fait levé en moi,
Te dire aussi l'éblouissement de cet amour révélé
Qui croît et s’intensifie à l'intime de chaque instant.
Un amour au souffle unique, un amour vif
Comme une fleur sauvage et inconnue,
D'une beauté mystérieuse et sans égale.

A chevaucher les rayons de ton soleil,
J'accoste aux joies les plus secrètes.
Dans la fraîcheur et l'éclat de l'originel,
J'aborde l'espace illimité des jours dilatés.

Ainsi, je me retrouve à l'embrasé de toi,
Dans l'insondable de ton sourire plein
De douceur qui éclaire joliment ton visage
Et donne tellement de bonheur à la vie.

Douce femme, notre amour est énergique et offre
Dès lors, la certitude de nous voir fleurir ensemble.

P. MILIQUE

05/11/2015

VERTIGE

au magma présent de l'écriture,

 

VERTIGE



Diaphragme étriqué catapulté vers l'infini,
Et lui au fond du puits admirant la sortie
Écrasée de folles certitudes à visage humain.

Lui l'unique pied, vous la tête, supportant
La sale fumée noire qui s'épaissit au fond
Et monte en dissipant l'infâme connaissance
De vos générations aux lourds souliers ferrés.

La pierre, la terre et les idées veulent le pervertir.
Alors il reste en bas démuni, sans ors et sans droits
Sans domaine et sans roi dans la nuit insondable,
Royaume des sans patrie et, brusquement, il rit.

P. MILIQUE

12/09/2015

AU SAFRANE DES ÉTOILES

au magma présent de l'écriture,

 

AU SAFRANE DES ÉTOILES



Il sert à quoi de vagabonder dans le vaste monde,
D'expéditions lointaines en pérégrinations insolites,
Pour se forger les destins les plus rocambolesques,
Si rarissime est le plaisir exquis de moments intenses!

La vie est ailleurs, dans la complicité d'un soir ici ou là,
Ou l'imprévu s'apprête de son plus bel habit de fête
Pour, aux heures flamboyantes en lesquelles s'entend
Le hululement de la chouette et le chant des grenouilles,
Faiblir progressivement jusqu'à tisser le silence parfait
D'une nuit de poésie étanchée aux belles étoiles safranées.

Moments qui ne reviendront peut-être jamais plus
Dans l'insondable mélancolie d'un temps finement
Ajusté aux reflets parchemin, rehaussés de mystère,
Obstiné toujours à tricoter les heures avec les siècles.

P. MILIQUE

28/11/2014

AGRIFFER AU SILENCE

au magma présent de l'écriture,

 

AGRIFFER AU SILENCE

Pourquoi s'obstiner à démolir le peu de mystères
Qui subsistent encore aux braises de nos existences?

Il y a ces fêlures proches de l’insoupçonné
Qui rodent dans le fatal sombre de ce qui hurle,
Créant l'insondable malaise désormais audible
Dans l'échappée alternées de vives logorrhées,
Profondes dans l'entrevue d'un presque mutisme,
Qui tentent, désespérées, de s'agriffer au silence....

Comme au vieux temps des croyances aveugles,
Il suivra son propre enterrement en dansant,
Illuminé de son cortège d'anges à trompettes
Et de démons fourchus au battage possédé!

Tout, alors, dans l’emmitouflé d'une paradoxale amnésie,
Rétablira l'ordre obligé d'un monde de liberté en ébauche.

P. MILIQUE

01/06/2014

LE CHAPELET ÉGRENÉ 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LE CHAPELET ÉGRENÉ

3

 

Toutes ces années à déguster sans cesse cette vie goûteuse,

Étrangement orchestrée d’insondables et lumineux vertiges,

A interroger l’invisible du regard, à s’approcher au plus près

Des réponses sans toutefois ne jamais pouvoir les atteindre,

Puis à s’en retourner toujours lesté de ses interrogations.

D’ailleurs ces interrogations, il est prudent de se les concilier

Afin d’anticiper au mieux leur éventuelle élucidation finale.

Rien n’est de trop pour espérer parvenir à l’indispensable,

A l’incomparable connaissance cueilleuse de fruits mûrs.

Il n’est qu’ainsi que l’inespérée destinée se confectionne.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

 

 


 

25/02/2014

REFLEURIR ENSEMBLE

au magma présent de l'écriture,

 

REFLEURIR ENSEMBLE

 

Il me faudrait savoir écrire tout l’amour que tu as levé en moi.

Savoir dire aussi l’éblouissement né de sa révélation soudaine

Qui s’enrichit, s’approfondit plus encore en chaque infime éprouvé.

 

Il s’agit d’un amour au souffle unique, d’un comme une fleur sauvage

Demeurée jusque-là inconnue, d’une beauté mystérieuse et sans égale.

 

Sous les rayons dardés de ton soleil, j’accoste aux joies les plus secrètes.

Dans l’éclatante fraîcheur de l’originel, j’aborde l’âme des jours dilatés

Et je me retrouve au cœur de toi, dans l’insondable de ce tendre sourire

Qui illumine si joliment ton visage et offre une parure de bonheur à la vie.

 

Douce, notre amour vit dans la certitude que nous fleurirons ensemble.

Depuis, dans la métamorphose de l’apprivoisé, clignent les baisers étoilés.

 

P. MILIQUE

25/11/2013

L'AVEU DANS SA FÊLURE

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Photo à retrouver sur le site:

http://visuel.enferetdamnation.org/v/pointsdefuite/PointDeFuite_I.jpg.html 

 

 

L'AVEU DANS SA FÊLURE


Il est dans le malheur de l'écriture.
Cela vient chez lui, toujours, d'un absolu mal à dire.
Mais au bout de la dérive,
Il est une victime consentante
De la difficulté de la mise en mots.

Il faudrait qu'il sache se contenter d'un langage silencieux,
Seulement verbalisé au contact imperceptible de l'ordinaire.
Au lieu de cela,
Il s'anéantit dans de désespérantes circonvolutions cérébrales.

Sous le fallacieux prétexte qu'il a beaucoup de néant à combler,
Tout semble épouser la trajectoire
D'une fuite éperdue, désespérée.
Une fuite qui l'aide à ne pas perdre pied dans la masse croupissante et fétide de ce qui est.

Donc, inlassable, il livre un duel à la tranquille indifférence des mots.
Il s'arrête un instant -- ou davantage --
Auprès de chacun d'eux,
Les soupesant comme pour une expertise.
Entre eux et lui, c'est comme un intense corps à cœur.
Il est un artisan qui œuvre avec une obstination et une impertinence brûlantes de tenter l'impossible.
Rêves ouverts sur un insondable de feu et de lumière.

Et que reste-t-il au final de la seule réalité qu'il ait vraiment vécu ?
Seulement l'aveu qui cache ses belles larmes de sang gracieux,
D'une fêlure hagarde qui se fige et se sèche.

Amen !
Âme--Haine...


P. MILIQUE

31/10/2013

DÉFERLANTES RAGEUSES

au magma présent de l'écriture

 

 

DÉFERLANTES  RAGEUSES

 

Sur la ligne d'horizon, il n'y a que des bleus  lapis-lazuli

Comme une permanence entre abime et insondable.

 

Il rapporte cet ineffable marin, à chaque jour finissant,

Des carnets griffonnés au long de ses promenades.

 

De retour en sa chaleureuse demeure

Où s'amplifie l'essentiel de son énergie,

Il s'immerge dans l'espace et le temps

En ce lieu où s'épanouit, douillet privilège,

Toute la chair vive de son écriture.

 

Au dehors, un vent de nuit tourmente la mer

Qui lance, rageuse, des déferlantes sur quelques récifs

Spectateurs immobiles d'une écume en défi d'éternité.

 

P.  MILIQUE 

01/10/2013

LANIÈRES ACÉRÉES 2

au magma present de l'ecriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



LANIÈRES ACÉRÉES

2

 

Folle incompréhension d’un canevas qui lacère

Dans la terrifiante absence d’une lumière nécessaire

Qui s’installe, d’un vertige, au point zéro de l’infini.

Stupéfaction avide dans le sidéral vide désespéré

D’une frustration récurrente et primale qui exaspère.

 

Il devient urgent d’instiller en soi

L’absolue nécessité de ne rien posséder !

 

Et voilà que soudain apparaît

L’insondable vrillé de ce qui hante :

Tes lèvres illuminaient mes paupières

Ton regard insistant épousait ma folie

Ta voix étoilait mes heures sombres

Ton souffle ardent électrisait mes sens

Tes mains embrasaient ma chair

Et ta vie pulsait à mon cœur mort.

 

Et puis, un jour, l’Autre t’a éblouie

Et s’est imposé à moi cet incontournable :

Tromper l’Autre, c’est d’abord se tromper !

(FIN)


P. MILIQUE

29/09/2013

VIEILLIR

au magma present de l'ecriture,

 

VIEILLIR

 

Vieillir, cette inévitable ode à la déchéance physique !

Pourquoi tolérer à longueur de vie cet insurmontable,

Cet insondable infini dessiné aux flancs de l’inexorable ?

Combat douteux jusqu’à l’obscène puisque perdu d’avance.

 

Vieillir, étrange affaire qui enlaidit le regard d’ombres fanées.

Glissement qui fige en un attentisme aussi désabusé qu’inutile.

Soleil disloqué qui hurla à l’imposture d’un masque grimaçant

Au cœur d’un univers de gris sale seulement zébré de noirceurs

Dans lequel tout porte à l’incapacité d’offrir du bonheur encore.

 

Vieillir, et tous ces mots suspendus qui, déjà, interrogent le silence,

Alors qu’il ne reste plus rien à dire et tant à raconter pourtant !

 

P. MILIQUE