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06/04/2012

Léon Paul FARGUE: "La gare abandonnée"

 

Léon Paul FARGUE:  "La gare abandonnée"

Tire ta langue ! - 26/07/1995 - 01min10s

Léon Paul Fargue lit son poème "La gare abandonnée", extrait du recueil "Poésies" (Gallimard, 1963). Avertissement : cet enregistrement de 1944 est de qualité moyenne, mais reste audible. 


Né le 3 Mars 1876, décédé le 24 Novembre 1947.

C'est un poète et un écrivain français.

Il est l'auteur de nombreux poèmes ainsi que d'aussi nombreuses chroniques et autres essais.

Par ailleurs, il etait devenu membre de l'Académie MALLARME en 1937

En revanche, il fut en 1946 un candidat malheureux à l'Académie Française!

(De revêtir l'habit vert d'immortel moins d'un an avant sa mort l'aurait bien arrangé pourtant...) 


 

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on-Paul_Fargue

 

05/04/2012

Aimé CESAIRE: "Mot

 

 

 

 

 Aimé CESAIRE: "Mot


Les Voix du siècle : les poètes

Des voix rares, voire inédites, c'est ce que propose Ina.fr. Guillaume Apollinaire en 1911, Anna de Noailles en 1930, mais aussi Léon-Paul Fargue, René Char, Aimé Césaire, Raymond Queneau... A l'occasion du Printemps des poètes, découvrez les voix toutes empreintes de lyrisme des grands auteurs, maîtres de la versification, du XXème siècle. 


Aimé Fernand David CESAIRE est un poète doublé d'un homme politique. Martiniquais -- donc, Français -- né le 26 Juin 1913 et décédé le 17 Avril 2008, il est l'un des fondateurs du "Mouvement Littéraire de la Négritude exalté en cela par son anticolonianisme proclamé et... assumé. Auteur de nombreuses poésies, de pièces de théâtre, ainsi que d'essais, il mena, jusqu'à sa mort, un combat politique acharné en une adéquation sans faille avec son engagement de toujours.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Aim%C3%A9_C%C3%A9saire

03/04/2012

Yves BONNEFOY: "Là où retombe la flèche" (extrait)

 

 

Yves BONNEFOY:  "Là où retombe la flèche" (extrait)

 

(Des voix rares, voire inédites, c'est ce que propose Ina.fr. Guillaume Apollinaire en 1911, Anna de Noailles en 1930, mais aussi Léon-Paul Fargue, René Char, Aimé Césaire, Raymond Queneau... A l'occasion du Printemps des poètes, découvrez les voix toutes empreintes de lyrisme des grands auteurs, maîtres de la versification, du XXème siècle.) 


Yves BONNEFOY est né le 24 Juin 1923. Il est poète (ascendance surréaliste), critique,  traducteur, il est également l'auteur de récits et de nombreux essais. 

Par ailleurs, il a été fait docteur honoris causa de très nombreuses universités à travers le monde, parmi lesquelles l’université de Neuchâtel, l’American College à Paris, l’université de Chicago, Trinity College (Dublin), les universités d’Édimbourg, de Rome, d’Oxford et de Sienne. Excusez du peu!

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Yves_Bonnefoy

31/03/2012

LARMES DE BRAISE

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LARMES DE BRAISE

 

 

Lune singulière, ce poète en liberté

 

Exalté et passionné d’instants désespérés

 

Telle cette insuffisance qui transparaît

 

Et entame nos réserves de silence.

 

 

Pyramide d’émotions blêmes et regard fiévreux

 

Allumant un incendie de sanglots irréfutables,

 

Il est comme la bûche qui se consume dans l’âtre

 

En geignant sans pudeur des larmes de braise.

 

 

P. MILIQUE

03/02/2012

Léo FERRE "PREFACE"

 

Léo FERRE "Préface"

 

Léo Ferré - PRÉFACE


La poésie contemporaine ne chante plus Elle rampe.
Elle a cependant le privilège de la distinction elle ne fréquente pas les mots mal fameés elle les ignore.
On ne prend les mots qu'avec des gants: à "menstruel" on préfère "périodique", et l'on va répétant qu'il est des termes médicaux qui ne doivent pas sortir des laboratoires ou du Codex.
Le snobisme scolaire qui consiste, en poésie, à n'employer que certains mots déterminés, à la priver de certains autres, qu'ils soient techniques, médicaux, populaires ou argotiques, me fait penser au prestige du rince-doigts et du baisemain.
Ce n'est pas le rince-doigts qui fait les mains propres ni le baisemain qui fait la tendresse.
Ce n'est pas le mot qui fait la poésie, c'est la poésie qui illustre le mot.
Les écrivains qui ont recours à leurs doigts pour savoir s'ils ont leur compte de pieds, ne sont pas des poètes, ce sont des dactylographes.
Le poète d'aujourd'hui doit appartenir à une caste.
à un parti
ou au Tout-Paris.
Le poète qui ne se soumet pas est un homme mutilé.
La poésie est une clameur. Elle doit être entendue comme la musique. Toute poésie destinée à n'être que lue et enfermée dans sa typographie n'est pas finie. Elle ne prend son sexe qu'avec la corde vocale tout comme le violon prend le sien avec l'archet qui le touche.
L'embrigadement est un signe des temps. De notre temps.
Les hommes qui pensent en rond ont les idées courbes.
Les sociétés littéraires sont encore la Société.
La pensée mise en commun est une pensée commune.
Mozart est mort seul, accompagné à la fosse commune par un chien et des fantômes.
Renoir avait les doigts crochus de rhumatismes.
Ravel avait une tumeur qui lui suça d'un coup toute sa musique.
Beethoven était sourd.
Il fallut quêter pour enterrer Bela Bartok.
Rutebeuf avait faim.
Villon volait pour manger.
Tout le monde s'en fout.
L'Art n'est pas un bureau d'anthropométrie.
La Lumière ne se fait que sur les tombes.
Nous vivons une époque épique et nous n'avons plus rien d'épique.
La musique se vend comme le savon à barbe.
Pour que le désespoir même se vende il ne reste qu'à en trouver la formule.
Tout est prêt: les capitaux.
La publicité.
La clientèle.
Qui donc inventera le désespoir?
Avec nos avions qui dament le pion au soleil. Avec nos magnétophones qui se souviennent de " ces voix qui se sont tues ", avec nos âmes en rade au milieu des rues, nous sommes au bord du vide, ficelés dans nos paquets de viande, à regarder passer les révolutions.
N'oubliez jamais que ce qu'il y a d'encombrant dans la Morale, c'est que c'est toujours la Morale des autres.
Les plus beaux chants sont les chants de revendications.
Le vers doit faire l'amour dans la tête des populations.

A L'ECOLE DE LA POESIE ET DE LA MUSIQUE ON N'APPREND PAS

ON SE BAT!

 

Léo FERRE