Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/04/2016

LES RESSOURCES DE L'ERRANCE

fantome.jpeg

 

LES RESSOURCES DE L'ERRANCE

 

C'est dans cette ville déréalisée par les néons,

Où l'anonymat règne en tyran clandestin,

Qu'il a exploité les ressources infinies de l'errance

Dans les dédales insoupçonnés de sa propre intériorité.

 

Tout dépend de l'aptitude dont on dispose

A se faufiler dans la douleur vive du réel!

 

Il faut profiter de la confusion pour neutraliser l'inconnu

Et mettre en perspective l’étrangeté lisse du familier

Sans jamais cependant céder à l'illusion de la transparence à soi.

 

Les vertiges de l'identité pénètrent la conscience de l'autre

Et, suspendu à une beauté magique et mystérieuse,

L'absorbent dans l'absolue récurrence du même.

 

Embarqué au fil tenace de dérives ondoyantes,

Se maîtrise l'étonnement d'être là où l'on est

A l'exacerbé d'une activité créatrice et subversive

Qui s'arpège d'accords existentiels.

 

Dès lors, la mise en musique progressive

Des modulations du visible

S'élève au secret dénudé d'un cœur d'instant épuré,

Sillon sonore d'où scintille le néant.

 

P. MILIQUE

29/06/2015

UN AMOUR INFINI

au magma présent de l'écriture,

 

UN AMOUR INFINI

Le présent proclame avec ardeur leur amour réciproque,
Amour nourri d'infinie tendresse et de générosité radieuse.

La vie saturé de variations transies se rêve d'un coup autre.
Dès lors il ne reste plus qu'à tout mettre en œuvre pour extraire
Le savoureux miel dont l'essentiel se veut, tout de même, terrestre.

Heureux et ivres d'un bonheur aux fragrances d'inespéré,
Ils s'abandonnent, absorbés dans la contemplation émerveillée
D'un horizon magique qu'ils pressentent doté d'attributs
Débordants d'échanges séduisants aux trajectoires idéales.

Se fait entendre en eux une belle musique aux notes justes.
Pardonnez alors leur félicité singulière à l'avoir reconnue.

P. MILIQUE

01/04/2015

MORTELLE DÉCADENCE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MORTELLE DÉCADENCE

2


Il veut encore apaiser ses sens aux seins des femmes libérés
Sous la fine dentelle, s'émouvant à chaque frisson de vent léger,
Et voir l'été pardonner à l'hiver ses fonds d'âme mélancoliques
Ainsi que, pourquoi pas, affirmer l'état d'indépendance initial
Rudement acquis par nos ancêtres pour défier, engeance vitale,
La faillite des biens personnels obscènes, logiquement évaporés.
Oui, parfois il y songe, si cette raisonnable utopie pouvait être!

Depuis quelques jours, je parle à nouveau aux peupliers.
Mais ils ne m'accordent jamais aucune attention bien sûr:
Absorbé par l'éternité, ils ont tellement mieux à faire.
Eux écoutent, mélomanes ancestraux, la mélodie du vent.

(FIN)

P. MILIQUE

27/02/2015

A FLEUR DE PLUME

au magma présent de l'écriture,

 

A FLEUR DE PLUME

Tôt le matin, une voix comme ensoleillée
Lui conte sa nuit de repos toute courte
Mais si fiévreuse car absorbée à parcourir
La nuée de bonheur qui les abrite désormais.

Elle était toute à sa joie d'avoir atteint à cette sorte
De clarté ensoleillée qui fait que les mots d'amour
Jusque-là prudes, font leur émergence à fleur de plume,
Soulagée presque de savoir illuminer ses pages d'écriture.

Si elle savait combien je brûle d'aller m'aboucher à ses mots!

P. MILIQUE

13/10/2013

LE VIEIL HOMME

 

Vieil Homme Mer 01.jpg

 

LE VIEIL HOMME

 

Le vieil homme semble accablé.

Il se dirige d'un pas traînant jusqu'au banc le plus proche, là où il pourra se reposer et donner, l'espace de quelques précieux instants, congé à son corps.

Une fois installé, la sensation d'apaisement est tellement réelle et libératrice que déjà les considérations d'ordre physiques s'estompent et laissent une place, progressivement totale, au cérébral.

Le vieil homme maintenant établi, le menton posé sur ses deux mains réunies tenant fermement le pommeau mal ouvragé de sa canne, le regard parcimonieux, presque éteint, paraît véritablement absorbé.

Il l'est en effet. Parce qu'il est dans ses pensées !

Il songe à l'opiniâtre éprouvé de malaise, désormais quasi permanent qui est le sien, inspiré par la fusion forcenée d'hallucinations cauchemardesques et aussi par la conscience suraiguë d'implacables lendemains. Il subit, en une sorte de chaos originel, le coup de fouet cinglant des blessures qui se ravivent, déchirantes. Au crépuscule de sa vie, il sait qu'il demande trop. Car c'est un impératif besoin. Alors, il exige. Juste l'absolu.

Il le veut sublime. Jusqu'à l'incandescence. Jusqu'à, s'il le faut, l'apothéose morbide et libératrice qu'il saura provoqué.

Mais le verdict de la vie lui reste obstinément hostile et défavorable. Aussi il demeure, malgré l'étonnante vitalité de ses révoltes rageuses, et en dépit de l'exorbitant privilège que lui octroie sa grande expérience de l'humanité, un éternel errant qui trace avec acharnement les frontières évidemment invisibles de son cœur maltraité.

Il s'épuise ainsi, au quotidien, dans la quête effrénée du plus infime de l'instant, à tenter de démêler la pelote tellement enchevêtrée de ses incohérences.

Et toute la souffrance de l'existence reste là. Parce que chez lui, c'est chez elle. Tel est le vrai.

Le pépiement des oiseaux maintenant rassemblés sur le sol autour de lui, comme s'ils voulaient participer à ses réflexions, le comprendre, l'aider, l'apaiser peut-être, l'arrache soudain au souterrain de ses méditations. Un sourire incertain, un rictus plutôt, se dessine sur ses lèvres. Il pense que jamais, même animé de regards multiples et bienveillants, le souci de l'autre ne saura pénétrer l'épaisseur de l'intime. Jamais !...

Il se lève lentement, avec difficultés. Il doit rentrer.

Reporter ailleurs le spectacle obscène de ses déchirements. L'enfermer derrière les barreaux protecteurs de sa pensée. Pour replonger, une fois encore, dans les images persistantes d'un passé lancinant pas si lointain, et s'abriter dans la nébuleuse pénombre des habituels et naïfs artifices de l'apparence.

Retrouver, telle une parenthèse de calme et de quiétude, le réconfort probable du silence. Ce silence qu'il sait exprimer la crainte des mots trop destructeurs.

Et plus tard, sur la feuille blanche, griffonner quelques mots pour, ultime tentative, exorciser le désespoir ordinaire et poignant engendré par les brutalités banales de la vie. Des mots pour alléger l'insoutenable. Pour, désormais esclave d'un anéantissement programmé, noircir la page d'une écriture brûlante et humide comme des larmes.

Les oiseaux se sont respectueusement écartés, égaillés à son passage. Ils sont devenus étonnamment muets. Discrets. Et se comportent en témoins fascinés par l'absolu vulnérabilité de l'Homme...

 

P. MILIQUE

 

28/01/2013

SE RENCONTRER ENCORE 16

RETROUVAILLES.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


SE RENCONTRER ENCORE
16


«Clément !...»

 

Le timbre de cette voix aux intonations acidulées, pour lui forcément inimitables, le fit tressaillir. Si absorbé qu'il était par le tumulte de ses noirceurs intimes, il ne s'était pas rendu compte de son approche.

Elle était là pourtant, terriblement présente. C'était bien elle. Si proche de lui. Proche à pouvoir la toucher. Ses longs cheveux blonds embrasaient d'or l'ovale si régulier de son visage opalin. Irrésistible vénus blonde. Belle d'une beauté élégante, singulière. Une beauté rare exsudant l'âme. Derrière les lunettes qui lui donnait ce faux air d'intellectuelle qu'elle était pourtant vraiment, ses grands yeux pâles, pépites émeraudes, s'étiraient gracieusement vers les tempes, en harmonie parfaite avec des pommettes que l'on aurait jurées asiates. Ils miroitaient de larmes.

(A SUIVRE...)

 

07/05/2012

LE JOURNAL DE PERSONNE: "HYMNE A LA LOI"

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

Superbe et talentueuse... Al'écriture riche et précise.

Il est important de ne pas passer à côté!

Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine!

http://www.lejournaldepersonne.com/

Ou sur sa chaine Youtube:

http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U 


“Allez tranquillement parmi le vacarme et la hâte;et souvenez vous de la paix qui peut exister dans le silence,sans aliénation,vivez autant que possible en bons termes avec toutes personnes.Dîtes doucement et clairement votre vérité;et écoutez les autres, même le simple d’esprit et l’ignorant, ils ont eux aussi leur histoire.

Évitez les individus bruyants et agressifs, ils sont une vexation pour l’esprit.Ne vous comparez avec personne vous risqueriez de devenir vain ou vaniteux.Il y a toujours plus grands et plus petits que vous.Jouissez-vous de vos projets aussi bien que de vos accomplissements.Soyez toujours intéressé à votre carrière si modeste soit-elle;c’est une véritable possession dans les prospérités changeantes du temps.

Soyez prudent dans vos affaires;car le monde est plein de fourberies.Mais ne soyez pas aveugle en ce qui concerne la vertu qui existe,plusieurs individus recherchent les grands idéaux;et partout la vie est remplie d’héroïsme;soyez vous-même.Surtout n’affectez pas l’amitié.Non ne soyez pas cupide en Amour car il est en face de toute stérilité et de tout désenchantement aussi éternel que l’herbe.Prenez avec bonté le conseil des années en renonçant avec grâce à votre jeunesse.

Fortifiez vous une puissance d’esprit pour vous protégez en cas de malheur soudain.Mais ne vous chagrinez pas avec vos chimères.De nombreuses peurs naissent de la fatigue et de la solitude.Au delà, d’une discipline saine, soyez doux avec vous même.Vous êtes un enfant de l’univers,pas moins que les arbres et les étoiles.Vous avez le droit d’être ici.Et qu’il vous soit clair ou non, l’univers,se déroule sans doute comme il le devrait.

Soyez en paix avec Dieu qu’elle que soit votre conception de lui et quels que soient vos travaux et vos rêves,gardez dans le désarroi bruyant de la vie, la paix dans votre âme.
Avec toutes ses perfidies, ses besognes fastidieuses et ses rêves brisés, le monde est pourtant beau.
Prenez attention, tachez d’être heureux .”

Déposé dans une vieille église de Baltimore en 1692
AUTEUR INCONNU

22/04/2012

RUPTURE DE VRAISEMBLANCE

HORIZON.jpeg

 

RUPTURE DE VRAISEMBLANCE 



Démarche d'exploration dans cette traversée des apparences
Qui porte un regard distancié et lucide
A penser l'existence comme un horizon sans au-delà.

D'une rupture de vraisemblance  naît le principe d'incertitude
Et soudain, plus rien d'extérieur n'est à absorber.

Cette mise en abîme nouvelle n'engendre aucune amertume
Et, bien qu'il perçoive la séquence ultime en devenir,
Il semble vain de désespérer, car épris d'absolu.

Au théâtre violent de ce monde déshumanisé
Se décompose le fragmentaire multiplié
Envers ce quelque chose de plus en plus fluide
Qui, dans sa nouvelle façon d'appréhender l'humain,
Lui enjoint de ne pas s'épuiser davantage
Dans la quête irréfléchie d'un bonheur chimérique.

P. MILIQUE