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A l'attention des multiples lecteursqui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire. Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
SUR LA POINTE DE L'ÂME
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Engagé volontaire en solitude, le temps soudain se dématérialise à courir les heures avec frénésie, sans jamais s'arrêter. Frémissantes, ses ailes s'épuisent à ne jamais atteindre la lumière. Piégé au principal de la solitude, le corps, périssable, se sent bien seul. Observons-le, il n'est plus qu'une masse molle, immobile et liquide presque, prête à s'immiscer dans l'insignifiance. Étendu sur le carrelage rugueux et froid, et pâlement éclairé par les rachitiques halos jaunes d'improbables lampadaires, il n'est plus qu'une transparence diaphane transférée dans une vaste insularité douloureuse. De fait, cela pourrait s'apparenter à la mort. Il n'en est rien bien sur. Un penseur compétent n'a-t-il pas suggéré en son temps que «L'utopie, c'est la mort telle qu'on voudrait la vivre»?
Le cœur du temps qui passe a cessé de scandé Le rythme de tes pas dans mon cerveau malade Faisant jaillir le délire au milieu de mes rêves Comme si cette nuit-là, tu te lovais à mes côtés.
Un enfant qui sommeille et ne veut pas mourir Un homme qui s'éveille au matin plein d'espoir Et la folie surprise qui peu à peu écorche le cœur Comme si soudain l'avide camarde me réclamait.
Une âme qui s'adresse à toi et te fait comprendre Que désormais plus rien ne pourra plus s'évader Mais tu admets que la pointe de cette arme rougie Restera là toujours, fixée à l'aplomb de ton cœur.
Tu crois avoir raison, mais tu sais au fond de toi Qu'un jour tu deviendras ce qu'ils sont devenus Alors tu ne connais plus la peur et tu romps le fil. Ariane et son amour ardent ne sont plus de tes rêves.
Avoir un enfant, c'est de la vie en plus Pour nourrir davantage chaque jour Le soleil brûlant d'un amour échangé Dans la confiance étonnée du quotidien.
Il y aura de la tendresse en offrande Dans son regard émerveillé et neuf, Étoile du midi qui d'emblée se fie Au rire lumineux des jours éblouis.
Sa vive présence ensemencera de joie Les éclats attendus d'un rêve fertile Qui, au bel irisé des gouttes de soleil, Fera danser la joie des aubes nacrées.
A l'attention des multiples lecteursqui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire. Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
AU BRASIER DU MYSTÈRE
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Avec un peu d'inquiétude embuée dans le regard, Et quelques traces de pesante gravité sous-jacentes, Il est catapulté dans un pays perdu aux espaces hésitants, Désenchanté comme un enfant que l'on force à sourire, Par l'insignifiance suprême et fascinante Qui vient de le projeter dans l'égarement de la raison.
Remuer la couteau dans la plaie du souvenir cuisant Développa une force paradoxale à l'acuité particulière. Lumière d'abord un peu pâle, un peu jaune, Initiant une histoire de délivrance marquée de l'empreinte D'un espoir à naître au cœur rugissant du mystère.
A l'attention des multiples lecteursqui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire. Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
BIENHEUREUSE QUINTESSENCE
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Cela induit une dimension fantastique, et il bon de se nourri à l'aune De ce merveilleux-là mesuré à l'impact inévitable de la fascination. C'est un univers magique et universel tendu entre deux mondes. L’inouï qui va apparaître est un fruit de vie: c'est un enfant sacré.
Ces mots enflammés n'ont cependant aucun message à délivrer A part celui d'initier la singulière alchimie qui mène au bonheur, Cette quintessence proche de la perfection annonciatrice d'overdose. L'enfant est là, veilleuse d'où naît la lumière, et cet enfant est le vôtre.
A l'attention des multiples lecteursqui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire. Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
DEPUIS QU'IL EST PARTI...
2 Depuis qu'il est parti, il se sent exclu du rêve. De ce rêve foisonnant à jamais inachevé Habile jeu de constructions relationnelles Qui fleure bon la tendresse et la générosité Espace intemporel aux paysages grandioses et authentiques.
Depuis qu'il est parti, il se croit exclu du rêve De ce rêve foisonnant aux vibrations exclusives Habillées d'avenir.
A l'attention des multiples lecteursqui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire. Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
AU BRASIER DU MYSTÈRE
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Avec un peu d'inquiétude embuée dans le regard,
Et quelques traces de pesante gravité sous-jacentes,
Il est catapulté dans un pays perdu aux espaces hésitants,
Désenchanté comme un enfant que l'on force à sourire,
Par l'insignifiance suprême et fascinante
Qui vient de le projeter dans l'égarement de la raison.
Remuer la couteau dans la plaie du souvenir cuisant
Développa une force paradoxale à l'acuité particulière.
Lumière d'abord un peu pâle, un peu jaune,
Initiant une histoire de délivrance marquée de l'empreinte
D'un espoir à naître au cœur rugissant du mystère.
Le comédien Pierre Arditi aime relire Stendhal, "un auteur qu'il chérit". Il se passionne aussi pour les ouvrages de Yasmina Réza. Mais en ce moment, il redécouvre Camus sous la plume de Jean Daniel.
Pierre Arditi n'a pas toujours le temps ou l'énergie de lire le soir. Sur les conseils d'un ami, il s'est donc mis à lire chaque matin, de 6h à 7h "quoi qu'il arrive".
Il lit en ce moment l'ouvrage de Jean Daniel "Avec Camus, comment résister à l'air du temps?" que le journaliste lui a dédicacé.
Le comédien, actuellement en tournage, choisit ses lectures de manière "chaotique" car "le livre c'est comme le vin, il faut tout essayer".
Il estime "ne pas lire assez", se dit incapable de lire plusieurs livres en même temps, mais prend le temps de "relire assez souvent" les auteurs qui ont marqué sa vie, avec une préférence pour Stendhal.
Les bouquins de plage? Très peu pour lui : "les bruits des enfants suffisent à contenter mon esprit. Je ferme les yeux et je redeviens cet enfant qui jouait au bord de la plage il y a soixante ans. (..) Ce que j'écoute vaut tous les livres du monde".
Un bras de fer avec son propre enfant… Ça vous marque, ça vous poursuit très longtemps!
J’ai eu l’impression de commettre un infanticide :
Mon fils voulait créée son entreprise…
Et il vint me consulter pour ne pas avoir de surprise
Il avait déjà le local, le capital et un projet original
Il lui manquait juste la confrontation entre le réel et l’idéal
J’ai accepté de sonder avec lui le cœur des choses
Tu comptes t’installer quand ?
Dès que possible, question de formalités administratives
Est-ce que tu sais au moins où tu vas ?
Oui maman si… tu ne vas pas re-réciter la chanson : Dans quel but et pour quelle fin ?
Parce qu’aujourd’hui tout est question de moyens…
Quand on les a, les fins se bousculent au portillon
Dans mon for intérieur, je me disais c’est fou ce que je l’ai mal élevé.
Est-ce que ça t’embête qu’on fasse le parcours dans nos têtes, lui dis-je,
Oui… si tu m’épargnes les prises de tête théoriques.
Détrompe-toi la projection fait partie de l’arsenal entrepreneurial
On ne doit rien faire aujourd’hui si on ne sait pas ce qu’on va en faire demain
Il y a le court, le moyen et le long terme
Prendre c’est du court terme, comprendre, du moyen terme. Entreprendre c’est toujours du long terme… parce que ça te prend tout et ça comprend les autres.
Alors dis-moi de quoi il retourne?
Une pâtisserie. Je veux faire artisan pâtissier, me dit-il avec un brin d’hésitation, comme s’il n’était pas sûr que j’allais l’entendre avec la même oreille que lui.
Ouvrir une pâtisserie? Ce n’est pas du gâteau lui dis-je avec mon humour pourri.
Mais il n’avait nulle envie que l’on discute ses axiomes… Il voulait juste que l’on examine les conditions de possibilités de ce projet. Et nous sommes tombés d’accord pour accélérer le mouvement. Le mouvement de la réflexion.
De quoi tu disposes aujourd’hui?
Du local, du capital et d’un projet… qui à mon goût n’a rien d’original.
Ce qu’il a d’orignal, me reprit-il, c’est le produit naturel, sans sucre, sans adjonction extérieure, à base de fruits: des gâteaux à la fraise avec le goût de fraise, par exemple, ce sera le temple de la tarte aux fruits… on veut réapprendre aux gens le goût des saisons et les débarrasser de la chimie de la conservation ou de la congélation
Et tu as trouvé la perle rare qui va faire office de chef pâtissier ?
Oui me dit-il, c’est mon associé. C’est par là qu’il fallait commencer.
Par la cause efficiente… parce que toi, dans l’affaire, tu n’es que la cause matérielle ou formelle, celui qui apporte les fonds et le nom.
Il acquiesça pour ne pas me manquer de respect.
Et si je comprends bien… vous allez faire 50-50?
Non, tu n’y es pas, c’est moi le créateur et le seul actionnaire de cette entreprise unipersonnelle. Mais je te garantis qu’il aura un bon salaire.
Me voilà rassurée, lui dis-je, d’apprendre que mon fils exploite déjà son associé avant l’ouverture de l’exploitation.
Et demain, qui va servir tes délicieuses confiseries, celui qui a passé la nuit à les préparer ou celui qui se croit tout permis parce qu’il a cassé sa tirelire pour investir?
Tu n’y es pas, renchérit mon fils, demain on engagera quelqu’un pour servir et quelqu’un pour tenir la caisse.
Et après demain?
Pour après demain c’est moi qui vais te le dire : ce sera 3 serviteurs, un caissier et un expert comptable.
Et après-après-demain : un déménagement un réaménagement… ce n’est plus un simple « bocal » où survivent de petits poissons mais un local géant avec une dizaine de serviteurs, deux ou trois caissiers et un conseiller fiscal pour qu’il y ait toujours des cerises sur les gâteaux.
Et après- après-après-demain : l’extension complète… que dis-je, l’explosion, tout le monde en parle, votre marque est déposée dans le monde entier… plus que le Nôtre… plus que Hédiard… mon fils va donner de l’art à manger à tous ceux qui ont un petit creux…
Et tu seras riche et célèbre… et un jour, parce que les temps changent, tu vas devoir te séparer de la plupart de ceux qui t’ont permis d’occuper le haut du pavé, surtout et surtout te séparer de celui qui a contribué dans l’ombre à te hisser au plus haut niveau : ton associé, le pâtissier… lui, personne ne le connaît, personne ne sait qui c’est… le dindon de la farce.
C’est lui, le premier défait, malgré ses doigts de fée. Pourquoi?
Je vais te dire pourquoi? Parce que le système est vicié à la base.
Aucun empire n’est possible sans l’usage du pire : la marche, puis la progression, puis l’extension, puis l’exploitation des hommes par l’homme… c’est une marche inexorable… vers l’abîme du CAC 40. Marche ou crève!
Je suis désolée de t’exposer ma pensée ouvrière… parce que je n’ai pas pu m’empêcher de m’identifier à ton pâtissier… l’ouvrier des ouvriers qui se retrouve aujourd’hui au ban de la société … parce qu’à part sa peau, il n’avait rien d’autre à investir.
Mon fils, je t’aime aujourd’hui… et je te le dis parce que je ne suis pas sûre de t’aimer demain!