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07/06/2016

VERTIGE ENFLAMME

au magma présent de l'écriture,

 

VERTIGE ENFLAMME



Abysse spectrale, houleuse agonie
Dans l'instinct exalté qui se meurt,
Défait par la folle violence du refus.

En ces abysses-là, n'existerait-il vraiment
Qu'obscène pestilence au silence du cœur?

Flottent soudain et le sens et la valeur
De tout ce qui s'est vu, lu et entendu
Dans l'agrippé rageur des souvenirs.

Percevez l'amer aux mots que j'abandonne.
Mon ami l'a saigné me réservant la douleur,
La honte, la tristesse, la pluie dans le cœur,
Et le poids du tribut au pardon que je donne.

Infamie contrainte qui enflamme le vertige,
Flot qui s'exaspère dans le dense qui soupire
L'âme et la chair criblées d'échardes répétées,
Neurones muselés par la déchirure maléfique.

Comment se dégager des monstrueuses serres
Que la nuit dissimule en ses recoins méconnus,
Et des mensonges éhontés infiltrés dans la plaie?

La souffrance, le désespoir, l'humiliation parfois,
Alimentent l'indicible qu'affame l'urgence de dire.


P. MILIQUE

02/10/2015

CRIANTE INUTILITÉ 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CRIANTE INUTILITÉ

2

En de tels instants qu'il souffre en son tréfonds
De la morsure infligée par sa criante inutilité.
Il a si mal pour elle de toute cette affection
Toute cette tendresse, tout cet amour fou
Qui devraient savoir apaiser ses tourments
Et qui pourtant se révèlent très insuffisants
A l'empêcher de se retrouver seule avec elle.

Elle qu'il aime, si elle savait comme il croit en elle
Pour lui réserver du présent heureux auprès d'elle!

Qu'elle ne lâche pas sa main, il a tellement besoin
De la réalité de ses longs doigts mêlés aux siens
Pour le protéger grâce à leur magnétisme radieux
De tout ce qui gronde et ferraille avec l'inexplicable.

Il l'attend, impatient, avide déjà à préparer leur nuit.

(FIN)



P. MILIQUE

07/01/2015

LA HOULE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LA HOULE

2

Allongée, elle a laissé dériver ses pensées
Jusqu'à sa réserve de rêveries en devenir,
Là où naissent des bourgeons d'existence.
Il faut bien rejoindre le pays des songes
Lorsque l'observation du proche horizon
Annule de fait l'inconciliable perspective.
Elle écoute le bruit sourd du temps qui passe,
De toute son âme en alerte elle le discerne,
Murmure onirique vibrant d'un sang lascif.

Elle perçoit l'eau salée de sa grise amertume
Venue s'échouer en vagues lentes sur le sable.
A se fier à ses désirs plutôt qu'à ses intuitions,
Elle confierait l'infinie plage de grains dorés,
Les cocotiers et les enivrants arômes d'algues.
Mais le ressac est en elle qui lui dit sans parler,
Que nul ne peut faire durablement abstraction
Du souffle prépondérant qui parcourt l'univers.
Dès lors il y a la houle … et le poing qui se dresse.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

01/04/2014

DERNIÈRES PAGES AVANT LA NUIT: MAXIME LE FORESTIER

 

DERNIÈRES PAGES AVANT LA NUIT

  MAXIME LE FORESTIER

 

Le chanteur entame une tournée basée sur son dernier album "Le cadeau", et n'a pas le temps de lire. Dès qu'il le peut il se rattrape, dévore les biographies, les essais, plutôt que les romans. 

 

Pas de livre sur la table de chevet de Maxime Le Forestier. Pas dans ces habitudes. Le chanteur préfère lire le matin. Ou dans les transports. Et puis surtout, en ce moment, il réserve son énergie pour le début de sa tournée. 

Ses dernières lectures remontent à quelques semaines. Au décès de sa mère, l'artiste a trié sa bibliothèque. Il en a profité pour lire "La Bête Mahousse" de Jacques Perret, les "Amours" de Paul Léautaud, et les "Carnets impudiques" de Jean-Edern Hallier.

16/05/2013

UNE SI BELLE INCONNUE 15

BELLE INCONNUE.jpeg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



UNE SI BELLE INCONNUE

15


J'en ai tant entendu de ces phrases sidérantes de beauté qui s'épanchaient en interminables confessions dépourvues de toutes réserves. Et ces mots m'ont si souvent jetée dans les griffes accueillantes d'un amour qui déjà s'échappait. Pour l'unique raison que ces mots-là, toujours, ne sont que miroitements illusoires et contiennent l'intégrale de nos vies. On se retrouve alors assujettis à la dérive lascive de songes palpitants d'émotion. C'est précisément de cette douleur-là que je veux désormais me préserver. Vous comprenez ? La vie m'a appris ça : il faut toujours se méfier des évidences parce que la vérité, à un moment où à un autre, finit invariablement à pointer à travers le voile des mensonges.

Une vérité vraie, une qui ne masque ni ne travestit rien, en voici une : vos paroles m'ont procurée un bien fou. Même votre geste ébauché, en une sorte d'esquisse légère qui aurait caressé mes cheveux qu'il ne vous est pas venue à l'idée d'effectuer, m'eut été un réel plaisir. Cela tient à ce que j'ai, à vous entendre, ressenti à l'immédiat une grande affinité de cœur et d'esprit avec vous. Je me suis à un moment sentie très proche, c'est vrai. Vous êtes même parvenu à faire souffler sur moi une brève mais intense brise de bonheur. De ce bonheur vital arraché à la mélancolie ordinaire. En d'autres temps, cela aurait suffi à vous aimer voyez-vous. Mais je m'interdit cela désormais, vous saisissez ? Je me l'autoriserai plus jamais ! Aussi resterai-je à jamais celle qui ne s'est pas autorisé à vous aimer. Laissez-moi maintenant, car je sens déjà en mon tréfonds la fouine prédatrice de l'amour aiguiser de son malentendu la lame du souvenir. »

(A SUIVRE)


P. MILIQUE

07/05/2013

UNE SI BELLE INCONNUE 8

au magma present de l'ecriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


UNE SI BELLE INCONNUE

8



Au comble de ma jubilatoire observation, je me rendis soudain compte qu'elle venait, comme incidemment, de prendre conscience de ma présence là. Dans le subtil jeu d'ombres et de lumière ambiants se mit en place , suffisamment discret pour paraître l'être, un inévitable échange de regards silencieux. Ce faisant, j'ai tout de suite senti la réalité émouvante d'une petite mélodie déjà entendue en mon tréfonds. Quelque chose d'impalpable prenait place qui tenait de l'inexplicable, et dont je ressentais les ondes émises avec émotion. Cela tenait tout autant de la fulgurance sensorielle, que de l'essentiel. C'est ainsi s'initia le lent cheminement d'un sentiment puissant réservé, d'ordinaire, à deux soupirants qui se comprennent à demi-mots. Dommage, il ne s'agissait-là que la traduction de ce que mon regard avait cru traduire en la voyant. Ma propre interprétation quoi. Malheureusement, dans le sien, il était très clair que rien de tel ne se manifestait. Pas plus qu'il ne prévoyait de le faire. A bien y regarder, seul était déchiffrable que l'évidence d'une froide désinvolture au reflets acérés de blessante indifférence.

(A SUIVRE...)


P.  MILIQUE

17/01/2013

SE RENCONTRER ENCORE 7

RETROUVAILLES.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


SE RENCONTRER ENCORE

7


-- «C'est bon, je vois! C'est plus grave encore que je le pensais. Et par conséquent, c'est plus grave que tout. Donc, il s'agit d'une déception amoureuse, c'est ça n'est-ce pas?

Décidément, la foi de l'humain au dieu amour n'est pas prête à s'amenuiser dans l'éternité qui lui semble expressément réservée avec un souci du perpétuel recommencement qui devrait tout de même commencer à nous laisser, si ce n'est perplexes, à tout le moins songeurs. Pourtant, ça n'est pas faute de le savoir, ce bel objet de tentation sait aussi se faire fuyant, triste et insatisfaisant.

Constatons à quel point, hormis c'est vrai quelques passions essentielles, certes, mais si souvent éphémères, il lui arrive d'apparaître âpre, besogneux voire cynique. Comment nous y prenons-nous, dites-moi, pour trouver encore dans les ultimes décombres des humiliations successives l'énergie nécessaire à d'autres tentatives. Avouez tout de même le bien fondé de cette question-là! Qu'est-ce qui peut bien générer la force, la cohérence et la belle intensité d'une rencontre impromptue s'identifiant d'emblée dans une nouvelle osmose?

Est-ce que cela tient de la violente disproportion qui s'insinue, suspecte, à l'embrasé de l'émotion, ou plutôt de la séduisante singularité procurée par l'infini trouble d'un désir naissant?»

(A SUIVRE...)

 

30/06/2012

ESCALE NOSTALGIQUE

Brume.jpg

 

ESCALE NOSTALGIQUE

 

Lorsque l'on ne peut plus rien refuser

A sa mémoire vive lestée de souvenirs,

Il ne sert à rien de remonter jusqu'au déluge

Pour raconter le passé qui parcourt la terre.

 

Escale nostalgique venue encore, en souffle d'enchantement,

De cet infiniment petit qui nous dit combien l'univers est immense,

Unique source d'inspiration et de relations initiatiques

Qui veillent à ce que le temps échappe à toute prise.

 

Lorsque l'on ne peut plus rien refuser

A sa mémoire vive lestée de souvenirs,

Il reste à se passionner dans l'immédiat

Pour cet univers invisible et sans limites

Teinté de pudeur , de réserve et d'écoute,

Qui réveillent le mystère lové dans les brumes

Nébuleuses et lucides, donc...déprimant.

 

P. MILIQUE

31/03/2012

LARMES DE BRAISE

BUCHE.jpg

 

LARMES DE BRAISE

 

 

Lune singulière, ce poète en liberté

 

Exalté et passionné d’instants désespérés

 

Telle cette insuffisance qui transparaît

 

Et entame nos réserves de silence.

 

 

Pyramide d’émotions blêmes et regard fiévreux

 

Allumant un incendie de sanglots irréfutables,

 

Il est comme la bûche qui se consume dans l’âtre

 

En geignant sans pudeur des larmes de braise.

 

 

P. MILIQUE