06/11/2015
DANS LE SEL DE L'INSTANT
DANS LE SEL DE L'INSTANT
Pourquoi perdre son temps à vivre dans l'angoisse,
S'obstiner à s'empêcher toute joie avant de mourir?
L'homme est un animal atypique au regard inquiet
Qui s'égare vers l'ailleurs quand le bonheur est là.
Pourquoi transgresser le temps au prétexte de l'éternité
Plutôt que d'en vivre chaque glanure comme le dernier?
Il faut être fou pour ne pas être ce sage qui éprouve
La présence indémontrable qui habite chaque chose.
Aimer muser et musarder au cœur de l'émotion brute
Des clairs de lune inspirés et des nuits d'été radieuses
Dans le miracle de banalité qu'est le ciel de l'instant.
Le voilà dans l'évocation hésitante d'une majesté
Dont il lui reste à se complaire d'être l'aquarelliste.
P. MILIQUE
16:44 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écrituresel, perdre son temps, vivier, angoisse, obstiner, empêcher, joie, mort, animal, atypique, regard, inquiet, s'égarer, ailleurs, amoureux, édith piaf, transgression, prétexte, éternité, glanure, adorer, dernier, souvenir, fou, sage, éprouver, présence, indémontrable, habitation, aimer, muser, musarder, émotion brute, clair de lune, inspiration, nuit d'été, radieuse, miracle, banalité, ciel, évocation, tort, héritage, majesté, complaire, aquarelliste
30/10/2014
FINALEMENT MORTEL 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
FINALEMENT MORTEL
2
On la voit souvent s'égarer dans ses pensées,
Traversée de douce mélancolie, de désespoirs feutrés,
Et se consumer avec une saisissante dignité, aux aguets
De cette absence têtue qui éloigne la vie des vivants.
De son affection pour l'humble perle une larme furtive
Qui projette au plus profond du cœur la tristesse infinie
De cette déjà longue vie passée, soudain si brève,
Faisant de la mort à venir la compagne de chaque aube.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
08:59 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, menace, immortaliser, océan indien, chronicité, visibilité, s'égarer, pensée, traversée, douceur, mélancolie, désespoir, feutrine, consumer, saisissant, dignité, aux aguets, abstruse, têtu, éloignement, viral, vivant, affection, humble, perte, larme, furtif, projet, profond, filière, épidémie d'ébola, coeur, attristé, infinitif, long, libéria, sierra léone, soudure, brièveté, falsifier, mort, avenir, compagne, aube, penanud
16/11/2013
ARRÊT SUR LE PRESQUE RIEN
ARRÊT SUR LE PRESQUE RIEN
Que se passe-t-il dans le suspendu d’une phrase?
Que devient-elle dans le silence,
Qui succède à ce point d’interrogation?
Arrêt sur le presque rien qu’on écrit sans vraiment l’écrire,
En tentant de comprendre cette étrange énergie
Qui fait que ce qu’on aurait pu commencer
Soudain ne peux plus être continué!
Écrire, c’est parfois s’approcher au plus près du silence,
C’est porter le langage à sa limite,
Le laisser s’égarer et devenir provocateur et aérien.
C’est éprouver, enfin, un ciel s’égayant de ses mots
Jusqu’à ces énigmatiques points de suspension…
P. MILIQUE
17:09 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : silence, écriture, étrange, énergie, énigmatique, arrestation, suspendu, suspension de séance, suspensoir, succès, succession, succéder, poin t'interrogation, écrire, tenter, tentation, tentative, copréhension, étrangeté, énergique, commencer, débuter, continuer, difficulté, s'approcher, langage, ordurier, limite, régulateur, s'égarer, tenir compte, charges sociales, devenir, provocateur, provocation, aérien, crash, meeting, faire bonne figure, aller de l'avant, concret, concretion, stalagmite, stalagtite, éprouvant, ciel, s'égayer, points de suspension
26/03/2013
Printemps des poètes 2013 : Sonia Branglidor
Poème sans titre de Sonia Branglidor
Lu par Maëlys Ricordeau
Poème inédit écrit pour le Printemps des poètes 2013. "Les voix du poème" est le thème choisi pour cette 15ème édition.
Edito de Jean-Pierre Siméon, directeur artistique: "Dès sa naissance, au début des temps humains, la poésie est une parole levée. Qu'il soit murmure, cri ou chant, le poème garde toujours quelque chose de son oralité native. Il est donc peu ou prou une affaire de voix, la voix intérieure du poète répondant aux voix du monde.
Le partage des poèmes dans la cité, qui est depuis quinze ans l'ambition du Printemps des Poètes, passe nécessairement par la voix haute.
Le Printemps des Poètes 2013 fera entendre plus que jamais cette polyphonie vivante."
Maëlys Ricordeau Richeux © RF
A l'occasion du Printemps des Poètes, les Poèmes du jour sont lus toute la semaine par la comédienne Maëlys Ricordeau, membre du collectif Das Plateau.
***
Dans les voix du poème, le silence des pauvres
Voix des brumes
Au pieds des feux
Sur la mer
L'âme des marins morts
Aile de vague douce
Chant lointain des eaux vives
Lever de lune sous un ciel d'or
Vaisseau fantôme
Hommes de flammes
Rire des enfants d'Alep
Aux chars abandonnés
Houles et vents
Réinventent les gris
Pour des nuages qui dansent
Table de roses et de lumières
Pétales embarqués
Rêve d'un soir flouté
Tremblant de deviner le chant du monde
Voix des chimères
Voix réfractaire voix solaire
Voix blanche voix caverneuse
Dire des maux simples
Des mots pour tous
Les damnés de la Terre
Difficiles à trouver
Les mots légers pour dire le lourd
Des mots d'écume pour les abysses
De petites fleurs de terril
Pour la vie sacrifiée des mineurs
Voix du secret
Voix des Roms
Cailloux jetés aux routes d'infamie
Loin de la belle errance
Cris de colère en torches violentes
Pour que surgissent
Les rencontres enflammées de la vie chatoyante.
Sonia Branglidor
23:03 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, vie sacrifiée, mineur, terril, tellurique, el teide, domingo, lula, hugo chavez, peur, s'égarer, mur de berlin, guerre froide, s'éterniser, se réchauffer, quitter, essayer, rigoler, cour de lycée, chirac, cohabiter, police, pastis, envie de déconner, ardèche, révolutionnaire, seins, prendre la fuite, aller plus vite, autoroute, colère, faire semblant, s'endormir, refrain, couplet, michaël fournon, naja, mickey 3 d
06/03/2013
COMMENT J’ÉCRIS ? 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
COMMENT J’ÉCRIS ?
2
Alors, je couche sur le papier le fruit de mes annotations diverses,
Seulement vaincu par l'irrépressible tentation de faire des phrases.
A cet instant-là, il ne s'agit le plus souvent que d'une suite flashes
Provoqués par la rencontre fortuite avec l'évidence quotidienne,
Ainsi que d'un souffle de vie, souffle de mort arrachés à l'ersatz de vie.
En de tels moments, le papier se fait tout naturellement mon ami.
Il sait recevoir mes larmes, mes plaintes et parfois mes colères.
Je crois qu'il m'est indispensable d'écrire pour ne pas me perdre,
Où risquer de m'égarer davantage dans les méandres de l'existence.
Et il est fréquent que cette irrésistible nécessité-là m'obsède.
C'est pour cela que j'écris. Pour obéir à ma pénombre. Pour rien.
Simplement pour quelques mots, quelques phrases. Pour être un peu.
(FIN.)
P. MILIQUE
09:21 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, pourquoi j'écris?, coucher sur le papier, fruiter, annotation, diversifier, vaincre, irrépressible, tentation, faire des phrases, instant, agiter, suite de flashes, provoquer, rencontre, évidence, quotidien, fortuit, souffle de vie, souffle de mort, arracher, ersatz, papier, se faire naturellement, amical, recevoir, larme, plainte, colère, croire indispensable, ne pas se perdre, risquer, s'égarer, irrésistible, nécessité, obsession, obéissance, pénombre, finitude, spotify
26/11/2012
FINALEMENT MORTEL
FINALEMENT MORTEL
Un carillon fatigué dérange le silence en attente
Tandis qu'un chat noir glisse dans un rai de lumière
A cette heure incertaine où la nostalgie nomade
Porte de ses pas l'ailleurs d'une vie réduite à peu.
Elle arpente, les yeux tristes, son jardin au crépuscule
Dans l'insondable mélancolie de ceux qui n'ont plus rien,
Désormais aux portes de la solitude et du tranquille
A la saison grise du dénouement qui fait monter l'angoisse.
Engagée dans l'ultime versant de sa vie elle fixe le passé,
En attente encore de son fantôme d'amour,
Celui, lointain, qui illumine les photos sépia
D'un regard perdu vers le temps qui reste.
On la voit souvent s'égarer dans ses pensées,
Traversée de douce tristesse, de désespoirs feutrés,
Et se consumer avec une saisissante dignité, aux aguets
De cette absence têtue qui éloigne la vie des vivants.
De son affection pour l'humble perle une larme furtive
Qui projette au plus profond du cœur la tristesse infinie
De cette déjà longue vie passée, soudain si brève,
Faisant de la mort à venir la compagne de chaque aube.
Les années ont tassé sont corps et froissé son visage,
La peau s'est creusée de rides sur la main qui maintenant tremble.
Les yeux fixent le vide et en appelle au manque dans le vide
Où elle l'évoque, gênée, de cette pudique tendresse
Qui incite à porter une attention toute particulière
A cette vieillesse proposée comme ultime menace,
Comme un dernier combat à livrer a l'orgueil du temps
La nuit où n'en finissent pas de se crisper les rêves.
La vie soumet mais aussi grandit chaque infime de l'instant
Aux longs sanglots des heures qui s'écoulent, finalement mortelles.
P. MILIQUE
09:11 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, mortel, carillon, fatigué, déranger, silence, en attente, chat noir, glisser, rai de lumière, heure, incertitude, nostalgie, nomade, porter, réduit à peu, arpenter, yeux tristes, jardin, crépuscule, insondable, mélancolie, solitude, tranquillité, saison, griserie, dénouement, faire monter l'angoisse, engager, ultime, versant, fixer, passé, fantôme, amour, lointain, photo sépia, regard perdu, le temps qui reste, s'égarer, pensée, traverser, douceur, lélancolie, désespoir, feutré, se consumer, saisissant, dignité