Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/03/2013

COMMENT J’ÉCRIS ? 2

ECRITURE.jpeg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



COMMENT J’ÉCRIS ?

2


 

Alors, je couche sur le papier le fruit de mes annotations diverses,

Seulement vaincu par l'irrépressible tentation de faire des phrases.

A cet instant-là, il ne s'agit le plus souvent que d'une suite flashes

Provoqués par la rencontre fortuite avec l'évidence quotidienne,

Ainsi que d'un souffle de vie, souffle de mort arrachés à l'ersatz de vie.

En de tels moments, le papier se fait tout naturellement mon ami.

Il sait recevoir mes larmes, mes plaintes et parfois mes colères.

 

Je crois qu'il m'est indispensable d'écrire pour ne pas me perdre,

Où risquer de m'égarer davantage dans les méandres de l'existence.

Et il est fréquent que cette irrésistible nécessité-là m'obsède.

 

C'est pour cela que j'écris. Pour obéir à ma pénombre. Pour rien.

Simplement pour quelques mots, quelques phrases. Pour être un peu.


(FIN.)

 

P. MILIQUE

28/01/2013

SE RENCONTRER ENCORE 16

RETROUVAILLES.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


SE RENCONTRER ENCORE
16


«Clément !...»

 

Le timbre de cette voix aux intonations acidulées, pour lui forcément inimitables, le fit tressaillir. Si absorbé qu'il était par le tumulte de ses noirceurs intimes, il ne s'était pas rendu compte de son approche.

Elle était là pourtant, terriblement présente. C'était bien elle. Si proche de lui. Proche à pouvoir la toucher. Ses longs cheveux blonds embrasaient d'or l'ovale si régulier de son visage opalin. Irrésistible vénus blonde. Belle d'une beauté élégante, singulière. Une beauté rare exsudant l'âme. Derrière les lunettes qui lui donnait ce faux air d'intellectuelle qu'elle était pourtant vraiment, ses grands yeux pâles, pépites émeraudes, s'étiraient gracieusement vers les tempes, en harmonie parfaite avec des pommettes que l'on aurait jurées asiates. Ils miroitaient de larmes.

(A SUIVRE...)

 

20/05/2012

LA MORT

LA MORT.jpeg

 

 

LA MORT

 

Aussitôt abandonné l'équilibre provisoire de l'enfance,

Elle apparaît, fatalité irrésistible aux dimensions de mystère.

 

Ce n'est qu'un vide sans écho, un néant à perte de vue

Qui annule nos volontés et nos facultés de raisonnement,

En nous enveloppant de lourdes épaisseurs de silence.

 

C'est une éternité immuable à l'irréductible étrangeté,

Où chaque instant se dilate, où chaque instant s'évanouit.

 

Il n'existe pas d'explication à l'inexplicable.

Alors on tente, tant bien que mal, de neutraliser.

La camarde en la marginalisant.

 

Parce que la mort n'est pas présentable

Elle est impartageable

Désespérément ordinaire aussi.

 

P. MILIQUE