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11/09/2017

LA NOTE 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

LA NOTE

3

 

Je tente de me raisonner, je me répète sans discontinuer qu'il suffirait de combler mentalement son absence, que je peux fort bien le faire puisque je sais exactement qu'elle est cette note et que je me rappelle les moindres détails de sa distorsion.

Elle est toute entière vibrante, bien vivante dans le creux de mon oreille.
Franchement, cela devrait m'être facile.

 

Mais non, pas du tout.
Rien n'y fait, ça m'est impossible.

Dès l'entame du morceau je suis en alerte.

Parce que j'appréhende ce qui ne va pas manquer de se produire.

J'écoute d'ailleurs à peine car déjà j'attends la suite et, quand le moment fatidique approche, mon front est moite et mes membres se mettent à trembler.

Quand le terrible silence claque soudain.

Par crispation je me plante les ongles dans la paume de la main et, après, je ne me rend même pas compte que la musique a repris tant je suis énervé, complètement vidé et anéanti par le tragique de l'instant.

En conséquence, je n'écoute plus ce disque.

Absolument plus.

Cela m'est devenu trop inaccessible.

On a beau tous avoir des tendances masochistes, et il est probable que je n'en manque pas moi-même, il y a des limites tout de même.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

25/11/2016

IL NE CRIERA PLUS

au magma présent de l'écriture,

 

IL NE CRIERA PLUS



C'est une comédie mortifère aux allures de religion:
Nommons la guerre. La stupide et horrible guerre
Qui n'offre toujours à voir que du déjà mille fois vu:
Ferrailles enchevêtrées, bris de verre, décombres.
Immeubles effondrés, villes violemment dévastées
Par l'abjecte déflagration des bombes meurtrières.

Un cri stupéfait hurle son incompréhension à l'infini,
Puis, peu à peu, s'amenuise dans un silence instable,
Contraint par le non-sens lancinant du martyr subi.

Gémit-il encore? Ne criera-t-il donc plus jamais? Non!
Il s'est éteint, martyr ordinaire de la folie des hommes.

Parviendra-t-on un jour à préserver l'humanité
De cette monstruosité sanguinaire et continue?
De cette guerre ou d'une autre? De toutes les autres?

Expression aveuglante de l'obstination brute à être,
D'un monde convulsé, éructant, barbare ancestral,
Asséché de tout sens véritable en sa violence ultime!


P. MILIQUE

12/03/2014

GROTESQUE OBSTINATION

GROTESQUE.jpeg

 

GROTESQUE OBSTINATION

 

Même lorsque le désir d’écrire est puissant,

On le sait également volatile.

 

Il est la parenthèse éphémère qui brûle mes insomnies

Au fer rouge de pensées feutrées, secrètes.

Quoi de plus trompeur?

 

Jamais les signes ne seront des preuves.

Et souvent, dans la grisaille de matins furtifs,

La comédie s’essouffle et s’achève

Happée par le vide insoutenable d’une passion éteinte

Révélant une fois encore la morne créativité

Qui sera mienne, tout l’indique, pour toujours.

 

Et, puisque l’idéal me reste inaccessible,

J’entretiens, avec une grotesque obstination,

L’illusion désespérée d’un ordinaire malentendu.

 

P. MILIQUE

09/02/2014

CHARLOTTE DELBOT: "AUCUN DE NOUS NE REVIENDRA"

 

CHARLOTTE DELBOT

 

"AUCUN DE NOUS NE REVIENDRA"

 

 

"Je lui disais mon jeune arbre..."

(NB: il s'agit non pas des titres mais des premiers mots des poèmes)

 

Poèmes lus par Clotilde DE BAYSER

 

Références:

IN

 

"UNE RECONNAISSANCE INUTILE"

 

© Minuit 1970

 

 

 

Charlotte Delbo naît en 1913 à Paris. Elle adhère à la Jeunesse communiste en 1932 et rencontre Georges Dudach en 1934, qu'elle épouse. Assistante de Louis Jouvet, de 1938 à 1941, jusqu'au départ du comédien, en mai 1941, pour une tournée en Amérique latine. Avec son mari, elle entre dans la Résistance en 1941 et fait partie du « groupe Politzer », responsable de la publication des Lettres françaises dont Jacques Decour était rédacteur en chef. Ils sont arrêtés le 2 mars 1942 et Georges Dudach sera fusillé au Mont Valérien, le 23 mai 1942, à l'âge de 28 ans. D'abord incarcérée à la Santé, à Paris, elle est transférée à Romainville, le 24 août 1942, avant d'être déportée à Auschwitz, par le convoi du 24 janvier 1943 - un convoi de 230 femmes dont elle racontera le destin, après la guerre. Elle est l'une des 49 femmes rescapées de ce convoi et portera, le reste de sa vie, le numéro 31661 tatoué sur le bras. Par la suite, elle est envoyée à Ravensbrück le 7 janvier 1944. Libérée par la Croix-Rouge le 23 avril 1945, elle est rapatriée en France en passant par la Suède. Après la guerre, Charlotte Delbo travaille pour l'O.N.U. puis, à partir de 1960, au C.N.R.S., devenant la collaboratrice du philosophe Henri Lefebvre. Elle mourut à Paris en 1985.

 

 

 

Poèmes choisis par Lorette Nobécourt

 

Prise de son Djaisan Taouss 

 

Montage Anne-Laure Chanel

07/02/2014

CHARLOTTE DELBOT: "AUCUN DE NOUS NE REVIENDRA" (TROIS POEMES)

 

CHARLOTTE DELBOT

"AUCUN DE NOUS NE REVIENDRA"

 

"Ô vous qui savez..."

"Ma mère..."

"Un cadavre..."

(NB: il s'agit non pas des titres mais des premiers mots des poèmes)

Poèmes lus par Clotilde DE BAYSER

Références:

in  Aucun de nous ne reviendra

© Minuit 1970

 

Charlotte Delbo naît en 1913 à Paris. Elle adhère à la Jeunesse communiste en 1932 et rencontre Georges Dudach en 1934, qu'elle épouse. Assistante de Louis Jouvet, de 1938 à 1941, jusqu'au départ du comédien, en mai 1941, pour une tournée en Amérique latine. Avec son mari, elle entre dans la Résistance en 1941 et fait partie du « groupe Politzer », responsable de la publication des Lettres françaises dont Jacques Decour était rédacteur en chef. Ils sont arrêtés le 2 mars 1942 et Georges Dudach sera fusillé au Mont Valérien, le 23 mai 1942, à l'âge de 28 ans. D'abord incarcérée à la Santé, à Paris, elle est transférée à Romainville, le 24 août 1942, avant d'être déportée à Auschwitz, par le convoi du 24 janvier 1943 - un convoi de 230 femmes dont elle racontera le destin, après la guerre. Elle est l'une des 49 femmes rescapées de ce convoi et portera, le reste de sa vie, le numéro 31661 tatoué sur le bras. Par la suite, elle est envoyée à Ravensbrück le 7 janvier 1944. Libérée par la Croix-Rouge le 23 avril 1945, elle est rapatriée en France en passant par la Suède. Après la guerre, Charlotte Delbo travaille pour l'O.N.U. puis, à partir de 1960, au C.N.R.S., devenant la collaboratrice du philosophe Henri Lefebvre. Elle mourut à Paris en 1985.

 

Poèmes choisis par Lorette Nobécourt

Prise de son Djaisan Taouss 

Montage Anne-Laure Chanel

06/09/2013

LA BOÎTE A LETTRES: BALZAC A CRISTINA TRIVULZIO

 

LA BOÎTE A LETTRES 

BALZAC A CRISTINA TRIVULZIO

10/02/2013

LE JOURNAL DE PERSONNE: " LE GRAND JEU "

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

 Superbe et talentueuse... 

  A l'écriture riche et précise.

  Il est important de ne pas passer à côté

  Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine! 

  http://www.lejournaldepersonne.com/  Ou sur sa chaine Youtube:
http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U


 

Je joue. Je ne fais que jouer

Je joue tous les personnages, excepté le mien

Je joue tous les rôles, jamais celui qu’on m’ordonne

Je joue tous les jeux, mais pas le jeu du monde

Je joue à ne pas être celle que je suis

Je joue à paraître celle que je ne suis pas

J’excelle dans le paraître

Dans le ne pas être.

Paraître ou ne pas paraître ?

C’est la seule question qui remette en question

Parce qu’il y a du jeu dans l’être

Où rien ne coïncide avec rien

Des atomes raccrochés à du vide

Je joue sans enjeu

Je joue pour jouer

Parce que l’être est sans intérêt

Et sans raison avérée

La vérité est un mensonge tenu pour vrai

Et la réalité, une illusion qui a triomphé

Je joue mon va tout

Je joue pour aller au bout

Pour me sentir dans le coup

Je joue à aimer… je joue les jeux de l’amour

Je joue la nuit… je joue le jour…

Je joue avec le hasard

Je joue à me surprendre…

Je joue à me déprendre

Je vise le noir… je révise le rouge

J’attise la réaction… je mise sur la Révolution

J’ai une sainte horreur du sérieux

C’est pour cette raison que je crois en Dieu

Pari toujours gagnant, jamais gagné

Comme la vie…

Comme l’envie.

Voulez-vous jouer avec moi?

Alors faîtes semblant de croire que nous sommes tous d’accord

Pour sacrifier CE à QUOI chacun tient le plus:

L’amant, son aimé… le patriote, sa patrie… le fou, sa folie…

Et sanctifier ainsi une joie exempte de toute tristesse

Je vous laisse mon adresse : lejournaldepersonne@yahoo.fr

24/03/2012

LA MISSION: Sueur et angoisse dans la tête!

LA MISSION


Fiction : sueur et angoisse dans la tête (3’39’’)

« Le plus important : self-control »

Une mini-fiction percutante dans la série "Dans la tête" : 3 mn dans la tête d'un personnage. Une création du collectif Résiste, auteurs radio et sound-designers. Premier tir : La Mission.

Texte : Mathieu Delozier
Interprètes : Mikael Chiche, Marc Pistolesi
Design son : Yohann Bernard & Ulrich Vantillard
Prise de son & mix : François Cousin & Ivan Paulik