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09/10/2017

FLÈCHES PERDUES

au magma présent de l'écriture,

 

 

FLÈCHES PERDUES

 

Des pensées nostalgiques se forment

Et s'alourdissent de pesants regrets.

Par bonheur, demain n'est pas pour demain.

 

Qu'il est douloureux de recueillir en soi

La désagréable perception de l'invisible.

Cela empreinte le plus souvent l'expression

De demandes adressées à qui n'est pas là.

Saturée par de vifs reproches et fatiguées,

Elles n'atteignent guère leur cœur de cible.

Ce sont des flèches pointées vers ce qui,

D'évidence, se maintient hors de portée.

 

Cristaux de pensées projetés dans l'océan,

Comprimé et retenu au profond du regard

Tenu en alerte à l'autre bout de la mémoire.

 

Tu m'embrasseras et le ciel s'embrasera,

Le flot s'écartera devant tant de bonheur.

 

C'est du blanc mouvant dans le bleu du ciel,

Aussi léger que l'air dans le bruissant du soir.

C'est un cœur battant encore à l'idée de ce trésor

Qu'est un lendemain niché au cœur de présent.

 

P. MILIQUE

09/02/2014

CHARLOTTE DELBOT: "AUCUN DE NOUS NE REVIENDRA"

 

CHARLOTTE DELBOT

 

"AUCUN DE NOUS NE REVIENDRA"

 

 

"Je lui disais mon jeune arbre..."

(NB: il s'agit non pas des titres mais des premiers mots des poèmes)

 

Poèmes lus par Clotilde DE BAYSER

 

Références:

IN

 

"UNE RECONNAISSANCE INUTILE"

 

© Minuit 1970

 

 

 

Charlotte Delbo naît en 1913 à Paris. Elle adhère à la Jeunesse communiste en 1932 et rencontre Georges Dudach en 1934, qu'elle épouse. Assistante de Louis Jouvet, de 1938 à 1941, jusqu'au départ du comédien, en mai 1941, pour une tournée en Amérique latine. Avec son mari, elle entre dans la Résistance en 1941 et fait partie du « groupe Politzer », responsable de la publication des Lettres françaises dont Jacques Decour était rédacteur en chef. Ils sont arrêtés le 2 mars 1942 et Georges Dudach sera fusillé au Mont Valérien, le 23 mai 1942, à l'âge de 28 ans. D'abord incarcérée à la Santé, à Paris, elle est transférée à Romainville, le 24 août 1942, avant d'être déportée à Auschwitz, par le convoi du 24 janvier 1943 - un convoi de 230 femmes dont elle racontera le destin, après la guerre. Elle est l'une des 49 femmes rescapées de ce convoi et portera, le reste de sa vie, le numéro 31661 tatoué sur le bras. Par la suite, elle est envoyée à Ravensbrück le 7 janvier 1944. Libérée par la Croix-Rouge le 23 avril 1945, elle est rapatriée en France en passant par la Suède. Après la guerre, Charlotte Delbo travaille pour l'O.N.U. puis, à partir de 1960, au C.N.R.S., devenant la collaboratrice du philosophe Henri Lefebvre. Elle mourut à Paris en 1985.

 

 

 

Poèmes choisis par Lorette Nobécourt

 

Prise de son Djaisan Taouss 

 

Montage Anne-Laure Chanel

07/02/2014

CHARLOTTE DELBOT: "AUCUN DE NOUS NE REVIENDRA" (TROIS POEMES)

 

CHARLOTTE DELBOT

"AUCUN DE NOUS NE REVIENDRA"

 

"Ô vous qui savez..."

"Ma mère..."

"Un cadavre..."

(NB: il s'agit non pas des titres mais des premiers mots des poèmes)

Poèmes lus par Clotilde DE BAYSER

Références:

in  Aucun de nous ne reviendra

© Minuit 1970

 

Charlotte Delbo naît en 1913 à Paris. Elle adhère à la Jeunesse communiste en 1932 et rencontre Georges Dudach en 1934, qu'elle épouse. Assistante de Louis Jouvet, de 1938 à 1941, jusqu'au départ du comédien, en mai 1941, pour une tournée en Amérique latine. Avec son mari, elle entre dans la Résistance en 1941 et fait partie du « groupe Politzer », responsable de la publication des Lettres françaises dont Jacques Decour était rédacteur en chef. Ils sont arrêtés le 2 mars 1942 et Georges Dudach sera fusillé au Mont Valérien, le 23 mai 1942, à l'âge de 28 ans. D'abord incarcérée à la Santé, à Paris, elle est transférée à Romainville, le 24 août 1942, avant d'être déportée à Auschwitz, par le convoi du 24 janvier 1943 - un convoi de 230 femmes dont elle racontera le destin, après la guerre. Elle est l'une des 49 femmes rescapées de ce convoi et portera, le reste de sa vie, le numéro 31661 tatoué sur le bras. Par la suite, elle est envoyée à Ravensbrück le 7 janvier 1944. Libérée par la Croix-Rouge le 23 avril 1945, elle est rapatriée en France en passant par la Suède. Après la guerre, Charlotte Delbo travaille pour l'O.N.U. puis, à partir de 1960, au C.N.R.S., devenant la collaboratrice du philosophe Henri Lefebvre. Elle mourut à Paris en 1985.

 

Poèmes choisis par Lorette Nobécourt

Prise de son Djaisan Taouss 

Montage Anne-Laure Chanel

28/06/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : "LE TRAITE RENEGOCIER"

 

LA PARISIENNE LIBEREE 

"LE TRAITE RENEGOCIER"

paroles et musique : la Parisienne Libérée


TRAITÉ SUR LA STABILITÉ, LA COORDINATION ET LA GOUVERNANCE AU SEIN DE L’UNION ÉCONOMIQUE ET MONÉTAIRE 
ENTRE LE ROYAUME DE BELGIQUE, LA REPUBLIQUE DE BULGARIE, LE ROYAUME DE DANEMARK, LA REPUBLIQUE FEDERALE D’ALLEMAGNE, LA REPUBLIQUE D’ESTONIE, L’IRLANDE, LA REPUBLIQUE HELLENIQUE, LE ROYAUME D’ESPAGNE, LA REPUBLIQUE FRANÇAISE, LA REPUBLIQUE ITALIENNE, LA REPUBLIQUE DE CHYPRE, LA REPUBLIQUE DE LETTONIE, LA REPUBLIQUE DE LITUANIE, LE GRAND-DUCHE DE LUXEMBOURG, LA HONGRIE, MALTE, LE ROYAUME DES PAYS-BAS, LA REPUBLIQUE D’AUTRICHE, LA REPUBLIQUE DE POLOGNE, LA REPUBLIQUE PORTUGAISE, LA ROUMANIE, LA REPUBLIQUE DE SLOVENIE, LA REPUBLIQUE SLOVAQUE, LA REPUBLIQUE DE FINLANDE ET LE ROYAUME DE SUEDE

CI-APRÈS DÉNOMMÉS LES « PARTIES CONTRACTANTES »,

CONSCIENTES de leur bonheur, en tant qu’États membres de l’Union européenne, de partager un espace de paix et de diversité,

DÉSIREUSES de favoriser une coordination équitable et démocratique de l’Union,

TENANT COMPTE DU FAIT qu’une politique d’austérité en période de récession ne pourrait qu’avoir des effets désastreux sur l’emploi,

RAPPELANT la nécessité pour tous les gouvernements de garantir aux citoyens une protection sociale afin de les prémunir contre les difficultés liées aux situations de chômage, de maladie et de vieillesse,

SE FÉLICITANT de l’impulsion nouvelle et courageuse donnée à la construction européenne depuis l’élection d’un président progressiste en France,

PRENANT NOTE et désapprouvant l’aggravation des inégalités au sein de l’Union,

FAISANT REMARQUER aux pays qui profitent de manière opportuniste de la crise qui secoue actuellement la Zone Euro, en exploitant notamment des taux d’intérêts bas ou négatifs, qu’ils seront à juste titre tenus pour responsables des souffrances endurées par les pays moins privilégiés s’ils ne changent pas radicalement et rapidement d’approche,

SOULIGNANT le soutien total des pays membres aux peuples qui manifestent leur souhait de voir émerger plus de démocratie, de solidarité et de justice sociale au sein de l’Union,

FAISANT REMARQUER que l’octroi d’une assistance financière mutuelle est nécessaire et naturelle entre les États membres, et ne saurait être conditionnée à une quelconque sanction d’ordre symbolique ou budgétaire,

EXPRIMANT la plus vive réprobation à l’égard des spéculations financières qui mettent en péril l’équilibre économique et la coopération qui règne dans l’espace européen,

NOTANT en particulier que l’aggravation récente des déficits publics n’est en aucun cas due à un train de vie excessif des États membres ou à un manque de compétitivité des travailleurs, mais bien à une gestion désastreuse des établissement financiers qui devront par conséquent participer de manière substantielle à la réduction des dits déficits au moyen d’une fiscalité appropriée,

NOTANT ÉGALEMENT qu’un audit de la dette est en cours afin d’en programmer l’annulation totale ou partielle dans les pays les plus touchés par la crise,

SONT CONVENUES de la disposition suivante :

Article unique

Tous les traités européens, passés ou à venir, qui tenteraient d’inscrire des règles de politique économique dans un cadre constitutionnel,

Tous les traités européens, passés ou à venir, qui favoriseraient la division et la concurrence entre les membres au lieu de leur coopération,

Tous les traités européens, passés ou à venir, qui poursuivraient un autre objectif qu’une lutte coordonnée et déterminée contre les opérations spéculatives,

Sont l’œuvre de faussaires.

citation F. Hollande – discours à la Cour de comptes LCP/Public Sénat – 07.09.2012

« C’est mon devoir. Je veux préserver la qualité de la signature de la France à l’égard des marchés financiers [...] »

citation P. Moscovici – interview à Europe 1 – 28.09.2012]

« Les 3 % sont nécessaires, pour la crédibilité du pays, pour la qualité de la signature [...] »

11/04/2013

GEORGES FOUREST : " PETITS LAPONS "

 

GEORGES FOUREST 

PETITS LAPONS

 

Poème de Georges FOUREST

Lu par Nicolas LORMEAU

 

La Négresse blonde, 1909 © José Corti

 

Né le 6 avril 1867 à Limoges, Georges FOUREST suit des études de droit. Il se qualifie ensuite d’"avocat loin de la cour d’appel", comme il aime à se nommer. Il vient à Paris, où il fréquente les milieux littéraires symbolistes et décadents, collabore à plusieurs revues (La Connaissance, Le Décadent) et se rend célèbre avec La Négresse blonde (Messein, 1909, rééd. Corti 1986), préfacé par Willy, et placé sous le patronage de Rabelais. Georges Fourest fera encore paraître Contes pour les satyres (Messein, 1923, rééd. Corti, 1990) et le Géranium ovipare (Corti, 1935, réé. 1984), qui respirent une même atmosphère ludique et lubrique. Il meurt à Paris le 25 janvier 1945. Après une période de désaffection, il est peu à peu redécouvert à mesure que se manifeste un regain d’intérêt pour la littérature 1900.    


« Georges Fourest était un poète français à la verve parodique et irrévérencieuse, jouant avec truculence de mots rares ou cocasses, des dissonances de ton, de l’imprévu verbal et métrique, des effets burlesques.

Quand j’ai connu Georges Fourest, il était dans la soixantaine et déjà célèbre. Il ne ressemblait pas plus à l’idée qu’un lecteur de La Négresse blonde pouvait se faire de lui que le Gracq qu’on imaginait au moment de la publication du Château d’Argol ne ressemblait au Gracq réel. Le poète, qui époustouflait les foules et rêvait d’un enterrement délirant, était un homme tout à fait posé et – sauf quand à Deauville il portait veste blanche et casquette de yachtman – vêtu de la classique et déjà désuète jaquette et coiffé du melon dont le règne touchait aussi à sa fin. Il avait l’air bonhomme d’un chef de bureau de ministère. Il n’en avait pas moins écrit La Négresse blonde pour son plaisir et le nôtre. Littérairement, ce livre singulier n’appartient à aucune école, sauf la fourestière, comme dit l’à-peu-près de Willy. Il y a des gens qui deviennent célèbres à force de travail, ou de constance, ou d’acharnement ; qui entassent Pélion sur Ossa jusqu’à forcer l’attention. À Fourest, la célébrité était venue, d’un coup, après une incubation et maturation des plus lentes, le jour où il avait fait paraître sa Négresse. Il y aura bientôt soixante ans que le succès de ce petit livre se maintient avec une aimable régularité, et trente qu’elle est entré chez moi, après des années de vagabondage, tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre. »

 

José CORTI, Souvenirs désordonnés