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07/12/2016

TANT D'HEURES INUTILES

au magma présent de l'écriture,

 

TANT D'HEURES INUTILES



Un an déjà. C'est beaucoup. C'est si peu.
Et comment dire la densité des instants?

Ce qui résiste à l'évanescence du temps.
Ce qui demeure des fulgurances de la vie,
De l’entrelacs des chemins et des hasards,
Du fourmillement des réalités humaines.
Ce qui reste des mots après les avoir dits.

Des lieux inconnus et des visages peut-être.
Des lieux égrenés au trouble des souvenirs,
Des visages au filigrane de nos mémoires,
Immuables comme la folle poésie du monde.

Nous sommes dans une rue de la mégapole,
Proches des luxueux bureaux d'un ministère
Ou sur les trottoirs d'un quartier branché,
Peut-être défaits par un petit matin blafard.
La vision est fugitive qui repère ta silhouette,
Au cartable trop plein d'écolière buissonnière.

C'est un lieu triste où sont venus des écrivains
Pour y désespérer encore tant d'heures inutiles
Dans l'attente de quelqu'un qui ne viendra pas.


P. MILIQUE

15/09/2016

A FLEUR D’HUMILITÉ

au magma présent de l'écriture,

 

A FLEUR D’HUMILITÉ

Tes mots ont la saveur de l'amer familier
Qui accompagne la fureur folle découlant
D'un séisme effrayé de tourments imprévus.
Ils disent cette fraction, souvent conséquente,
Propagée par l'ordinaire tangibilité de la vie.

C'est bien au poète de proposer une forme lyrique,
Romantique aussi, à l'inévitable cruauté du présent.

Même une fleur éclatante à son lot de souffrances!
Seul le poète parvient donc, au fil de sa sensibilité,
A nous faire imaginer combien la beauté est possible.
N'étant jamais, pour ma part, qu'un ersatz de poète,
Je me considère relevé de ces luxueux impératifs-là.

Tes mots qui saignent discrètement sont de ma race.
Offre m'en le partage, chez moi ils seront chez eux.
Et je saurai, à fleur d'humilité, m'attirer leur grâce:
Ces mots-là qui accompagnent l'âme sont mes amis.
Ma chaumière leur est ouverte: ils sont les bienvenus.
Ils pourront y demeurer tout le temps qu'il leur plaira.

Allégée de leur pouvoir vampirisant,
Tu sauras, avec une exquise évidence
Tous les diamants qui sont les tiens
Et qui te sont nécessaires pour écrire
Comme depuis toujours tu sais le faire.

Des bouquets de satin aux frôlements assurés,
S'harmoniseront d'amples discours exacerbés
Par le désir fou, consumé d'incandescence,
Des mots auréolés au pinceau d'espérance.

P. MILIQUE