31/01/2014
THIERRY METZ: "L'HOMME QUI PENCHE" POÈMES 24 - 35 - 40
THIERRY METZ
"L'HOMME QUI PENCHE"
POÈMES 24 - 35 - 40
LUS PAR ALAIN LENGLET
Références:
In L’homme qui penche
© Opales/Pleine page 1996, 1997.
Né le 10 juin 1956 à Paris, Thierry Metz s'installe à l'âge de 21 ans près d'Agen avec sa famille. Il partage son temps entre des travaux de manœuvre de chantier qui lui permettent de gagner sa vie et des périodes de chômage durant lesquelles il écrit. Il prend contact avec le poète Jean Cussat-Blanc dont la revue Résurrection sera la première à le publier avec une évidente reconnaissance. Cette reconnaissance se poursuivra par l'obtention du prix Voronca en 1988 puis par la publication du Journal d'un manœuvre préfacé par le poète Jean Grosjean.
La mort accidentelle d'un enfant sera pour lui un drame familial et personnel dont il ne se remettra jamais et le conduira à l'alcool, puis au suicide le 16 avril 1997 à l’hôpital de Cadillac (Gironde)
L'homme et son œuvre ont reçu l'hommage du monde de la poésie et des éditeurs de poésie.
Poèmes choisis par Lorette Nobécourt
Prise de son Djaisan Taouss
Montage Anne-Laure Chanel
18:16 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, thierry metz, alain lenglet, l'homme qui penche, opale, installation, agen, familiarité, partager son temps, travaux, manoeuvre, chantier, permettre, gagner sa vie, périodique, chômage, prendre contact, poèsie, jean cussat-blanc, revue de presse, résurrection, primeur, évider, reconnaissance, poursuite, obtentien, prix, voronca, journal d'un manoeuvre, jean grosjean, mort accidentelle, drame familial, tomber dans l'alcool, conduit au suicide, hommage, lorette nobécourt, djaisan taouss, anne-laure chanel, piocher, pavillon, précaution, équation, résorber, maladresse, marelle, tourterelle, piaf, zèbre, empire, blêmir
29/09/2013
VIEILLIR
VIEILLIR
Vieillir, cette inévitable ode à la déchéance physique !
Pourquoi tolérer à longueur de vie cet insurmontable,
Cet insondable infini dessiné aux flancs de l’inexorable ?
Combat douteux jusqu’à l’obscène puisque perdu d’avance.
Vieillir, étrange affaire qui enlaidit le regard d’ombres fanées.
Glissement qui fige en un attentisme aussi désabusé qu’inutile.
Soleil disloqué qui hurla à l’imposture d’un masque grimaçant
Au cœur d’un univers de gris sale seulement zébré de noirceurs
Dans lequel tout porte à l’incapacité d’offrir du bonheur encore.
Vieillir, et tous ces mots suspendus qui, déjà, interrogent le silence,
Alors qu’il ne reste plus rien à dire et tant à raconter pourtant !
P. MILIQUE
09:20 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, vieillir, inévitable, ode, déchéance physique, tolérer, longueur, temporiser, vie, insurmontable, insondable, infini, dessiner, flanc, inexorable, combat, douteux, obscène, perdre, avance, catheine ribeiro, étrange, affaire, enlaidi, regard, ombre, fané, glissement, figer, attentisme, désabusé, inutile, soleil, disloqué, hurler, impostur, masque, grimacer, coeur, univers, gris, sale, zébré, noirceur, porter, incapacité, offrir, bonheur, mot, suspendu
08/08/2013
COMME UNE LAVE EN FUSION
COMME UNE LAVE EN FUSION
Il lui donne tout mais, il n'a pas su le percevoir,
Son cœur alourdi était affamé d'autre chose.
Peu à peu, elle s'est éloignée de lui,
Distante jusqu'à la presque absence,
Femme aimée de moins en moins aimante.
Son présent désormais se zèbre de fêlures
Tandis qu'il s'éprouve solitaire face à la douleur
Provoquée par l'inexplicable disharmonie.
Malgré la violence du tourbillon, il s'obstine
A vouloir oublier le reflet de sa déchirure
Même s'il sait combien l'entreprise est vaine.
A l'embrasé incandescent d'une blessure inconsolable,
Il pleure la nuit tombée sur une existence amputée d'elle.
Il lui avait tout donné mais n'avait pas su percevoir,
Que son cœur alourdi était affamé d'autre chose.
D'un rêve renaît un après accroché à la mémoire.
La tendresse exaltée, restée sur le qui-vive, l'invite
A utiliser au mieux son art du doux affleurement,
Privilège lesté de mystère qui lui offre quelque atout
Et fait de lui un personnage fréquentable et sensible.
Alors, il se mire dans les yeux de l'Autre gracieux
Pour y chercher de quoi éclairer ses déséquilibres,
Vertiges attirants où noyer ses trop lourds tourments.
D'un sursis de vieillesse miroite un après possible,
Mais il n'est qu'utopie fuyante née d'un rêve forclos.
Puisque résigné à ne jamais atteindre l'inespéré,
Il laisse sourdre du tréfonds à bout de souffle
Un goutte à goutte de mots à pleurer de beauté,
Des mots de larmes brûlantes de lave chaude
Qui coulent dans la poussière de ce qui n'est plus.
Il lui aurait donné bien davantage s'il avait su percevoir,
A quel point son cœur alourdi était affamé d'autre chose.
P. MILIQUE
09:37 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, lave en fusion, tout donner, percevoir, coeur lourd, affamer, chosifier, éloigner, distant, absence, femme aimée, aimant, présence, zèbre, fêlure, éprouver, solidaire, endolori, provoquer, inexplicaple, disharmonie, violence, tourbillonner, s'obstiner, vouloir, oublier, refléter, déchirure, entreprise vaine, embrasé, incandescence, blessure, inconsolable, pleurer, nuit tombée, existence, amputé, rêver, renaître, accrocher, mémoriser, tendresse, exalter, rester sur le qui-vive, inviter, utiliser, art, doux, affleurement, privilégier