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29/09/2013

VIEILLIR

au magma present de l'ecriture,

 

VIEILLIR

 

Vieillir, cette inévitable ode à la déchéance physique !

Pourquoi tolérer à longueur de vie cet insurmontable,

Cet insondable infini dessiné aux flancs de l’inexorable ?

Combat douteux jusqu’à l’obscène puisque perdu d’avance.

 

Vieillir, étrange affaire qui enlaidit le regard d’ombres fanées.

Glissement qui fige en un attentisme aussi désabusé qu’inutile.

Soleil disloqué qui hurla à l’imposture d’un masque grimaçant

Au cœur d’un univers de gris sale seulement zébré de noirceurs

Dans lequel tout porte à l’incapacité d’offrir du bonheur encore.

 

Vieillir, et tous ces mots suspendus qui, déjà, interrogent le silence,

Alors qu’il ne reste plus rien à dire et tant à raconter pourtant !

 

P. MILIQUE

03/04/2013

LE JOURNAL DE PERSONNE: " LE MOT DE LA FIN "

Femme magnifique à l'intensité hors-norme. 

 

 Superbe et talentueuse...  

 

  A l'écriture riche et précise.

 

  Il est important de ne pas passer à côté

 

  Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine! 

 

  http://www.lejournaldepersonne.com/  Ou sur sa chaine Youtube:
http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U


Vivre… la chose n’est pas si simple!

Surtout, parce que je ne me sens prisonnière d’aucune vérité…
Rien… ne m’a jamais dispensé de réfléchir… aux présupposés…
Parce que rien ne m’a jamais semblé « bien fondé ».
Tout était sujet à caution …
C’est peut-être pour cette raison que je n’ai jamais rien cautionné…
Ni le bon, ni le mauvais.
Mon refus de prendre parti m’a beaucoup appris, sur les hommes et les idées…

J’étais et j’ai toujours été pour tous les points de vue, surtout contre le mien. Contre moi-même.
J’étais ma seule et unique adversaire, pendant que je fuyais les partenaires de tous bords… j’aimais me retrouver seule, sans secours, ni recours… me disant qu’il est bon d’être seule car la solitude est difficile.
Qu’il était bon aussi d’y réfléchir, car la réflexion est difficile… lorsque la pensée se regarde ou se sauvegarde avec toute la peine du monde.

Je le sus très tôt : personne ne peut assister personne.
Il n’est qu’un chemin, pas deux : le mien ou le tien… qu’on fait semblant de prendre pour le nôtre.
J’ai toujours laissé tomber les échanges sur les rêves bleus : tout ce qui nous fait songer à un possible partage comme pour nous faire oublier la gravité de notre solitude… de notre finitude… de notre impossible béatitude.

Je le sus un peu plus tard : toute raison enferme une passion.
Je ne cherche donc pas les raisons mais les passions cachées ou ignorées dans tout système de pensée. Les mobiles m’intéressent. Pas les motifs.
Non pas parce que je crois à l’inconscient mais précisément parce que je n’y crois pas.
Ce sont nos consciences qui simulent et dissimulent à outrance… parce qu’elles ont peur de vivre et de mourir…. peur de soi et donc des autres.

Non… je n’ai pas choisi de rédiger le journal de Personne pour être ou devenir quelqu’un.
Mais pour nous inciter les uns et les autres à lire au lieu d’élire, à se comprendre au lieu de se méprendre à loisir.
À chaque fois que je vous écris, je me dis en tremblant, quitte à perdre son temps, essayons de le perdre ensemble.
Quitte à avoir tort, essayons de tendre l’oreille à toutes les raisons du monde.
Car la vie, au cas où je ne l’aurais jamais dit est un théâtre où il n’y a pas d’autre lumière que celle qu’on veut bien faire.
Jouons le jeu… c’est ça notre rôle.
Le mien.